CHAPITRE 15
Mon ordi allumé, je mets MSN en route et bien évidemment Andy vient directement me faire une demande de cam + son...
Quelle en profite cette satanée banane... Aimerai être à sa place. Dit :
J'ai mis le son, tu pourras donc garder la banane en main ma petite pelote brune ;)
Tu payes rien pour attendre... Dit :
Andy... Bon, tu déconne pas hein ? C'est pas pour rire !!
Quelle en profite cette satanée banane... Aimerai être à sa place. Dit :
Mais non tkt... Aller, banane en bouche, c'est parti !
Je le regarde à travers ma cam et lui me sourit. Il va en profiter je le sens...
_ Bon tu prends la banane. De préférence tu l'épluche. Mais tu feras pas ça avec ton mec hein ?
_ Hahaha Andy.
_ Je sais, je sais...
J'épluche la banane et je vois qu'il fait de même de son côté.
_ A partir de maintenant ta banane c'est une bite.
_ Ton langage !
_ Chut. Bon, tu la prends comme ça, d'abord tu enserre la base entre ton pouce et ton index. Tu ne serre ni trop fort, ni trop peu. Là tu branle.
Rah, son langage... Je ne m'y ferais jamais je crois, c'est tellement cru... Bon... Respire.
Je prends la banane, la mets devant moi et l'enserre à la base avec mes deux doigts. Je commence quelques vas-et-viens gentils sur le long du fruit.
_ Surtout tu regardes le mec et son pénis quand tu fais ça. C'est trop excitant !
_ S'te plait, j'me suis déjà fait sucé, le relationnel je connais !
Je regarde alors intensément ma banane glisser entre mes doigts.
_ Oui Oui... Bon... Une fois que le gars est bien chaud, tu lâches tout. Et je vais te révéler le supplice du W. Donc tu commences à le lécher sous l'os de la hanche, tu descends sur son aine, jusque derrière ses testicules. Tu commence un W quoi... Après tu remonte sur son périnée, tu contourne son sexe, puis tu redescends sur ses testicules et pour finir tu remonte sur l'autre aine. Là il va te supplier de le sucer !
Je rougis. Wow eh ben... Merci Andy, je sais comment je vais en faire baver à Tom moi...
_ Maintenant mets la banane dans ta bouche.
J'acquiesce et mets la banane dans ma bouche. Mon Dieu j'ai honte...
_ Le gland dans ta bouche, tu ne sers pas tes lèvres sur son membre, et maintenant avec ta tête tu fais des mouvements de cercles, lentement régulièrement, toujours dans le même sens. Comme ça.
Il prend la banane dans sa bouche, fait de légers mouvements circulaires expérimentés avec sa tête autour de la banane. Ses yeux son fermés et il a l'air vraiment concentré sur la chose. Je devrais peut-être moi aussi... Bon aller je me lance. Je remets la banane entre mes lèvres et fais à mon tour un mouvement de cercle avec ma tête. Je m'applique comme s'il fallait que je fasse jouir la banane. C'est con mais bon.
_ Voilà, je vois que tu y prends goût.
_ C'est bon la banane Andy !
Il rit.
_ Après tu vois, tu alterne masturbation, fellation. Un truc qui est indispensable aussi. Ses bourses, soulève-les, léchouille en dessous, puis fait plusieurs va-et-vient entre elles et son pénis. Quand tu sens qu'il vient, tu te concentre sur son gland, sur la couronne, et si tu veux lui donner encore plus de plaisir, un putain d'orgasme plus long et intense, tu pose ton pouce sur la base et tu presse sur le tube d'où sort le sperme. Il ne pourra pas sortir, même si les spasmes le poussent. Et quand il éjaculera, tu verras ça jaillira beaucoup plus et...Bill ?
J'ai baissé le regard, gêné. J'ai chaud... J'ai trop chaud...
_ Je suis sûr que tu bandes ma pelote. Moi aussi, c'est pas mal hein ?
_ Ouais ben... C'est pas mal mais c'est pas malin non plus.
_ Non, c'est vrai.
J'esquisse un petit sourire.
_ Aller re-suce la banane un peu, que je vois si c'est bien.
Je ne rechigne pas, après tout, c'est moi qui suis venu le voir...
Je suce alors consciencieusement le fruit, mais fini par le croquer en grognant de satisfaction.
_ Alors surtout Bill... Evite les capotes goût banane...
Je ris. Oui je crois qu'il vaudrait mieux.
_ Bon désolé Bill, je dois couper les cam je ne suis plus seul à la maison !
Je ris.
_ Ok.
Je coupe alors toute vues entre nous et le son qui va avec.
Quelle en profite cette satanée banane... Aimerai être à sa place. Dit :
Ce n'est que la base ma pelote brune. Sers-toi en et quand tu y seras vraiment à l'aise, reviens me voir, là je dois aller prendre une douche tu vois... Tu es très excitant ^^
Tu payes rien pour attendre... Dit :
Lol, je le sais on me le dit souvent =). Aller bisous et encore merci ma tête blonde ! Si jamais je suis désespéré seul et abandonné je saurai où aller !
Quelle en profite cette satanée banane... Aimerai être à sa place. Dit :
Et moi à qui ouvrir. Bisous ! <3 ;) Bonne chance.
Tu payes rien pour attendre... Dit :
Merci ! ^^
Il se déconnecte, me laissant seul face à mon érection. Je crois que je vais devoir aller prendre une douche. Mais reste à savoir si froide ou chaude... Hum... Une fois de temps en temps, ça ne fait pas de mal. Et puis... Ca va me rassurer après ma petite panne. Une panne devant un mec pareil, je suis pathétique quand les sentiments interagissent !
Je vais dans ma salle de bain, allume ma lumière et soulage mon pénis en le libérant de l'emprise de mon caleçon. Je me détaille encore une fois dans mon miroir et comme à chaque fois j'en conclue que je suis trop maigre. Je soupire. De toute façon je suis bien comme je suis, il faut juste que je ne tombe pas plus bas.
J'entre dans ma douche en mettant directement l'eau à la température la plus chaude, que je baisserais si besoin est. Et si... Comme Tom je me... Wouuuuuula ! A quoi je pense moi, c'est pas parce que Tom se doigte que je vais le faire ! Mais c'est vrai que c'est agréable... Très agréable...
Et puis j'ai chaud, je suis chaud. Un peu de plaisir de temps en temps n'a jamais tué personne, enfin... que je sache. Je m'accroupis alors sur le sol de ma douche apportant une de mes mains à mon anus, la passant sur mon ventre puis entre mes cuisses.
Je caresse du bout du doigt mon entrée, désireux de plus. Je fais mine de l'enfoncer mais ne le fais pas, j'habitue mon anneau pour que rien de soit douloureux. Au bout de plusieurs tentatives je craque et introduis entièrement mon doigt dans mon antre. Je soupire un « oh » nettement retenu avant de commencer quelques va-et-vient douteux.
Un plaisir prend instinctivement place en moi, rien qu'un petit membre me fait décoller, c'est hallucinant. J'introduis un deuxième doigt alors que mon anus se resserre pour les expulser comme tout membre exogène. C'est bizarre mais tellement agréable que je ne peux retenir mes souffles jouissifs. J'accompagne mes mouvements en mouvant mon bassin en rythme, posant ma main gauche sur la paroi de la douche pour me soutenir. Celle-ci n'y reste pas longtemps car l'envie de me masturber me prend violemment. Je prends alors mon sexe en main en câlinant mon gland en vue de la jouissance. Une tension me parcours les veines, mes sourcils se froncent, ma bouche reste entrouverte et quelques grognements passent la barrière de mes lèvres.
Je m'écroule sur mes mollets en serrant les cuisses autour de mon avant bras tellement le plaisir me submerge. Je n'attends pas longtemps de plus avant d'éjaculer amèrement sur mes jambes, l'eau entrainant la preuve de mon désir, s'y mélangeant naturellement, pour finir au fond du gouffre.
J'essaye tant bien que mal de calmer ma respiration saccadée après avoir enlevé mes doigts souillés. Je n'ai même pas la force de me relever sans trembler. Vivement que tu me touche Tom.
[POV Tom]
Mes doigts jouent encore et encore la même mélodie, inlassablement échouée de mes oreilles. Je termine ma chanson avant de reposer ma guitare sur son socle non loin de moi. Je m'allonge sur mon lit soupirant une énième fois. Je crois vraiment que ça va être difficile de me faire pardonner. Ce qu'il m'a dit hier c'est blessant mine de rien. Comme si j'avais voulu lui pardonner juste pour pouvoir profiter de son corps. Bien que je veuille jouer avec, de ce côté je ne peux pas lui manquer de respect comme ça. J'apprécie sa compagnie et c'est vrai que je vais profiter de chaque moment que je vais passer avec lui, mais je ne serais jamais amoureux. Ca ne durera pas, c'est comme tout.
Et puis l'autre là, Fabrice. J'ai l'impression qu'il tourne autour de Bill et ça me plait moyen cette histoire.
J'espère que c'est moi qui déraille sinon il va m'entendre cette tête de con. Il n'a pas l'air méchant, mais je ne vais juste pas supporter qu'il essaye de l'avoir...
Je grogne.
Je re-grogne.
Et je re-re-grogne.
_ Tom !!! Il est l'heure que t'ailles au lycée !!, me crie ma mère depuis le bas de l'escalier. T'es vraiment à la bourre !
Je re-re-re-grogne. Manquait plus que ça. Que je vois sa face de rat. Et que j'affronte Bill...
_ J'arrive !
Je vais prendre ma voiture pour ne fois. Je vais bicher ! Je descends retrouver ma mère qui me lance un petit regard inquisiteur. Je passe outre en lui faisant la bise puis sors me mettre côté conducteur.
Je démarre et prend tout de suite le chemin du lycée où je rencontre Bill marchant le regard dans le vide. Je baisse la vitre.
_ Bill, tu monte ?
Il se tourne vers moi et s'arrête en même temps que moi.
_ Et pourquoi je montrais ?
_ Parce que je te le propose.
Il semble hésiter, me regardant puis regardant au loin, mais finit tout de même par monter à mes côtés. Cependant il ne me dit rien. Ok, monsieur boude. Je me concentre alors sur la route histoire de ne pas faire de connerie et me faire passer pour un inconscient aux yeux de Bill.
Arrivés au lycée, je me gare un peu plus loin, à l'abri des regards avant que nous ne sortions du véhicule. Je me dirige vers lui et me poste juste devant.
_ Tu vas me dire bonjour quand même, non ?, lui demandé-je.
Il me jauge, me fait la bise puis commence à me contourner.
_ Attends Bill !, je le rattrape par le bras , si tu veux qu'on parle, y'a pas de problème. SI tu veux frape-moi si tu peux me pardonner comme ça.
_ J'ai pas besoin de frapper pour pardonner.
_ Alors dis-moi ce qu'il faut que je fasse.
_ Attention à moi, ce serait déjà pas mal. Prouve-moi que je suis quelqu'un pour toi, et j'aviserais.
_ Je sais comment tu avises Bill.
_ Et ben ne fais rien dans ce cas, si tu ne veux pas faire ce que je te dis !
Il se retourne, énervé. Je suis le pire des cons !
_ Ok, ok Bill. Je vais te le montrer. Mais juste laisse-toi faire.
Il s'arrête me laissant la possibilité de le rattraper. Une fois devant lui, je m'approche doucement de ses lèvres avant de happer sa lèvre inférieure entre les miennes. Mes mains prennent sagement place sur ses hanches, ne descendant pas plus bas, ni montant plus haut.
Bon quand j'ai dit qu'il devait se laisser faire, ça ne voulait pas dire rester passif ! Mais soit. Je coupe court au baiser avant de lui en administrer un sur sa joue en lui souriant sincèrement. Ca ne va pas être facile.
_ J'pense qu'on devrait y aller avant que ça ne sonne, me lance-t-il froidement.
_ Ok, j'suis d'accord, rajouté-je l'air de rien.
Surtout, ne pas céder à ses attaques. Rien ne doit venir me perturber. Rester calme en toute situation précaire.
Rester souriant quoiqu'il se passe, sauf si Bill est en danger. Faire attention à mes moindres faits et gestes, et paroles.
Je vais y arriver.
[Ellipse]
Non je ne vais pas y arriver. Encore une tentative lamentable. On aurait dit qu'il ne voulait vraiment pas me pardonner. Je sais que j'ai joué au con, mais y'a des limites à la connerie hein ?!! Je suis conscient d'avoir été nul, mais là je sais qu'il abuse de me faire languir à ce point. D'ailleurs je suis sûr qu'il jubile là. Ce con.
_ Tu veux mon dessert Bill ?, tenté-je en une énième attaque.
_ QUOIIIIIIIIIIIIIII ???? Alors NOUS on PAS le droit à ton DESSERT mais LUI, MONSIEUR, A LE DROIT ?????, s'égosille Jo.
_ NON MAIS TU DECONNE ??!!!, s'écrie Misha.
_ C'est pour quelle chaîne ?, demande in-extremis Anna, en se recoiffant.
_ Mes cheveux m'en bouclent ! constate avec effarement Georg.
_ Et moi je reste sans voix, finit Gustav.
Bill, tout à fait conscient du remue ménage demande innocemment. « C'est si rare que ça ? »
_ C'est pire que rare Bill. Ca ne se produit JAMAIS !, exagère mon ex-meilleur ami.
Je lance un petit regard timide à Bill alors qu'il prend mon dessert en souriant.
_ Dans ce cas, j'en profite. Merci Tom. Pour une fois qu'on m'en propose un sans chocolat !
Je suis alors du regard mon dessert, les larmes aux yeux, j'ai eu le cœur dans la main là, j'espère qu'avec ça il va me pardonner !
Nous finissons rapidement notre repas, et Bill le mien aussi par conséquent, et je l'entraîne un peu à part à la sortie de la cantine.
_ Alors, je t'ai tenu toutes les portes, je t'ai couvert de louanges, je t'ai dit pourquoi je t'aimais bien, je t'ai fait des gratouilles et des massages pendant la récré, je t'ai massé les mains en cours et je t'ai donné mon dessert. Ca va aller là non ?
Il hausse les épaules en regardant ailleurs.
_ Bill, je déconne pas là. Je sais que j'ai gaffé, mais je sais aussi que tu abuses.
Il ré-hausse ses épaules ne me regardant toujours pas. Je m'approche alors de lui en posant une de mes mains sur sa cuisse droite et je lui murmure au creux de l'oreille « A moins que tu ne veuilles plus... ». Il retient alors son souffle, et je profite d'avoir son attention pour le fixer droit dans les yeux.
_ Tom, ne dis pas ce genre de truc tu veux...
_ Tu préfères que je les fasse. Je peux aussi tu sais.
Je n'attends pas plus longtemps avant de le plaquer contre un mur en l'embrassant avidement. A ma grande surprise il se laisse faire et me rapproche même de lui en m'agrippant durement mon postérieur.
Je calme un peu nos ardeurs en nous séparant car je pourrais bien faire des conneries dans l'enceinte du lycée, ce qui n'est pas fortement recommandé.
_ Pardonne-moi.
_ Peut-être.
_ Non pas peut-être. Dis oui, juste oui.
_ Oui, il marque une pause. Oui, peut-être.
Je l'embrasse une nouvelle fois, et encore ici, Bill répond à notre échange. Je lui ferais bien l'amour là. Sur ce mur.
_ Ok, ok. Mais je n'oublie pas. Je passe juste outre , rajoute-il finalement, vaincu.
Je lui souris.
_ Je ne recommencerais plus.
_ J'espère bien, continue-t-il en commençant à repartir en cours.
_ Et tu sais Bill. J'voulais te rappeler que... La première semaine où tu étais là, y'a une fille qui t'a dis que tu avais un beau cul. Et t'as répondu qu'elle n'aurait pas le touché. Mais, et si moi je te disais que t'avais un beau cul tu me dirais quoi ?
_ Bah , il lève les yeux au ciel. Je sais pas. Merci ?
_ Tu dis pas que j'ai le droit au touché ?
_ J'ai besoin de te le dire ?, dit-il un sourire entendu sur les lèvres.
_ Non, c'est bon merci.
[Ellipse]
Nous sommes encore dans le parc, dans notre petit coin. Allongés. Seuls. Bill me caressant le ventre. Habitude ?
_ Dis Tom...J'voulais savoir.
_ Hum ?
_ T'en pense quoi de nous ?
_ De nous quoi ?
_ De ce qu'on fait. On sort ensemble ou pas ?
Je réfléchis. Quelle bonne question. Vraiment bonne...
_ Et toi, t'en pense quoi ?
_ Je sais pas , me répond-t-il du tac au tac comme s'il avait anticipé ma question. Peut-être qu'on pourrait continuer comme ça. Juste comme ça, officieusement.
_ Peut-être.
_ Tu devrais dire oui.
_ Pourquoi ?
_ Tu m'as bien demandé de dire oui. Je le fais moi aussi, alors dis oui.
_ Et si je ne veux pas sortir avec toi ?
_ C'est problématique. Mais on ne fait pas sa vie avec des si. Tu dis oui ?
_ Peut-être.
_ Oui, j'ai dit. , répète-t-il sèchement histoire de me rappeler ce que je dois dire.
_ Oui, je marque une pause. Oui, peut-être.
Je sens un poids me grimper dessus et des lèvres s'emparer des miennes. Ah monsieur a le sens des affaires à ce que je vois...
_ Ok, ok. T'as eu raison de moi , ajouté-je en rompant le baiser.
_ Ton corps ne peut pas se passer de moi. Dure dépendance, il regarde mon entrejambe. Enfin pas tout le temps dure à ce point de vu là.
_ Il suffirait de peu.
_ Je préfère rester dans le décent en public. On va chez toi ?
_ Non.
Il se rallonge correctement à côté de moi.
_ Bah, dis pas non t'en as envie je suis sûr.
_ Ca veut pas dire qu'on va le préméditer monsieur.
_ Alors on va chez toi regarder un film pis le déroulement des choses fera l'affaire !
_ C'est toi qui en meurs d'envie, aller avoue... T'as envie de moi là hein ?
_ Tom, je sais bien que je ne suis pas candide, mais faudrait pas abuser. T'as l'air d'un gros pervers malveillant.
_ Je suis un gros pervers malveillant. Puant, buvant, baveux, gros et moche.
_ Je vois ça.
_ J'étais démasqué alors.
_ Dès le premier jour où j'ai vu ta graisse, je me suis dit « Non là faut quand même pas abuser. Le chauffe pas pour rien ».
_ Jusqu'à preuve du contraire tu ne m'as pas chauffé pour rien...
_ Hey mais je ne fais pas les choses à moitié !
Nous rions et bien vite le calme s'installe, entre les cris d'enfants joyeux et courant, entre les bruits de shoot de ballons violents, entre les grincements de la satanée balançoire rouillée depuis mon enfance. Je suis bien avec Bill. J'ai l'impression que tout est plus facile sans l'être. Il est tellement plus agréable que ces poules qui jacassent sans cesse. Tellement plus agréable que la seule fille que j'ai aimé.
Cette Anaïs. Elle était ni trop belle, ni trop laide. Elle avait son charme, sa beauté intérieure. Du moins, c'est ce que je pensais. J'étais encore puceau à cette époque, le pauvre mec qui croyait en ces créatures que sont les femmes. Un con ignorant quoi. Un soir, elle m'a eu. Elle m'avait bien chauffé, et moi j'y croyais, je lui avais même dit que j'étais amoureux d'elle. Je me souviens encore de son sourire. Que je sais actuellement faux-cul.
Ce soir là, elle a eu mon pucelage. J'étais fort content, ça oui. J'avais couché avec une fille que j'aimais, qui plus est jolie. J'étais fière du haut de mes 15 ans.
Ce n'est que le lendemain que je suis tombé de haut. Quand je l'ai entendu parler avec ses copines alors que je voulais aller lui dire bonjour. Ces mots... « Mais il y a trop cru, finalement Nat, t'avais raison, il bavait sur moi, il m'aime même ! Pfut, maintenant c'est pas malin, s'il me colle au basque je fais quoi moi ? »
J'avais peut-être dû oublié qu'elle avait 17 ans. Qu'elle n'était plus vierge depuis longtemps. Et qu'elle était une pétasse de luxe.
Ca n'excuse sûrement pas mon comportement envers les filles. Ni celui envers Bill. Mais depuis ce jour, je me suis promis de ne plus jamais me laisser guider. Me laisser avoir. C'est moi maintenant qui mène les raines.
_ Tu penses à quoi Tom ?
_ A rien.
_ Mouais... Et tu crois qu'on a assez attendu là ?
_ Attendu quoi ?
_ D'aller chez toi ?
_ Mais t'es vraiment en manque ma parole !
_ Mais j'ai pas dit que je voulais faire quoi que ce soit !
_ Je le vois dans ton regard.
_ Bah tu ne sais pas y lire.
_ Attends.
Je m'approche de lui et fixe ses prunelles, attentionné. Il fronce les sourcils faisant apparaitre quelques plis sur le haut de son nez. Il me fixe à son tour, cherchant à bien mettre en évidence ce à quoi il pense, concentré.
_ Je lis que... Déjà t'as de beaux yeux, tu sais ?
_ Oui je sais, mais ça ne prend pas avec moi.
_ Je lis que... Putain mais il y a urgence là !!!
_ Ah bon quoi ???
_ Bah, t'as vraiment envie de moi, faut qu'on y aille avant que tu ne meures !
_ Ha-ha-ha.
Je lui souris en le prenant dans mes bras.
_ Ou alors on reste là. On avisera après hein ? On a le temps après tout. Pis on peut aussi arrêter de parler je suis à court de mot là, vois-tu.
_ « A l'approche de l'orgasme, le discours sombre. » Radovan Ivsié.
_ On devrait peut-être y aller alors, dis-je en me levant.
CHAPITRE 15