Chapitre V/ Comment va mon Jumbi ?
Titre original: How' s my Jumbie?
*~*
« Bon, on a pas avancé d'un iota. » Dit Georg en entrant dans la salle média où se trouve déjà Gustav assit devant son ordinateur prêt à commencer.
« Avancé quoi ? » Demande le batteur sans comprendre, relevant ses yeux de l'écran pour regarder son ami par-dessus ses lunettes.
« Nos vies. Mais non, idiot, l'histoire. » Répond Georg avec un sourire moqueur alors qu'il s'assoit en face de son ami.
« Ohhh. » Dit Gustav sa bouche entrouverte formant un ‘o'. « A quoi tu penses? »
« Ben, » commence Georg tout en joignant ses mains ensemble comme un vendeur qui s'apprêterait à faire une offre. « Au lieu de ce focaliser tellement sur nos réactions, étant donné qu'on avance à deux à l'heure dans non découvertes, qu'est ce que tu en penses si on adoptait un autre point de vue ? »
Gustav reste silencieux le temps de réfléchir à la proposition, son menton reposant sur sa main dans la célèbre pose du penseur.
Il arque un sourcil.
« Je t'écoute. »
Georg sourit avant de continuer.
« Okay, donc pourquoi on ne montrerait pas aux lecteurs ce qu'il se passe actuellement derrière les portes fermées, au lieu de ne faire que le mentionner dans le résumé et de se borner à leur offrir les badinages ridicules de l'avancée ultra lente et interminable de toi en train de perdre la tête. »
Gustav soupir en roulant des yeux.
« Mise à part ta remarque méchante, j'aime bien l'idée. »
« Vraiment ? » Demande Georg incrédule.
Le batteur rit de voir son ami aussi surpris. « Ouai, enfin, t'as raison, ça apporterait un peu plus de piment aux lecteurs de savoir des choses que, dans l'histoire, on ne saurait pas. Ce serait pas mal. J'aime bien quand le lecteur en sait plus que le personnage principal. »
Le bassiste ne peut retenir un sourire satisfait.
« Alors tu vas le faire ? »
« Ouai, c'est une bonne idée, Georgina. » Rit Gustav en se cachant derrière son ordinateur pour se protéger.
« Ta gueule pour voir ? »
Gustav lève les yeux en l'air avant de se reconcentrer sur le bassiste. « Alors, c'est quoi ton idée exactement ? »
Georg sourit d'un air entendu, ses mains toujours jointes sur la table devant lui, comme s'il allait exposer la meilleure idée qu'il ait jamais eu.
Après avoir bien choisie ses mots, il commence, « Donc, moi et mon esprit supérieur avons bien réfléchis… »
*~*
Quelques semaines se sont écoulées et les G's ont bien avancés dans leur histoire, jonglant entre ce qu'il ce passe réellement entre les jumeaux (dans la fiction, bien sûr) et leur lente et douloureuse découverte de la vérité.
Ils s'amusaient bien et apparemment, les lecteurs aussi.
Autre que faire de la musique ou écrire, répondre aux commentaires était devenu l'une des activités favorites des G's pendant leur temps libre
Bien sûr Gustav était déjà un adepte de tout ça avant, mais pour Georg c'est toujours relativement nouveau tout ce truc de fan fiction.
Cependant il apprend à l'apprécier tout autant.
En fait, pour être honnête, cette addiction grandit très vite en lui et il s'est actuellement retrouver à lire lui-même d'autres histoires quand il en avait le temps. Ce qui l'effraie le plus c'est qu'il aime les lire. Oh, genre, il aime vraiment les lire. Ce qui à sont niveau est assez malade, lire à propos de gens qu'il connaît et côtoie quotidiennement.
Mais la encore… qu'est-ce qui est le pire ?
Lire et apprécier des fictions perverses, ou écrire des fictions toute aussi perverses ?
Ouai, il ne parvient à départager.
Dans les deux cas, quand il prend le temps de s'assoire et de penser à tout ça, il a vraiment l'impression d'être un grand malade
Mais, bon sang, qu'est-ce qu'il aime ça.
Personne n'arrêterait de bon grès de faire quelque chose qui lui plaît.
Malgré leur amour pour leur nouveau hobby, les G's prennent régulièrement un jour de repos. Et aujourd'hui est l'un de ces jours bienheureux où ils n'ont rien de prévu à par traîner dans le bus, en chemin pour leur prochaine destination.
Vous savez… … quelque part.
Georg se fait porter absent pour le moment et Gustav se détend devant un film d'action dans la salle à vivre du bus, en boule sur le « meilleur » siège, comme il l'a clamé de multiple fois.
Tom est dans son coin à faire quelque chose de… Tomien, quand à Bill, il est occupé à refaire sa manucure et, occasionnellement, jette un coup d'œil au film de Gustav. Bien que, chaque fois qu'il le fasse, ce n'est généralement que pour apercevoir une image confuse voir dégoûtante.
« Eh Gus ? » Interrompt une voix. Gustav jette un rapide coud d'œil pour confirmer la source de dérangement.
C'est Tom, bien sûr.
« Hmm ? » Répondit-il en tout et pour tout, incapable d'aligner une phrase correcte, de peu de perdre le fil de son film déjà bien tordu.
Le perturbateur rit avant de continuer.
« Je peux t'emprunter ton ordinateur pour vérifier quelque chose ? Le mien est rangé et tout alors comme le tiens est –»
« Ouai, bien sûr, vas-y, mais tais toi ! » Répond rapidement Gustav, faisant signe au guitariste de ne plus le déranger.
« Cool, merci. » Dit Tom avant d'attraper l'ordinateur sacré du batteur et de se diriger vers le fond du bus où se trouve la salle média, pièce que cet ordinateur a déjà visité à de nombreuses reprises.
Tom entre d'un pas nonchalant dans la pièce vacante et referme la porte derrière lui avant de s'assoire l'ordinateur posé sur la table devant lui.
Il ouvre l'écran et attend qu'il sorte du mode veille dans lequel il était. Sur l'écran apparaît une page Internet déjà ouverte. Il vérifie ce qu'il voulait voir, ses e-mails et autre, navigue encore un peu avant que, bien sûr, l'inévitable n'arrive.
L'application a « rencontrée un problème et doit fermée. Souhaitez vous envoyer un rapport d'erreur ? »
Tom soupir d'agacement et clique sur ‘non', laissant à contre cœur, l'application se fermer complètement.
« Stupide ordinateur. » Grogne-t-il entre ses dents avant que ses yeux ne se posent sur un fichier ouvert qui est était caché derrière la page Internet.
Il le survole rapidement du regard et réalise qu'il s'agit d'un document Word. Un fichier nommé « LesGs.doc. »
« Intéressant ». Dit-il doucement, il oublie complètement de rouvrir Internet lorsqu'il aperçoit son nom dans l'une des phrases.
A vrai dire, son nom revient très souvent.
Celui de Bill également.
Sachant qu'il ne devrait pas mais sachant encore mieux qu'il n'en avait rien à faire, Tom commence à lire le document. Se sentant un peu coupable d'agir ainsi.
Après tout, il s'agit certainement d'un ouvrage privé de Gustav ; il avait toujours soupçonné le batteur d'avoir quelque genre d'activité en dehors de la scène.
Mais là encore, il est question de lui, n'a-t-il pas le droit de savoir ?
Satisfait de son argument, il plonge dans le texte. Ses yeux s'écarquillent dès la troisième ligne et son cœur accélère à la cinquième.
Ce n'est définitivement pas une histoire normale.
*~*
Alors que l'un des membres du groupe Tokio Hotel est cloîtré derrière un ordinateur, salivant sur un texte au fur et à mesure qu'il défile, un autre est toujours le nez collé à sa télé, complètement plongé dans un autre monde.
Bill s'est même joint à Gustav, trouvant le film passablement… excitant ?
Ouai, ça ne s'appelle pas un film d'action pour rien, si ?
« Gus, est-ce – »
« Shh !!! » Deux voix font taire le perturbateur à l'unisson, ne détachant pas leurs yeux de l'explosion sur l'écran, les flammes dansantes concentrant toute leurs attention sur le film et sur rien d'autre.
« Mec, désolé mais j'ai une question à te poser. Tu peux faire pause ? » Georg se saisit de la télécommande pour mettre le film en pause causant une série d'objection de la part du batteur et du chanteur.
« Hey ! » S'exclame Bill d'une voix aigu. « Je regardais ! »
« Moi aussi, putain Georg qu'est ce que tu fous ? » Demande Gustav en regardant méchamment le bassiste qui se tient devant l'écran plat.
« Du calme, j'ai besoin de parler à Gustav. » Dit Georg à Bill.
Le chanteur souffle bruyamment en se levant
« Bien, j'ai besoin de pisser de toute façon, » rétorque-t-il, leur faisant savoir qu'il quitte la pièce parce qu'il l'a décidé et non pas parce que Georg le lui a demandé.
Ils regardent le chanteur s'éloigner jusqu'à disparaître dans la salle de bain, Gustav se retourne directement vers le bassiste.
« Putain, t'as intérêt à ce que ce soit imp – »
« Est-ce que j'ai bien vu Tom avec ton ordinateur ? » Demande Georg, coupant le batteur.
Gustav semble déconcerté pendant une seconde avant de se rappeler l'interruption de Tom il y avait moins d'une heure.
Il hoche la tête « Ouai, probablement, pourquoi ? »
« Tu l'as laissé le prendre ? » S'insurge le bassiste.
« Uh… ouai, » Répond lentement le batteur, le regardant comme s'il était devenu fou. Georg passe nerveusement ses mains dans ses long cheveux en signe de frustration avant de se calmer et de regarder confusément Gustav assit devant lui.
« C'est mauvais». Déclare-t-il.
Gustav rit doucement, essayant de détendre l'atmosphère soudainement très tendue qui emplit la pièce.
« Qu'est ce qui est si mauvais, homme de peu de mot ? »
« C'est mauvais, très, très, TRÈS mauvais ! » Hurle presque le bassiste, il tire fortement ses cheveux en arrière, faisant se relever ses sourcils, on aurait dit qu'il venait juste de ce faire une injection de botox.
« G, tu commences à me faire peur. Qu'est ce qui est si terrible ? Ce n'est pas la première fois qu'il emprunte mon ordinateur. » Dit Gustav, essayant d'éclairer un peu la situation, bien qu'il soit toujours confus par les cents pas de Georg.
« Je… J'ai utilisé ton ordinateur un peu plus tôt, pour travailler sur l'histoire, je ne comptais pas le laisser longtemps, alors j'ai fais une pose tu vois, je laissé l'histoire ouverte mais l'ai caché derrière un fenêtre Interne, enfin ce qui est important est que c'est ouvert, qu'est ce qu'il va se passer si il lit cette putain d'histoire !? » Lâche Georg en une phrase, les mots sortant de sa bouche comme de qui l'eau jaillirait d'un tuyau sous haute pression briser.
Gustav reste silencieux le temps que l'idée le pénètre. Ses yeux s'ouvrent comme des soucoupes. « Tu l'as… laissé ouverte ? »
Georg mordille nerveusement ses ongles en hochant la tête.
« Tu l'as laissé ouverte » Répète Gustav en sursautant hors de son siège.
« Uh-huh »
« Georg, espèce d'abruti fini ! » Siffle Gustav en se massant les tempes avec force.
« …Je suis… désolé ? » Tente Georg d'une voix presque inaudible au milieu des mordillements.
« Te l'as laissé ouverte, et Tom… a mon ordinateur avec lui et peut éventuellement la voir et … et… » Gustav bégaye mais rien ne sort, il est ahuri et presque en hyperventilation.
« …la lire. » Finit Georg.
Le silence s'installe alors que leurs regards se perdent dans les coins de la pièce, leurs esprits à des millions de kilomètres d'ici alors que des centaines de cas de figure, tous plus improbables les uns que les autres se présentent dans leurs têtes.
« Il faut que l'on récupère l'ordinateur avant qu'il en n'ait le temps, » dit Gustav résolument, se dirigeant à la hâte vers le fond du bus, Georg sur ses talons.
*~*
« Comment va mon Jumbi ? » demande Bill d'une voix aguichante en se dirigeant vers son frère et collant leurs corps l'un à l'autre, sa main gauche vient immédiatement se placer sur son entrejambe afin de masser le renflement à travers le baggy en jeans.
Tom gémit, ses paupières se ferment par réflexe alors que Bill se presse contre lui.
« Jumbi ? » Demande-t-il douloureusement en ouvrant ses yeux pour rencontres une paire identique.
Bill rit légèrement, ses gloussements envoient des décharges le long de la colonne vertébrale de Tom alors que leurs regards se cherchent.
« Tu ne savais pas ? C'est comme ça que je l'ai appelé. » Roucoule Bill dans l'oreille de Tom en réaffirmant sa prise sur son entrejambe. .
Il rit lorsque Tom gémit de pure agonie.
« Jumbi comme ton avion ? » Questionne Tom entre ses inspirations irrégulières, se souvenant de ce jour avec les caméramans et leurs petits avions télécommandés, comment Bill avait été jusqu'à nommer le sien, le traitant plus comme un animal de compagnie que un quelconque bout de plastique.
Bill glousse avant de répondre, « Exactement comme mon avion. Même si l'avion avait lui-même été nommé en l'honneur de ton Jumbi ».
« Oh vraiment ? » Demande Tom en parvenant à ouvrir ses yeux une fois de plus lorsqu'il sent Bill relever légèrement son T-shirt pour que sa main puisse jouer avec sa ceinture.
« Mmhmm, » Répond Bill en centrant son attention plus au sud pour vérifier ce que ses mains faisaient, il défait rapidement la ceinture de Tom et la fait glisser hors du baggy avant de la jeter à travers la pièce. Malgré les lois de la graviter, le pantalon de Tom reste en place, reposant juste sous ses hanches, alors qu'il devrait normalement tomber sur ses chevilles. Bill laisse échapper un ricanement avant de regarder son frère dans les yeux. « Tu sais Tom, tu n'as pas besoin de ceinture. Jumbi semble tout à fait capable de maintenir ton pantalon tout seul. »
Les yeux de Tom se referment alors qu'il sent Bill se saisir du renflement qui semble soutenir son pantalon.
« Putain de merde, c'est quoi ce truc ? » Bredouille Tom, les yeux écarquillés alors qu'il arrête sa lecture et descend un peu plus pour lire un autre passage au hasard.
Il arrive à ce qui semble être la fin d'un chapitre, les paragraphes sont séparés par deux astérisque reliés.
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Les G's accélèrent leur marche à travers le petit couloir du bus, écartant les rideaux de chaque couchettes pour s'assurer de ne pas le rater par accident. Il faut qu'ils l'arrêtent avant que la situation ne dégénère.
Et connaissant le nombre de fois où cette histoire à été lue par accident ( ahem Georg ), les chances que Tom se retrouve face au document, à cause d'un seul clique maladroit, sont relativement élevées.
« Sur quoi tu travaillais pour l'histoire ? » Demande Gustav en écartant le rideau de la couchette vide de Tom.
Georg se déplace inconfortablement et répond, « Um…ben, un passage qui pourrait possiblement traumatiser Tom pour le reste de sa vie si jamais il le lit. »
« Bon sang, » le bassiste murmure alors qu'il referme le rideau avant de se précipiter au fond du bus, il bouscule presque le chanteur qui sort de la salle de bain.
« Whao attention, on ne court pas dans le bus. » Dit Bill avec un sourire coin, sans même se soucier de où les G's courent ainsi.
Il ignore leur hâte et retourne à l'avant du bus sans poser de question.
En moins d'une seconde le bassiste et le batteur arrivent devant la porte fermée de la salle média, une salle où ils avaient passés pas mal de temps ces derniers mois, enfermés pour écrire une sacrée histoire.
Prenant une profonde inspiration et priant pour que tout aille bien, Gustav pose sa main sur la poignée. Un grand bout de bois rectangulaire est à présent tout ce qui sépare les G's de leur pire cauchemar.
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FIN DU CHAPITRE 5