CHAPITRE 14


Je cours inlassablement en faisant abstraction des pas qui sont à ma poursuite. Je n'ose même pas espérer que Tom me court après, non puisque si ce n'est pas le cas j'en souffrirais que davantage. Il savait tout pourtant, il savait comme j'ai eu mal et que j'ai mal à cause de Klaus, ma mère, tout... Et lui ? Lui ne trouve qu'à dire que je ne suis rien pour lui. Moi qui me plaisais, me rassurais à me dire que je n'allais peut-être plus être enfoncé si loin dans ma solitude... Il m'a bien désillusionné, mais tout cela c'est peut-être de ma faute. Pourquoi ai-je espéré plus de Tom qu'un contact charnel ?

Mon souffle devient insuffisant pour m'oxygéner si bien que je m'arrête de courir, mes larmes déferlant encore et toujours sur mes joues. Je m'en veux d'être si faible. Je m'en veux de pleurer, je ne suis pourtant plus un gamin !

Je me presse tout de même pour rentrer chez moi, car ma lucidité m'a fait ne pas me perdre. J'ouvre délicatement la porte mais visiblement pas assez pour passer inaperçu auprès de mon père.

_ Bill, c'est toi ?

Je murmure un faible « oui » peiné ce qui alerte mon paternel qui vient à ma rencontre.

_ Tu n'es pas au lycée ?

Je lui fais signe que non en baissant mes yeux, honteux d'en être réduit à sécher.

_ Pourquoi tu es rentré alors ?

Je le regarde en ouvrant la bouche mais ne trouve le moyen que de la refermée par manque de mot. Je m'approche simplement de lui pour le prendre dans mes bras pour qu'il me sèche mes larmes, pour m'assurer que je suis quelqu'un pour lui, à défaut d'être quelqu'un pour Tom.

Il me serre tout contre lui en me rassurant, que tout ira bien, qu'il était là pour moi. Mes épaules tressautent au rythme de ma respiration saccadée.

_ Va te reposer Bill... Et viens me parler quand tu te sentiras prêt.

Je remarque alors que contrairement à ce qu'aurait pu faire ma mère, il ne me renvoie aucunement en cours et m'autorise verbalement à rester à la maison. Je le gratifie alors d'un simple, et pourtant lourd de sens, « merci », avant de m'engouffrer dans ma chambre, le nez dans mes oreillers.

[POV Tom]

Et merde, merde, merde !! Je l'ai perdu de vue ! Je soupire contre moi-même. C'est pas possible de merder autant putain ! Je... En plus je ne pensais pas un traitre mot de ce que j'ai pu lui dire ! Je le considère plus qu'il ne le croit !

Je gueule un bon coup avant de faire demi tour énervé autant que désespéré. J'espère au moins qu'il aura eu l'intelligence de retourner chez lui plutôt que de se perdre en ville comme il l'a fait la dernière fois.

Quand j'arrive au lycée, tout le monde a déjà déserté la cours ainsi que le devant des grilles. Bien Tom ! Après avoir fait de la peine à Bill tu vas devoir expliquer un retard au lycée ainsi qu'à ta mère ! Bravo, sincèrement, bravo !

Je grogne, de toute façon si je vais voir Bill maintenant je n'arriverais à rien. Au mieux il ne serait pas chez lui, et au pire je ressortirais rué de coups...

J'entre chez les CPE m'accoudant directement au bureau surélevé sur les bords qui nous séparent de moi et la surveillante.

_ Oui, c'est pour quoi ?, me demande la mocheté qui ose me faire face.

_ Je suis en retard pour mon cours.

_ Tu commences à quelle heure ?

Et t'en as d'autres comme ça ? Ou t'as déjà écoulé ton stock de questions connes sur les autres ?

_ La première heure donc 8h.

_ Ton carnet de correspondance s'il te plait.

Je roule des yeux, mais qu'est-ce que le côté administratif peut me barber c'est pas possible ! Je sors alors mon petit carnet jaune et le tend à la surveillante.

_ Merci. Je peux savoir pourquoi tu es en retard ? , me demande-t-elle en relevant les yeux et en s'accoudant, les mains liées, sur mon carnet.

J'ai couru après une personne qui sèche actuellement.

_ J'ai pas vu l'heure passé chez moi, donc j'suis parti en retard.

Elle me sonde, ne croyant pas mes mots. Faut savoir hein ? Quand je donne la vérité on me dit que je me fous du monde, et quand je mens c'est ma sincérité qui est remise en cause ! Je dois dire quoi moi alors ? Y'a-t-il une liste préconçue pour les retardataires comme moi ?

Elle restreint mon excuse à quelques mots avant de me tendre mon carnet en s'affairant, presque, déjà à autre chose. J'y remarque alors le mot qui me permettra d'entrer en cours, avec moins d'encombres que prévues.

Je sors du bureau et me dirige donc, à contre cœur, vers ma salle de cours.

[Ellipse]

_ Tu me donne ton dessert Tom ?

_ Y'a pas écrit « généreux » sur mon front Anna !

_ Et à moi tu me le donnerais ?

Jo me fait ses yeux doux. J'hausse les épaules, quand il s'agit de nourriture je n'ai plus d'ami, je suis officiellement solitaire.

Mais si tu me donne Bill à la place de mon beignet, j'accepterais volontiers tu sais...

_ Non... Je garde tout pour moi, je prends mon dessert et l'entame , après vous me dites que je suis trop fin, faudrait savoir.

_ Oui mais tu comprends, c'est de la mauvaise graisse ça, ont fait ça pour t'aider !, tente Gustav en essayant d'attraper mon beignet.

Je l'ôte de sa portée en rigolant.

_ Vous ne m'aurez pas comme ça bande de malotrus !

Nous rions, mais moi je ne suis pas totalement avec eux. Je ne sais pas comment je vais pouvoir recoller les pots cassés et j'avoue que je prends bien conscience que j'ai été beaucoup trop loin. Il faudrait que je me rende à l'évidence, je l'aime bien, et je veux le garder au moins en tant qu'ami. Après si du sex est possible, ma foi je suis preneur !

[Ellipse]

Je quitte à peine le lycée que je me dirige déjà vers Bill. Il faut vraiment que j'arrive à me faire pardonner. Il n'est pas revenu en cours de toute la journée, il doit vraiment être mal et je ne suis pas vraiment mieux.

Si je me suis battu avec Klaus ce n'était pas pour signifier que Bill était trop faible pour le faire tout seul. A vrai dire ça s'est fait tout seul, j'ai eu envie de le venger.

J'arrive devant sa porte, hésite quelques minutes, puis me décide finalement à toquer. J'attends quelques secondes tout au plus, et un homme d'une quarantaine d'années vient m'ouvrir.

_ Je... Est-ce que Bill est là s'il vous plait ?

Il me sonde bizarrement.

_ C'est pour quoi ?

Heu... Trouve un truc vite !! Ne lui dis surtout pas que c'est à cause de toi que Bill va mal.

_ Heu... Je viens lui apporter ses devoirs.

Il réfléchit un peu en me regardant de haut en bas en me laissant finalement entrer.

_ Tu es déjà venu ?

_ Oui.

_ Eh bien, il est dans sa chambre. Il n'est pas très bien tu sais.

_ Je sais...

Je souffle ces quelques mots en baissant la tête honteux de ma connerie. Je monte alors les escaliers et toque doucement à sa porte.

_ C'est ouvert p'pa, grogne-t-il.

Bon, on va y aller sans dire que c'est moi sinon il va me claquer la porte au nez et ça je ne le souhaite pas vraiment. Il a la tête dans ses coussins, allongé sur le ventre, une musique douce en fond sonore. Je m'avance tout doucement vers son lit puis m'assois à ses côtés.

Pour le coup j'hésite... Je parle ? Je ne parle pas ?

_ Bill je... je suis désolé pour ce que t'ai dit ce matin... Je m'en veux si tu savais...

Il se relève d'un coup me fixant les pupilles dilatées au maximum, comme pour les animaux quand ils veulent y voir plus clair.

_ Qu'est-ce que tu fous là Tom ?

_ Je suis venu m'excuser.

_ T'es conscient que je n'excuse pas comme ça ?

_ Ecoute Bill... Ce que je t'ai dit tout à l'heure c'était sur le coup de la colère. J'ai voulu bien faire, je ne pensais pas que tu allais réagir de la sorte.

_ Il fallait y réfléchir avant Tom. Sinon c'est trop simple.

Respire Tom. Respire.

_ T'es pas rien pour moi, tu le sais en plus.

_ Non je ne le sais pas. La preuve.

Aller, respire encore Tom. Respire.

_ Je ne serais pas allé si loin avec toi si jamais tu n'étais rien pour moi.

_ Tu parles, deux orgasmes, c'est dérisoire comparé à ton passé, non ?

Respire plus fort Tom. Juste plus fort.

_ Je sais pas quoi te dire de plus Bill. Tu ne me facilites pas les choses. Tu peux comprendre qu'on peut dire des imbécilités quand on est énervé, non ? Ca te parait pas naturel ? Normal ?

Il me lance un regard meurtrier avant de se rallonger en me tournant le dos. Ok, bon... ce signe, je dois le prendre comment ? Pour de la gaminerie ou quelque chose de plus profond ?

_ Bill... C'est gamin ce que tu fais, relève-toi on n'a pas fini de parler.

_ Va t'en Tom.

_ Non.

_ Si, va t'en Tom !

Je campe sur ma position. Tant que je serais un homme, je ne bougerais pas de là ! Je le regarde qui ne bouge pas, et je décide alors de m'allonger à mon tour contre son dos.

_ Tom... Pars s'il te plait...

Sa voix se fait plus criarde, plus tremblante.

_ Non.

_ Pars...

_ Non.

_ S'il te plait...

Sa voix s'estompe au fur et à mesure qu'elle accumule mes refus. Il a déjà craqué.

_ Je suis vraiment désolé Bill. Tu es quelqu'un pour moi. Je te le promets...

_ T'es vraiment un enculé Tom.

_ Je sais.

_ Même pire que ça.

_ Je sais.

_ Tu mériterais que je te frape !

_ Je sa- quoi ??? Hey mais non peut-être pas quand même !

Il se retourne vers moi et me fou une baffe royale. Mes yeux s'écarquillent alors qu'une de mes mains vient caresser ma peau meurtrie.

Sa main pousse délicatement la mienne pour venir me caresser et je peux lire dans son regard des regrets et du chagrin. Je j'entrelace nos doigts, toujours sur ma joue en oubliant de réaliser que Bill se rapproche de moi.

Nos bouches se lient bien vite et son corps se colle un peu plus à moi. Je l'attire davantage en posant une de mes mains sur une de ses fesses en soupirant d'aise. Ca m'aurait vraiment emmerdé de le perdre... Il ne faut pas que je le laisse filer ou que je fasse encore un mauvais pas.

J'approfondis notre baiser tout en le touchant de toute part, en me frottant à lui tout doucement. Mais ce n'est pas malin, je bande déjà... Je dirige ma main droite vers l'entrejambe de Bill mais il repousse ma main en coupant le contact de nos lèvres mouillées.

Il s'extirpe de mes bras en me tournant le dos une seconde fois... Et j'ai fais quoi cette fois ?

_ Maintenant tu peux partir s'il te plait Tom ?

_ Non ! Pourquoi je partirais, j'ai fais quelque chose de mal ?

_ Je... Tu as eu ce que tu voulais en entrant, maintenant laisse-moi tranquille s'il te plait Tom...

Je reste pantois. Comment ça « j'ai eu ce que je voulais ? ». Je me lève tout en le fixant, toujours ahuris, puis sors de sa chambre sans un mot. Bien.

Je dis au revoir à son père avant de quitter sa maison, entre la rage et l'incompréhension. Mon regard croise un piéton non loin de moi et je reconnais instinctivement Fabrice. Je m'avance à sa hauteur, m'arrêtant juste en face de lui.

_ Qu'est ce que tu fais là ? C'est pas ton quartier, non ?, demandé-je.

_ Non c'est pas mon quartier, mais je viens donner les devoirs qu'on a eu aujourd'hui à Bill.

Je le toise méchamment. J'avoue qu'il ne m'a rien fait, mais je ne sais pas, je ne peux pas l'encadrer...

_ Ben dis pas à son père que t'es venu pour ça parce qu'il va te prendre pour un imposteur. T'as qu'à dire que tu viens prendre des nouvelles.

_ Pourquoi ?

_ Parce que j'en sors et que j'ai trouvé comme excuse que de lui apporter ses devoirs, le truc c'est qu'au final je ne lui ai rien donné. Donc vas-y, donne-les lui.

Il hausse les épaules et je le contourne directement sans prendre la peine de lui dire au revoir. Manquerait plus que je sois poli.

[POV Bill]

Je l'entends sortir de ma chambre. Je grogne. Quel connard.

Il ne m'aura pas comme ça. C'est injuste, je suis encore aussi mal qu'avant, je n'arrive plus à lui faire confiance et pourtant je l'ai embrassé ! Mais... Mais le truc gênant c'est que... Tom il... Il bandait et moi... Même pas une once de chaleur au niveau de mon entrejambe. C'est horrible, horrible, horrible !

[TOC TOC TOC]

Je vous jure que si c'est lui, soit je lui fais la peau, soit je le viol. Oui ben... J'assoupirais mes envies en même temps que je le ferais souffrir, c'est pas une bonne solution ?

_ Entrez !

Ma porte s'ouvre doucement et la tête d'un Fabrice hésitant m'apparait. C'est pas toi que je vais violer ne t'inquiète pas entre, j'ai de grandes dents mais ce n'est pas pour te manger non plus !

_ Désolé de te déranger, j'ai pensé que tu aurais peut-être besoin des cours qu'on a eu aujourd'hui alors je suis passé.

Je lui souris chaleureusement, il ne manquerait plus que je le dégoute lui aussi !

_ Merci c'est gentil.

Il me tend ses cahiers en m'indiquant les pages à reprendre, me donnant par la même occasion les polycopiés distribués qu'il avait pris soin de prendre pour moi. Je le remercie encore une fois et l'invite à parler avec moi sur mon lit, ce que nous faisons.

_ Et heu... Ca va mieux ?

J'hausse les épaules et regarde ailleurs.

_ J'ai pas vraiment envie d'en parler là.

_ Oh je vois... C'est pas grave, je voulais juste m'assurer que tu pourrais revenir demain en meilleure forme.

_ Oui, je reviendrais demain. En meilleure forme ça dépendra.

Il ne cherche pas à en savoir plus et me le fait savoir d'un petit sourire réconfortant accompagné d'un regard assez mignon de sa part.

_ Bon eh bien... J'vais pas te déranger plus longtemps, faut encore que je retourne chez moi alors, je vais te laisser, me dit-il tout en se relevant.

_ Ok, sinon, repasse quand tu veux, ça fait plaisir.

Je rajoute ça ni vu ni connu, j'espère qu'on pourra être copains, je n'aime pas trop rester seul dans un milieu que je ne connais pas trop. Du moins au début, après, la solitude je la choisie au moment propice.

Je le raccompagne dans mon entrée et lui fait la bise avant qu'il ne s'en aille. Je me dirige en suite vers mon canapé où j'y retrouve mon père assis les mains tapotant sur ses cuisses.

_ Je vais devoir aller voir ta mère.

Mes mains se crispent aussitôt sur un des coussins qui trainait à mes côtés.

_ Je ne sais pas combien de temps ça va durer. Tout dépendra de son humeur comme à chaque fois. Et... Et je dois dire que je suis anxieux, je sais bien que je ne ferais rien pour sauver notre mariage, mais j'ai quand même peur d'échouer sur cette dernière ligne droite.

Je me rapproche de lui de sorte à le réconforter.

_ Ce sont des années de ma vies, presque toute ma vie, qui part avec elle et ... Et j'espère juste que...

_ Papa j'ai 18 ans, et entre elle et toi, il n'y a même pas discussion.

J'ai tout de suite compris où il voulait en venir. C'est toujours dur de perdre sa femme, quand on l'aime encore, mais si de surcroît on perd son enfant, alors la vie ne vaut presque plus la peine d'être vécue. Si ce n'est pour le week-end sur deux ou la semaine sur deux ou autre, que nous sommes autorisés à voir nos progénitures.

Il passe une main ferme dans ma nuque et vient m'embrasser sur la joue, d'un baiser tout aussi fort. Il me laisse assis, mais se lève pour enfiler sa veste devant moi sans un mot. Sans un mot dit, car ses yeux parlent assez. Il ne reste pas longtemps de plus et part presque à reculons.

Maman, un jour je crois bien que si je ne t'ai pas pardonné, je te revaudrais ça.

Et puis l'autre là... Le poulpe... C'qu'il m'exaspère c'est pas possible. J'ai mal, mais je n'arrive pas à lui en vouloir. C'est pour ça que je l'ai embrassé. Et si je n'ai pas eu de réaction physique c'est parce qu'au fond de moi je savais que je n'aurais pas du lui pardonner si facilement.

Mais c'est peine perdue, il m'attire trop, et je suis tellement bien avec lui que je n'aurais de toute façon pas résisté longtemps. Par contre, je vais lui mener la vie dure à ce con, et pas dans le sens pervers de la chose. Enfin... pas que dans le sens pervers de la chose.

Je monte dans ma chambre à la recherche de mon portable. Avec, oui, une idée derrière la tête. Je vais dans mon répertoire et appelle la première personne inscrite.

J'attends plusieurs sonneries, il va sûrement falloir que j'insiste pour espérer qu'il me réponde. Je fini par raccrocher, mais je rappelle dans la foulée.

_ Bill putain sale mioche tu m'emmerde ! Pourtant qu'est-ce que t'es foutrement bandante comme salope mon ami !

_ Oui, bonjour Andy, moi aussi je suis content de t'entendre..., ris-je en répondant.

_ Je suis heureux de t'entendre pourquoi tu dis l'inverse ?

_ Pour rien.

_ Tu t'ennuies de moi dis-voir.

_ Je m'ennuie de toi et de tes conseils. Forcément ma tête blonde que tu me manques !

_ A qui le dis-tu ma pelote brune. Enfin... Tu sais comment te faire prendre par derrière, que peut t'apprendre de plus un gay comme moi ? A part la fellation...

_ Bah...

Je laisse prendre place un blanc entre nous. Mon blondinet n'aime généralement pas car il comprend de ce fait où je veux en venir et parfois... Ca peut être aussi excitant que... déconcertant.

_ J'reprend ta converse sur msn, magne-toi le cul et n'oublies pas la banane et ta cam ! Moi j'vais chercher les mouchoirs...

_ Andy ! Pas les mouchoirs !

_ Qu'est-ce que tu parles ? T'es pas en train d'allumer ton ordi ?

Je grogne avant de lui raccrocher au nez. Et pourquoi je l'ai appelé parce que j'avais un problème en relation gay moi ?

Et... Oh putain... Je vais apprendre à sucer sur une banane en direct live à la cam devant mon meilleur ami gay ! Finalement Tom avait peut-être raison... Je suis sado-maso.

Je descends tout de même dans ma cuisine prendre une banane, après avoir pris soin d'allumer mon ordinateur. D'ailleurs j'ai de la chance que ce soit le fruit préféré de mon père, parce que c'est pas avec une fraise que j'aurais été bien loin. Oui dans les deux sens !

Enfin bon... Je remonte, banane en main. (et pas ailleurs chère gente féminine perverse).

La banane va te représenter Tom. Je vais lui ôter sa peau doucement... Je vais la sucer... et la manger...

Tiens-toi prêt, tu va regretter de m'avoir fait du mal, sachant que je t'adore déjà trop pour te faire vraiment du mal.

FIN CHAPITRE 14

 

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