FIN CHAPITRE 29


Bill et Tom avaient pris leur après-midi de libre, ils faisaient donc du shopping.
Ils évoluaient parmis les rayons de vêtements luxueux, une limousine les attendaient de l'autre côté de la rue, en face de la sortie du personnel, pour ne pas se faire remarquer.

Ils y avait quelques clients dans le magasin, mais personne ne faisait attention à eux.

Tom en profitait pour mater ouvertement son frère.

A la vue de son petit cul moulé dans un jean Lacoste vintage noir à bande dorée, il sourit, se faufila derrière lui et susurra d'une voix rauque :

Tom : Devine qui c'est ou tu finis en caleçon...

Bill : Tu ne m'auras pas avec cette voix Tom... Je l'entends dans mes rêves. Si tu veux me veux me baisser le froc, il suffit de demander...

Bill se retourna et ses yeux marrons pailletés d'or clignèrent doucement au moment de se poser sur les lèvres cerise du jeune homme.
Tom lui donna un coup de hanche et sourit en baissant les yeux sur un portant de vêtement.

Bill : C'est le pire jour de ma vie. A moins que tu n'arranges ça, dit-il en se rapprochant de lui.

Tom : C'est-à-dire ? fit-il, son sourire s'élargissant.

Bill en avait tellement envie qu'il ne mâcha pas ses mots.
Il alla droit au but.

Bill : Je veux dire que je ne porte pas de sous-vêtements.

Tom arrêta de sourire.

Tom : D'accord.

Tom : Je sais que tu crève d'envie que je t'embrasse, susurra-t-il dans son oreille, mais tu peux faire une croix dessus.

Tom sourit effrontément, de son petit sourire en coin si coquin et fit mine de s'en aller en direction de la sortie.
Bill le rejoignit bien vite et se colla contre son dos, lui faisant clairement ressentir que son jean commençait à changer de forme...

Le sourire de Tom se fit étincelant.
Il posa sa tête sur l'épaule de Bill et embrassa son oreille droite. Il passa un bras autour de sa taille, encouragé par la courbe prononcé de sa hanche.
Ils descendirent les marches d'un pas léger, résistant au besoin ardent de s'arracher leurs vêtements.
Ils entrèrent dans la limousine et claquèrent la portière.
Tom remonta vite la vitre qui les séparaient du chauffeur.

Tom : On arrive à l'hôtel dans vingt minutes...

Bill : Trop long, gémit-il avant d'engloutir la bouche de son frère avec ses lèvres.

Malheureusement pour eux, le téléphone de Bill sonna.

David : Ah, c'est pas trop tôt, ça fais un quart d'heure que j'essaye de vous joindre !!

Bill : Désolé, on étaient... occupés.

David : C'est bon. Mais j'espère que vous avez pas oubliés que ce soir on prend la route ??

Tom fronça un sourcil et souleva l'autre.
Signe extérieur de perplexité aiguë.

Tom : Tu t'en rappelais toi ??

Bill : Ben nan...

Bill fit fonctionner l'organe qui lui servait occasionnellement de cerveau.

Bill : La route !!! Oui oui, bien sûr que je me rappelais qu'on partaient ce soir, dans une heure et demie pour se rendre dans la ville du prochain concert, voilà, je savais hein, sa va !

David : Euhhh... Ouais, c'est ça, bref, bougez-vous de faire vos valises, Gustav et Georg sont déjà là et quasiment prêts à partir, comme d'habitude, qui traîne ??
Les Kaulitz !
Alors remuez votre cul et soyez efficaces pour une fois.

Bill raccrocha.

Tom : Putain comment j'avais zappé.
Quels petits fayots alors Gustav et Georg, j'hallucine !

Bill : On est des stars.
Il devrait pas nous parler comme ça.
On peut se permettre d'avoir autant de retard qu'on veux quand on est des stars.

Tom : Bill, j'tai déjà dis que je supportais pas quand tu parlais comme ça.

Bill pinça les lèvres de mécontentement.

Bill : J'ai pas envie de m'engueuler avec toi.

Tom se pencha sur le côté et l'embrassa doucement, passa ses mains sous son T-shirt et Bill fit de même.
Le reste du trajet se passa en silence, ponctué de petits gémissements sous les caresses et les baisers si agréables à donner et à recevoir.

Arrivés à l'hôtel, il fallut préparer leurs affaires et ils n'eurent pas le temps de se voir seul en tête-à-tête plus de quelques minutes pour pouvoir faire ce qu'ils avaient en tête depuis le début de l'après-midi.

*-*

23h57

Les quatre garçons étaient allongés sur leurs couchettes, dans leurs bus.
Gustav commençait déjà à s'endormir, les twins discutaient et Georg les écoutaient, participant de temps en temps.

Les deux couchettes de droites accueillaient Bill en haut, et Gustav en bas, Georg et Tom étaient sur l'autre, Tom en haut.

Bill : Bon, les gars, faudrait peut-être penser à dormir maintenant, demain on a une grosse journée.

Georg : Ouais, allez, bonne nuit les mecs.

Tom éteignit la lumière.

Bill : Tom, tu peut laisser la lumière allumée ?

Tom : Ça suffit Bill, t'as plus cinq ans. Il n'y a pas de crocodile sous le lit encore moins de loups affamés qui rodent autour du bureau.
Ecoutes il n'y a pas de bruit, si il n'y a pas de bruit, c'est qu'il n'y a pas de monstre.

...

Hein il n'y a pas de monstre ?

Tom ralluma la lumière.

Tous étaient morts de rire, Tom se félicita lui même de sa vanne, et ils éteignirent cette fois pour de bon le plafonnier.

Quelques minutes plus tard, Gustav ronflait comme un bienheureux, et Georg commençait lui aussi à sombrer dans le sommeil.

Tom avait les yeux grands ouverts, les bras croisés sous sa tête, il regardait le plafond du bus, il ne pensait à rien.
Quand il entendit que Georg s'était lui aussi mit à ronfler, il se leva de sa couchette le plus silencieusement possible.
Il était en caleçon.

Il monta la petit échelle pour accéder au lit de Bill, et se coucha tout contre lui.

Bill : Tom... Tu m'as fais peur, chuchota-t-il.
Viens par là.


Il le prit dans ses bras, lui mordilla la lèvre inférieure puis il planta des baisers d'oiseau sur sa bouche, sans jamais s'attarder, et ce n'est que quand Tom laissa échapper un gémissement qu'il l'embrassa pour de bon et à n'en plus finir.

Bill : T'es sûr qu'ils dorment ??

Tom : Ouais, ils ronflent tous les deux.

Bill se détendit un peu.

La sensation des mains du jeune homme sur son ventre nu, le contact avide de ses lèvres, la façon dont son corps répondait à chacune de ses caresses...

La façon dont ses jambes tremblaient, la façon dont Tom lui effleura le menton et le releva vers lui ; la façon dont il pressa ses lèvres contre les siennes... Puis il oublia tout, obnubilée par le sentiment merveilleux d'embrasser Tom.

Ils s'embrassèrent, encore et encore. Doucement. Leurs mains exploraient leurs corps, en redécouvraient les courbes, la douceur de la peau et ces endroits secrets qui les faisaient frissonner.

Il faut dire les choses telles qu'elles sont : Un baiser est parfois plus beau que baiser.

Ils continuèrent de s'embrasser un moment, puis leur excitation devenant trop grandes, il décidèrent qu'il fallait faire quelque chose, et vite.

Tom : Bill, retournes toi...

Bill : J'ai trop envie de toi... Prends moi...
Fais moi l'amour...

Tom attrapa Bill par les hanches et le fit rouler de côté.
Tom était face a son dos, il fit passer ses mains dans le boxer de son frère, et le lui retira doucement.

Tom : Faudra pas faire de bruits...

Bill : Ça vas être dur... Moi je peux pas me retenir, c'est trop bon...

Tom : Met un oreiller dans ta bouche, ça étoufferas le bruit.

Bill s'exécuta, et mordit dedans de toutes ses forces lorsque la paume de la main de Tom se posa sur son sexe.

Tom se pencha en avant pour goûter encore aux lèvres rebondies et appétissantes de son frère.

Il gigota pour enlever son caleçon, donnant de sacrés sensation à Bill.

Il sentait son érection contre sa peau et cela l'excitait au plus haut point. Le sexe de Tom était tout dur contre lui.

Tom le saisit doucement par les hanches, colla sa bouche contre sa nuque pour s'empêcher de crier, et le pénétra tout doucement, avec le plus de tendresse qu'il pouvait donner.

Bill mordit tellement fort dans le coussin que ses dents percèrent le tissu.
Il avait envie d'hurler tout son plaisir, mais il ne fallait surtout pas réveiller les autre.

Lorsque Tom commença à entrer et sortir de lui, le plaisir devenait insoutenable, il gémissait malgré lui, et des soupirs se faisaient entendre de la bouche des deux amants.

Tom réussi à chuchoter :

Tom : On... On fais trop de bruiiiiiits...

Bill : Je m'en fous... Prends-moi encore... Plus fort... Plus fort... Plus fort... Encore... Plus vite...
Han Tom...

Tom : Chuuuuuuut...

Il re-plaqua sa bouche contre la peau de son frère et continua toujours plus vite, plus profond, plus fort...

Tom : Hum... Hum... Hum...

Bill gémissait à présent sans retenue, il n'y arrivait simplement pas.
Il était plaqué contre la paroi du bus, il sentait le corps en sueur de son frère tout contre lui, ses mains qui s'activaient sur son sexe, sa bouche qui embrassait son cou, qui mordait tendrement sa peau, ses reins qui se plaquaient encore et encore contre lui, son sexe qui entrait et sortait de lui à une vitesse enivrante, lui arrachant des soupirs et des gémissement, il ne pouvait pas ne pas faire de bruit.

Tom entendit Georg grogner dans son sommeil.
Il fallait qu'ils finissent vite, où ils allaient les réveiller, et là, ce serait l'horreur.
Il donna des coups de reins à Bill encore plus violents, encore plus rapides.
Il allait si vite qu'il avait l'impression d'avoir été dopé.
Leurs visages se crispaient, la sueur perlait sur tout leurs corps, le plaisir les envahissaient, ils ne pensaient plus à rien, plus rien n'importait plus que leur amour.

Tom caressait d'une main le sexe de son amant, et de l'autre, tout le reste de son corps.
Il sentait sous ses doigts son ventre tendu de désir, ses muscles qui accompagnaient ses mouvements, sa peau qui frissonnait sous ses coups de langues, il entendait les hoquets de plaisir qui sortaient de sa bouche, et tout cela lui donnait encore plus envie de lui faire l'amour, encore et encore, sans jamais s'arrêter.

Bill poussait son bassin contre Tom pour que celui-ci le pénètre encore plus profondément.
Il serrait de toutes ses forces le coussin entre ses main et mordait dedans quand il sentait qu'il n'allait pas pouvoir retenir un cris, c'est à dire à peu près tout le temps...

Une de ses mains lâcha le coussin, et vint chercher celle de Tom.
Elle tâtonna un moment, puis la trouva et s'en saisit.
Leurs doigts s'entrecroisaient, se cherchaient, se crispaient de plaisir.
Bill posa sa main sur son ventre, sans lâcher celle de Tom, et le tira pour qu'il se colle encore plus à lui. Son dos dégoulinait de sueur, et le frottements de leurs deux corps était délicieux.

Ils sentaient le sang qui battait à toute vitesse dans leurs tempes, leurs souffle qui étaient trop saccadé pour permettre une bonne respiration, leurs jambes qui se mêlaient convulsivement...

Bill : Aaahhh Je t'aime... Tom... Han !

Leurs corps étaient électrifiés de spasmes, il se cambraient sous la jouissance qu'ils se procuraient mutuellement.

Bill se sentait partir, et il sentait que Tom allait arriver lui aussi à l'orgasme.

Tom donna des coups de reins plus puissants, puis d'un seul coups, il entra violemment dans le corps de Bill, et se déversa en lui, au plus profond de son être.
Bill sentit son frère jouir tout contre lui, et il se laissa aller à son tours, tous ses muscles se contractants et se relâchant en une fraction de seconde.

Bill se retourna pour se mettre face à son amant qu'il serra dans ses bras.
Il s'embrassèrent longuement, léchant la bouche, les lèvres, la mâchoire de l'autre.
Leurs corps étaient moites, leurs draps étaient trempés de sueur.

Tom reposa sa tête contre le torse de Bill, et il s'endormit lentement, en même temps que son frère.

*-*

Lorsque Bill se réveilla, son premier réflexe fut de chercher la main de Tom pour la prendre dans la sienne.
Ensuite, il regarda autour de lui.

Il ne faisait pas encore jour, et ils roulaient encore.
Puis, il remarqua que Tom était nu, ce qui ne fut pas pour lui déplaire.
Et enfin, il se rappela que Gustav et Georg étaient là aussi, et qu'ils ne devaient pas se faire choper, nu, les bras l'un dans l'autre, avec les traces de leur amour partout sur les draps.

Il embrassa le front de Tom tout doucement et regarda l'heure.
5h17.

Deux heures avant d'arriver.
Il fallait qu'il trouve une solution.

Il caressa la joue de Tom qui ouvrit difficilement les yeux.

Tom : Hmmm...

Il se serra contre son frère et posa sa tête dans son cou.

Tom : Pourquoi tu me réveille, il est quelle heure..., bougonna-t-il, le visage enfoui dans les cheveux de son frère.

Bill : Il est tôt, mais t'es dans mon lit, pas dans le tiens, et tu es nu, et y a des traces très significatives sur mes draps.
On fais quoi ??

Tom : ... Je me lève, tu m'embrasse avant de me laisser partir espèce de sans cœur, je vais dans ma couchette, je me rendors, et pour les draps on s'en fout.
Voilà.
Bon programme.

Il se leva en titubant, embrassa goulûment son frère et rejoignit non sans mal sa couchette.

Bill : T'as oublié ton caleçon...

Il lui envoya, Tom l'enfila et se rendormis en deux secondes.

Bill se rhabilla lui aussi et s'aperçut qu'en plus de l'état des draps, son oreiller était troué.

POV Bill : Merde...
Bon, tan pis, je dirais que je me suis branlé et que je voulais pas les réveiller, donc j'ai mordu dans l'oreiller...
Voilà, comme ça je mens pas trop...
Mais je dirais ça que si ils posent des questions, et si je camoufle bien, ils en poseront pas.
Maintenant, dodo.

*-*

Finalement, personne ne s'était aperçu de rien, et ils arrivèrent sans encombre dans les petites maisons individuelles louées spécialement pour les quatre musiciens.

En effet, ils restaient quatre jours dans la même ville, et ils avaient exigés d'avoir chacun un petit studio pour décompresser et être un peu plus tranquille.

Bien évidemment, Tom et Bill avaient décidés d'en prendre un pour deux.

Ils étaient dans la cuisine et préparaient leur repas du soir.
Le concert de la veille s'était très bien passé et ils avaient passé la majeure partie de la journée à comater devant la télé et à se câliner.

Tom : Eh ! Ce soir y a une petite fête !

Bill : Cool ! Où ça ?

Tom : C'est un coin un peu mal famé, mais à ce qu'il paraît les fête chez ce type sont toujours super !

Bill : Nous sommes des stars ! Nous habitons tous des appartements immenses avec nos propres chambres, salles de bains et lignes téléphoniques. Nous avons accès illimité à l'argent, à l'alcool et à tout ce que nous voulons.
Et comme nos parents sont rarement à la maison, nous avons pas mal d'intimité.
Nous sommes intelligents, avons hérités d'une beauté classique, portons des vêtements fabuleux et savons faire la fête.
Notre merde pue malgré tout, mais on ne sent rien car, toutes les heures, la bonne désodorise les toilettes avec une fragrance que des parfumeurs français ont conçus spécialement pour nous.

Tom : Mort de lol ! Pourquoi tu sors ça comme ça ?

Bill : J'sais pas, j'avais envie !

Tom observait les spaghettis bouillir dans leur casserole pendant que Bill coupait des oignons sur une planche en équilibre sur l'évier. Des larmes ruisselaient sur son visage. Il embrassa sa joue humide.

Bill rit et l'embrassa à pleine bouche.

Tom glissa sa main sous la chemise de Bill. Le dîner attendrait. Leurs vissages collés l'un à l'autre, ils sortirent de la cuisine en titubant, direction le séjour où ils s'affalèrent sur le canapé.

Bill enleva précipitamment la ceinture de son pantalon.

Tom : Putain les spaghettis !!

Il se leva rapidement et revint encore plus rapidement se re-coller contre le corps à moitié nu de son frère quelque secondes plus tard.

Tom : On en été où déjà ?, demanda-t-il en l'embrassant le long de sa mâchoire jusqu'à arriver à ses lèvres pleines et appétissantes.

Le téléphone portable de Tom sonna.

Tom : Merde !

Il se leva et alla répondre. Il parla quelques minutes puis revint s'habiller, les sourcils froncés.

Bill : Qu'est-ce qu'y a ?

Tom : Georg et Gustav veulent qu'on révise la musique ce soir !

Bill : Ah ok ... et moi ?

Tom : Ben on aura pas besoin du chanteur. T'as qu'à aller à la fête, je te rejoins dès qu'on à fini.

Bill baissa la tête. Et voilà. Encore une fois Tom le laissait. Ça faisait 100 ans qu'ils ne s'étaient pas retrouvés vraiment en tête-à-tête, tranquille, pour une soirée entière rien que tous les deux.
Depuis le retour du chalet, la première semaine avait été parfaite... mais depuis quelques temps plus rien.
Ils ne pouvaient plus se toucher quand ils le voulaient, c'était horrible !
Toujours à la va vite, à la sauvette, comme ça, le plus vite possible de peur de se faire voir...

Tom vit son frère et décida de changer de sujet.

Tom : Tu vas bien ? En ce moment.

Bill : Plutôt bien. J'crois qu'il y a quelque chose qui change et...

Bill vit que son frère n'écoutait pas.

Bill : Et j'ai eu deux crises cardiaques et j'ai dû me faire avorter parce que j'avais pris du crack pendant que j'étais enceint. En dehors de ça tout va bien.

Tom : Hum Tant mieux. Tant mieux.

Bill : Toom !

Le dreadé sortit de sa rêverie.

Tom : Quoi ?

Bill : Tu m'écoutais pas !

Tom : Désolé...

Il alla dans sa chambre.

Bill resta assis sur le canapé, les bras ballant, la bouche ouverte, comme assommé.

Très bien puisque c'était comme ça, il irait tout seul à cette fête !

*-*

Bill la regarda et elle lui souri.

Il ne voulait pas passer pour un idiot alors il prit le verre et l'avala d'un coup.

Tout le monde bu, lentement, et il lui sembla qu'ils s'observaient tous. Il regarda la fille, en pensant qu'il devrait faire tout ce qu'elle ferait.
Soudain il se senti tout drôle, comme s'il y avait une tempête en lui. Il se souvint qu'on avait mis 2 ou 3 disques, depuis que les verres avaient été apportés, et à présent tout le monde le regardait. Il avait les mains moites, et des gouttes de sueur coulaient de ses cheveux sur sa nuque.

La pièce semblait anormalement silencieuse. La fille s'était levée pour aller tirer tous les rideaux.

POV Bill : Ils essayent de m'empoisonner ! Pourquoi, pourquoi veulent-ils m'empoisonner ?

Tout son corps était tendu, tous ses muscles crispés, et il éprouvait une bizarre appréhension qui l'étranglait, le faisait suffoquer. Quand le brun rouvrit les yeux, il s'aperçut que c'était simplement la blonde qui l'avait prit par les épaules.

Blonde : T'en a de la chance, disait-elle, lentement comme un disque que l'on passe à une mauvaise vitesse, Mais ne t'inquiète pas, je te surveillerai. Ça va être un bon voyage allez, détends toi, laisse toi aller, ça va être chouette.

Elle lui caressa le visage et le cou, tendrement puis elle lui murmura.

Blonde : Il ne t'arrivera rien de mal.

Soudain elle semblait se répéter, inlassablement, comme dans une chambre d'écho.
Bill se mis à rire comme un fou. C'était la chose la plus drôle, la plus absurde qu'il avait jamais entendu.

Et puis il remarqua des dessins qui changeaient lentement, au plafond.

Le fille l'attira contre lui et lui posa la tête sur ses genoux pendant qu'il regardait les couleurs se mêler et tournoyer au plafond, de grandes tâches rouges, bleues, jaune. Il voulut faire partager aux autres ce spectacle merveilleux mais les mots qui sortaient de sa bouche étaient pâteux, mouillés, ils avaient un goût de couleur.

Il se redressa et se mis à marcher en frissonnant un peu. Il avait l'impression que le froid s'insinuait en lui et il voulait le dire à cette fille qu'il connaissait à peine, mais il ne faisait que rire.

Bientôt, des tas de pensées apparurent entre chaque mot.

Il n'en pouvais plus, il se laissa tomber par terre, il ferma les yeux et alors la musique commença à l'absorber, physiquement. Il pouvais la sentir, la toucher, la humer, et l'entendre, tout à la fois. Jamais rien au monde n'avait été aussi beau. Il faisait parti de chaque instrument, littéralement. Chaque note avait son caractère, sa forme, sa couleur, et semblait séparée des autres, si bien qu'il pouvait considérer son rapport avec tout le reste du morceau avant que la note suivante retentisse. Son esprit possédait la sagesse des siècles et il n'y avait pas de mots pour décrire ce qu'il ressentait.

Il vit un magazine sur la table, et il le voyait en cent dimensions. C'était si beau qu'il ne pu le supporter et il ferma les yeux.

Aussitôt il se mis à flotter dans une autre sphère, un autre monde. Des choses se précipitaient vers lui et s'éloignaient rapidement, en lui coupant la respiration comme lorsqu'un ascenseur descend trop vite. Il ne savait plus distinguer le réel de l'irréel. Est-ce qu'il était la table, ou le livre, ou la musique, ou bien est-ce qu'il faisait partie de tout à la fois ?

Mais ça n'avait pas d'importance parce que, quoi que ce soit, c'était merveilleux. Pour la première fois de sa vie, il n'avait plus de complexe. Il dansait vraiment devant tout le monde, il faisait des effets de bras, de jambes, et il s'amusait, il était heureux.

Ses sens étaient devenus si aigus qu'il pouvait entendre quelqu'un respirer dans la maison voisine, et il sentait l'odeur du gâteau au chocolat que quelqu'un faisait cuire à des kilomètre de là.

Après des éternités, il retomba sur terre et il vit que tout le monde se levait. Il demanda vaguement à la blonde ce qui s'était passé, et elle lui expliqua que dans dix des quatorze verres de coca il y avait eu du L.S.D et que personne ne savait qui l'aurait.

POV Bill : Ouh ! Quel bonheur d'avoir été parmi les gagnants ! Quelle chance !

Un mec vint le voir. Il tenait une fille dans chaque bras, soudain les deux filles s'embrassèrent.

Bill les regarda. Il beugua, ses membres ne lui obéissaient plus, il n'arrivait pas à se détacher de ses deux filles dont le baiser se prolongeait.

Le gars se mit à parler :

Gars : Moi c'est Sammy... Alors ça fait quoi ce petit voyage ?

Bill le fixa sans comprendre puis demanda :

Bill : Je... je voudrais un verre d'eau...

Sammy : On à pas le temps pour ça mec ! Viens avec moi.

Bill ne savait pas quoi faire, alors il le suivit. Il baissa les yeux vers ses mains tremblantes. Il se concentra pour les arrêter, mais rien y fit.

Ils rentrèrent dans une sorte de salon privé. Les seules choses qui les entouraient était des filles à moitié nu, de la fumée et pleins de drogués.

Bill reconnu quelques visages célèbres, tous déformés par ce qu'ils venaient de prendre.

Sammy : Ça t'as plus le LSD ?

Bill était perdu.

POV Bill : Tom où es-tu ? Aide-moi...

Le mec qui se tenait devant lui l'intimidait un peu, alors il hocha la tête.

Bill : Oui... ça va...

Sammy : Cool ! T'es un des notre maintenant. Elle est où ta pute ?

Le brun ne compris pas. De quoi parlait-il ?

Sammy : T'es défoncé mec ! La fille qu'était avec toi ! Tu la paumée ou quoi ?

Soudain la blonde de tout à l'heure se ramena et l'enlaça.
Bill voulu se dégager mais il n'en eut pas la force.

Et Sammy qui le regardait sans même l'aider.

P OV Bill : TOM ! ! ! ! S'il te plait me laisse pas ! ! !

La fille se mit face à lui et plaqua ses lèvres contre les siennes.

La vache, la bouche de l'autre avait un de ces goût bizarres. Il s'attendais à ce qu'elle ait un meilleurs goût, comme celle de Tom ou la sienne.

On est habitué au goût de la sienne et on est tellement obsédé par celui de la bouche de l'autre que, lorsqu'on finit par s'en mettre une sous la langue, on pense que ça aura un goût autre, comme du chocolat peut-être ? !

La fille se décolla de lui et lui offrit son plus grand sourire.

Fille : Viens.

C'était repartis... on l'emmenait et il ne savait même pas où.

Sammy sortit un gros paquet plein de poudre blanche. Il en étala sur la table, attrapa une paille appartenant à un cocktail, la mit dans son nez, et respira un grand coup. Quand il releva la tête, le sourire aux lèvres, un air béat sur son visage de drogué, il tandis la paille à Bill qui l'avait regardé faire, toujours dans le cirage.

Bill regarda tout le monde. Il prit son morceau de paille et renifla les lignes d'une blancheur cruelle.

Pendant des heures, jusqu'au sommeil, il n'allait penser à rien, il avalerait de la drogue par le nez, de la fumée par la bouche, et n'aurais plus conscience de rien, même pas de sa tête qui devrait lui faire mal à hurler.

Le temps n'existait plus.

POV Bill : Tout ce temps, tous ces visages, tous ces cris de jouissance, ces étreintes sans âme au petit matin, quand la nuit n'est plus, le jour n'est pas encore, ton orgasme prend fin, et tes yeux se dessillent, ta chambre n'est qu'un bordel et dans tes bras il n'y à qu'une pute...

Une fille vint s'asseoir sur Sammy et commença à le branler.

Bill la regardait faire, un sourire au lèvres, dans la lune.

Puis la blonde qui s'appelait en fait Caro s'assit sur lui et commença à déboutonner son jean.

C'était impossible, impossible.
C'est un truc qu'il ne pourrait jamais faire.
Il ne pouvait pas tromper Tom.

Puis il lança un coup d'œil à Sammy et c'est ce qu'il était déjà en train de faire, alors rien à foutre, il fit pareil.

POV Bill : Je n'ai plus vraiment envie de rien. Le simple fait de rire me fatigue. Je me sens super las.

A partir de ce jour, il était foutu, il était accro. Dépendre de quelqu'un d'autre que lui même, s'affaiblir, se torturer, c'était tout ce qu'il redoutait.

Depuis il sortais tous les soirs, il ne maîtrisait plus rien, il se défonçait comme jamais, il ne savait plus ce qu'il faisait. Il baisait avec n'importe qui, il ne savait même pas comment elles s'appelaient.

Il ne comprenait absolument pas pourquoi, à 17 ans, il fallait planifier sa vie entière. Merde, il passait les meilleures années de sa vie quoi !

Il se disait qu'il y avait forcément tout un tas d'autres choses dans ce genre et qu'il voulait les connaîtes, toutes.

A conditions que cela ne demande pas trop d'effort. Parce qu'il n'était pas trop fort, pour les efforts.

L'héroïne grise par exemple, ça devait être mortel !!

*-*

Bill était sortit de la soirée vers 4h du mat. Il vacillait à présent dans les rus, complètement détendu, surtout, complètement drogué.

POV Bill : Je suis trooooop biiiiieeeeeennnnnnn...

Tom n'était pas venu ! Et alors ? Il s'en foutait, tout comme Tom se foutait de lui.
Il y avait beaucoup réfléchi. Tom l'avait laissé affronter ça seul, il ne l'avait pas sortit de sa torpeur, alors il s'en foutait.
La seule chose dont il était sûr c'est que son frère avait raté quelque chose de vraiment fantastique.

Rien à faire... Que dalle !

Il marchait, ses pas faisant échos jusque dans les ruelles sombres. Une brise matinale légère faisait voler ses cheveux. Les lampadaires étaient tous allumés et éclairaient l'obscurité. Il fixa ses lumières, tellement loin de lui, trouvant que c'était la chose la plus fabuleuse qu'il n'ait jamais vu. Ces petites lumières qui se reflétaient dans les flaques d'eau et qui illuminaient son cœur.

Du moins le croyait-il.

Une jeune fille marchait devant lui depuis un quart d'heure déjà. L'oreille collée à son portable, elle ne cessait de se retourner, lui jetant de brefs cous d'œil.

Soudain elle fit demi-tour, rangea son portable dans sa poche et s'approcha de lui à grands pas.

Il s'arrêta, elle se plaça en face de lui.

Fille : Bonjour... je m'appelle Léa.

Bill se demanda un instant à qui elle pouvait bien parler. Mais vu qu'ils étaient seuls dans la rue, et que, apparemment, elle attendait une réponse, il supposa que c'était à lui.

Bill : Salut !

Léa : Est-ce que tu es...

Bill : Bill de Tokio Hotel, ouais c'est bien moi...

Léa : Oh mon dieu !

Bill : Ouais, c'est aussi ce que je me dis en me voyant dans le miroir...

Léa : Je peux...

Elle déglutit.

Léa : Est-ce que sa te dérangerait si je... Je te faisais un petit, petit baiser ?, demanda-t-elle en pinçant son pouce et son index pour lui monter qu'il s'agissait bien d'un tout petit baiser.

Bill hésita, rechignant à se prendre la tête pour si peu, mais brûlant d'impatience de se débarrasser d'elle pour aller rejoindre Tom qui l'attendait dans leur suite.
Il pourrait simplement refuser et s'en aller. Ou la laisserait lui faire un bisou pour qu'elle garde un super souvenir de lui.
Ce n'était pas comme s'il trompait Tom, hein ?
Et puis Tom l'avait lâché à la soirée !

En fait, de toute façon, tromper Tom, il venait de le faire alors...

Il haussa ses épaules et prit sa petite tête dans ses main et déposa ses lèvres sur celle de la jeune fille, et lui donna un baiser. Il l'embrassa carrément, se disant que c'est ce qu'il aimerait qu'on lui fasse, s'il réclamait un baiser.
Il dut retenir la jeune fille qui faillit s'évanouir.
Elle le regarda un instant dans les yeux, brillant de bonheur, puis les baissa vers ses chaussures.

Léa : Merci, dit-elle timidement avant de sautiller de joie.

POV Bill : Il sont gentils, mais un peu bizarre quand même sur les bords...

Bill : Ça te dirai que je te raccompagne jusqu'à chez toi ? Les rues sont dangereuses pour une fille si jolie.

Léa vira rouge tomate.

Léa : Oui c'est a bominable...

Bill : Et où c'est ta maison ?

Léa : Je viens de te le dire, c'est à Bominable !

Bill : Bominable, attend voir c'est près de...

Léa : C'est tout juste à côté de Freux.

Bill : A c'est affreux.

Léa : Non ce n'est pas a Freux, c'est à Bominable, 5 kilomètres plus loin.

Bill hocha la tête mais n'avait rien compris. Tant pis, il la suivrait.

Il marchaient côte à côte.

Bill : T'as un copain ?

Léa : Ben oui ! Tout le monde à le droit d'avoir son bras droit, son ami...

Bill : Et bien moi je suis seul, dit-il encore dans les vaps, c'est mon bras droit qu'est mon ami !

Léa : Quoi ?

Bill secoua la tête.

POV Bill : Putain je sors que des conneries !

Bill : Nan rien, je plaisantais.

Léa s'arrêta devant une porte.

Léa : Voilà c'est là !

Bill était ravi de l'avoir raccompagnée et monta « finir de discuter ».
On est en 2007 et on parle.
« Boire un dernier verre » c'est ringard, ça ne se dit plus depuis le siècle dernier.

Baisers fougueux.

Tout devrais bien se passer, mais voilà, ce n'est pas à elle qu'il pense mais à Tom, Tom encore et toujours, Tom qu'aucune fille du monde ne pourra lui faire oublier, il le sait déjà.

Alors il termine ce qu'il à commencé avec elle, puis se lève, et sans un mot, disparaît de sa vie à jamais. Il ne la rappellera pas, comme tant d'autres par la suite.

La tête dans le cul. C'était l'expression parfaite pour décrire ce que ressentait Bill. Il avait l'impression d'être tout crade et naze. Il s'était assis sur son matelas puis était retombé en gémissant. Il avait du attendre un peu avant de partit, laissant la fille dormir.

Pendant qu'il baisouillait Léa, il avait compris qu'il n'aimait plus embrasser personne, à part Tom.

Il s'en voulait terriblement.

POV Bill : Ne jamais parler de ce qui vient de ce passer !

*-*

La porte claqua et il se retrouva dehors. Le jour avait remplacé la nuit et ses étoiles. Le soleil lui brûlait déjà la peau et pourtant il n'était que 8h.

Il prit le bus.

Pendant tout le trajet il tenta vainement de se rappeler sa soirée d'hier.
Rien...
Quelques flash lui revenaient, mais c'était impossible pas lui, jamais il n'avait fait ces choses.

POV Bill : Je suis un gros con !

C'est ce qu'il s'était dit en se réveillant. C'est ce qu'il se disait dans l'abris bus. C'est ce qu'il continuait à se dire maintenant qu'il poireautait assis dans le bus.

Les secousses du bus lui donnait envie de vomir.

Un môme le fixait en souriant. Ça le soûlait ! Mais d'une force ! Il le jugeait, il en était sûr !

Bill : Qu'est-ce tu veux toi ! Dégage !

Les yeux du gamin se remplir de larmes et il se colla à sa mère.

POV Bill : Pourquoi je suis méchant ? Putain vivement que je retrouve un cachet ou deux, au moins je serais super cooooool toute la journée.

Il rentra à l'hôtel, crevé.

*-*

Tom : T'as passé la nuit où ? ? ?

Bill émergea difficilement, il ouvrit un œil, puis l'autre. Tom se tenait en face de lui, les mains sur les hanches.

Bill : T'es pas venu....

Tom : Quoi ? ? ?

Bill : Hier t'es pas venu...

Bill s'assit dans le lit. Il se prit le visage dans les mains et frotta ses paupières. Il renifla plusieurs fois.

Tom : On parle pas de moi là que je sache, mais de toi ! ! ! Bill ! T'as passé la nuit dehors ! Et je devrais rien dire ?

Bill : Hum... t'as tout capté !

Tom : T'as rencontré une fille ?

Bill : Non !

Tom : Un mec ? ? ?

Bill : Ferme là !

Bill réfléchissais à toute allure. Que pouvait-il inventer comme excuse ?

Tom : Dis le moi merde ! J'préfère que tu m'le dise !

Bill : Bon ok ! Ca va ok, j'étais avec une meuf !

Tom : Tu la baisée ? !

Bill : Hum...non !

Tom : Je suis ton frère ! Et qui plus est ton jumeau ! Ne fais pas le malin avec moi Bill !

Bill : Ecoute,.... Elle était triste. Elle avait besoin d'un peu de compagnie, c'est tout. Mais on à pas fait l'amour. Je te le jure. Ca te va ?

Il y eut un silence pendant lequel Tom le dévisagea. Il était furieux, et ça se voyait.

Tom : Ok.... D'accord....J'te crois...

Bill : Bon ç'est bon t'as fini t'as crise de jalousie ?

Tom : T'es sûr que ça va ?

Bill : Non.

Tom : Pourquoi ?

Bill : Pour tout, pour rien, parce que tu m'énerves, parce que j'ai pas envie de te parler, parce que tu m'exaspères.

Tom : Hein ? Quoi ?

Bill : Lâche-moi cinq minutes tu veux !

Tom : Je veux pas!

Bill : Tu veux ! ! !

Tom : Non je veux pas!!

Bill : Tu veux pas !

Tom : Je veux, quand je dis je veux, c'est je veux !

Tom sourit en se rendant compte que son frère le menait pas le bout du nez.

Tom : Tu m'embrasses ? ? ?

Bill : Quoi ? T'es malade ! dit-il en se levant et en s'enferment dans la salle de bain.

FIN CHAPITRE 29

 

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