Chapitre 21. Humiliation
Le processus qui consiste à se retrouver contraint de faire preuve d'humilité à l'extrême
(Age : dix-sept ans)
Alan se laissa tomber dans son fauteuil, soupirant avec lassitude et se passant la main dans les cheveux. Ceux-ci avaient été d'une profonde couleur noisette jusqu'à peu de temps auparavant, mais la cinquantaine était arrivé et avec elle, chaque jour une nouvelle mèche de cheveux argentée semblait s'installer. C'était une nouvelle dure journée, et il n'en était encore qu'à la moitié, mais il avait une heure devant lui, entre deux patients, et un petit break était plus que le bienvenu.
“Allô ?”
“Salut,” répondit Alan, souriant doucement et se détendant dans son fauteuil, une tasse de café à la main, tandis qu'il tenait le téléphone contre son oreille.
“J'espérais que tu appellerais.”
“Tu m'as manqué.”
“Je rentre lundi.”
“On dirait quand même que c'est trop loin. C'est comment, Paris ?”
“Très beau. J'aimerai avoir le temps de visiter, mais je ne fais que bosser.”
“On y retournera un jour. Rien que nous deux.”
“T'as intérêt à tenir cette promesse. Comment ça se passe le boulot ?”
“Un peu rude, comme d'habitude. J'ai eu un nouveau cas de tentative de suicide ce matin.”
“C'est parce que tout le monde sait que tu arrives à les atteindre comme personne d'autre ne le peut. C'est toi le meilleur, Alan. Ne l'oublie pas.”
“Hey, c'est moi le psychiatre ! Ne commence pas à essayer de me donner des conseils.” Alan ne put s'empêcher de sourire un peu, même s'il protestait.
“Tu t'inquiète trop. Tu sais que tu ne peux pas sauver tout le monde. Oh ! Ca me fait penser, en parlant de gens que tu pensais ne pas pouvoir sauver. Devine donc qui est en France.”
“J'en ai aucune idée.”
“Ta seconde paire de jumeaux préférée dans tout le monde entier. Tokio Hotel est là pour un concert. Je suis tombé sur une interview à la télévision ce matin. Ils ont l'air en forme. Ils ont l'air heureux.”
“Ah oui ? C'est super. Mais je peux pas m'empêcher de vouloir qu'ils appellent et que je puisse vérifier par moi-même. Ca ne doit pas être facile.”
“Ce n'est jamais facile. Je suis sûr qu'ils t'appelleront de nouveau s'ils en ont besoin.”
“Tu es au courant que je n'aurais jamais dû te parler d'eux, pas vrai ?”
“Je sais que tu es tenu au secret professionnel, Alan. Je t'ai aidé à réviser ton examen final d'éthique, tu te souviens ? S'il y a sur terre une seule personne en qui tu peux avoir confiance pour garder ce secret, c'est moi. Et, ça me réchauffe le coeur, que tu me l'aies dit.”
**
Cela avait commencé par de petites disputes entre les jumeaux ; le genre de batailles fraternelles qui était inévitable lorsqu'un groupe de garçons vivait ensemble. Au studio les disputes concernaient la musique. A la maison c'était la jalousie vis-à-vis d'Andreas. Dans le bus c'était des chamailleries à propos de l'espace exigu. En boîte c'était une violente possessivité. Sur scène c'était une exigence de perfection. Les disputes étaient toujours brèves, intenses, et finies avant que quiconque ait eu la moindre chance de comprendre ce qu'il s'était passé. Les autres membres du groupe et l'équipe avaient fini par s'y habituer, et tant que les jumeaux produisaient une bonne performance en concert devant le public, Jost ne s'inquiétait pas.
Un cycle de disputes et de réconciliations s'était mis en place, et il se répétait semaine après semaine. Les sentiments blessés étaient toujours pansés, mais la tension sous-jacente continuait à s'intensifier. Le sexe repoussait temporairement la douleur, mais n'aidait en rien à résoudre les problèmes dont ils refusaient de parler. Ils continuaient comme si tout allait bien. Les rumeurs quant aux “Kaulitz en guerre” étaient oubliées depuis longtemps, et les fans avalaient avec avidité l'affection fraternelle qu'ils se montraient en public. Etrangement, cela avait été la suggestion de Jost. Il fallait qu'ils prouvent au monde qu'ils avaient surmonté ce à propos de quoi ils s'étaient disputés, quoi que ce soit, et que le groupe n'allait pas se séparer. Ils travaillaient même sur une nouvelle chanson qui allait dans le sens de l'amour de leurs fans pour leur lien fraternel.
Un point culminant fut atteint quand la jalousie devint insupportable pour tous deux et qu'ils sentirent les effrayants parasites qui réapparaissaient entre eux. Il était nécessaire qu'ils continuent à jouer la comédie et à faire semblant, pour que le public croie vraiment que Tom était le coureur de jupons qu'il prétendait être. Ils faisaient plus attention maintenant, et l'incident qui avait été à l'origine de leur dernier épisode douloureux ne se reproduisit plus jamais. Cependant, l'incident avait éveillé en Bill une jalousie qui rivalisait avec celle de Tom. Plutôt que d'en parler avec Tom, Bill se vengeait, attisant inconsciemment la jalousie de Tom jusqu'à ce que tous deux soient poussés à se réconcilier de la seule façon qu'ils connaissaient.
Se réconcilier sur l'oreiller était toujours, sans exception, les meilleures parties de jambes en l'air qu'ils aient jamais eues. La jalousie, la fureur, et le désespoir se mêlaient et engendraient une passion qu'ils n'avaient jamais ressentie auparavant. Parfois tous deux se demandaient secrètement s'ils se rendaient coupables de pousser l'autre à bout dans le simple but d'arriver à cette fin. Aucun d'entre eux ne voulait ne serait-ce qu'effleurer l'état douloureux jusqu'auquel ils étaient déjà allés, mais tous deux se rapprochaient dangereusement de cette flamme pour essayer d'attiser la jalousie de l'autre. Les jumeaux savaient qu'ils finiraient par se brûler, mais étant donnée l'atmosphère enfiévrée créée par la célébrité et le secret, ils ne prenaient que rarement le temps de réfléchir aux conséquences de leurs actions. Bien d'autres jeunes stars s'étaient déjà perdues dans les drogues et l'alcool ; les jumeaux se perdaient l'un dans l'autre. On ne pouvait en attendre autrement de leur part alors qu'ils n'avaient plus personne pour les guider. D'impliquer qui que ce soit, Alan inclus, avait été considéré comme un trop gros risque à prendre.
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“Très bien, on reprend Rette Mich encore une fois à partir du second refrain,” informa l'un des membres de l'équipe.
Bill leva les yeux au ciel mais hocha pourtant la tête et alla se placer au bon endroit sur la scène. Ils avaient déjà fait la moitié des chansons. C'était censé être un petit sound check rapide mais ça virait à la répétition, et Bill n'était pas d'humeur. Ils avaient déjà passé deux interviews et participé à un meet and greet. Il voulait juste retourner à l'hôtel et se reposer jusqu'à ce que ce soit l'heure du concert, mais rien n'allait dans son sens ce jour-là.
Ils parvinrent à jouer trente secondes de la chanson avant que Bill ne tape du pied, frustré, et que le reste du groupe ne le regarde, bouches bées. Non seulement Bill n'était pas dans la bonne tonalité, mais il modifiait les paroles et chantait à contretemps. “Qu'est-ce que tu regardes comme ça, Tom !” hurla Bill, “C'est toi qui accélères le tempo et qui fous tout en l'air ! On aurait déjà fini si tu arrêtais de planter les intros et de jouer dans la mauvaise tonalité !”
“J'aurais pas à m'en faire pour la tonalité si tu n'avais pas passé six mois à couiner le temps que ta voix ait enfin fini de muer !” rétorqua Tom. C'était une mauvaise excuse étant donné que cela faisait quelques temps déjà que la voix de Bill avait mué et il aurait déjà dû connaître les changements de ton, mais il s'en fichait. Il était tout aussi frustré que Bill, mais tout le monde s'en tapait si le guitariste n'était pas heureux. Une fois qu'ils étaient sur scène, tout tournait autour de Bill. En temps normal cela ne dérangeait pas du tout Tom. Il se fichait de passer après, mais la journée avait été plus que merdique jusqu'ici et il commençait à en avoir marre que son frère passe toujours devant.
Bill eut un rire acerbe. “Excuse-moi de mûrir ! Peut-être bien que tu devrais essayer un jour, histoire de voir si tu arrêterais de nous piquer des crises.”
“C'est toi qui tapes du pied et qui cries comme un gamin de deux ans !” répliqua Tom.
“C'est toi qui te comportes comme un préado de douze ans guidé par ses hormones et qui ne sait pas se contrôler !” cria Bill avant qu'il n'ait pu s'en empêcher. Il était toujours en colère à cause de la façon dont Tom avait flirté avec les fans du meet and greeet. Ils s'étaient mis d'accord quant au fait qu'il fallait que Tom continue à jouer son rôle de coureur de jupons, mais il y avait des règles et des limites, et Tom les avait violées. Bien sûr, ça avait été en représailles du fait que Bill avait passé la nuit précédente pendu au téléphone avec Andreas, mais Bill refusait de voir en quoi ce pouvait être aussi sa faute.
Tom jeta un regard inquiet à son frère et essaya rapidement de camoufler le dérapage de son frère. “Mais de quoi on parle là putain ? Tu me fais une crise parce que la fille du meet and greet m'a donné son numéro plutôt qu'à toi ? Putain, Bill ! Elle était même pas si bonne que ça, et peut-être qu'elle serait plutôt allée vers toi si tu ne jouais pas à l'éternel puceau !” Tom savait que ce qu'il disait allait couvrir l'erreur de Bill, mais aussi que ça allait sans doute rendre Bill encore plus furieux.
L'équipe continua à travailler, installant la scène pour la soirée à venir. Georg essaya d'avoir l'air très intéressé par ses cals tandis que Gustav faisait paresseusement tournoyer ses baguettes. Tout le monde savait qu'il ne valait mieux pas s'en mêler quand les jumeaux Kaulitz se disputaient. Ils disaient n'importe quoi, et personne n'osait demander en quoi le fait que Tom soit guidé par ses hormones avait à voir avec celui qu'il ne puisse pas garder le tempo et que Bill ne soit pas dans la bonne tonalité. La meilleure chose à faire était de se la fermer et d'espérer que les jumeaux résoudraient la crise avant le concert.
“Tu sais quoi ? Tu peux le finir tout seul, ce putain de sound check. J'en ai marre. Je vais pas rester debout là à t'écouter jouer comme si on était encore un petit garage band minable ! Je vais appeler Andreas,” siffla furieusement Bill à Tom tandis qu'il retirait son équipement pour le son. Il quitta la scène comme une tornade, jetant son micro dans les mains de l'un des membres de l'équipe et allant s'enfermer dans la loge.
Georg et Gustav n'eurent pas besoin de lever les yeux pour savoir que Tom tendait sa guitare à un membre de l'équipe et se lançait à la poursuite de son frère. Ils allaient sans doute se jeter quelques meubles à la figure, hurler pendant un petit moment, et puis quand ils reviendraient tout irait de nouveau bien. C'était comme ça qu'ils faisaient, ou du moins comme ça que les G's pensaient qu'ils faisaient. Au mois avaient-ils pu faire presque tout le sound check avant que les jumeaux s'explosent cette fois-ci. Ils pourraient finir sans eux.
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“Tom se comporte comme le plus parfait des connards ! J'en ai marre de toute cette merde, Andi. Je veux rentrer à la maison,” geignit Bill dans son portable tandis qu'il essuyait l'eyeliner qui avait coulé sur ses joues avec un mouchoir. Il ne le pensait pas. Abandonner leur rêve était la dernière chose que Bill voulait, mais quand il était au bout du rouleau il avait tendance à se la jouer un peu mélodramatique.
Heureusement, Andreas connaissait suffisamment son ami pour s'attendre à ce qu'il lui joue la version dramatique. Il recevait ce genre d'appels au moins une fois par mois, et il commençait à se dire que Bill devait être victime d'une sorte de syndrome pré-mensuel ou d'un truc du genre. “Il faut juste que tu parles avec lui, Bill. Tu sais bien que tu ne fais qu'aggraver les choses en me parlant à moi plutôt qu'à lui. Tu sais comment il est,” répondit Andreas, faisant allusion à la jalousie dont il avait très conscience bien qu'il ne la comprenne pas. “Tom est probablement en train d'essayer d'enfoncer la porte en ce moment même, pas vrai ?”
Il y eut une nouvelle série de coups frappés avec violence de l'autre côté de la porte et Bill ne put s'empêcher de rire. Andreas les connaissait trop bien, même s'ils ne le voyaient plus beaucoup. “Si, c'est vrai. Je t'appelle plus tard, Andi. Salut.”
“Ouvre cette putain de por-” Le cri de Tom s'interrompit quand la porte s'ouvrit à la volée. Son regard tomba sur le portable que Bill tenait à la main et ses yeux noircirent, exprimant sa colère et sa jalousie. Bill eut à peine le temps de refermer la porte d'un coup de pied qu'il se retrouvait plaqué contre le mur, les poignets relevés au dessus de la tête tandis que Tom l'embrassait durement. Le portable glissa de sa main, tombant au sol avec un bruit inquiétant. Bill s'en moqua.
“Tu es vraiment une putain de diva,” gronda Tom contre les lèvres de Bill, fixant son frère droit dans les yeux.
“Toi tu es un connard de première,” murmura Bill après avoir rendu à Tom un nouveau baiser exigeant.
“Tu t'es chié dessus avec les paroles.”
“Tu t'es chié dessus avec le rythme.”
“Tu as parlé à Andreas plutôt qu'à moi.”
“Tu as tripoté le cul de cette groupie.”
“Tu es resté au téléphone toute la nuit.”
“Tu as dit à un journaliste que tu ne croyais pas en l'amour véritable.”
“C'était juste faire semblant, Bill.”
Ils firent une pause, se fixant l'un l'autre pendant un long moment. Ils expirèrent tous les deux doucement et reflétèrent les mouvements de l'autre. Ils se léchèrent les lèvres, leur chaire rose enflée par l'échange de baisers pressants qui avait ponctué chaque accusation. Tom relâcha sa prise sur les poignets de Bill et leurs mains retombèrent à leurs côtés, leurs doigts s'entrelaçant en une étreinte affectueuse.
“Je suis désolé.”
“Moi aussi.”
“Montre-moi.”
“Toi d'abord.”
“C'est mon tour ?”
“Mmmhmm.”
Leurs positions furent renversées en quelques secondes. Le dos de Tom se retrouva pressé contre le mur et Bill fut partout sur lui, chaud et désespéré. Ses doigts se glissèrent entre ses dreads, massant le cuir chevelu d'une façon qui ne manquait jamais de le faire fondre. Les lèvres de Bill avaient capturé les siennes, et leurs langues se battaient dans leurs bouches pour pouvoir dominer, et le piercing à la langue heurtait parfois ses dents. Leurs corps étaient écrasés l'un contre l'autre, s'enfonçant l'un contre l'autre avec frustration et besoin.
Les mains de Bill se détachèrent des dreads de Tom et se glissèrent plus bas, le long de son torse, sentant la silhouette légèrement musclée que Tom cachait sous ses vêtements. “Enlève-le,” murmura Bill tandis qu'il taquinait la gorge de Tom du bout du nez et tirait sur le t-shirt.
“Le tien aussi,” répondit Tom, ôtant son t-shirt à Bill et le rejetant sur le côté avant de permettre à son frère de lui enlever le sien. Il fallait que les choses soient équitables.
Bill enroula ses bras autour du cou de Tom et se pressa contre lui pour qu'ils échangent un dernier baiser passionné. Tandis qu'il taquinait la lèvre inférieure de Tom et jouait avec son piercing au labret, Bill laissa de nouveau ses mains glisser le long du torse de Tom. Cette fois-ci elles descendirent lentement, caressant la peau nue tandis qu'elles se dirigeaient vers son jean. Bill suivit de sa bouche le chemin pris par ses mains, l'embrassant tout doucement jusqu'à ce qu'il se retrouve à genoux devant Tom.
“Tu te mets à genoux pour implorer mon pardon ?” demanda Tom avec un sourire en coin.
“On peut dire ça,” répondit Bill, relevant la tête pour sourire à son jumeau. Bill savait que son frère implorerait son pardon à sa propre manière juste après. Il fallait toujours que les choses soient équitables. C'est juste que c'était le tour de Bill de passer le premier.
Il suffit simplement de tirer dessus pour que le jean de Tom tombe directement à ses pieds, le laissant pressé contre le mur de la loge vêtu en tout et pour tout de son boxer et de sa casquette. Bill ne perdit pas de temps pour présenter ses “excuses”. Il avait senti l'excitation de Tom entre eux lorsqu'ils s'étaient embrassés, et il savait que Tom en mourait d'envie. Il glissa ses mains le long des cuisses de Tom et saisit son boxer, le descendant juste suffisamment pour pouvoir sortir son sexe. Il était dur et d'un rouge profond, et il y avait déjà du liquide séminal au bout du gland. Bill enroula ses longs doigts autour du membre et fit glisser sa langue en plein en travers du gland, léchant les premières gouttes de liquide séminal. Tom siffla de plaisir et laissa sa tête retomber contre le mur.
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“Où sont les jumeaux ?”
Georg et Gustav regardèrent l'homme qui avait posé la question comme s'il était idiot de ne pas déjà le savoir. C'était son boulot, après tout.
“Ils se sont encore disputés,” dit Georg, reportant son attention sur sa basse.
“Ca ne répond pas à ma question.”
Gustav haussa les épaules et retourna à sa batterie, tuant le temps en improvisant tandis qu'ils attenaient que les jumeaux se réconcilient. “Dans la loge, sûrement.”
“Putain de gamins.”
Georg et Gustav le regardèrent s'éloigner et tous deux levèrent les yeux au ciel avant de retourner à leur instrument. L'équipe de sécurité aurait dû s'attendre à ce genre de choses à ce stade. Tout le monde savait qu'il fallait juste laisser de l'air aux jumeaux et leur laisser régler le problème seuls.
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“Putain, Bill !” haleta Tom, essayant de s'agripper au mur derrière lui et de rester sur ses pieds. Ses jambes tremblaient mais Bill avait les mains sur ses cuisses, le clouant au mur tandis que ses lèvres chaudes et humides glissaient le long de son sexe. Le piercing à la langue de Bill se frottait juste comme il fallait contre sa longueur, se pressant contre cet endroit si sensible sous son sexe, celui qui le faisait haleter. De temps à autres Bill s'arrêtait pour reprendre son souffle, gardant juste le gland dans sa bouche tandis qu'il laissait sa langue courir sur la fente et le lécher là où il était le plus sensible.
Bill ronronnait joyeusement, complètement absorbé par les “excuses” qu'il faisait à son frère. Il s'en moqua lorsque les mains de Tom se saisirent de sa tête, ses doits se glissant dans ses cheveux. Tom était la seule autre personne sur terre en qui il avait suffisamment confiance pour lui laisser toucher ses cheveux. Tom balbutiait des choses incohérentes à présent, et Bill était plutôt content de lui. Le seul point négatif était sa propre érection qui était désagréablement comprimée dans son jean serré.
Le sexe de Tom quitta la bouche de Bill avec un pop humide. “Ne te tortille pas,” prévint Bill, sa respiration chaude contre la peau humide de Tom. Les mains de Bill quittèrent les cuisses de Tom, une allant s'enrouler à la base de son sexe pour le maintenir en place tandis que Bill l'engloutissait de nouveau, et l'autre se glissant à l'intérieur de jean de Bill.
Les doigts habiles défirent prestement le bouton et la fermeture éclair. Il dut se tortiller un peu, mais rapidement le pantalon de Bill se retrouva au niveau de ses cuisses, et son sexe se trouva libéré de l'horrible compression du jean hyper serré. Il garda égoïstement sa main droite pour lui-même, laissant à son frère sa main gauche, un peu moins coordonnée, étant donné qu'il jouissait déjà de sa bouche.
Tom fut parcouru d'un frisson lorsqu'il baissa les yeux et vit son frère agenouillé là, les lèvres enroulées autour de son sexe tandis qu'il se masturbait. Cette seule vue aurait pu être suffisante pour faire jouir Tom, mais il se retint. Il voulait que ça dure même si Bill faisait tout ce qui était en son pouvoir pour rendre les choses plus difficiles. Tom pouvait entendre son propre cœur battre, à un rythme régulier qui s'accordait avec les ronronnements de Bill.
Bill pouvait sentir que son frère tremblait et il savait qu'il était proche de l'orgasme. Il ralentit, diminuant le rythme de sa main gauche tandis qu'il augmentait celui de la main droite. Il creusa les joues et suça en accompagnant sa bouche de longues caresses agonisantes, gardant Tom au sommet de l'excitation tandis qu'il travaillait à s'en approcher. Il fallait qu'ils jouissent ensemble. C'était toujours meilleur quand ils jouissaient ensemble.
“Bill,” dit Tom, moitié grondant, moitié geignant. Il était si proche, c'était si frustrant. Il ferma les yeux de frustration et se laissa absorber par ses sens. Les bruits humides de son frère en train de le sucer se mêlaient à leurs gémissements à tous deux. A présent ils tremblaient tous deux et Bill augmenta de nouveau la cadence. Une chaleur humide entourait le sexe de Tom tandis qu'il se perdait dans le beau son des gémissements étouffés de son frère.
Tom ouvrit les yeux pour les baisser vers son frère. Il voulait voir Bill jouir, mais il aperçut quelque chose d'autre du coin de l'œil, qui fit s'arrêter son cœur. Il sentit son ventre se tordre mais il était trop tard pour arrêter ce qui s'abattait sur lui, pas quand Bill n'était pas conscient de ce qui se passait et le suçait tout en se touchant. L'orgasme de Tom fut absolument dévastateur, et les moments qui suivirent le furent encore plus. Son sang s'arrêta dans ses veines tandis qu'il essayait désespérément de réfléchir à une façon de protéger Bill, mais il était trop tard et Tom avait de nouveau oublié comment parler.
Bill se lécha les lèvres, un petit sourire satisfait sur le visage. Il releva la tête pour regarder Tom, s'attendant à recevoir en retour le même sourire de satisfaction. “Tomi ?” murmura Bill quand il vit le teint cendreux de Tom et la peur dans ses yeux. Une vague de terreur le submergea quand il réalisa la direction dans laquelle Tom regardait. “Oh mon Dieu,” murmura-t-il. Il suivit le regard de Tom, se retournant lentement pour faire face à la porte. La porte qu'ils avaient oublié de fermer à clé.
FIN CHAPITRE 21