The almost that wasn't but then was / Le presque qui ne fut pas, mais ensuite fut.

Tom s'allongea sur Bill et bougea contre lui, leurs yeux fermés. Bill sourit. Ils commençaient juste, leurs vêtements étaient encore sur eux. Ils avaient couru de l'école à la maison après une journée particulièrement longue, et ils n'en pouvaient plus d'attendre d'être ensemble. C'était une chose tacite, mais quand ils s'étaient lancé un coup d'œil lors du dernier cours de la journée, Français, quelque chose avait fait clic entre eux.

Cela arrivait plus fréquemment ces derniers temps, l'envie d'être avec l'autre.

"J'adore ça," chuchota Bill. Ils devaient faire vite. Ils n'étaient pas des enfants livrés à eux-mêmes, mais leur mère avait dit qu'elle avait du travail supplémentaire à faire au studio, et elle ne serait à la maison que plus tard.

"Tu adores ça ," répondit lourdement Tom, positionnant son bas-ventre vers le haut et le frottant contre l'érection de Bill qui se durcissait. Bill poussa un fort halètement et agrippa les bords du lit de Tom. Les draps avaient encore l'odeur de la nuit précédente, et de la nuit avant ça, et de l'après-midi encore avant. "Ouais, tu adores."

Bill hocha la tête et laissa ses yeux se fermer. Il n'avait pas besoin de voir Tom pour savoir l'effet qu'il avait sur lui. En fait, voir Tom rendait presque la chose insupportable.

"Tu veux le faire?" demanda Tom, ses mains agrippant les hanches de Bill. Il tira Bill contre lui et ils gémirent tous les deux.

"Ohhhhh, oui," souffla bill. "On a le temps?"

Tom pressa ses hanches contre Bill dont le bas-ventre se mit à le picoter de plaisir. S'ils continuaient ainsi, ils allaient jouir avant même d'avoir enlevé leurs pantalons.

"Je sais pas," dit Tom. "On le fait quand même."

Bill hocha rapidement la tête et tendit la main pour attraper le bas du T-shirt de Tom quand ils entendirent le grincement familier de la porte de garage qui s'ouvrait.

"Noooon," geignit Bill. Il se cambra contre Tom mais Tom le repoussa et se leva de sur lui.

"Plus tard," dit Tom en défroissant son pantalon. Son érection était plus qu'évidente. "Sors de ma chambre."

"Mais—"

La porte s'ouvrit avec fracas à l'étage inférieur et Bill sauta du lit. "Dehors!"

"Quand est-ce qu'on pourra?"

"Ce soir," dit Tom.

"Ok, ce soir."


**


Bill était allongé en pyjama dans son lit cette nuit là, regardant la pendule. Elle bougeait si lentement semblait-il. Normalement, il aimait attendre jusqu'à dix heures avant d'aller dans la chambre de Tom. Encore cinq minutes.

Il remonta ses genoux et tripota la jambe de son pantalon. En fait c'était celui de Tom, mais il était stupide d'essayer de suivre une fois que les jours de lessive changeaient. Bill se redressa et secoua ses jambes. Avec la promesse de ce qui allait se passer bientôt, il ne tenait pas en place.

"Aller," murmura-t-il, fixant son radio réveil. 21h58. Ça irait bien.

Il se leva et passa discrètement sa porte. Quand il atteignit la chambre de Tom, il rentra juste à l'intérieur sans frapper. "Tom?" chuchota-t-il.

Pas de réponse.

"Tom?" Bill alluma la lumière et vit que son frère n'était pas dans la pièce. "Hein."

Il sortit sa tête et regarda dans le couloir. La lumière de la salle de bain passait sous la porte fermée. Bill s'approcha et frappa. "Tom?"

Tout ce qu'il entendit fut un gémissement.

"Oh mon dieu, est-ce que tu te branles là-dedans ou quoi?" demanda Bill à voix haute, content de lui.

Puis il entendit le bruit d'un haut-le-cœur. Il poussa la porte juste à temps pour voir Tom vomir dans les toilettes.

"Dégueu," dit-il.

Tom leva les yeux vers lui, pâle et tremblant. "Bill... je crois que Maman a essayé de m'empoisonner au dîner."

Bill eut l'audace de se renfrogner. "T'es vraiment malade?"

Tom fit un signe vers les toilettes et s'essuya la bouche. "Tu pourrais m'apporter de l'eau?"

"Super, c'est juste super ," dit Bill. "Je vais chercher Maman."

"Bill je suis vraiment désolé, je—"

"Ça pue là-dedans," dit Bill et il claqua la porte. "Stupide Tom. Il a sûrement fait exprès d'être malade," marmonna-t-il en descendant les escaliers. Il se retrouva bientôt devant la porte de la chambre de sa mère. Il n'aimait pas les déranger elle et Gordon la nuit. Il avait une peur irrationnelle de les surprendre en train de coucher ensemble depuis qu'ils s'étaient mariés. Ce n'était pas encore arrivé, mais il avait toujours le sentiment que ça arriverait.

Et alors il mourrait de gêne. La seule chose qui pourrait être pire serait qu'ils les surprennent en train coucher ensemble, lui et Tom.

"Oh ouais, Tom." Il frappa à la porte. "Maman! Tom est en train de dégueuler ses tripes. Mes compliments à ton ragoût."


**


"J'avais une intoxication alimentaire," dit Tom en mettant son sac à dos sur une épaule. "Tu ne peux pas être fâché contre moi."

"Pourquoi est-ce que je ne l'ai pas eu alors?" marmonna Bill. Ils rentraient à la maison depuis l'arrêt de bus, lentement cette fois. "J'en ai mangé aussi."

"Non, c'est faux. Tu n'en as pas voulu et t'as demandé à Maman de te faire de la soupe," dit Tom. "Mon dieu que tu es con. T'es vraiment fâché contre moi?"

Bill haussa une épaule. Il se sentait irrationnellement furieux. "Peut-être."

"C'est vraiment stupide."

"Bill leva les yeux au ciel. "Rien à foutre."

Ils marchèrent le reste du chemin en silence. Quand ils arrivèrent chez eux, leur mère se précipitait dehors.

"Salut les garçons," les salua-t-elle. "Gordon sera bientôt à la maison. J'ai des courses à faire. Tom, tu a repris des couleurs aujourd'hui."

"Merci, Man," dit Tom alors qu'elle passait rapidement à côté d'eux avec ses clés de voiture et fermait la porte. Bill laissa tomber son sac au sol et se dirigea vers le frigo. Il l'ouvrit et but du jus d'orange à la bouteille. "Beurk, Bill."

Bill tendit la bouteille à Tom. "T'en veux?"

Tom secoua la tête. "Tu veux le faire?"

"Hum." Le ventre de Bill se contracta. "Quoi?"

"T'es un idiot mais j'ai toujours envie de te le faire," dit calmement Tom.

Bill rougit et baissa la tête. "Ok."

"Ok?"

"Euuuh, ouais," dit Bill. Il leva les yeux vers Tom. "Mais si tu me vomis dessus, je te casse la gueule."

"Me casser la gueule, hein?" demanda Tom en rigolant. Il posa la bouteille de jus d'orange sur le comptoir et avança vers Bill. "Je suis plus fort que toi."

"Que dalle," rétorqua Bill. Tom tendit la main et agrippa les poignets de Bill, les tordant. Bill essaya de se dégager mais la prise de Tom était ferme. "Tom, espèce de connard, lâche moi."

Tom grogna et poussa Bill contre le réfrigérateur. Bill gigotait et Tom le pressa fort contre la porte. Leurs cuisses se heurtèrent et la respiration de Bill se transforma en de doux halètements.

"Tu aimes ça quand je te tiens," dit Tom. Il pencha la tête en avant et lécha le long de la mâchoire de Bill. "Tes une vraie fille."

Bill grogna hargneusement et se débattit contre Tom. "Enfoiré," dit Bill en essayant de reprendre sa respiration. Se débattre ne servait à rien, le frottement entre eux ne le rendait que plus dur, plus faible. Il sentait qu'il allait glisser sur le sol. "Tom,' finit-il par gémir.

"T'abandonnes?"

"On le fait," parvint à dire Bill. "Je m'en fiche, t'as gagné."

"Ha," murmura Tom en souriant. Il regarda autour de lui. "En haut."

Bill hocha la tête. Ils montèrent rapidement jusqu'à la chambre de Tom, sans prendre la peine de fermer la porte, et se mirent immédiatement l'un sur l'autre sur le lit. Bill tira sur Tom qui était sur lui et lui léchait les clavicules. Il cria et Tom rit.

"Ok, attends," dit Bill. Il repoussa Tom de sur lui et retira son pantalon et son T-shirt, ne gardant que son boxer. "Voilà, un peu d'avance."

"J'en ai marre d'aller vite," répondit doucement Tom. Il posa une main sur le visage de Bill. "Ralentissons un peu, je parie que Gordon ne sera pas à la maison bientôt."

Bill lança un coup d'œil au réveil et glissa ses mains sous la ceinture de son boxer. "Je sais pas."

Tom se redressa et commençait à enlever son T-shirt quand le téléphone sonna. "Merde."

"Décroche," marmonna Bill, les mains toujours dans son boxer. Il regarda Tom sortir rapidement de la pièce pour aller répondre au téléphone.

"Allo?... Hey, Mamie," parvint la voix de Tom. Bill grogna. Leur grand-mère pouvait parler pendant des heures.

Bill soupira et retira ses mains. "Putain, putain, putain." Il resta allongé dans le lit de Tom pendant dix minutes, fixant le plafond et écoutant son frère parler.

"Oh, il va bien, ouais, ouep," disait Tom. "Je suppose. Bien sûr. Ok. Bill!"

Bill roula sur le ventre et enfonça son visage dans l'oreiller. "Je ne suis pas là!"

"Oui, il arrive," dit Tom. "Un instant." Tom entra dans la pièce. "Téléphone."

"Non," geignit Bill.

"Si tu arrêtes de faire ton p'tit con et que tu lui parles, on pourrait encore avoir le temps," dit Tom.

Bill se retourna sur le dos et se redressa un peu. "Je crois que je ne suis plus d'humeur."

Tom sourit et se pencha en avant, caressant le torse de Bill. Un doigt pinça un téton et Bill haleta. "Dépêche," dit Tom.

Bill hocha gravement la tête et se leva pour prendre le téléphone. "Salut Mamie," dit-il, plaçant le téléphone à son oreille. Il fut accueillit par la tonalité. "Elle m'a raccroché au nez!"

"Alors ramène ton petit cul ici," dit Tom depuis l'autre pièce.

"Je devrais la rappeler," dit Bill.

"Je sors la lotion."

Bill raccrocha vite le combiné et se précipita dans la chambre. Tom était nu, une main humide autour de son sexe. "Oh mon Dieu," dit Bill. "C'est mal à quel point je la veux en moi," dit-il, le visage cramoisi.

Les yeux de Tom le brûlaient. "Alors viens ici et tu l'auras."

Bill fit un pas vers le lit et une porte claqua à l'étage inférieur. "Les garçons! Je suis rentré," appela Gordon.

Bill tapa du pied et lança un regard noir à Tom. "C'est ta faute."

Tom était occupé à se rhabiller. "Et en quoi?"

"Il fallait que tu blablates avec Mamie!"

"Tu m'as dit de décrocher," rétorqua Tom.

Ils étaient sur le point de vraiment s'engueuler quand Gordon apparut juste à l'extérieur de la pièce. "Les garçons?"

Bill se retourna vivement, nu excepté son boxer, et fit presque une crise cardiaque. "Heu."

"Voilà le T-shirt que tu voulais," dit Tom en ouvrant son armoire et en prenant un large T-shirt pour Bill. Il lança à Bill un regard désespéré, secouant le vêtement sous son nez. "Oh, salut Gordon."

Bill prit le T-shirt en fixant le sol. "Heuuu, merci," marmonna-t-il.

Gordon regarda de Bill à Tom avec méfiance mais sembla ensuite laisser couler. Il savait que ses beaux-fils pouvaient être un peu bizarre, donc rien de nouveau. "Vous venez m'aider avec les courses?"

"Bien sûr," dit Tom.

"Laisse moi juste enfiler mon pantalon," dit Bill.


**


Bill était tellement en manque de sexe qu'il allait étrangler quelqu'un. C'est-à-dire Tom.

C'était la nuit suivante et Andreas restait chez eux pour un marathon DVD. Ils regardaient X-men, sans faire vraiment attention au film.

"Je pense qu'ils sont vrais, je peux le dire," dit Tom en enfournant une poignée de chips dans sa bouche. "Je ne pense pas qu'une prof aurait de faux seins."

Bill grimaça en direction de son frère. "Tu les as observés?"

"Je fais plus attention à ses seins qu'à ce qu'elle dit en classe, ouais," dit Tom en souriant.

"Mais elle est hot," ajouta Andreas. "Et jeune aussi. J'ai entendu dire qu'elle avait vingt et quelques. Putain, elle est hot."

Tom approuva et Bill s'appuya contre le canapé en jetant un regard noir à son frère. "Je suis fatigué."

"La ferme, Bill," dit Tom en lui lançant une chips. "T'es qu'un gros bébé."

"Je veux aller me coucher."

Andreas s'éclaircit la voix. "Je suis encore bien réveillé, je sais pas."

"Moi aussi," dit Tom. "Je reste debout pour encore au moins trois heures."

"Ouais, on a des films à voir et tout," dit Andreas.

"Allez vous faire foutre tous les deux," Bill se leva et quitta la pièce, se dirigeant vers les escaliers. Il était frustré. Après leur tentative avortée la veille, Tom l'avait ignoré. Bill avait essayé de se faufiler dans son lit plus tard cette nuit là, mais il l'avait dégagé en disant que toute cette histoire avec Gordon lui avait vraiment foutu les boules.

Bill ne savait pas vraiment combien de temps ça prendrait pour que Tom se remette de s'être presque fait prendre. Bill s'en était remis immédiatement. Ils ne s'étaient pas fait prendre, alors pourquoi rabâcher ça? Normalement, ils faisaient très attention et ne faisaient rien avant la nuit. Leur mère pouvait être stricte, mais était une libre penseuse au fond. Elle avait passé un accord avec eux quand ils avaient dix ans, leur disant qu'ils méritaient leur propre espace personnel à la maison. Elle n'entrerait jamais dans leurs chambres sans frapper ou bien débarquerait sans permission à moins qu'elle n'ait des raisons de croire qu'ils préparaient quelque chose.

Bien sûr, Gordon ne suivait pas toujours cette règle. Mais habituellement, ils avaient l'étage pour eux seuls et pouvaient faire ce qu'ils voulaient. Tout de même, ils ne faisaient des choses que la nuit d'habitude, mais maintenant, Tom ne semblait même plus vouloir faire ça.

"Va te faire foutre," dit Bill en entrant dans sa chambre et en s'écrasant sur son lit. Ses parents étaient dehors toute la soirée, ça serait le moment parfait pour lui et Tom de finir ce qu'ils avaient commencé presque une semaine auparavant. Il se contenterait même d'une branlette à ce point là.

Il avait besoin de quelque chose. Et ça devait venir de Tom.

Mais non, Tom avait invité Andreas. Tom n'invitait jamais Andreas à une soirée film, c'était toujours Bill, et Bill avait été bel et bien prêt à l'annuler cette semaine.

Bill donna un coup dans son oreiller. "Stupide Tom."

La porte s'ouvrit et il leva vivement la tête.

"Pourquoi est-ce que tu fais la gueule?"

C'était Tom, bien sûr.

"Est-ce que tu n'as pas un film à voir?" demanda Bill en fronçant les sourcils.

"J'ai dit à Andreas que je montais te parler."

Bill fronça le nez. "Va-t-en, je suis fatigué."

"C'était l'idée d'Andreas," dit Tom.

Grognant, Bill tira un oreiller sur son visage. "Ah ouais? Sérieusement, va-t-en."

Il sentit le matelas bouger, puis une main sur son genou. "Bill. Qu'est-ce qu'il y a? Dis moi ce que j'ai fait de mal pour que je puisse réparer et ne plus jamais le refaire."

"Tu es un enfoiré."

Tom tira sur l'oreiller et faisait une tête bizarre. "Je suis un enfoiré parce que je ne veux pas que les gens sachent pour nous?"

"C'est plus que ça. Tu m'ignores."

"Tu es mon petit frère, j'ai le droit de t'ignorer parfois," dit Tom en lui serrant le genou. "Tu penses qu'on peut le faire maintenant?"

"Non..."

"Non?"

Bill lança un regard plein d'espoir à Tom. "Toi oui?"

"Il faudrait qu'on soit rapide et super silencieux."

"Ouais." Bill hochait la tête et débouclait déjà sa ceinture. "Je veux juste que tu la touche."

"Je veux faire plus que la toucher," dit Tom d'une voix grave. Il défit son propre jean et le descendit, son boxer aussi. Bill hoqueta en voyant le sexe de Tom s'ériger, dur et prêt.

"Tu bandes, pourquoi?"

"En général, je bande quand je suis près de toi," avoua Tom en rougissant et avec un air douloureux. "Putain, Bill."

Bill poussa son propre pantalon à ses chevilles et se mordit la lèvre. "Moi aussi."

Tom prit Bill par les épaules et l'allongea sur son lit. Le souffle de Bill se coinça dans sa gorge et il frissonna quand Tom s'allongea sur lui, poussant leurs sexes l'un contre l'autre.

"Oh oui," dit Bill en gémissant. "Tu ne penses pas qu'Andreas va monter ici, hein?"

"Aucune chance, il pense que tu es fâché," dit Tom en écrasant brutalement ses hanches contre celles de Bill qui étouffa un cri.

"Plus fort," dit Bill. "C'est si bon, Tomi."

"Oui, c'est vrai." Tom roulait puissamment ses hanches contre celles de Bill, gémissant fortement en bougeant. "Je suis désolé pour la nuit dernière."

"C'est pas grave," dit Bill. "Encore."

"Si c'est grave. J'avais juste les boules," dit Tom. Il en donna encore à Bill. "On n'avait jamais été si près de se faire choper et ça serait vraiment la merde si ça arrivait."

"Je sais, mais là, tais toi," dit Bill en se mordant la lèvre. "Tu parles trop."

"Et si on ne pouvait plus faire ça?" dit Tom à vois basse.

Bill s'écarta et regarda Tom. Tom semblait surpris de ses propres paroles.

"Je sais pas," murmura Bill, glissant délicatement contre Tom. C'était si bon mais maintenant l'ambiance s'était alourdie. "Putain, Tom, tu gâches tout."

"Quoi?"

"On ne s'est pas fait choper," dit Bill. "On fera beaucoup plus attention à l'avenir."

"Tu veux dire comme on fait attention maintenant?" demanda Tom.

Ils se fixèrent du regard.

Bill secoua la tête. "Tu as dit qu'il ne viendrait pas."

"Probablement pas," répondit Tom avec hésitation. "Probablement pas."

Bill bougea contre Tom, désireux de reprendre ce qu'ils faisaient, mais Tom ne bougeait pas avec lui. Il tendit une main entre eux et attrapa le sexe de Tom, appuyant son pouce sur le gland. Tom gémit et se recula, pivotant ses hanches vers le bas contre celles de Bill.

Ils entendirent Andreas éternuer à l'étage en dessous.

"Oh," murmura Bill en levant les yeux vers Tom et en lâchant son pénis. Soudain il se rendit compte combien il était exigeant et ridicule. "Merde."

"On finit."

"On peut pas. Retourne en bas, je descends bientôt et je m'excuserai d'avoir été con."

"Hein?"

"Vas-y," dit Bill à Tom en remontant son pantalon. "On finira plus tard."

Secouant la tête, Tom remit son pantalon et sortit de la pièce.


**


Cela faisait une semaine et Bill était insupportable, il s'insupportait même tout seul.

Il avait tenu bien plus longtemps que ça sans sexe, mais pour une raison ou une autre, c'était bien pire cette fois. Il avait l'impression d'en avoir besoin .

'Je suis vraiment un crétin' pensa Bill, assis sur le canapé, Kasimir sur les genoux. Les choses avaient lentement évolué entre lui et Tom, il le savait. Il avait toujours voulu passer du temps avec Tom, être son meilleur ami, que Tom pense qu'il était cool.

Mais maintenant... maintenant il voulait que Tom ait envie de lui, de le prendre, que lui aussi, il ait besoin de lui.

Il lança sa jambe en avant, tirant Kasimir de sa sieste. "Désolé," marmonna-t-il. Les oreilles de Kasimir se tournèrent en arrière et il sauta des genoux de Bill pour trottiner vers la cuisine. C'était un samedi tranquille et Bill était seul à la maison. Gordon était au travail et sa mère et Tom étaient à l'extérieur à trimballer des pierres pour un projet paysagier qu'ils n'avaient jamais achevé.

Bill avait refusé d'apporter son aide, il ne voulait rien avoir à faire avec ça. Il s'étira sur le canapé et bailla. Il dormait presque quand il sentit quelque chose lui toucher le nez.

Quoi que ce fût, il le chassa d'une main mais ensuite il y eut une forte pression le long de ses jambes. Ses yeux s'ouvrirent. "Baa, Tom, t'es tout sale," grogna Bill.

"Ouais, je sais, viens on monte," répondit Tom en souriant. Il avait de la terre et de la sueur étalées sur le visage et il attrapa le bras de Bill, le tirant. "Aller."

"Maman est dehors," chuchota Bill. "Il fait jour."

"Elle arrange des trucs dans le jardin, tu sais comment elle est. Le monde n'existe plus jusqu'à ce que ça soit parfait. Aller," insista Tom.

Bill se laissa tirer sur ses pieds et il suivit Tom à l'étage. "Tom..."

"Ouais?"

"Est-ce qu'on va le faire?"

Tom regarda par-dessus son épaule et leva ses sourcils. "Je sais pas. Bordel, j'espère."

Bill sentit son ventre se réchauffer et papillonner. "Moi aussi."

Ils se précipitèrent dans la chambre de Tom et fermèrent la porte. Aussitôt ils enlèvent leurs vêtements, sans perdre de temps. Cela embêtait Bill qu'il fasse aussi clair dehors et aussi qu'ils doivent se dépêcher. Mais quand il vit combien Tom était dur, il décida de ne pas s'en préoccuper. Quand ils furent tous les deux nus, ils s'enlacèrent encore debout, sentant simplement l'autre contre eux.

"C'est nouveau," chuchota Bill, pressant sa bouche à l'épaule de Tom quand il sentit son frère agripper ses fesses. "Hmm."

"Ouais," dit Tom. "Je me demande si on pourrait le faire debout."

"On verra ça quand on aura plus de temps," répondit Bill en souriant. "Bordel, tu es tout sale et transpirant."

"Tu le sera aussi, bientôt."

"Ils tombèrent sur le lit de Tom et commencèrent à se frotter l'un contre l'autre. Bill sentit son excitation monter et sut, tout simplement, que c'était ça. Il se sentait si bien avec Tom, comme si on avait besoin de lui. Tom l'avait traîné en haut, lui . Bill soupira et cambra son dos, heurtant son sexe avec celui de Tom. Il ne pouvait presque pas supporter l'intensité de ce contact maladroit.

"Putain," gémit Tom. "Bill, tu..."

"Ouais?"

"Tu es-"

"Tom!" leur parvint la voix de leur mère depuis l'étage du dessous. "Tom Kaulitz, tu descends immédiatement!!"

Tom et Bill se figèrent, se fixant avec des yeux écarquillés.

"Qu'est-ce que tu as fait?" chuchota Bill.

Tom émit un gros bruit de frustration et roula de sur Bill. "Putain, putain, putaiiiin, pourquoi? Putain, je veux juste la mettre en toi, bordel."

Il enfila son jean et son T-shirt et sortit à pas lourds de la pièce, laissant Bill seul et nu.

Et toujours en manque de sexe.


**


"Je vais lui foutre une branlée," dit Gustav en posant ses baguettes. "On peut pas le faire sans lui."

Bill fronça les sourcils et s'assit dans une vieille chaise branlante. C'était un dimanche après-midi et ils étaient dans le garage de Gustav pour essayer de répéter un peu. "On est un vrai groupe maintenant, avec un vrai label," soupira Bill. "Et Georg n'arrive toujours pas à l'heure aux répétitions. Dans quelques semaines, on doit rencontrer ce Jost et si on arrive pas à faire une chanson correctement..."

"Pff, je sais," dit Tom. "Où est-ce qu'il pourrait être?"

"Sûrement quelque part avec sa petite copine," dit Gustav. "Ok, je vais voir chez lui."

"Ça va prendre des lustres," dit Bill.

Gustav se leva. "Et bien, il ne répond pas à son téléphone. Vous les gars, vous restez ici et vous essayez d'avancer un peu, ok?"

"Fais lui en voir de toutes les couleurs," dit Tom.

"Oh, et si ma mère revient, ne la drague pas," dit Gustav en lançant un regard dur à Tom.

Bill ricana alors que Gustav quittait le garage.

Tom gratta quelques accords sur sa guitare avant de la poser. "Et puis merde."

"Quoi?" Bill cligna des yeux en direction de Tom.

"Gustav sera pas là pendant une éternité. Sa mère n'est pas à la maison, sa sœur est sortie. Bill. On va être tous seuls pendant au moins une heure, certainement."

"Je sais, ça fais chier... Oh."

Ils se sourirent timidement.

"On n'a pas la lotion," dit Bill en fronçant les sourcils.

"Attends." Tom disparut dans la maison de Gustav pendant un instant, puis revint avec une grande bouteille d'huile de cuisine. Bill sourit lentement. "Tu te souviens de ça?"

"Trop bien," dit Bill, se sentant durcir immédiatement. "Han, Tom. Tu crois vraiment qu'on devrait le faire?"

"Ouais." Tom posa la bouteille. "Euh. Mais où?"

Ils regardèrent la porte grande ouverte du garage. "La chambre de Gustav?" suggéra Bill en grimaçant.

"Pas question," dit Tom. "Viens, j'ai une idée." Il attrapa le bras de Bill et la bouteille et attira Bill à l'intérieur.

"J'en reviens pas qu'on fasse ça," dit Bill en suivant Tom à travers la maison.

"Je tiens plus," dit Tom. Il dirigea Bill dans la petite salle de bain du bas et le poussa à l'intérieur.

"Là dedans?" dit Bill en faisant la moue. "Comment est-ce qu'on va..."

"Assied toi sur le meuble," dit Tom. Avant qu'il ne puisse répondre, Tom l'avait déjà grimpé sur le petit meuble de salle de bain. Bill glissa dans le lavabo en couinant. Tom le tira en avant, de manière à ce que ses fesses dépassent à moitié du meuble. "Comme ça," dit Tom.

Bill rougit. "J'en ai tellement envie, j'en ai rien à foutre d'où ou de comment ça va se passer."

"Moi non plus," dit Tom. "Et j'en ai rien à foutre de qui viens. Je te baise."

Bill enroula ses bras et ses jambes autour de Tom et trembla. "Fais le."

Tom se débarrassa rapidement du pantalon et du boxer de Bill qu'il jeta au sol en une pile rapidement suivie de ses propres vêtements du bas. Il tendit la bouteille d'huile à Bill et hocha la tête.

Bill ouvrit la bouteille et en versa un peu dans la paume de sa main, et il sentit un des doigts de Tom entrer en lui. "Ah," murmura-t-il, ses orteils se crispant délicieusement. "Attends, je ne peux pas me concentrer."

"Je ne peux pas attendre," répondit Tom.

Bill souffla de façon hachée alors que Tom poussait son doigt en avant. Il frotta ses mains ensemble et recouvrit le sexe de Tom avec l'huile, faisant glisser ses doigts sur la longueur chaude et dure. Un second doigt pénétra Bill."

"Multitâche," murmura Bill, lançant un coup d'œil à Tom et serrant sa main sur son pénis. Tom gémit et se mordit la lèvre, ses doigts se tendant à l'intérieur de Bill. Le visage de Bill se crispa. "Oh, Tomi."

"Tu ne peux pas m'appeler comme ça," chuchota Tom. "Pas quand je te mets des doigts dans le cul."

Bill avala de l'air et lâcha le sexe de Tom. "Viens en moi."

Un troisième doigt le pénétra, puis ils se retirèrent tous. Bill déglutit. "Prêt?" demanda Tom.

Bill hocha la tête. "J'arrive pas à croire qu'on va enfin le faire," dit-il doucement.

"Merci, putain."

Tom positionna son sexe contre les fesses de Bill et s'enfonça brusquement, faisant haleter et couiner Bill.

"Oh, merde, oui," grogna Tom. Il agrippa les hanches de Bill et pencha la tête, attachant sa bouche à l'épaule de Bill. Il le mordit, tremblant.

Bill frissonna, ses ongles s'enfonçant dans le dos de Tom. "C'est tellement gros," siffla-t-il.

"Je ne plus attendre beaucoup plus longtemps," dit Tom contre l'épaule de Bill. "Besoin de bouger, Bill."

Bill prit une grande inspiration, essayant d'éloigner la douleur qui semblait former des entrelacs à travers son corps. "Bien, bien," dit-il, "Vas-y, fais le."

Tom se retira et le repénétra. Bill ferma les yeux et tomba en arrière contre le miroir au-dessus du lavabo. Tom le baisait violemment, le cognant contre le miroir encore et encore.

"Ow, ow, ow," gémit Bill. "Tom, ralentis."

"J'essaye," dit Tom à travers ses dents serrées. Tom se renfonça brutalement une fois de plus, puis se retira lentement avant de rerentrer. Bill trembla et son corps se détendit un peu. "Désolé, désolé," dit Tom. "Trop excité."

"Moi aussi," répondit Bill. "Fais le juste lentement un petit peu."

"Je vais vraiment essayer," dit Tom, et ses mouvements étaient déjà plus lents. Bill avait le temps de penser, de rendre ça meilleur pour Tom. Il leva les jambes et resserra ses muscles autour de Tom qui gémit. "Parfait."

"A quel point?"

"Tellement..." Tom se reglissa en Bill et colla ses hanches tout contre ses fesses. "C'est ça."

Bill respirait lourdement et se mordait la lèvre alors que Tom passait sur sa prostate à l'intérieur de lui. Il ne crierait pas, pas cette fois. "Mon dieu, Tomi."

"Non, tu ne peux pas m'appeler comme ça quand je la mets en toi."

"Connard," dit Bill en se penchant en arrière et en se contractant autour de Tom une fois de plus. Il attrapa son sexe et commença des caresses paresseuses, commençant à sentir la tension monter dans son bas-ventre. "Tom, est-ce que tu peux..."

"Quoi."

"Toucher ma... ouais."

Tom prit Bill en main et travailla la chair. Bill ferma les yeux. Il aurait pu le faire lui-même mais c'était tellement meilleur quand c'était Tom. Infiniment meilleur. Bientôt, tout son corps fut chaud et le picota de plaisir.

"Bill."

"Hm."

"On est en train de baiser dans la salle de bain de Gustav."

Bill ouvrit les yeux et ils se sourirent, puis Tom recommença à pénétrer Bill brutalement. Bill n'était pas prêt pour ça mais il le supporta, son dos claquant contre le grand miroir. Bill ne se contrôlait plus et gémit fortement quand Tom caressa inlassablement son sexe de son pouce. Les à-coups étaient de courts et rapides mouvements et Bill restait contracté, rendant cela plus difficile pour Tom de se retirer à chaque fois

Bill jouit fort dans les mains de Tom, haletant et voyant un spectre de couleur alors que ses yeux roulaient dans leurs orbites. Il cogna sa tête dans le miroir et cria, agrippant l'épaule de Tom et y enfonçant ses ongles. Tom grogna et se pencha en avant, enfouissant son visage dans le T-shirt de Bill alors qu'il jouissait si profondément à l'intérieur de son frère.

"Enfin," gémit Tom en reculant un peu, son sexe glissant hors de Bill.

Bill soupira lourdement et se pencha en arrière contre le miroir, le corps tremblant. "Je vais sentir comme toi toute la journée, maintenant," dit-il.

Tom rit. "Ma queue va sentir l'huile de cuisine."

"Personne n'a à sentir ta queue," dit Bill.

Tom sourit et enlaça étroitement Bill contre lui. "On a qu'à sécher, on rentre à la maison et on le refait comme il faut."

Bill lui renvoya son sourire. "Maman n'est pas à la maison."

"Ouais, et on pourra le faire dans un lit."

"Hmmm, oui," dit Bill.

"Pourquoi est-ce qu'on est venus au fait?" demanda Tom en tirant sur son pantalon et en rebouclant sa ceinture.

"Parce qu'on fait partie d'un groupe et qu'on doit répéter..." Bill n'acheva pas sa phrase, Tom lui lançait un de ces regards. "Non, je sais pas. On y va."

Une fois qu'ils furent tous les deux rhabillés, ils laissèrent la bouteille d'huile dans la salle de bain et se dirigèrent vers le garage. Bill attrapa sa sacoche et Tom sa guitare juste comme Georg et Gustav se précipitaient dans le garage.

"Désolé!!" s'excusa Georg. "Je me suis endormi, désolé, désolé."

"C'est pas grave," dit Tom en glissant la lanière de sa guitare autour de son cou et derrière son dos. "Mais on doit y aller."

Gustav poussa un fort grognement. "Quoi?"

"Urgence familiale," marmonna Bill. "On vous appelle."

Tom haussa les épaules vers Georg et Gustav alors que lui et Bill sortaient rapidement.

Une fois qu'ils furent bien engagés sur la route, Bill donna un coup dans l'épaule de Tom. "Tomi."

"Hm?"

"Tu m'as tout mis dedans."

"Tu ne peux pas m'appeler comme ça," dit Tom, "quand mon truc est tout en toi."

Bill leva les yeux au ciel. " Bien ."

"Mais n'importe quel autre moment, c'est bon." Tom poussa fortement Bill et ils se précipitèrent chez eux.

FIN

 

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