Chapitre 1. RéEalitEé subjective

La perception de la réalité qu'a un individu et qui peut être différente de la perception qu'a une autre personne.

(Age : cinq ans)

Les deux garçons de cinq ans, identiques, s'assirent au centre d'une pièce qui ressemblait, au premier abord, à un paradis pour enfants. Il y avait des images colorées accrochées au mur, des étagères pleines de jouets, de livres et de douzaines de jeux avec lesquels s'amuser. Cependant, les garçons qui avaient pris place dans ce jardin d'Eden pour enfants étaient solennels et silencieux alors qu'ils gribouillaient les pages blanches qui se trouvaient au sol devant eux. Ces petits garçons blonds portaient leurs plus beaux vêtements, et étaient assortis de la tête aux pieds. De temps en temps, Tom, le plus âgé des deux, jetait un œil méfiant vers le miroir accroché au mur et se demandait ce qu'il faisait là. Ce miroir avait l'air décalé, presque intrusif.

“Madame Kaulitz, je vous assure que ce genre de choses est parfaitement naturel pour des jumeaux. Il n'y a là rien qui doive particulièrement vous inquiéter,” dit le docteur bienveillant aux cheveux noisette foncés et aux lunettes fines en s'adressant à la mère inquiète qui se trouvait dans son bureau. Ils regardaient tous les deux au travers du miroir sans tain pendant que les garçons s'occupaient avec des crayons et du papier.

“Merci docteur Engle. C'est un tel soulagement d'entendre ça. Entre leur maîtresse qui appelle tout le temps et tous les messages que je reçois à la maison, je commençais à croire qu'il y avait vraiment quelque chose qui n'allait pas avec mes garçons,” dit Simone avec un sourire soulagé. Elle regardait ses beaux garçons qui jouaient dans la pièce d'à côté. Si les circonstances avaient été différentes, ils auraient été en train d'explorer la pièce et de bruyamment la mettre sans dessus dessous, mais ses garçons d'habitude si vifs semblaient sentir que cet endroit était différent. Simone se sentit un peu coupable de faire traverser tout ça à ses garçons, mais c'était l'école qui avait insisté.

“Je vois ce genre de choses entre jumeaux tout le temps. C'est assez commun qu'ils soient dépendants l'un de l'autre au point d'exclure les autres enfants. C'est seulement leur première année au Kindergarten, et comme vous l'avez dit, il y a peu d'enfants de leur âge dans votre voisinage. C'est compréhensible qu'ils éprouvent des difficultés à socialiser avec les autres,” expliqua le médecin. La pédopsychiatrie était sa spécialité, et il avait travaillé avec un bon nombre de jumeaux au cours des ans. Il avait toujours éprouvé un intérêt particulier envers le lien que partageaient les jumeaux, mais peut-être était-ce dû au fait qu'il en était un lui-même.

“Leur maîtresse dit qu'ils refusent ne serait-ce que de parler aux autres enfants, et que quand ils sont obligés de parler c'est toujours et seulement Bill qui prend la parole. Je n'arrive vraiment pas à comprendre. A la maison, ce sont tous les deux des moulins à paroles, mais au moment précis où ils se retrouvent à l'école ils deviennent muets comme des carpes,” dit Simone, inquiète.

“Vos garçons partagent un lien très spécial. J'ai réalisé cela au moment même où je les ai vus. Je pense qu'il est possible que ce lien soit très épanouissant pour eux, et qu'ils aient peur de laisser qui que ce soit s'immiscer au travers. La meilleure chose à faire est de les encourager à interagir avec leurs camarades et de leur prouver que ce n'est pas ce qui pourra briser ce lien qui les unit. Le but n'est pas de casser ce qu'ils ont. Détruire un phénomène aussi beau et aussi fascinant serait même répréhensible,” dit le docteur Engle, catégorique. Il était malheureusement une rareté dans son domaine, et beaucoup considéraient que ses vues quant au développement de l'enfant étaient “permissives”.

Comme un fait exprès pour appuyer les dires du docteur Engle quant aux aspects fascinants de leur lien, les garçons dans la pièce attenante arrêtèrent simultanément de dessiner. Pas un mot ne fut échangé entre eux, mais précisément au même moment ils tendirent leurs mains et échangèrent leurs crayons avant de reprendre leurs dessins. Simone était habituée à voir de telles choses, mais le docteur Engle était incroyablement fasciné. Quand les jumeaux étaient ensemble c'était presque comme si la communication verbale n'était pas nécessaire, sauf s'il fallait s'adresser à un tiers.

“Vous ne pensez pas que le fait qu'ils soient si proches est un problème ? Ils peuvent se montrer très... affectueux l'un envers l'autre. Ca commence d'ailleurs à poser quelques problèmes à l'école,” dit Simone d'un ton inquiet. Elle-même continuait à penser que c'était magnifique lorsque ses garçons se montraient leur amour l'un pour l'autre, mais les enfants pouvaient être cruels et ils ne comprenaient pas la relation qui liait les jumeaux.

“A ce stade il n'y a absolument rien qui doive vous inquiéter. Il est normal pour des enfants de leur âge de faire de très grandes démonstrations de leurs sentiments. C'est complètement innocent et il ne faudrait pas qu'ils en viennent à se sentir coupables à propos de ça. Je vous suggère d'attendre en restant vigilante et de laisser à vos enfants une autre chance de s'intégrer à l'école. Je suis sûr que tout cela va se résoudre de soi-même avec un peu de temps. Si les garçons n'ont pas sociabilisé avec les autres d'ici l'entrée à l'école, alors nous pourrons commencer à réfléchir aux mesures à prendre,” assura le docteur compréhensif à Simone. Il aurait aimé passer plus de temps à observer la relation fascinante qui unissait les jumeaux, mais il était bien obligé d'admettre qu'ils n'avaient pas vraiment besoin d'une thérapie. Ils étaient deux petits garçons en parfaite santé qui s'aimaient l'un l'autre, et ça ne constituait aucunement un problème.

**

“Très bien les enfants. C'est l'heure d'aller jouer dehors. Vous pouvez sortir dès que vous aurez mis vos manteaux,” annonça la maîtresse, provoquant ainsi des piaillements excités chez les enfants. La plupart d'entre eux se précipitèrent sur leur manteau et coururent dans la cour aussi vite qu'ils le pouvaient, mais les jumeaux Kaulitz restèrent à leurs places. Bill n'avait pas encore fini son dessin et Tom ne bougerait pas tant que son frère n'aurait pas fini.

“Allez les garçons. Il est temps de sortir,” les pressa Mademoiselle Hahn quand elle trouva les garçons toujours assis à leur table.

“J'ai pas fini,” annonça Bill, le plus jeune et le plus vocal des deux.

“Il faut que vous sortiez et que vous jouiez. C'est une belle journée et l'air frais vous fera du bien. Vas-y Tom, mets ton manteau le premier. Bill, je te laisse une minute de plus mais après il faudra que tu sortes,” insista l'enseignante, légèrement frustrée. Tout ceci était une guerre quotidienne.

Tom se contenta de la fixer comme si elle était folle de ne serait-ce que suggérer qu'il s'éloigne de Bill de plus de trois pas pour prendre son manteau. “Tom ira le mettre quand j'aurai fini,” dit Bill, sur le ton de l'évidence, parlant pour son frère comme c'était toujours le cas à l'école. Tom hocha la tête pour montrer son accord et attendit simplement.

Mademoiselle Hahn leva les mains en signe de résignation. C'était sans espoir, surtout que les parents des jumeaux refusaient d'admettre qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas dans la façon dont leurs fils isolés agissaient. A ses yeux, ils n'étaient que deux sales petits garnements pourris gâtés qui ne voulaient pas jouer avec les autres enfants parce qu'ils se trouvaient mieux que tout le monde. Elle ne les comprenait pas.

N'étant pas dans la possibilité de laisser tous les autres enfants sans surveillance, Mademoiselle Hahn sortit et laissa les jumeaux seuls. Elle savait que bien qu'ils soient pourris, ils n'iraient pourtant pas provoquer de difficultés. Quelques minutes plus tard, quand Bill eût finalement fini, ils se levèrent tous les deux calmement et mirent leurs manteaux, et ils sortirent dans la cour de récréation. Leurs petites mains fermement serrées l'une à l'autre, les petits garçons identiques se rendirent au fond de la cour pour aller s'asseoir sous le vieux chêne.

Leur maîtresse les regarda, soupirant de frustration. Ils allaient là-bas tous les jours durant la récréation et quoi qu'elle fasse elle ne parvenait pas à les convaincre de jouer avec les autres enfants. A la place ils s'asseyaient dos à l'arbre et ils se tenaient par la main pendant qu'ils parlaient. C'était le seul moment où ils parlaient lorsqu'ils étaient à l'école, et c'était seulement parce qu'ils n'y avait personne qui les entendait.

“Mademoiselle Hahn est méchante,” déclara Bill en s'installant au pied de l'arbre.

“Mademoiselle Hahn est une tête de cul,” dit Tom avec un sourire retors. Il savait que c'était vilain d'utiliser ce mot-là.

Bill eut le souffle coupé en entendant son frère utiliser un gros mot, puis il gloussa d'amusement. “C'est une tête de cul,” approuva-t-il.

“J'aime pas l'école,” se plaignit Tom. Il détestait les autres enfants, et il haïssait particulièrement leur méchante maîtresse qui l'envoyait au coin quand il refusait de répondre à ses questions. Bill répondait pour lui, alors où était le problème ? C'était à peine si les jumeaux considéraient qu'ils étaient deux personnes distinctes de toutes façons. Ils avaient leurs différences. Bill aimait le orange et Tom aimait le vert. Bill aimait les chats et Tom aimait les chiens. Ils savaient qu'ils étaient différents, mais c'était comme d'être les deux faces d'une même pièce.

“Moi non plus. Pourquoi Maman nous fait venir ici ?” demanda Bill ; à sa voix il était blessé et se sentait rejeté. Aller à l'école, c'était comme d'être expédiés ailleurs.

“Elle dit qu'elle est obligée, mais bon au moins elle nous donne des cookies,” dit Tom avec optimisme. Les cookies de leur mère arrivaient toujours à leur remonter le moral.

Les deux garçons enfoncèrent leurs mains dans leurs poches pour en sortir les cookies que leur mère y avait mis ce matin. Malheureusement la main de Bill ressortit vide de sa poche. “Le mien a disparu !” brailla-t-il. Soit il avait dû tomber quelque part, soit l'un des autres enfants l'avait volé. Bien sûr, Bill était sûr qu'on lui avait volé.

“Oh non !” cria Tom. Ceci constituait la plus grosse crise qu'ils aient dû affronter depuis la grande disette du chocolat au lait de 93. Bill était déjà au bord des larmes et Tom savait qu'il n'y avait pas le temps de partir à la recherche du cookie perdu. De toute façon ça faisait probablement un bout de temps qu'il devait avoir été englouti par le caïd de la classe. “Tiens, on peut partager,” offrit Tom, cassant son cookie en deux et tendant la plus grosse moitié à son petit frère.

L'expression du visage de Bill, qui reflétait son cœur brisé, disparut en un instant et se trouva remplacée par le sourire que Tom mourait d'envie de voir. “Je t'aime Tomi,” déclara Bill, jetant ses bras autour du cou de son frère et l'embrassant fermement sur les lèvres. C'était un baiser chaste et fraternel, mais ça ne voulait pas dire qu'il échappa à l'attention des camarades de classe qui s'étaient rapprochés en entendant les jumeaux crier.

“Beurk ! Dégueu !” cria un garçon brun qui s'appelait Daniel. Cela ne prit pas longtemps avant que les autres enfants ne se rassemblent et se joignent à ses cris à coups de “beurk” et “dégoûtant”. Les jumeaux se séparèrent rapidement l'un de l'autre et regardèrent la foule qui s'était soudain amassée autour d'eux.

“C'est quoi qui est dégueu ?” demanda Bill. Quand ils s'embrassaient à la maison, les adultes disaient que c'était mignon et insistaient quant à quel point c'était adorable, donc ce ne pouvait clairement pas être ce dont les autres étaient en train de parler.

“Vous vous êtes embrassés” répondit Daniel, plissant le nez de dégoût. Les autres enfants intervinrent pour montrer qu'ils étaient d'accord avec le fait que s'embrasser était très dégueu.

“Et alors ?” demanda Bill. Il ne comprenait toujours pas pourquoi c'était dégueu ni pourquoi ils en faisaient tout un foin. Même s'ils ne comprenaient pas, le fait que leurs pairs leur mettent la honte était cuisant et les joues des deux jumeaux étaient maintenant rouges d'embarras.

“S'embrasser c'est dégueu et les garçons n'embrassent pas d'autres garçons,” les informa une petite morveuse qui s'appelait Marie. Elle en savait un rayon sur ces choses-là, parce qu'elle avait un grand frère qui était déjà à l'école primaire.

Les moqueries continuèrent jusqu'à ce que de grosses larmes ne dévalent les joues des deux jumeaux. Mademoiselle Hahn regardait tout ça de loin. Elle avait regardé comment toute la scène s'était déroulée, mais n'était pas intervenue. A son avis, ceci était exactement ce dont les jumeaux Kaulitz pourris par leurs parents avaient besoin. Peut-être que maintenant ils allaient comprendre que d'être aussi proches était bizarre et mal. Il fallait qu'ils arrêtent d'être collés l'un à l'autre, qu'ils s'en remettent et qu'ils jouent avec les autres enfants.

“Allons les enfants, la récréation est finie c'est l'heure de rentrer !” appela Mademoiselle Hahn quand elle estima que les jumeaux en avaient eu assez. La foule les encerclait, et elle ne voulait pas compromettre son job en laissant advenir une sorte de mini lynchage par le plus grand nombre.

La foule se dispersa, de peur d'avoir des problèmes à cause de leur comportement, qu'ils savaient ne pas respecter les règles. Tous les enfants se précipitèrent à l'intérieur, sauf bien sûr les jumeaux Kaulitz qui étaient toujours assis sous l'arbre, reniflant et se regardant, l'air confus. Le cookie cassé reposait dans l'herbe, oublié, mais même les gâteries chocolatées de Simone n'auraient pu leur remonter le moral maintenant.

“Les garçons ! Rentrez en classe tout de suite ou j'envoie un autre message à votre mère,” aboya l'enseignante insensible. Les jumeaux en larmes retournèrent en classe à contrecœur, et pour une fois ils ne se tenaient pas par la main.

**

Les jumeaux étaient silencieux et solennels quand Simone vint les ramasser à la sortie de l'école ce jour-là, mais elle n'avait même pas besoin de demander pourquoi. De toute évidence ça avait été une autre mauvaise journée à l'école. Elle savait pertinement que l'école était un moment difficile pour eux, mais il fallait bien qu'ils apprennent. Le docteur Engle avait promis que ça serait plus facile avec le temps, mais elle détestait voir ses bébés si tristes. Simone n'avait absolument aucune idée du fait que ce n'était pas juste les autres enfants qui causaient des problèmes à ses jumeaux.

Simone savait qu'il était strictement inutile d'essayer de tirer quoi que ce soit des garçons. Ils lui diraient seulement quand ils seraient prêts. D'ici là ils iraient se cacher dans leur chambre. Elle les avait souvent trouvés pelotonnés l'un contre l'autre sous un château de couvertures les jours comme celui-ci. Parfois ça la rendait vraiment un peu triste qu'ils aillent l'un vers l'autre pour trouver du réconfort plutôt que vers elle, mais elle était contente qu'ils s'aient l'un l'autre.

“Je vous appellerai quand ce sera l'heure du dîner. Ce soir on mange du Kässpätzle,” dit Simone dans l'espoir de remonter le moral de ses garçons en leur faisant leur plat préféré, ou du moins ce qui avait été leur plat préféré la semaine dernière. Ce qu'ils préféraient changeait souvent et il n'était pas rare que Simone se retrouve à tenter de deviner ce que serait leur prochaine phase.

“Okay,” répondirent les garçons, pas vraiment l'air emballés. Ils grimpèrent les escaliers et se jetèrent dans leurs lits. Ils n'avaient que cinq ans et ils avaient déjà les manières d'adolescents ronchons collées à la peau.

Plusieurs minutes très longues et très silencieuses s'écoulèrent avant que Bill ne finisse par prendre la parole. “Tomi... tu trouves que s'embrasser c'est dégueu ?” demanda Bill, nerveux. Tom ne l'avait même pas touché depuis l'incident de la récréation. Ils étaient tous les deux blessés et confus à cause des railleries des autres enfants, mais Tom avait toujours été le plus sensible aux critiques des autres. Bill avait peur que Tom ne soit d'accord avec les autres enfants.

Tom y réfléchit profondément pendant une minute avant de répondre. “Je trouve pas que t'embrasser toi c'est dégueu,” finit-il par répondre. Embrasser une fille par contre semblait clairement dégueu. Il avait entendu parler des bisous baveux et mourir sous les bisous baveux d'une fille semblait un destin bien cruel. Embrasser d'autres garçons semblait encore plus dégueu, mais embrasser Bill n'était pas dégueu du tout. Bill n'était pas une fille dégoûtante qui faisait des bisous baveux, et ce n'était pas juste un autre garçon. Bill était juste Bill.

Bill fut satisfait de cette réponse, étant donné que son avis était très similaire. Embrasser Tom n'était clairement pas dégueu. Cependant il y avait encore d'autres inquiétudes qui pesaient sur lui. “Et Marie, tu la crois ?” demanda-t-il.

“Je sais pas. Peut-être. Maman dit que c'est okay,” dit Tom en haussant les épaules. Il s'assit sur son lit et regarda Bill qui reposait de l'autre côté de la chambre sur son propre lit.

Bill n'aimait pas être si loin de son frère, et maintenant qu'il savait qu'il ne pensait pas que leurs baisers étaient dégueu, il voulait de nouveau être proche de lui. Bill sauta à bas de son lit et grimpa s'installer à côté de Tom. “Mais alors pourquoi les autres enfants disent ça ?” demanda-t-il, toujours blessé par les mots méchants.

“Je sais pas. Ils sont bêtes,” dit Tom en haussant les épaules.

“Tu veux toujours m'embrasser ?” demanda Bill. Tom hocha la tête. Il n'avait jamais eu l'intention d'arrêter d'embrasser Bill simplement à cause des stupides gamins à l'école. “Mais les autres enfants nous aimeront pas si on s'embrasse,” souligna Bill.

“De toute façon ils nous aiment pas. J'aime t'embrasser mieux que les stupides têtes de cul de l'école,” déclara Tom, utilisant le plus gros des gros mots qu'il connaissait. Cette fois encore Bill eut le souffle coupé sous le choc puis gloussa à l'entente du gros mot.

“Stupides têtes de cul,” approuva Bill, gloussant après avoir dit lui-même le gros mot. Tom sourit comme il le faisait toujours quand ils étaient vilains, et pour prouver qu'il aimait Bill mieux que les autres enfants à l'école, il se pencha en avant et éteignit d'un baiser les ricanements de Bill.

Les jumeaux s'allongèrent sur le lit, leurs membres enchevêtrés alors qu'ils mettaient en place des tours entre s'embrasser et ricaner en disant tête de cul. Tom et Bill avaient appris que s'embrasser était dégueu, mais ils avaient aussi décidé qu'ils s'en fichaient complètement. Personne ne viendrait se mettre entre eux, et quiconque essaierait se verrait étiqueté stupide tête de cul pour toujours.

 

FIN CHAPITRE 1

 

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