CHAPITRE 20
_ Déjà, permet-moi de te dire que tu as une drôle de façon de m'aimer. Et après que tu me répugnes, et tu ne mérites même pas que je te haïsse si tu savais...
_ Ecoute Bill... J'ai réfléchi à ce que je t'ai fait, et ce n'est pas quelque chose d'admissible. Je voulais juste me faire pardonner.
Je ris. Non en fait j'éclate de rire.
_ Tu te prends pour qui ? Ou du moins, tu me prends pour qui ? T'as envie que je te défonce ou quoi ?
_ Je...
_ C'est même pas la peine d'essayer de me parler j'ai été bien clair la dernière fois. Tu es un enculé manipulateur Klaus. Un déchet de la nature, une erreur même. J'ai juste envie que tu disparaisses de ma vie.
[POV Tom]
Je reste muet face à ce que je vois. Je ne bouge pas d'où je suis, et pour cause si je vais plus près je vais faire un meurtre pour lequel il me sera difficile de plaider non coupable. Les brides de conversations qui me parviennent ne m'enchantent guère, et me font monter la colère en moi.
Je daigne bouger et me dirige lentement vers le ton massacrant qu'utilise Bill. Je me poste derrière lui pour passer un de mes bras possessifs sur la hanche de Bill en fixant méchamment mon vis-à-vis.
_ Tu as un problème Klaus peut-être, dis-je calmement.
Un blanc s'installe entre nous trois. Bill qui fixe Klaus d'un regard tueur et moi avec un soupçon d'ironie.
_ Je me doutais bien que ton but à toi c'était de te taper Bill. Alors tu changes de bord ? Après avoir joué un temps avec les filles, tu passes aux mecs ?, sort l'enfoiré qui ose se tenir en face de nous.
_ Tu serais jaloux ? Que Bill soit en ma possession et pas la tienne ? Que Bill se laisse faire avec moi et pas avec toi ?
_ Bill m'a toujours appartenu.
_ Plus maintenant, ajouté-je.
_ C'est quoi ton problème ? Tu ne supportes pas que je joue sur tes plates-bandes ?
_ Oh si tu savais mon pauvre, que le pourcentage de chance de te casser la gueule avoisine les 200% , rajouté-je en plus.
_ Sauf que moi, je l'aime Bill. Pas sûr que tu puisses en dire autant.
[POV Bill]
Sans attendre mon reste je cogne violemment Klaus le jetant à Terre.
_ Mais tu vas te la fermer ta PUTAIN DE GUEULE OUI??!!! Fiche-moi la paix putain !! Tu comprends pas que je veux refaire ma vie loin de toi ? TU COMPRENDS PAS???? MAIS TU ME FAIS CHIER BORDEL !! CHIER !!
Mes mots criés se font accompagner de coups de pieds successifs, j'en arriverais au sang incessamment sous peu, mais c'est une chose sans importance. Je craque... Je le hais tellement que je n'arrive même plus à lui hurler.
Eh puis... Je ne voulais pas entendre la réponse de Tom. S'il y avait eu un blanc, ou une réponse négative, ou un simple « qu'est-ce que t'en sais ? » j'en aurais souffert.
Tom me prend sous les aisselles pour me tirer loin de Klaus ce que j'accepte volontiers sinon je serais capable de l'envoyer à l'hôpital. Une fois assez loin, il me prend par la main et m'oblige à le suivre en direction du lycée.
Nous marchons quelques minutes sans rien dire.
_ Tu ne me feras jamais ce que Klaus m'a fait Tom... Hein ?, demandé-je tristement.
Il s'arrête instantanément en fixant droit devant lui.
_ J'en serais incapable.
Après avoir murmuré ces mots il reprend sa marche soutenue me tenant toujours la main. C'est ce qu'on dit Tom. Etre incapable c'est bien facile à dire, les mots n'ont aucun poids face aux actions, tu le sais ? Je laisse glisser ma main échappant à son emprise mais continuant tout de même à le suivre, tête baissée.
Tom fourre ses mains dans les poches de son baggy sans dire un mot, même pas pour essayer de me calmer ou de me réconforter, alors que j'en aurais bien besoin. Les grilles du lycée se dessinent devant moi, s'agrandissant au rythme de ma marche et j'y vois déjà le reste des amis de Tom. Nous allons les saluer d'ailleurs.
_ Hey les bombes sexuelles, comment ça va ?
_ Jo, j't'ai déjà dit que je n'étais pas un mec pour toi !, sort Tom en rigolant.
_ De toute façon j'ai rencart avec Ashley ce soir, tu seras vite remplacé !, ajoute John pour garder un semblant de fierté.
_ Et toi Bill ?, me demande Misha. Tu as quelqu'un dans ta vie ?
_ Non , réponds-je du tac au tac.
Peut-être un peu trop vite vu la réaction de Tom. Il aurait préféré que j'hésite ?
_ Je suis sûr que tu as une touche avec Fabrice, crache Tom d'un air détaché.
_ Ouais, peut-être qu'il faudrait que je me laisse tenter.
Je soutiens son regard, le truc c'est que je n'aime pas le ton de notre « discussion », elle ne me semble pas être de la chamaillerie, ni de la provocation.
_ J'vais fumer , dis-je avant de quitter le groupe.
J'en ai bien besoin, c'est le seul moyen que j'ai pour décompresser. Je m'adosse nonchalamment sur le muret qui me sépare de la cour en sortant ma cigarette légèrement tremblant. Je glisse le tampon à poison dans ma bouche et aspire pour l'allumer. Une fois que la fumée amère a pris possession de mes poumons je relâche la pression. Mes yeux sont clos, mon esprit est loin.
_ Salut Bill.
J'ouvre les yeux et constate que Fabrice se tient fièrement devant moi, avec un sourire charmeur sur le visage.
_ Lut' , marmonné-je.
_ Ca ne va pas ?
_ Ca a l'air d'aller ?
_ Pas vraiment.
_ Alors pas la peine de me le demander.
Je fixe mes pieds en taffant une nouvelle fois sur ma cigarette. Fabrice ne semble pas vouloir bouger, j'espère qu'il ne pense pas que je vais me confier à lui ?
_ Tu ne veux pas en parler ?
_ Nan , réponds-je sèchement avant d'écraser ma cigarette à peine entamée pour entrer dans l'enceinte lycée.
Je vais devant la salle, pose mes bras sur le renforcement de la fenêtre et laisse mes yeux humides divaguer loin de tout. Pourquoi fallait-il qu'il me dise qu'il m'aime ? Il sait qu'il m'a fait souffrir, il le sait mais il revient innocemment demander mon pardon. Même s'il était sur le point de crever jamais je ne le lui pardonnerais.
Je sens une main caresser mon ventre, le bras correspondant enserrer mon corps de façon possessive, et un corps chaud se blottir contre moi. Une tête se pose sur mon épaule, je reconnaitrai son odeur parmi des milliers...
_ Je tiens à toi Bill , me murmure Tom. S'il te plait, quoi qu'il arrive, n'en doute jamais.
Mon cœur s'accélère, c'est la première fois qu'il m'avoue une chose aussi touchante et si sincèrement... Quelques larmes solitaires perlent le long de mes joues silencieusement. Je vais essayer Tom... Je vais essayer de ne jamais douter de toi.
Ses mains se sont liées sur mon ventre, serrant ni trop fort ni trop faiblement. Je suis bien dans ses bras, affreusement bien.
La cloche sonne de cette façon stridente que personne ne supporte mais Tom ne semble pas vouloir bouger. Et je n'ai aucunement envie de le faire bouger, même si je suis resté muet quand il m'a confié qu'il tenait à moi, je n'en suis pas moins heureux.
Quand les premiers élèves de notre classe arrivent je sens ses mains me quitter alors qu'il s'adosse au mur à côté de moi. Je croise son regard et il me sourit timidement, mais d'un si beau sourire qui ferait fondre une montagne de chocolat.
[Ellipse]
Nous descendons dans les vestiaires pour hommes, car oui malgré mon apparence trompeuse je suis un homme, vous en doutiez encore ?
J'ai décidé de ne pas me laisser abattre aujourd'hui. Si je croise Klaus un jour, je lui expliquerais tranquillement les choses vu que la violence n'a pas l'air très efficace sur lui.
Dans le vestiaire c'est la cohue, comme à chaque fois, et les t-shirts volent de part et d'autres. Bon, cette fois-ci je vais me changer devant les autres, il faut que j'arrête d'avoir peur du regard des autres sur mon corps, si je me suis fait tatoué et percé, autant le montrer, non ?
Je souffle un grand coup et soulève mon t-shirt d'un coup sec, c'est comme quand on enlève un sparadrap, il faut y aller franco sinon nos chances de reculer sont fortes. Je vois Fabrice qui jette des œillades appuyée, pour certaines furtives pour d'autres plus longues.
Je me retourne vers Tom qui me regarde en souriant perversement. Olalala, qu'est-ce qu'il va me faire encore ? Je vois à sa tête de con qu'il va faire quelque chose...
_ Ca va, tu t'es bien éclaté cette nuit à ce que je vois !, ricane Tom.
Je fronce les sourcils. De quoi il me parle ?
_ Ouais carrément, ça avait l'air d'être une vraie salope ta copine !, sort un mec que je ne connais pas.
Mais de quoi ils parlent !!!?? Je me retourne larmoyant vers Fabrice pour qu'il m'aide à trouver ce qui ne va pas sur moi, parce que regarder mon corps, ahuri, ça fait trop con.
_ Suçons , articule-t-il sans voix.
Mes yeux s'arrondissent. Il... Oh non, il n'a quand même pas osé me faire ça quand même... ? Pas quand je dormais... Non, il n'aurait pas osé ??
Bon Bill, il est temps que tu sauves ta face, c'est le moment. Prend un air digne et solennel, autant que détaché genre « j'm'en foutisme ».
_ Une vraie teigne oui ! Eh puis côté cul... J'me serrais servi de ma main droite que je n'en aurais pas moins bien joui , dis-je.
Tom manque de se casser la gueule en enfilant son pantalon. Mouhahaha il ne faut pas jouer avec moi Kaulitz, je suis vilain !
_ Et d'ailleurs, je l'avais déjà oubliée, c'est pour dire.
_ J'suis pas sûr qu'elle se souvienne de toi après non plus. Ce genre de filles ne sait pas avec qui elle couche, se défend, enfin d'après moi pas les autres, Tom.
Je fais un claquement de langue en souriant perversement.
_ C'est c'qu'on verra, ajouté-je avant d'enfiler mes affaires de sport et d'aller dans la salle m'installer.
Je ne comprends pas pourquoi les garçons prennent autant leur temps aujourd'hui, alors que toutes les filles, pour une fois, sont toutes là avant. Creuse-toi la tête allez...
_ Ca va, moi je prends des cours de gym, j'vous aiderais les filles !, sort une dindonne.
Gy-...Attends, ne me dites pas qu'on a.... Accro-gym ???
Les gars arrivent en masse s'assoir près de moi et Tom ainsi que Fabrice en profitent pour m'encercler, des têtes de déterrés sur leur visage.
_ C'est là qu'on va voir celles qui sont capables de faire les positions qui demandent le plus de souplesse du kama !, beugle un imbécile né.
_ Clair , rigole un deuxième imbécile né, qui malheureusement n'est d'autre que Tom.
_ Vous seriez surpris de voir que des fois les mecs sont aussi souples..., soufflé-je pour que seul Tom entende.
Il se retourne vers moi le regard pétillant. Mais non mais non mon cher, si tu continue comme ça tu n'auras pas les bénéfices jouissifs de ma souplesse sur ton corps finement musclé...
_ Bon, nous allons commencer par les échauffements ! Premièrement vous allez courir à travers la pièce en changeant de sens régulièrement ! Allez, c'est parti !
Tous comme des loques nous nous levons et trottinons sans joie, mais avec papotage, sur les tapis usés du gymnase.
[Ellipse]
_ Maintenant vous vous mettez par groupe de 5 ou 6, essayez de vous mettre sensiblement par gabarit.
Tom vient instantanément se mettre à côté de moi ainsi que Jo. Tom fait signe à trois autres garçons qui viennent nous rejoindre.
_ Bon. Qui fait en premier le voltigeur ? Je propose Bill !, dit d'un air enjoué Tom.
_ Oui c'est vrai t'as pas l'air très lourd..., rajoute un nouveau.
_ Ben oui mais j'ai des os qui font très très très mal quand on me porte.
_ N'importe quoi ! rit Tom.
Qui ferait mieux de se taire s'il ne veut pas qu'on se fasse caler. Pis c'est quoi cette idée que je sois voltigeur ? Nion ! Pas de ça chez moi !
_ Moi je veux bien être voltigeur, je suis pas très gros non plus , ajoute un autre nouveau.
_ Oui bon ben d'abord, c'est quoi vos noms ?, demandé-je après des semaines de cours collectifs.
_ Je m'appelle Johan.
_ Moi Julien.
_ Et moi Etienne.
_ Ok, merci , dis-je en souriant.
[Ellipse]
Et voilà je savais bien que mon corps allait me porter préjudice un jour ! Je vais me faire porter par les gars, tripotés de partout, tournaillé dans tous les sens ! Mon dieu ! Je vais crever c'est la fin du monde !
D'ailleurs Tom s'est proposé pour faire une figure avec moi, lui en porteur bien évidemment. Je crains le pire, ne me demandez pas pourquoi je le sens !
_ On va commencer par faire celle là, Tom me montre une position, elle te convient ?
_ Mouais.
Il repousse le classeur où se trouvent les figures et s'allonge sur le dos laissant ses pieds et bras en l'air.
_ Tu viens ?, me demande-t-il .
J'opine silencieusement avant de me rapprocher pour être en face de lui, je prends ses pieds, les pose sur mes hanches puis attrape ses mains en me penchant en avant. Il me soulève avec ses jambes, me soutenant des ses bras tendus. Voilà, je suis suspendu au dessus de Tom sans le toucher et c'est comme qui dirait... Frustrant ?
Je sens mon porteur, trembler ou bouger, et bientôt je me retrouver avachi sur lui à moitié entre ses cuisses. Mon premier réflexe est de le regarder en rougissant, mon deuxième réflexe de regarder autour, mon troisième réflexe de retrouver mon tact et de me relever en 4ème vitesse.
_ Ben fallait me dire le dire si j'étais trop lourd pour toi !, m'exclamé-je en levant les bras au ciel.
_ Mais n'importe quoi, j'ai juste eu une baisse de régime..., répond Tom.
[POV Tom]
Ou une furieuse envie de t'avoir contre moi.
_ On recommence ?, demandé-je innocemment.
Il hausse les épaules peu convaincu mais se repositionne de sorte à ce que je puisse le lever avec mes jambes. Je n'ai aucun mal vu qu'il n'est vraiment pas lourd.
[Ellipse]
J'entre chez moi content de ma journée, quoique... J'ai quand même dit à Bill qu'il devait me faire confiance sur le fait que je tiens à lui, ce qui est vrai. Je ne me vois pas couper notre amitié du jour au lendemain, quoiqu'il se passe. Il est tellement invivable que j'en viens à aimer à vivre avec lui. Je suis vraiment pas normal comme type je crois !
_ Bonjour Tom, me sort ma maman avant de m'embrasser sur la joue.
_ Jour'
_ C'était bien ?
_ Une journée banale quoi.
_ Non, ta nuit Tom, ne manque pas de me rappeler ma mère.
_ Ben oui, il m'a prêté son clic-clac et son père est super sympa !
Elle me sourit étrangement. Ben tu peux toujours te gratter pour que je te dise que je n'ai pas été très catholique avec Bill cette nuit !
_ Et... C'est tout ?
_ Oui c'est tout maman , dis-je sèchement . Sinon, je peux faire une soirée samedi ?
_ Si tu me dis la vérité oui.
_ Vas-y, pose-la ta question maman, m'incliné-je.
_ Tu entretiens quel genre de relation avec Bill ? Vous êtes plus que des amis, non ?
_ J'avais dit une question !
_ Eh bien réponds à la première.
Je regarde en l'air, sur le côté gauche, la tête légèrement inclinée.
_ Amitié poussée, dis-je. Maintenant, je peux faire ma soirée ??
_ Je le savais ! Un fils ne peut jamais mentir à sa mère ! Tu es amoureux ?
_ M'man ! Une question on a dit ! Et... Ca ne te fait rien que ce soit... un garçon ?
_ Non, j'ai des amis gay tu sais.
_ Oui mais de là à ce que ton fils soit bi...
_ Te turlupine pas pour ça, tant que ça dure je suis heureuse !
Je grogne, une mère c'est vraiment intenable parfois. J'ai dit parfois ?
_ Bon, et ma soirée ?, reprends-je.
_ C'est d'accord. A une seule condition.
_ Vas-y.
_ Que Bill vienne.
_ M'maaaaaaaaaaaaan !
Me lamenté-je en prenant la direction de ma chambre. C'est pas vrai ! Je ne vais jamais m'en sortir de ce cauchemar ! A peine entré dans ma chambre je me penche sur mon sac et prend la maquette que ma donné Bill. Je meurs d'envie d'entendre sa voix...
Je m'empresse de sortir le CD de sa pochette pour que ma chaîne l'engloutisse d'une traite. Je m'allonge sur mon lit et appuie sur la télécommande pour le mettre en route. Je reconnais instantanément les accords de ma chanson sans nom et bientôt les premières paroles surviennent, douces, chaudes mais emplies de sincérité.
Comme à chaque fois que de la musique me touche, mon corps se réchauffe me faisant légèrement transpirer, faisant rougir mes joues et battre mon cœur plus fort. Il aurait du me le dire ce salaud qu'il avait une voix pareille quand il chantait !
« Et juste comme ça, mon texte s'appelle rette mich... » , je ris tout seul face au ton qu'il a employé, ce genre de ton peu sûr de lui.
J'ouvre mes yeux en souriant, ça voix me touche. Son texte me touche. Dois-je vraiment jouer avec lui ? Je m'enroule dans mes couettes en grognant, faut que j'arrête de penser déjà ce serait pas mal.
Je prends mon portable en main à la recherche d'un contact bien spécifique et une fois trouvé je prends l'option envoyer un sms.
[POV Bill]
Mais c'est un bel enfoiré ce type ! Partout dans le dos, mais quand je dis partout c'est partout ! Et il n'en a fait aucun sur le tors, ben non ça aurait été trop simple à voir ! Rouh demain ça va chauffer du bois !!!
Mon portable vibre dans ma poche et j'ouvre machinalement le sms tout en me regardant dans la glace. Je peste encore contre Tom et accessoirement toutes les marques violacées jonchant mon dos. Bref, je baisse mon regard pour lire les quelques mots qui se présentent à moi.
« Je t'aime. »
FIN CHAPITRE 20