L'appartement
Bill faisait le plus agréable des rêves. Il était sur scène, une scène énorme. Pas le genre de scène sur laquelle il avait l'habitude de jouer.
Et il y avait des centaines, non des milliers, de personnes dans le public qui l'acclamaient. Certains étaient des amis, certains étaient de la famille, d'autres étaient des personnes qui avaient toujours été méchantes avec lui mais qui l'adoraient à présent.
Il chantait de tout son cœur et ses meilleurs amis étaient à côté de lui, jouant avec lui, le rendant meilleur.
Il chantait note parfaite après note parfaite, grimpant vers un paroxysme insaisissable quand soudain une chaleur se répandit dans son corps et il se réveilla en sursaut.
"Quoi?" demanda-t-il en s'asseyant rapidement. La pièce était complètement noire, il ne voyait rien.
"Tais toi." C'était Tom. Et les mains de Tom étaient sur les cuisses de Bill. Non, dans son boxer, à le caresser.
"Tom," chuchota Bill. "Qu'est-ce que tu fais?"
Georg et Gustav étaient juste de l'autre côté de la pièce dans leurs petits lits. Bill n'en revenait pas que Tom se soit faufilé jusqu'au sien, ils ne le faisaient jamais.
"J'ai l'air de faire quoi?" dit Tom, ses mains bougeant lentement sur la chair durcie de Bill. "J'ai cru que tu allais le faire en dormant, tu sais, jouir."
Bill se pencha en arrière et étouffa un gémissement. "Je l'ai presque fait, je crois."
Ils étaient très discrets mais Bill était toujours terriblement nerveux que les autres garçons se réveillent. En un sens, ils s'en fichaient si c'était le cas. Mais il savait que Tom non, et ça ne pouvait pas être bon pour lui.
"Tu devrais retourner au lit," dit Bill, ses hanches commençant à remuer sous les légères caresses de Tom.
"Non," fut la réponse de Tom. Bill pouvait se l'imaginer sourire. "Je suis trop excité."
"Alors va te branler dans ton lit," dit Bill. Il se mordit la lèvre, essayant de réprimer un gémissement. "Tu sais que je n'arrive pas à être silencieux."
"Je sais," dit Tom. Il accéléra le rythme sur le sexe de Bill qui ne put s'empêcher de gémir.
"S'il te plait," siffla Bill. "Je vais crier."
"C'est juste une branlette," lui répondit Tom en murmurant.
Le ventre de Bill se tordit. "C'est ta main."
"Ouais," dit Tom. Il se pencha en avant, au-dessus de Bill, sa main se tordant bizarrement sous le boxer de Bill. "J'ai envie de te baiser," chuchota-t-il dans l'oreille de Bill.
Bill gémit et Tom plaqua une main sur sa bouche. Il continua à le caresser et Bill commença à se tortiller sur le lit.
"Je vais aller dans le salon," dit Tom, très lentement. "Suis moi. Emmène la lotion."
Les yeux de Bill étaient écarquillés, son sexe pulsait tellement que c'était douloureux. "Mais," hoqueta Bill.
"Tu ne veux pas?"
Bill hocha la tête.
Tom s'écarta, enlevant sa main. "Cinq minutes," chuchota-t-il, et puis il descendit du lit et sortit de la pièce.
Bill tremblait contre le matelas. C'était une très mauvaise idée. Il pouvait facilement se finir, étouffer ses gémissements dans l'oreiller, et se recoucher. Ça marcherait très bien.
Au lieu de ça, Bill se redressa et fouilla dans son sac à la recherche de la lotion. Quand il la trouva, il s'assit sur le bord de son lit et regarda ses deux amis dormir. Rien ne pouvait les réveiller. Tom aurait sans doute pu baiser Bill juste là et ils n'en auraient rien su.
Bien sûr, n'importe quoi pouvait arriver. Et si Georg se réveillait et avait besoin d'aller à la salle de bain? Et si Gustav avait envie d'un encas de minuit? Le salon était en plein milieu de l'appartement. Pour aller n'importe où, il fallait passer par le salon.
"Mauvaise, très mauvaise idée," marmonna Bill. Mais il se leva et sortit de la pièce quand même. Il était trop dur et trop frustré pour se refuser ça. Il voulait sentir ce tiraillement serré et fébrile dans son ventre juste avant de jouir.
Il voulait se sentir étiré et plein.
Quand il entra dans le salon, Tom était déjà assis sur le canapé, les mains dans le boxer. Même dans l'obscurité de la pièce, Bill pouvait voir les mains de Tom le caresser.
"Hey," dit Bill en allant se poster devant lui. "Pas sans moi."
Les yeux de Tom s'ouvrirent et il sourit. "J'étais pas sûr que t'allais venir."
"J'ai intérêt à venir," répondit sèchement Bill. (jeu de mot : to come = venir et jouir)
Tom rit. "Viens par là."
Bill obéit immédiatement, grimpant sur les genoux de Tom et s'asseyant directement sur l'érection de son frère. Il pouvait en sentir la chaleur même à travers deux couches de tissu. Il laissa tomber le tube de lotion sur le coussin à côté d'eux et donna un coup de bassin.
"On pourrait se faire surprendre," dit Tom en tenant les hanches de Bill et en remontant les siennes.
"Je sais," chuchota Bill.
"Il va falloir que tu sois vraiment silencieux si tu me veux en toi."
Bill gémissait déjà. "Je sais pas si je peux."
"Tu ferais mieux."
Les mains de Tom glissèrent des hanches de Bill vers son dos, descendant dans son boxer. "Oh, oui," murmura Bill. Tom entoura les fesses de Bill de ses mains et serra.
"J'ai envie d'y entrer," dit Tom, les yeux sombres. "Vraiment profond."
"Oui," dit Bill. "Maintenant."
Tom hocha la tête et descendit le boxer de Bill sur ses fesses. Bill se redressa sur ses genoux, les jambes de chaque côté des hanches de Tom, et laissa son boxer tomber à ses genoux. Il fallut faire quelques manœuvres, mais il finit par retirer complètement son boxer.
"A toi maintenant," chuchota Bill.
Tom sourit et sortit son sexe par la fente de son boxer. "Voilà," dit Tom.
"Pas juste," dit Bill. "Je te veux nu."
"Ça prendrait trop longtemps," dit Tom. Bill était sur le point de répliquer quand il sentit un doigt froid et glissant descendre sur ses fesses. "Tu n'es pas d'accord?" Le doigt de Tom glissa facilement en Bill.
Bill haleta et agrippa les épaules de Tom, se préparant pour la suite. Il descendit sur le doigt, le sentant si profondément à l'intérieur de lui. "Plus," dit Bill. Tom enfonça un autre doigt à l'intérieur, les pliant juste comme il fallait. Bill pencha la tête en arrière et étouffa un cri. Il se balançait sur les genoux de Tom, bougeant les hanches en accord avec les fortes et profondes caresses de Tom.
Tom adorait rendre Bill fou de cette façon, Bill le savait.
"Assez, assez," siffla finalement Bill. Il se rassit sur les genoux de Tom, forçant les doigts de Tom à se retirer.
"J'en connais un qui est excité," dit Tom. Bill attrapa le tube de lotion et le fixa.
"C'est toi qui a grimpé dans mon lit et m'a tripoté," dit Bill. Il tira la langue à Tom puis baissa les yeux vers le bas ventre de son frère. Le sexe de Tom s'érigeait entre eux, bien dur. Bill mit un peu de lotion dans sa paume et prit immédiatement Tom en main.
"Putain," dit Tom brusquement. Bill appliqua la lotion le long du pénis puis insista autour du gland. Les hanches de Tom partirent en avant et Bill repoussa le prépuce de son frère de son pouce.
"Juste là?" demanda Bill en appuyant son pouce sur la fente. La tête de Tom tomba en arrière et il gémit. Bill s'amusa avec Tom encore un peu, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus attendre plus longtemps. Il se redressa sur ses genoux et amena le sexe de Tom à son entrée. Le gland cogna intimement entre ses jambes et les yeux de Tom rencontrèrent les siens.
"Fais le," dit Tom. Bill hocha la tête et enfonça Tom à l'intérieur de lui. "Encore."
Bill descendit, se mordant les lèvres pour s'empêcher de faire trop de bruit. Ça faisait un mal de chien au début, comme toujours, mais derrière tout ça, Bill pouvait sentir le plaisir brûler. C'était plus facile de trouver ce plaisir maintenant qu'ils avaient eu beaucoup d'entraînement.
"Oui, oui, oui, oh oui," scanda Bill. Il s'assit complètement sur Tom et ne bougea pas. Il pouvait sentir le tissu du boxer de Tom contre ses fesses.
"Putain, c'est ce qu'il y a de meilleur," chuchota Tom. Tom ancra sa bouche sur l'épaule de Bill et suça.
"Oh!" Bill s'éleva un peu sur le sexe de Tom, ses muscles intérieurs se contractant puissamment. Tom le mordit et Bill roula des hanches. "Tomi!"
Tom relâcha la gorge de Bill et agrippa ses hanches. "Chevauche moi," dit-il. Bill hocha la tête, bougeant déjà.
Bill adorait être au-dessus comme ça. Non seulement avoir le contrôle était bon, mais l'angle était parfait. Bill pouvait jouir en quelques minutes ainsi. Il savait que ce n'était pas la meilleure position pour Tom, parce que Bill ne pouvait pas se relever si haut que ça. Il pouvait surtout écraser ses hanches contre lui et se faire décoller tandis que Tom faisait de son mieux pour obtenir un frottement satisfaisant.
Le fait que Tom autorisait Bill à le chevaucher en disait long sur sa patience. Bill s'autorisa quelques minutes de frottement égoïste, agrippant Tom et s'empalant sur lui jusqu'à en perdre la raison.
"Oh oui, oh oui, oh oui," gémit Bill. Chaque roulement de hanches faisait frotter le sexe de Tom contre sa prostate. Les mains de Tom commencèrent à lever les hanches de Bill, l'obligeant à changer l'angle. "Encore un peu," dit Bill d'une voix plaintive.
"J'en peux plus," dit Tom. "Je te veux sur le dos."
"Tomi," souffla Bill. "S'il te plait."
"Tu vas jouir," dit Tom
"Je te promets que non." Bill n'était pas entièrement sûr de pouvoir tenir cette promesse. Tom leva les yeux au ciel et lâcha les hanches de Bill. Bill enroula ses bras autour du cou de Tom et bougea légèrement. Le plaisir s'élança profondément en lui, comme une lame. "Merci," gémit-il. Il écrasa ses hanches lentement au début mais ensuite, alors que la respiration de Tom commençait à s'accélérer, il entama un rythme plus effréné, plus brutal.
"Tu me sers trop fort," gémit Tom.
Bill était trop loin dans son plaisir pour s'en soucier. Il roula des hanches et tendit la main vers son sexe. Un bon aller-retour et il éjaculerait partout sur le ventre de Tom.
Mais Tom n'allait pas permettre cela. "C'est fini," grogna Tom et il bascula Bill sur le dos. Il glissa hors de Bill qui gémit pour protester. "Attends," dit Tom. Il recouvrit presque immédiatement Bill de son corps, et avec un fort grognement, se renfonça à l'intérieur de lui.
Aussi bon que cela fut d'être au-dessus, Bill devait admettre que ça, c'était encore mieux. Tom en contrôle était l'une des choses les plus sexy à laquelle pouvait penser Bill.
Il rougit à cette pensée puis gémit quand Tom commença à le prendre pour de bon. Ils n'allaient pas durer longtemps. Bill les avait déjà excités tous les deux presque jusqu'à l'hystérie. Tom le pilonnait comme s'il ne pouvait pas s'arrêter.
"Bon Dieu, j'vais jouir," dit Tom d'une voix éraillée. Il écarta les jambes de Bill encore plus, agrippant ses cuisses et s'enfonçant puissamment en lui. Chaque pénétration faisait couiner Bill et lever ses hanches.
"Trop bon, trop bon," gémit Bill. Il descendit sa main et prit son sexe. Mais il ne se caressa pas. Il serra juste. Tom donna un à-coup vers le haut et heurta la prostate de Bill. Ça et l'emprise que Bill avait sur son pénis furent juste suffisants.
Il pencha la tête en arrière et jouit, sa semence frappant Tom dans le ventre et le torse.
Tom lâcha les jambes de Bill et s'enfonça brusquement une dernière fois, gémissant alors qu'il s'écroulait sur le corps en sueur de Bill.
Ils restèrent allongés ensemble ainsi un moment, jusqu'à ce que Tom se retire finalement et replace son pénis dans son boxer. Bill resta sur le dos, nu et échevelé.
"Bill, lève toi," dit Tom Il plaça une douce main sur la hanche de Bill. "Il faut qu'on retourne au lit."
Bill cligna paresseusement des yeux et bailla. "Trop fatigué."
"Tu veux que Gustav entre ici demain matin et te trouve comme ça?" demanda Tom.
Bill rit. "Aide moi à me lever alors."
Tom s'exécuta, tirant Bill dans ses bras. "Merci," dit soudainement Tom en tenant Bill contre lui.
"Pour quoi?"
"Pour être Bill," fut tout ce que dit Tom. "Maintenant on retourne au lit, hein?"
Bill hocha la tête et Tom se leva. Il se pencha et tendit son boxer à Bill. "Je te suis dans une seconde," dit Bill. Tom toucha le visage de Bill puis se tourna et partit.
Sur le canapé, Bill tint son boxer et soupira. Il toucha son visage là où Tom l'avait fait, puis son cou là où la bouche de Tom avait été.
Oh oui, il était accro.
FIN