CHAPITRE 11


Je me redresse et le fixe surpris.

_ Tu es sûr de vouloir m'en parler ?

_ Oui... Je crois... Je sais pas...

Un silence s'installe allègrement entre nous. Bill reste à fixer mon tapis le nez dans ses songes, et je commence à me dire que finalement ce n'est sûrement pas le moment.

_ Je... Finalement, peut-être plus tard, bafouille-t-il.

Je pose ma main sur ma cuisse et me penche pour voir sa tête.

_ Hey... C'est pas grave on en reparlera plus tard tu sais...

Il opine silencieusement l'air perdu. Je crois qu'il a plutôt voulu esquiver mon baiser que voulu me parler de Klaus. Je décide qu'il est quand même l'heure de travailler si jamais nous avons dans l'optique de rendre notre dossier.

Nous nous mettons donc très vite au travail et je vois Bill se détendre assez rapidement.

[Ellipse]

Aujourd'hui nous avons notre après midi de libre et je dois avouer que je ne vais pas m'en plaindre ! Bill est assis à côté de moi et a sa tête posée sur mon épaule, comme il en a pris l'habitude depuis quelques jours maintenant.

_ Dis Bill, ca te dis qu'on aille au parc tout à l'heure ?

Il pose sa main sur mon ventre pour le caresser doucement.

_ Pourquoi ?

_ Comme ça.

Il hausse les épaules.

_ Ok.

Misha arrive vers nous, ca sent malheureusement la fin de la récré tout ça...

_ Vous venez les tourtereaux ?

Je grogne pour la forme alors que Bill se lève sans broncher. Vous remarquerez qu'il n'a pas relevé la remarque. Ou alors il n'a simplement pas entendu. Il me sourit et commence à aller en cours, notre dernier de la journée.

[Ellipse]

_ Bon Tom si tu ne te bouges pas j'y vais pas hein ??!!!

Je sors de ma cuisine avec deux sandwichs et je vois Bill adossé à ma porte, les bras croisés, ainsi que ses jambes.

_ Je suis bien gentil de faire le repas tu remarqueras...

Il sourit franchement avant de se lever.

_ Je remarque. On y va ?

_ Oui.

Nous marchons côte à côte et Bill, comme a son habitude, me raconte une anecdote de sa vie en faisant de grands gestes et en exagérant toutes ses paroles.

_ Ouais et alors là je lui ai pris la manette des mains tu vois, il fait semblant de me prendre une manette fictive de mes mains, comme ça, pis j'ai terminé la partie que personne n'arrivait à finir et..., il me sonde, tu me dis si je t'emmerde hein ?

_ Je n'oserais pas...

Il me pousse en continuant son chemin plus rapidement. Ca y est, monsieur boude.

_ Bill, mais attends moi !

_ Va te faire connard !

_ Je demande au premier mec qui passe ou j'attends que ce soit toi qui le fasses?

Il s'arrête brusquement pour se retourner. Je le regarde en lui souriant sadiquement et passe à côté de lui sans me stopper.

_ Oh ça va, ne sois pas choqué hein ?, rajoute-je

Bill grogne et me suit au pas. Je l'attrape en le mettant à côté de moi, mon bras autour de ses épaules.

_ Aller, arrête de bouder ca sert à rien.

On arrive bien vite au parc où nous nous installons à un endroit calme et vide. Bill se met en tailleur devant moi mais reste muet.

_ Bill mais déconne pas... Tu ne m'ennuies pas, tu le sais en plus !

_ N'importe quoi, tout à l'heure tu m'as fait comprendre l'inverse.

_ T'es pire qu'une fille ma parole !

Je me reçois un coup de pied magistral dans le tibia et Bill me lance un regard haineux. Je soupire et me laisse tomber dans l'herbe. De toute façon je ne tirerais rien d'un Bill têtu comme il l'est actuellement.

Je n'attends pas longtemps avant de sentir un corps se coller à moi sur mon flanc droit. Sa main vient caresser mon ventre, je trouve d'ailleurs que ça devient une fâcheuse manie.

_ Tom ?

_ Hum ?

_ Tu peux me masser le dos ?

Il me sort des yeux tout luisants. Auquel il n'est aucunement possible de refuser.

_ Mouais...

Il me sourit avant de se mettre sur le ventre. Il tapote sur ses fesses en m'indiquant de m'y assoir pour que je sois plus à l'aise. Eh bien... Il n'y va pas par quatre chemins lui... Je commence à le masser, et je dois dire que je suis soulagé qu'il n'y aie personne dans ce coin du parc...

J'approfondis mes gestes alors que la voix de Bill envahit l'espace.

_ Tu vois, c'est comme ça que ça a commencé avec Klaus..., je fais une pression plus importante sur le bas de son dos, il est arrivé dans ma vie sans crier gare. On a vite sympathisé, moi et mes amis on l'a rapidement accepté dans notre cercle. En plusieurs mois on est devenus très proches, il savait tout de moi et moi je croyais tout savoir de lui. Il venait souvent à la maison, et..., je l'entends soupirer et retenir ses mots , ma mère l'a vite considéré comme un garçon model. Klaus fais ci mieux que toi... Klaus fais ça mieux que toi... A chaque fois que je rentrais et que je lui disais « maman j'ai eu 17 en maths » elle me répondait « Klaus a du avoir 19 ou 20 alors... C'était une interro facile n'est-ce pas ? ». Puis c'est là que tout à commencé. Quand j'allais chez lui il me donnait toujours quelque chose à boire, je n'y faisais jamais attention, quoi de plus normal après tout... Plus les jours passaient plus il se rapprochait de moi... Plus il était tactile. Mais encore là, je ne me formalisais de rien. Puis un jour il a commencé à me caresser, juste comme ça, juste des effleurements, mais lui de son côté il se touchait plus franchement. Mais je ne pouvais, ni ne voulais me défendre, j'étais trop faible. Les jours qui ont suivis on été pires, il me déshabillait, susurrait des paroles obscènes... J'ai mis trop de temps avant de comprendre qu'il me droguait, mais jamais... Jamais je n'ai réussis à refuser à boire, je me disais encore que... Que c'était mon ami. Et les seules fois où j'ai essayé, il me forçait gentiment... sournoisement.

Il marque une pose et il essaye de retenir quelques sanglots.

_ A l'époque j'avais une petite amie. C'était pour ainsi dire la première avec qui j'ai tout partagé. On s'aimait vraiment fort. J'aimais je n'aurais cru aimer comme ça un jour, ni aimer tout court. Mais depuis que Klaus avait commencé à me droguer, j'ai eu beaucoup de mal à la toucher. J'avais terriblement honte de me laisser faire, d'être faible. Je culpabilisais de me laisser faire au lieu de me battre. Et elle, elle restait toujours souriante, elle me rassurait quand j'avais quelques pannes..., il commence à pleurer. Et alors un jour j'ai appris par quelqu'un qu'elle avait couché avec Klaus... Je m'étais tout de suite mis en tête qu'il l'avait violée, abusée... J'aurais peut-être préféré, en un sens, qu'elle n'eu pas été consentante... Ce jour là Klaus a essayé d'abuser de moi, mais cette fois-ci dans l'allée de ma maison. Ma mère nous a surpris. Elle m'a insulté de tapette, et bien sûr Klaus... Klaus, lui, n'était que victime dans l'histoire. Ma mère n'a jamais voulu reconnaitre qu'entre nous deux, c'était lui l'homo... C'était lui qui me faisait du mal. Ce jour là j'ai tout perdu. Ma mère, ma petite amie et même des amis. Je croyais compter sur eux, mais certains m'ont reproché de n'avoir rien fait, ils m'ont fait clairement comprendre que si je me laissais faire c'est que j'aimais ça. Moi qui pensais pouvoir les considérer comme des amis... Et à partir de là, tout s'est effondré autour de moi, il ne me restait plus que Sarah et Andrea. Le bel hétéro est devenu la tapette opportuniste.

Il cache sa tête dans ses bras et soupire longuement pour calmer ses pleurs. Je ne m'attendais pas du tout à ça... Je ne savais pas que Klaus était un enculé à ce point... S'il avait continué, il aurait pu aller jusqu'à violer Bill qui sait ! Je descends de ses fesses pour m'allonger à ses côtés en lui caressant tendrement le dos. Pardon Bill...

_ Après Klaus m'a dit que tout était de ma faute, que si je ne m'étais pas laissé faire, rien de tout cela ne serait arrivé...Que je n'étais qu'une pute qu'il n'allait même pas au bout des choses.

Ma main remonte dans ses cheveux et j'entame alors la seule chose qui puisse le calmer. Je lui masse le cuir chevelu pendant quelques minutes encore avant qu'il ne se relève et que je n'essuie les trainées noires qui noircissent ses joues rougies.

Il faudra que je le laisse venir de lui-même. Et une fois le jeu fini, je devrais casser en douceur, sans lui avouer mes desseins... Malgré tout je ne veux pas lui faire plus de mal qu'il n'a déjà subit.

Je me lève et lui propose de venir chez moi. Finalement on n'aura pas mangé nos sandwichs.

Une fois dans ma chambre il change d'expression, comme s'il avait oublié du tout au tout. Aucune once de haine n'a d'emprise sur son visage, la gaité l'a trop bien cachée pour ça. Ses yeux sont radieux et pétillants alors que peu de temps plus tôt ils étaient ternes et humides.

Il se rapproche de moi pour me prendre dans ses bras et il me murmure quelques paroles.

_ Ca m'a fait du bien de me confier, merci.

Je le serre davantage contre moi en lui répondant un « ça m'a fait plaisir ». Il pose ses lèvres dans mon cou et sourit tendrement. Bill ne commence pas comme ça...

Sa bouche frôle doucement ma peau et parfois y dépose quelques baisers. Il remonte ses caresses sur ma mâchoire puis prend le lobe de mon oreille dans sa bouche en le suçotant. Mes mains se crispent sur ses hanches alors que ses lèvres s'approchent dangereusement des miennes.

Il me regarde une fraction de seconde mais ses yeux se ferment au contact de nos bouches. Je soupire lentement, donnant le la à notre baiser. Nos lèvres meuvent lentement, se cherchent, s'attrapent, se mordillent, se câlinent. Nos mains se frôlent, se séparent, caressent des parcelles de peaux pour certaines dénudées, pour d'autre devinées sous des habillements variés.

Bill quémande, en un mouillement de langue, l'accès à mon antre. Je n'hésite pas une seconde et ouvre doucement et peu ma bouche pour que son muscle vienne jouer avec le mien. Le corps de Bill se colle davantage au mien comme s'il eu voulu se fondre en moi, disparaitre. Mes mains, quant à elles, descendent inexorablement sur son postérieur rebondi, incitant, par là, Bill à s'approcher encore et encore.

Un certain passage de ma douche me revient en mémoire. Alors comme ça aujourd'hui tu te laisses embrasser ?

A l'aveugle, je guide Bill vers mon lit, mais avant que je n'aie pu l'atteindre, l'androgyne rompt tous contacts. Il se sépare de moi, les joues enflammées, le regard brillant et les lèvres légèrement gonflées et humides.

_ Je... Je dois y aller, mon père doit m'attendre.

Il baisse sa tête en prenant ses affaires et commence à descendre dans mes escaliers. Je cours le rejoindre puis l'attrape par le bras une fois en bas.

_ Attends, je m'approche de lui pour lui murmurer à l'oreille, cette fois je ne compte pas oublier.

Je lâche son bras, et, après lui avoir adressé un dernier regard, je remonte dans ma chambre. Peu de temps plus tard j'entends la porte d'entrée claquer, et je suis tellement perspicace que j'en conclu que Bill est sorti.

[POV Bill]

Mais quel con ! Mais quel con... Mais putain quel con !! Bravo hein ? Bien joué Bill ! Comment tu vas faire maintenant ?

Franchement quelle idée de lui avoir tout raconté hein ? Parce que c'est mon ami ?

Et quelle idée de l'avoir embrassé aussi hein ?

Et quelle idée de m'attirer autant aussi ?

Je marche nerveusement jusqu'à chez moi où je retrouve mon père en train de faire la vaisselle. Je m'assois à la table de la cuisine le fixant dans son activité.

_ T'as passé une bonne journée Bill ?

Je grogne un peu pour moi-même. J'ai déjà été assez con, je ne vais pas en plus tout raconter à mon paternel.

_ Oui, ça a été. Et toi ?

_ Moi aussi, je commence seulement à me faire à mes nouveaux horaires, c'est assez difficile.

Je lui souris et il continue de laver les assiettes.

_ Tu sais, je reste ton père.

_ Qu'est-ce que ça veut dire ?

_ Que si ta journée ne s'est pas bien passée tu peux me le dire.

Un blanc s'installe. Eh ben, je suis mais alors réellement plus que transparent ! Ou alors mon père lit dans les pensée, dans quel cas ce serait vraiment flippant...

_ C'est juste que... Mes amis me manquent, j'ai le blues...

Je m'étonne moi-même, je me savais bon menteur mais à ce point !

_ Je comprends.

_ Mmmh. Je vais dans ma chambre, tu m'appelles si t'as besoin d'aide hein ?

_ Oui d'accord, merci.

_ De rien, je reste ton fils. Tu peux tout me demander.

Il rit et je ris également tout en rejoignant ma chambre. Je regarde si j'ai de nouveaux messages, car j'avais oublié mon portable ce matin. Oui je n'ai pas toute ma tête parfois... Tout le temps... Du moins tous les matins.

Tom. Le [...] à [...]
« Oublier : ne plus vouloir se souvenir de qqch. Même si tu me demandes d'oublier, c'est de ma volonté dont il s'agit. Pis, oublier c'est prétentieux. »
Je souris face à sa répartie. Il ne me connait pas encore assez alors... Ni une ni deux je vais dans menu – répondre et tape mon texte.

[POV Tom]

Bill. Le [...] à [...] :
« Oublier : refuser de prendre en considération. Oublier c'est ni prétentieux ni courageux. Ma volonté compte aussi»
Un rire s'échappe de mes lèvres serrées. Eh bien... Moi qui pensais être le roi du « j'ai le dernier mot quoique tu dises ou fasses », je suis bien désillusionné.

[POV Bill]

Tom. Le [...] à [...] :
« Oubli : distraction, étourderie. »
Mais attends, il va faire tout son dico comme ça !!?

[POV Tom]

Bill. Le [...] à [...] :
« Oublie : pâtisserie très mince roulée en cornet. »
J'éclate de rire, ah ce mec restera inchangeable je crois...

[POV Bill]

Tom. Le [...] à [...] :
« Entente : fait d'être ou de se mettre d'accord ; bonne intelligence. (ps : on a le même dico, cherche pas t'es cuit.) »
Non seulement on a le même dico, mais on a aussi la même connerie et j'avoue que je vais commencer à m'en inquiéter d'ici peu si ça continue dans ce sens. Il va quand même falloir mettre fin à ces sms d'un niveau trop scolaire pour moi car cela pourrait entraver sur ma vie privée de mauvais élève fainéant que je suis, fermement pour ne pas abîmer les dictionnaires. Sous entendu : ne jamais l'ouvrir ; il est bien trop « sacré » !

[POV Tom]

Bill. Le [...] à [...] :
« Quoiqu'il en soit, on verra demain. Je crois que j'ai plus utilisé mon dico en 5minutes que dans le reste de ma vie toute entière... Bah bravo hein. »
Ben oui bravo ! Je te rends plus intelligent tu devrais m'en remercier !

[POV Bill]

Tom. Le [...] à [...] :
«Demain j'aurais ta peau. Profite bien de ta nuit, bisous ;) »
Mon cœur rate un battement. Franchement, il ne devrait pas être aussi gentil... J'ai pas encore envie de craquer demain devant lui. De vouloir encore l'embrasser. De vouloir toujours plus... Ca m'énerve tiens ! Je m'étais pourtant bien dit de ne pas m'attacher à un connard pareil hein ?
M'énerve, m'énerve, m'énerve, m'énerve !!!

[POV Tom]

Bill. Le [...] à [...] :
« Seul le fait d'en rêver cette nuit est dans le domaine du possible. Profite bien de ta nuit, le retour à la réalité est dur (sans double sens...), bisous ;) »
Monh le bon gosse. Tu vas voir demain ! Tu ne pourras même pas refuser de me voir car on doit rendre notre exposé après demain. Ce qui implique ce voir pour peaufiner et mettre en page. Pour la première fois je remercie un prof. La vie est dure envers moi parfois.

[Ellipse]

Je vous le donne dans le mile. Je suis allongé dans un coin d'herbe dans la cours, et Bill fait de même en me gratouillant le ventre. Alors si des personnes ont des doutes quant à ce qu'il se passe entre nous, ils peuvent...

_ Dis Tom...

_ Oui ?

Il lève sa tête pour accrocher mon regard.

_ Quand on aime une personne, c'est pas normal de lui faire du mal hein ?

_ Bah heu..., je regarde en l'air, non pas vraiment. Pourquoi ?

_ Klaus m'avait dit qu'il m'aimait avant de tout commencer.

Je serre mon poing arrachant l'herbe ayant eu le malheur de se trouver entre mes doigts. S'il y a bien une chose sur laquelle je resterais intransigeant c'est bien la violence « justifiée » par l'amour.

_ Putain, c'est un beau salaud ce mec ma parole.

_ Peut-être que si j'avais répondu à ses attentes tout aurait été différent...

_ Un salaud reste un salaud.

_ Oui mais...

_ Non y'a pas de « oui mais... » . La violence physique n'est vraiment pas excusable ou discutable dans son cas.

Il se tait réalisant que toute objection de sa part serait objectée elle aussi. Je sens son nez le frotter doucement contre mon tors et Bill se blottir contre moi.

_ Ca faisait longtemps que je n'avais pas dit tout ça..., il marque une pause. Tom j't'en supplie garde tout ça pour toi, quoiqu'il arrive.

Mes mains viennent instinctivement retrouver son cuir chevelu pour le masser.

_ J'te l'promets...

Et pour clore en beauté ce moment si intime... La cloche sonne. Bien dommage, vous pensiez à autre chose ?

[Ellipse d'une heure]

_ Tom tu fais chier à toujours soupirer, j't'avais pas demandé d'arrêter ???

_ Si. Mais tu sais c'est encré en moi, ça ne change pas du jour au lendemain.

Il me pince la hanche et je sors une espèce de couinement disgracié qui alerte la prof.

_ Tom, s'il vous prend de d'imiter un animal étrange encore une fois, je serais bien obligée de vous mettre à la porte. Nous ne sommes pas dans un zoo ici.

A votre tête je l'aurais cru madame. Ola... Je suis vraiment vilain je crois...

Bill se retourne vers moi mort de rire, apparemment fier de sa connerie. Bah bravo, bien la jeunesse d'aujourd'hui !

[Ellipse]

Bill entre une nouvelle fois chez moi, l'air de rien, naïf et paisible. Mais moi je ne vais pas la jouer comme ça. Je te veux, je t'aurais. Tu as poussé le premier pion d'un grand échiquier. Fais attention aux tours, aux dames, aux rois, aux fous, aux cavaliers, aux pions, à moi... L'un de nous deux sera « échec et mate », et je compte bien ne pas y être...

FIN CHAPITRE 11

 

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