CHAPITRE 20


NARRATEUR


Après sa journée à remettre les choses au clair dans le salon, Bill décida de repartir sur Paris. Il doit retrouver très vite ce rythme effréné et excitant que lui donne son travail. On sait tous que c'est pour ne pas penser à Tom... Il se dépêche de faire sa valise et ne laisse qu'un mot à sa mère et Gordon signalant son départ à l'aube.

Oui aussi tôt.

Pourquoi ?

Pour être le plus tôt possible à Paris.



Arrivé sur la capitale, Bill va dans son appartement, écoute les messages vocaux sur son téléphone...Des ex...pas très intéressant. S'il rappelle ? Non jamais. C'est Bill Zugerfer Enfin.



IL allait dormir, quand il se rendit compte que...



Tom Fait peut-être parti de ces pauvres 12 blessés Graves.



Il y aurait un espoir ?

IL se rhabille rapidement et continue sa course pour attraper un taxi. Par chance, Les taxis pleins à 7h du matin se font rares.



Bill : A L'aéroport Charles de Gaulle.



La taximan acquièce et embraye.



[...]



POV BILL



Je paye le chauffeur et cours vers les portes de l'aéroport que je passe non sans mal. J'arrive à l'intérieur ...Où est cette putain de liste ?



Je me retourne et vois un vigile se tenant droit devant moi.



Bill : Où est la liste des blessés graves de l'accident...d'avion ?

Vigile : Elle est au terminal 2, à droite.



Je ne glisse même pas un merci et commence à courir comme un dératé jusqu'au terminal deux. J'écrase de mes pieds des cabots et bouscule même des enfants. Mais je vous avoue que je m'en fou pas mal. J'ai ce sentiment de mal être en moi. Plus je m'approche de ce terminal plus ce sentiment s'amplifie. Je ne sais pas si c'est de l'angoisse, de la tristesse...je n'en sais vraiment rien. Je suis comme hier, Vide de sens et de vie. Je cours sans faire attention à ceux que je pousse, qui m'insultent...



Je veux avoir la certitude qu'il soit bien mort.





J'arrive à ce fameux terminal 2...je remarque tout de suite les mères et pères de famille en pleurs...Ma peur s'amplifie...Et s'il était dans la liste... Je ferais quoi ?...Mais putain qu'est-ce que je fous ici...J'en ai rien à faire de lui.



Sans que je puisse rien y faire mes jambes me portent devant cette liste...Il ne faut pas que je la lise. Je redeviendrais le Bill d'avant...Non...Surtout pas ! Je ne veux pas mais mes yeux glissent tout seuls vers cette liste de prénoms ne se ressemblant pas...J'arrive au nom de famille « K » ...je tremble un peu. Quelqu'un me pousse. Je me retourne lui lançant un regard noir.



Bill : Essaie de me pousser c'est mon poing dans la gueule espèce de Bâtard.

Il déglutit difficilement et fait signe de tête qu'il a compris le message, je lui lâche son col maintenant froissé et me reconcentre sur cette putain de liste.



« - Karl Stéphane

- Keurl Roger

- Kili Ambre

- Lou Béatrice... »



Mon souffle se coupe quand j'entends un soupir de soulagement derrière moi, C'est une adolescente qui vient de trouver le nom de son petit ami...Elle pleure...De joie sûrement...



Je me retourne et essaie de ne pas entendre les rires et les pleurs qu'il y a autour de moi. Je suis de nouveau dans le même état qu'hier...Je n'arrive même pas à réfléchir à ce que je fais. Quelques gens me demandent si tout va bien parce que je suis très pâle...je ne réponds rien à part de grands yeux vers eux...J'ai du mal à respirer...Mon souffle est trop court. Ca me donne mal à la tête...



Je sors mon portable et glisse mon doigt sur la rubrique « répertoire » ... « Marc K. »... « Appel »...



# TuuuT...Tuu- Allo ?

- Ton frère est mort.

- Pardon ? Bill ?

- Ton frère est mort.

-Je ne comprends pas. Qu'est-ce que tu racontes ? T'es bourré ? Pété ?

- Non, Rien de tout ça, Ton frère est mort Marc !

- Oh...Tom est mort...Eh bien j'aurais son héritage c'est pas si mal. De toute façon il ne m'aime pas et moi non plus.

- ...Tu es ignoble Marc.

- Bon bref Bill où es tu ça te dirait que- #



Je raccroche et sors du lieu que je déteste maintenant...à mort.

Je m'assois près des chariots dehors. Sors une des clopes qui sont toujours dans une de mes poches de pantalon. Je regarde les gens passer. Puis mon regard se fixe sur le ciel.



Es-tu Vraiment là Haut connard ?



Je finis mon poison [Arf faut que j'essaie d'arrêter.] Et me relève pour repartir chez moi. Non je n'y vais pas à pieds. Vous rigolez ?! J'ai pris un autre taxi. A croire que je devrais prendre un abonnement.

De retour dans mon appartement je me mets en tête de ne pas me morfondre sur le cas du Kaulitz et de défaire mes affaires pour me remettre au travail au plus vite.

Je me dirige donc vers ma valise...Quand je l'ouvre je remarque tout de suite que je n'ai pas plié mes affaires donc elles sont toutes froissées et ...que j'ai pris mon ancien portable avec ma puce à l'intérieur...Elle marche encore...Ben oui boulet on est toujours dans le même pays –'...Bref.



Je me dis que je devrais emmener toutes mes fringues au pressing en bas ( Arf la flemme) Puis prends mon portable dans les mains pour regarder le message que j'ai reçu.



Oh Merde. Ce n'est vraiment pas le moment.

Je ne me contrôle pas Et ouvre le message.



Vous avez un nouveau Message de "Jordan </3"



« Hello Toi ! On m'a dit que tu étais en ville. Tu vas bien ? Ca te dirait qu'on se revoit. On ne s'est pas quitté sur de belles paroles. Réponds moi. J'ai fait une erreur. Je t'aime. Jordan.<3 »

Je ne prends même pas la peine de répondre et balance le portable d'une violence que je ne me conaissais pas. Il s'écrase sur le mur comme une simple Boule de verre. Il se brise et finit par terre dans un bruit assourdissant.



Je suis essoufflé. La transe de courte colère qui vient de me traverser m'a épuisé. C'est un peu trop « d'émotions » pour aujourd'hui. Je me relève...Essaie de me calmer mais en vain.

Je repense à Cette soirée ...



Flash Back



Jordan : Tu es sur Billou ?

Bill : Oui...-rougit- je veux...Fin...Avec Toi...ça fais longtemps que tu attends...Et puis...J'en ai envie...

Jordan : Bill...

Fin du flash Back


Après ça il m'a enlacé...M'a embrassé passionnément...Il m'a porté jusqu'à son lit et nous avons couché ensemble...Pour moi nous faisions l'amour. C'était ma toute première fois. C'était moi qui étais au dessus. Je n'ai pas pu...être en dessous. J'ai eu beaucoup trop mal.

Il a gémit . Moi aussi. C'était ...Magnifique.



Après ce jour...Il m'a dit qu'il avait apprécié...Il a dit qu'il m'avait trouvé super « bon »...et qu'on devait recommencer ça. Je suis parti le lendemain de chez lui. Le matin très tôt. Je ne suis pas aller en cour le jour même je ne sais pas pourquoi.



Je ne l'ai pas revu pendant une semaine. A part à la récréation. Il faisais tout pour m'éviter...Je n'ai pas compris pourquoi...je n'ai pas non plus cherché à savoir, je crois...



La semaine suivante, je l'avais averti que je lui ferais une surprise...Que je viendrais chez lui...Mais...il a oublié...je crois...ce soir là.



Flash back


J'arrive chez Jojo...je sonne à la porte...personne ne vient m'ouvrir...J'essaie d'ouvrir par moi-même...pourquoi la porte est ouverte ?...J'entre...

Bill : Jo' ?

...



Bill : JORDAN ?



Personne ne me répond...Tiens...Mais quand il part, il ferme TOUJOURS la porte...J'entends du bruit en haut...Je prends les escaliers et commence à escalader vers le haut. La chambre de Jordan est tout au bout du couloir.

Je prends le couloir en suivant le bruit ...un bruit qui m'inquiète d'ailleurs...



Mon dieu faites que ça ne soit pas lui, mais sa sœur pitié.



Je suis arrivé face à sa porte...elle est entre-ouverte.

Par cette ouverture s'échappe de petits bruits...Des gémissements ?



J'ouvre la porte en grand...



...



Je reste la bouche ouverte...



IL est...



Oh.



Sur...



Anissa ?



Bill : ...AH. AAAAH.



Je hurle et me retiens de tomber à la poignet de la porte.

Il a arrété ses coups de reins dans le corps de ma meilleure amie et essaie de remettre correctement son caleçon tombé je suppose « maladroitement » sur ses chevilles, et essaie de s'approcher de moi.



Bill : NOON ! Reste où...tu es...

Jordan : je peux t'expliquer Billou



Je ne le laisse pas parler et m'enfuis de cette maison...

Je cours pour me vider de mes sentiments de rage. Je bouscule les gens devant moi. Croise quelques amis qui essaient de caser la discussion. Mais impossible de placer un mot à par « Ta gueule » J'allais en Frapper un mais je suis obligé d'arrêter ma main pour vomir sur le côté du trottoir...



C'est à ce moment là qu'a commencé mon changement.

En Fait...C'est lui* Qui m'a changé...


FIN CHAPITRE 20

 

mannequinyaoimeneu

 

NAVHAUT