Chapitre IX/ Tout ça à cause d'une petite histoire.
Titre original: All with one little story
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Tom sort du coin couchette et se dirige vers la pièce à vivre du bus, marchant à une allure très modérée. Ce n'est pas comme si il était pressé de parler avec Gustav et découvrir la vérité, mais il sait qu'il doit le faire. A ce point il n'a plus vraiment le choix ; la vérité doit éclater et c'est certainement la seule manière pour atteindre ce but.
« Gustav ? » Appelle-t-il en entrant dans la pièce.
La télévision est allumée sur un chaîne quelconque, seul David ou Gustav auraient pu l'allumer, et le volume est plutôt élevé comme pour y noyer le reste du monde.
« Gus ? » Répète Tom d'une voix plus douce, chantant presque le nom du batteur tout en avançant dans la pièce.
Le guitariste se retourne et pose son regard sur la banquette façon canapé de la pièce pour y découvrir Gustav roulé en boule dans le coin côté fenêtre, caché derrière la table, presque fondu dans les ombres. Toutefois, l'angoissante lumière vacillante projetée par l'écran allumé, illumine la pièce et révèle le batteur qui ne veut rien de plus que disparaître.
« Ah tu es là, » Dit Tom d'un air nonchalant en s'essayant en face de lui, comme si c'était un jour comme un autre et agissant comme si sont secret le plus obscurs ne venait pas du tout d'être révélé.
Tom bouge sur son siège pour trouver une position plus confortable et joint ses mains sur la table devant lui, entrelaçant ses doigts alors qu'il essaye de calmer les battements ultra rapide de son cœur, le fait est qu'il est incapable de contrôler ce dernier tandis que le reste de son corps semble parfaitement à l'aise.
Avec un petit soupir il dit d'une voix forte, « Gus, tu peux baisser un peu le volume ? »
Gustav le regarde les yeux écarquillés, ressemblant beaucoup à un enfant qui regarderait un monstre ramper hors de son placard et commencer à marcher et à parler comme un humain, sans aucun respect pour sa nature monstrueuse. Malgré son esprit bouleversé, Gustav tend la télécommande vers la télévision et baisse le volume jusqu'à ce que la voix du présentateur ne devienne plus qu'un simple et léger bourdonnement en fond sonore.
Tom sourit doucement et baisse les yeux sur ses mains avant de parler, peu sûr de savoir comment s'y prendre il décide de commencer par l'affirmation la plus simple qui lui vient à l'esprit. « Alors tu ne savais pas pour nous ? »
Gustav déglutit difficilement, sa pomme d'Adam mise en avant par le mouvement.
Il secoue la tête, comme glacé, ne bougeant que de quelques millimètres.
« Okay, wow, » Dit Tom en laissant échapper un lourd soupir, ses yeux s'ouvrent légèrement et ses sourcils s'arquent sous sa casquette.
« Donc tu es en train de me dire que tout ça vient de là ? » demande-t-il tapotant sa tête avec son index.
Gustav hoche la tête. « Et de Georg. » Ajoute-t-il calmement.
« Wow, » Dit Tom d'une voix distante. « Et aucun de vous ne savait ou même ne … s'en doutait? »
Le batteur se tortille inconfortablement sur son siège avant de réponde. « Non. »
Gustav bouge encore un peu et monte ses genoux contre son torse comme une barrière protectrice alors qu'il reprend d'une voix faible et cassée. « Au début je suis juste tombé sur des histoire sur l'Internet, ensuite j-j'ai juste commencé à… »
« Ecrire des trucs ? » Propose Tom d'une voix douce alors que le batteur s'interrompt.
Il acquiesce.
« Mais tu ne pensais pas que c'était vrai ? » Demande Tom après une autre minute de silence.
Gustav lève son regard vers le guitariste.
« Des fois, » admet-il. « Mais Georg me faisait toujours taire en disant que c'était la fiction qui me montait à la tête… je pensais qu'il avait raison. »
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Tandis que le batteur et le guitariste sont sûr que tout ceci n'est qu'un effrayante coïncidence, le chanteur et le bassiste sont en plein milieu d'une discussion où la vérité n'est plus qu'à quelques centimètres sous la surface.
« C-c'est toi qui nous a surpris à Essen ? » Parvient à bégayer Bill d'une voix choquée, la bouche plus sèche qu'un désert alors qu'il regarde Georg d'un air mortifié, agonisant dans sa propre misère.
Goerg hoche la tête, affichant toujours son sourire en coin comme si c'était la plus simple et la plus compréhensible situation sur terre. « Ouaip, c'est moi, » confirme-t-il.
Bill ferme ses yeux pendant trente secondes, essayant de calmer ses nerfs mit à rude épreuve et se retient de tuer quelque chose, quelqu'un, voir même, lui-même. Il déglutit en rouvrant ses yeux pour reposer son regard sur Georg. « Tu savais pour nous depuis le début ? »
Georg rit de bon cœur et secoue la tête. « Nan, c'est ça qui est le plus drôle. » Il glousse en se dirigeant vers la couchette du chanteur et se pose sur le bord du matelas. Bill le fixe avec de gros yeux confus, terriblement perturbé par sa déclaration. Après tout, ça n'avait aucun sens.
« Pardon ? » Bill se redresse, suivant le mouvement de ses sourcils arqués.
Georg rit une fois de plus avant de continuer comme s'il discutait simplement de la météo avec l'adolescent au cheveux noirs corbeau devant lui, plutôt que d'un sujet que le jumeau croyait secret pendant toutes ces années.
« Je savais, mais je ne savais pas. » Georg s'assoit confortablement sur le lit avant de continuer plus en avant. « Oui, je vous ai surpris à Essen, mais je ne savais pas que c'était toi, Bill. Il n'y avait aucun moyen pour moi de savoir de qui il s'agissait à ce moment là. Oui, j'ai vu tes chaussures juste comme c'est dit dans l'histoire. » Il pointe l'ordinateur du doigt. « Mais, je ne me suis pas fait des films en présumant que c'était les tiennes. Plein de filles portent les même baskets. »
Bill cille alors qu'il essaye de comprendre où Georg veut en venir. « Tu pensais que j'étais juste une fille ? »
« Ouaip, c'est exactement ça, » Répond Georg tout en acquiescant d'un léger signe de tête. « Mais ensuite vous êtes revenus ensemble… » Son sourire se moue en un air de suffisance.
Bill se voûte et tente d'enfouir sa tête dans ses mains. « Et ? » Demande-t-il, poussant son ami à continuer.
« Et ensuite », commence Georg d'une voie joyeuse, appréciant beaucoup trop cette conversation. « Ensuite vous êtes revenus ensemble avec vos vêtements froissés et de travers. Pour Tom c'était normal, mais pour toi, Bill, pour toi c'était juste trop torride. »
« Et c'est là que tu as compris ? » Laisse échapper Bill dans un doux murmure depuis l'intérieur de ses mains, se cachant derrière comme s'il jouait a ‘peek-a-boo'* avec un enfant.
Georg secoue la tête et sourit encore, « pas tout à fait. »
Bill écarte ses doigts et jette un coup d'œil dubitatif au bassiste. « Pas tout à fait ? »
« Non, pas tout à fait. » Georg glousse et éloigne son regard du chanteur, bien qu'il doive admettre adorer la façon dont il torture le pauvre garçon. Sérieusement, Bill est littéralement pendu à chacun de ses mots et pour une fois dans sa vie, le bassiste admire le pouvoir que peuvent avoir les mots.
« Je veux dire, je ne savais pas à ce moment que tout les deux vous étiez engagés dans une… relation insensée. Je le suspectais, mais je me rassurais simplement en me disant que je cherchais trop loin. Et de toute façon, Tom est un célèbre dragueur qui prétend ne pas croire au coup de foudre, à l'amour fou et ne pas supporter toutes les merdes sentimentales que tu prêches à chaque interview. »
Bill retire ses mains de son visage alors que deux tâches rouges écarlates s'étalent sur ses pommettes.
« Il ment, » grommelle-t-il entre ses dents en penchant la tête et détournant son regard de Georg.
Georg ne peut s'empêcher de sourire face à l'air buté de son ami qui vient de croiser ses bras, détestant visiblement les conneries que Tom sert dans les interviews ; toute cette fausse merde à propos des histoires d'un soir étant le vrai amour. C'est un mensonge. Tom croit en l'Amour. Il aime Bill après tout.
« Merde, les mecs vous êtes vraiment… » Georg s'interrompt alors que son cœur se tord à l'évidente appartenance de Tom à Bill.
Bill s'efforce de ne pas rougir et de ne pas faire la moue pour pouvoir diriger toute son attention de nouveau sur Georg, souriant sans conviction. « Ouai, » déclare-t-il simplement. « Mais comment tu as su au final ? »
« Ben, » commence-t-il en se retournant légèrement, son sourire suffisant toujours collé au visage. « Je ne savais pas, pas entièrement du moins. Il y avait toujours des soupçons, mais jamais rien de clair. »
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« Mais alors, comment est-ce que vous avez bien pu faire pour trouver toutes ses idées ? » Demande Tom à Gustav, incapable de croire que tout ça provient uniquement de leurs imaginations alors que Gustav maintient qu'il ne savait rien de leur relation, qu'il n'a toujours eu que des doutes jusqu'à maintenant.
Gustav hausse les épaules. « Où est-ce que les gens trouvent des idées ? »
« Gus, passe les conneries philosophiques, » Le prévient le guitariste entre ses dents serrées. Ce n'est pas le moment pour le questionnement à la Socrate.
« Bien désolé, » Répond-t-il rapidement, se rasseyant sur son siège une fois de plus. Il ne peut s'empêcher de se sentir comme interrogé par la police pour quelques crimes dont il serait à 100% coupable, bien qu'il essaye de nier les accusation autant qu'il le peut. « Mais sérieusement, Tom, les idées étaient originales… autant que je pouvais en juger, » ajoute-t-il en un murmure.
« Autant que tu puisses en juger ? » Tom se penche un peu plus sur la table, amenant sa tête plus proche de Gustav pour ne pas à avoir à parler trop fort.
Gustav hausse les épaules, encore, tassé sur son petit coin de banquette. « G en a proposé quelques unes. »
Tom fronce les sourcils pendant une seconde, pensant à ce que vient de lui dire son ami avant de se laisser aller au fond de son siège, s'avachissant, le regard dans le lointain. Georg est à l'origine de quelques idées ?
« Lesquelles ? » Demande Tom, sortant de nulle part et surprenant le batteur en brisant le silence qui c'est abattu sur eux.
« Quelques unes. » Répond Gustav.
Tom le fixe d'un insistant regard meurtrier, réclamant une meilleure réponse.
« Okay, okay, comme… » Il s'interrompt alors qu'il repense à toutes ces nuits passées enfermés dans la salle média, là où lui et Georg s'asseyaient autour de son ordinateur, proposant des idées, citations et situations qui feraient pleurer leurs pauvres mères de honte si elles venaient à savoir que leurs petits bébés concoctaient des évènement fictionnels aussi obscènes.
Tom sourit à son ami qui tente de se souvenir de qui avait eu l'idée de quelles scènes, et se prépare psychologiquement pour la réponse à venir. Soudainement, le batteur saute sur son siège en position assise, il fait claquer ses doit alors qu'un sourire prend place sur son visage, apparemment fière de se souvenir de quelles passages sont de Georg.
« Comme la dernière scène ! » Crie presque le petit blond en tapant du poing sur la table. « G est arrivée avec l'idée des toilettes. C'était hasardeux mais ça collait. J'te jure, il a un esprit tellement dérangé c'en est même plus drôle – Tu vas où ? »
Gustav s'interrompt en voyant le guitariste bondir hors de son siège et se diriger vers les couchettes à la hâte. Tom ne lui répond pas et continu simplement son chemin vers l'arrière du bus, encore.
Gustav secoue la tête avec un sourire, « Si impulsif … » Marmonne-t-il le souffle coupé, incapable de suivre la pensée spontanée de Tom.
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« Vous avez toujours été trop porche pour du simple réconfort, mais à force c'était devenue normal pour nous, » continue d'expliquer Georg. « Après ça, j'ai découvert que Gustav écrivait ces… fanfictions machin que je ne savais même exister et putain, avant de comprendre ce qu'il se passait, je me suis retrouvé à l'aider. C'est… »
« Dingue. » Finit Bill en baissant le regard sur l'ordinateur sur ses genoux, la luminosité de l'écran ayant diminuée depuis qu'il était resté inutilisé pendant plus de cinq minutes. Il pose son doigt sur le trackpad et l'écran s'illumine de nouveau.
Ses yeux se pose sur l'histoire.
« Ce n'est pas tout… faux ? »
Georg secoue la tête. « Pas complètement, non. Certain passage sont purement fictionnels, d'autres sont basés sur des faits réels. »
« Comme Jumbie, » dit Bill d'une voix douce, le coin de ses lèvres se relevant en un sourire en coin tendu.
Le bassiste laisse échapper un rire lourd. « Oh, vraiment ? Ce passage était inventé. »
Bill gémit en s'avachissant contre son oreiller, il recouvre son visage de ses mains dans une tentative de cacher son embarras. « Tu es sérieux ? » Il demande abattu.
« Merde, » Grogne Bill toujours derrière ses mains. « Est-ce que ne peux pas juste mourir tout de su – »
« Bill, » La voix de Tom résonne depuis le corridor. « Bill, Gus ne savait pas, mais Georg si ! » Sa voix se rapproche toujours davantage. Il s'immobilise en entrant dans la petite pièce, trouvant Georg assit sur le rebord du lit de Bill. « Merde. »
« Ouai, parle moi de ça, Tomi, » Dit Bill, son visage toujours enfouit dans ses mains.
« Alors… tu sais, » Dit Tom calmement tout en fixant le bassiste.
Georg sourit au guitariste d'un air suffisant. Il confirme d'un signe de tête. « Je sais. »
« C'est toi qui nous as surpris à Essen, » déclare Tom en s'effondrant contre le mur dans un tentative de stabilisation. « Tu savais depuis le début et tu ne nous as rien dit ? Pourquoi Georg ? »
« Il ne savait pas vraiment, il avait des doutes, » le corrige Bill en retirant ses mains de son visage. Il s'assoit correctement et jette un coup d'œil à sa moitié qui semble horriblement blasé.
« Je suspectais depuis Essen, ensuite avec sa folle fanfiction truc, Gustav m'a fait voir tous ses petits détails que je n'avais jamais remarqué avant. Mais malgré tout je n'ai jamais fait de conclusion hâtive. Je me doutais que si vous étiez réellement… ensemble, vous ne vouliez probablement pas que je le sache de toute façon. Alors j'ai réussi à m'auto convaincre qu'il n'y avait rien entre vous. »
« G, » soupir Tom. Georg le regarde en arquant un sourcil. « T'es bizarre. »
« Ben, ça a marché, non ? Enfin jusqu'à ce soir j'entends. »
« Ouai, ce soir, quelle putain de super soirée. » S'exclame Tom sarcastiquement.
Georg rit au cynisme de Tom et secoue la tête en se relevant. « Hey, je n'ai fait que regrouper les évidences. Ce n'était pas dur. Est-ce que vous pensiez sérieusement pouvoir nous le cacher pour toujours ? »
« Ca valait le coup d'essayer » Marmonne Tom en réponse.
« Ouai, peu importe, » répond le bassiste en roulant des yeux. « Je vais aller voir comment va Gus. Il est probablement roulé en boule comme un bébé à l'heure qu'il est, nan ? »
« Presque, » confirme Tom alors que Georg s'éloigne en ricanant.
Bill relâche sa respiration qu'il ne se souvient pas avoir retenu et se détend contre son oreiller, Tom vient s'assoir sur le rebord du lit de Bill, très proche de lui. Il grogne et s'appuie contre son frère, enfouissant sa tête dans le creux de son cou. Sa casquette tombe en chemin mais ça ne pouvait pas lui être plus égale alors qu'il sent les bras de Bill s'enrouler autour de lui de façon réconfortante.
Le dreadeux gémit d'abattement et s'accroche à son frère. « Comment nos vies sont elles devenues aussi foireuses ? »
Bill glousse, envoyant un frisson qui remonte le long de l'échine de Tom. « Tout ça à cause d'une histoire, » Répond-t-il, regardant l'ordinateur toujours sur ses genoux par-dessus l'épaule de Tom. Une bien petite histoire à vrai dire. Imaginons, si Tom n'avait pas emprunté l'ordinateur de Gustav ce jour là. Rien de tout cela ne serait arrivé.
Tom soupir et se rassoit correctement tout en regardant son petit frère. « Les G's savent, tout les deux. C'est… dingue. J'aimerais juste m'enterrer vivant. »
« Non, s'il te plaît, » Répond Bill d'une mignonne petite voix en plaçant un doux baiser sur les lèvres de Tom. Le guitariste se détend visiblement au contact, la tension dans ses muscles se dissipe alors que sont cerveaux se réveil et lui crie de répondre au baiser. Il suit ses pensées et entreouvre ses lèvres pour laisser entrer la langue de Bill, profitant du coin couchette vide. De toute façons, le G's savent déjà. Ils ont carrément écrit à propos de ça ; ça ne les tuerait sûrement pas d'accidentellement surprendre une séance de roulage de pelle impromptu, si ?
*~*
Quelques jours ont passés depuis cette nuit de vérité semée d'embûche, et pour être parfaitement honnête, les garçons se font aux changements plutôt facilement. Les G's ont vite appris à accepter la relation interdite. Après tout, le fait d'avoir écrit dessus pendant si longtemps rend la vue des petits échanges affectifs entre les jumeaux, dorénavant plus inquiet que Georg ou Gustav ne soit aux alentour dans ses moments là, presque naturels. Ils s'y font.
« Je ne comprends toujours pas pourquoi vous vous sentiez obligés de vous cacher de nous. Je veux dire, sérieux, pourquoi ? » Demande Gustav en attaquant un petit pois fugueur avec sa fourchette. Il le rate et celui-ci roule jusque de l'autre côté de son assiette.
Ne mettez pas en doute les légumes ; ils mangent équilibrer occasionnellement. Pas souvent, mais des fois, si. Comme, par exemple, une nuit quand l'un des parents contact David pour s'assurer que son enfant mange de la nourriture nécessaire pour grandir en restant un si fort petit garçon.
Tom rit et pique une pâte dans le plat de Bill avant de la fourrer dans sa propre bouche puis, de répondre. « Gus, mec, redescend sur terre, si tu avais une relation secrète avec ta sœur voudrais-tu que l'ont soit au courant ? »
Le batteur grimace à cette pensée et ferme ses yeux avec force pour en effacer l'image. « Ah, okay, okay, je vois où tu veux en venir ! » Il se crispe et frissonne alors qu'une autre image se présente dans son esprit. « Ah, putain Tom, merci beaucoup. »
Tom rit au dépend Gustav et lance un clin d'œil à son jumeau assit en face de lui. En retour un léger rougissement embellit les pommettes de Bill et l'adolescent aux cheveux noir corbeau baisse la tête alors qu'il joue avec la nourriture dans son assiette.
« Tom, je pense que tu viens de traumatiser Gustav à vie. » Intervient Georg en riant alors que Gustav se crispe une fois de plus.
Tom roule simplement ses yeux. « Allez, Gus, c'était juste un exemple. Dieu, tu ne devrais pas avoir l'air aussi écœuré. Tu as bien écrit à propos de moi et de Bill ensemble, tu devrais être habitué à ce genre de chose maintenant. »
Gustav soupir en enfonçant ses joues dans ses paumes, ses coudes en appui sur la table tandis qu'il fixe son plat presque vide d'un air absent. « C'est différent, » Marmonne-t-il faiblement.
« Non, » S'immisce Bill. Il glousse sans raison et jette un coup d'œil à Tom. « Tomi, arrête », couine-t-il avant de lui envoyer un coup de pied par sous la table. Tom se contente de rire et se lever de son siège.
« Bien, » Dit-il en se rasseyant à côté de Bill, se calant sur le petit espace libre du siège, se faisant une place. Avec un sourire en coin il glisse son bras dans le bas du dos de Bill et le tire à lui, refusant de desserrer son étreinte alors qu'il se penche et plante un simple bisou sur ses lèvres.
« Hey, certains d'entre nous n'ont pas encore finit de manger ici, » S'exclame Georg d'une voix qui se veut énervé bien qu'il ne puisse retenir un rire lorsque les jumeaux se détachent et lui lance un regard mauvais. Gustav secoue la tête avant de retourner à la poursuite de son petit pois fugueur tout autour de son plat, échouant toujours misérablement.
Tom rit et Bill glousse « Alors ne regarde pas, » réplique Tom en replongeant directement en plein dans le mille, sur les lèvres entre ouvertes de son frère et amarrant directement sur l'objet ciblé.
Georg ricane mais produit un bruit de dégoût du fond de sa gorge tout en retournant aux miettes dans son assiette.
« Est-ce qu'à partir de maintenant, chaque repas sera servit avec en extra une séance de roulage de pelle entre jumeaux ? »
Les deux frères sourient visiblement dans leur baiser, mais Tom lève une main et adresse gracieusement un doigt d'honneur au bassiste, s'attirant un soupir sarcastique mérité de Georg. « Oh, tu ne viens pas de faire ça vieux, » répond-t-il avec un petit rire tout en regardant la main de Tom retomber naturellement sur Bill, ses doigts habiles s'étalant et s'accrochant à la hanche de son jumeau tandis que leur baiser s'approfondit.
Les G's secouent leurs tête d'amusement et se contente d'ignorer les deux frère du mieux qu'ils le peuvent, leurs capacité à faire comme si de rien n'était n'étant pas aux mieux de leurs formes.
« Je leur dirais bien de trouver une chambre, mais après j'ai peur que l'on ai plus d'endroit où dormir ce soir, » Dit Georg à Gustav, sachant que le seul endroit au les jumeaux Kaulitz pourraient s'échapper est le coin couchette. Et Dieu seul sait qu'est ce que ces deux là pourraient faire dans un tel endroit.
Gustav et Georg rient en finissant leurs repas tandis que les jumeaux dévorent leurs desserts ; leurs desserts étant eux même bien entendu. Tout va bien et la vie semble presque vivable. Les G's ont découverts mais sont cool avec ça. Et de toute façon, ils écrivaient dessus avant de même savoir que c'était réel ; alors ils étaient préparés. Au final, les jumeaux bénéficient d'un peu plus de flexibilité et de liberté pour leur relation.
Toutefois, la vie n'est pas un compte de fées.
Bien sûr, les quatre membres du groupe Tokio hotel n'ont fait attention qu'à un côté de la pièce durant l'exploration de la nouvellement acquise liberté des jumeaux.
« Um…l-les garçons, » se fait entendre la voix de David depuis l'entrée de la cuisine. Bill et Tom s'écartent l'un de l'autre, leurs lèvres sont gonflées et leurs pupilles dilatées lorsqu'ils posent leurs regards sur le manager, toutes couleurs abandonnent son visage alors qu'il observe les visages coupables des jumeaux Kaulitz.
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* Peek-a-boo est un jeu qui se joue avec des bébés et dans lequel vous couvrez votre visage de vos mains et soudainement les retirez en disant “pee-a-boo”.
FIN CHAPITRE 9