Chapitre 27 :
Je ne dis rien et reste figé sur place. Je ne sors plus un mot. La terre tourne. Et mon estomac avec.
Bill : Oh Putain !!
D'un seul coup, je me mets à courir vers les toilettes et rejette tout ce que j'ai pu avaler dans la journée. Je vomis mes tripes, Quelques gouttes d'eau s'échappent de mes yeux. Sans que je le veuille vraiment je...je pleure ?
Non. Impossible. Je ne pleure jamais. Je ne pleure plus. Non.
Je me mets peu a peu à arrêter de vomir et à sangloter. Je sanglote parce que je me rends compte que j'ai perdu.
J'ai perdu à mon propre jeu. Je suis plus qu'attiré par Tom. Il le sait. Je le sais. C'est horrible. Je ne peux pas me l'avouer. Ça veux dire que toutes ces année de changements et de solitude n'ont servi à rien. Strictement à rien.
Je rechute. Je ne veux pas que ça se passe comme la première fois...Je me mets en face du miroir de la salle de bain et me regarde. Les quelque conques traces de larmes ont disparu. Je respire fort. Je suis toujours ému.
Mais qui est-ce que tu peux aimer ?
Je sors de mes pensées quand j'entends Tom tambouriner à la porte encore et encore. Il crie mon prénom et des « Bill que se passe t'il ? »
Il se passe que je suis en train de perdre ma fierté et mon égoïsme. Connard.
Je me nettoie la bouche et me retourne pour affronter Tom.
" N'aie pas peur de ce que tu ressens. Tu es humain toi aussi Bill... "
Maman...SI tu savais. Qu'ai-je fait de moi ?
J'ouvre la porte et je ne vois qu'un Tom qui tombe par terre la tête la première. Je ne fais rien pour l'aider pendant qu'il agonise au sol. Je le regarde...IL est beau...Sexy. Riche ...Tout ce que j'ai toujours recherché. Alors pourquoi je bloque ?
Parce que je ne veux pas replonger.
Il se rend enfin compte que la porte est ouverte et il se lève d'un bond gueulant un « Bill » Bien sonore. Vas-y gueule plus fort l'Australie t'as pas entendu.
Bill : Je suis à côté de toi andouille.
Il se retourne brusquement et me prend dans ses bras. Oh. Il connaît ma mère ou quoi ? Je ne fais rien pour le repousser, laissant pendre mes mains le long de mon corps fin et beau.
Il me lâche enfin pour me demander si ça va.
Bill : je suis pas mort hein !
Tom : Bah encore heureux...Qu'est-ce qui t'es arrivé ?
Excuses...excuses...
Bill : Envie pressante !
Tom : Oh.
Je le laisse en plan dans la salle de bain et vais sur le balcon. Le ciel est gris. Ça va virer à l'orage. Il me suit se faisant petit. Je sais qu'il veut me reposer cette question. Mais il a peur de ma réaction.
Tom : Bill Est-ce que-
Bill : Ramène moi à Paris.
Tom : Quoi ?
Bill : Je veux rentrer. Maintenant.
Tom : Non...S'il te plaît...Bill par pitié. Reste avec moi
Il me prend le bras alors que je me dirigeais vers ma chambre pour faire mes valises mais je le dégage sans violence. Je le regarde dans les yeux et lui dit doucement :
Bill : S'il te plaît Tom.
Il n'ajoute rien et baisse la tête. Sa main lâche mon bras. Il se retourne...Et s'en va.
[...]
Nous sommes dans sa voiture, à Paris. J'ai préféré prendre le train...je n'ai pas envie de me taper des heures de voiture maintenant. On est dans le silence depuis la maison. Il n'ose pas sortir une phrase. Moi je n'en ai pas envie.
Je soupire pour la énième fois de la journée et aperçoit mon bâtiment. Je commence à prendre mon sac à main sur mon épaule et à gigoter.
Le chauffeur s'arrête. J'ouvre la porte et me tourne vers Tom qui me regarde. Il me demande de rester. Avec ses yeux. Je tourne la tête.
Bill : Bon...eh Bien. C'était super agréable ces petites « vacances »...Et...La soirée ...était formidable.
Tom : Qu'est-ce ce que je dis à la presse ?
Bill : ...Tu sais très bien mentir sur tes sentiments...tu peux leur mentir à eux.
Tom : Je ne mens pas sur mes sentiments et tu le sais, Bill.
Bill : Bonne soirée Tom.
Je ferme la porte avant d'entendre quelque chose qui me ferait ne pas ouvrir la porte de mon appartement.
Je rentre et retrouve mon appartement. Beaucoup trop de coins. Beaucoup moins de ronds. Beaucoup moins d'espace.
Trop peu de...
Je cherche dans mon sac à main mon portable.
Je lui envoie le message.
En espérant que je ne fais pas une erreur en plus dans ma vie.
Je ne peux pas. Je ne veux pas recommencer. Ça me détruirait.
J'essais de ne pas penser à ce que je viens de faire et essaie de me faire à manger. Dégueuler comme ce matin m'a donné faim.
- Toc - Toc - Toc -
Je balance ma poêle que je cherchais pour me faire un truc et me dirige vers la porte. Je ne prends pas la peine de regarder qui c'est. Je m'en doute un peu. J'ouvre donc celle-ci.
Je n'ai pas le temps de savoir qui c'est que cette personne se jette sur mes lèvres et les embrasse passionnément.
Une passion que je n'ai jamais connu. Même avec toutes mes aventures.
Il ne va pas plus loin et se retire pour me regarder.
Tom : Vraiment ?
Bill : Ai-je tord ?
Tom : Non. Je ne te ferais jamais mal Bill. Je t'aime.
Je ne réponds rien et souris.
A : « Tom K. »
« Et si...Tu disais aux médias que toute cette histoire était vrai. Tu as gagné. Bill.»
Bill : Tom ?
Tom : Oui ?
Bill : ...J'ai envie d'un dîner au Ritz...
Il sourit, se détache de moi et me tend ma veste en m'ouvrant la porte.
Un jour quelqu'un m'a dit...Profite de ce que tu as maintenant. Au lieu de regarder ce que tu as perdu...Ou un truc du genre...
FIN CHAPITRE 27