CHAPITRE 12

Pour info, "Simone" c'est leur mère...

Bill était rentré tard de sa repet', et avait trouvé
Tom endormit dans son lit.
Il avait donc été obligé de dormir avec lui...

8h du matin.

Les jumeaux étaient près à partir.

Bill : Bon, tu crois que ça vas aller pour l'avion ? C'est que 3h30 de vol.

Tom : Je stresse à mort !!! En plus, je suis aveugle, c'est pire que tout !!

POV Tom : Ça vas aller. Ça fais juste 1000 fois que je le dis, mais ça vas aller. Tout ira bien.
Je n'ai pas peur.

J'ai juste...J'ai juste.... Bon ok. J'avoue. J'ai la trouille.
J'ai peur de l'avion. C'est trop con.
Je sais que ça n'a pas de sens. Que des milliers de gens prennent l'avion chaque jour.
Que c'est aussi sur que de rester couché.
Eh bien moi je veux bien rester couché.
Quoi qu'il en soit, je n'aime pas l'avion.

Bill : Je suis là, je te protège.

Tom : C'est facile pour toi ! T'as peur de rien à par des araignées !

Bill : Moi? Mais j'ai peur de tout! J'ai peur des araignées, j'ai peur de... Je sais pas moi, pas assurer en concert, de... de qui je suis, mais pardessus tout j'ai peur de quitter cette pièce et ne plus jamais de toute ma vie ressentir ce que je ressens lorsque je suis avec toi!
A quoi ça servirait que je te dises que les seules fois que j'ai peur comme tout le monde, c'est quand je pense qu'on pourrait te faire du mal...

Tom :... Bill...Je...Je t'aime...

Bill s'approcha lentement de Tom et l'embrassa sur la joue. Il l'enlaça et posa sa tête dans son cou, sa bouche embrassant la peau chaude et douce de son frère.

Bill : Je t'aime aussi...

Simone : Les garçons !!!! Bill tu pourrais me descendre ta valise de maquillage s'il te plaît ? Et descends ton frère par la même occasion !

Tom : Merci maman...Allez, quand faut y aller, faut y aller.

Bill : Elle rigole... Viens, je t'aides.

Les mouvements de Tom étaient toujours saccadés et imprécis. Bill l'attrapa par la taille, pris sa mallette de maquillage dans l'autre main et ils commencèrent à descendre les escaliers.

Simone : La voiture vient d'arriver. Tout vas bien se passer Tom ! J'ai appelé l'aéroport, l'avion que vous devez prendre, ils n'ont pas prévu de le détourner. Allez, fais pas cette tête Tom ! Viens là. Enfin moi je viens, parce que toi, tu sais pas où je suis...

Leurs mère était stressée à l'idée de laisser ses enfants seuls pendant deux semaines. Elle prit Tom dans ses bras et le câlina quelques instants avant de se rappeler qu'il avait 17 ans, qu'il était une star de rock, et qu'il passait
la majeur partie de sa vie hors du cocon familial depuis déjà longtemps.

Elle enlaça Bill et les poussa vers la sortie

Simone : Reposez-vous bien, ne faites pas trop de bêtises. Je vous aimes fort.

Bill : Nous aussi on t'aime maman. Bisous !

Il ouvrit la porte du taxi et fit entrer Tom. Il lui mit sa ceinture et s'installa à côtés de lui.

Tom chercha la main de Bill sur la banquette et lorsqu'il la trouva, il ne la lâcha plus de tout le trajet. Personne ne parlait. Tom imaginait déjà les pires scénarios catastrophes pendant le vol et Bill savait qu'il ne pourrait rien dire qui rassurerais son frère.

Le chauffeur : Désolé de vous couper la parole, je croyais que vous étiez plus bavards quand même ! Votre mère m'a dit que je ne devais dire à personne que vous étiez aveugle. Ne vous inquiétez pas, avec moi vous êtes tranquilles.

Bill : Merci, c'est gentil. Tom a un peu peur en avion, c'est pour ça...

Le chauffeur : Oui, je sais, ma fille connais vos vies par cœur ! Je ne lui dirais même pas à elle, elle serait capable de se crever les yeux pour être égale avec vous. Et je ne plaisante qu'à moitié !
D'ailleurs, pourriez vous me faire un autographe ?

Bill : Bien sur ! Tom, tu peux le faire ?

Tom : Attends ! Je fais ça tous les jours depuis bientôt deux ans, tu me mets le stylo dans la main, et tu me dis où je signe, ça ira.

Ils signèrent le papier que leurs tendait le chauffeur, puis retournèrent à leurs conversation silencieuse.

POV Tom : Putain !! Qui est le con qui a inventé les avions ??

POV Bill : Putain ! Deux semaines JUSTE avec Tom! Qu'est-ce qu'on vas faire ??

POV Tom : Deux semaines avec Bill et je suis aveugle !! Qu'est-ce qu'on vas faire ??

POV Bill : Putain, Qui est le con qui a inventé avions ?? Voir Tom dans cet état, c'est vraiment de la torture !

POV Tom : Je flippe, j'ai peur, j'angoisse, j'appréhende, j'ai la trouille, je suis affolé, je balise, je psychote, je suis terrorisé, je panique,

Je panique, tu paniques, il panique, nous paniquons, vous paniquez, ils paniquent
Je paniqua, tu paniquas, il paniqua, nous paniquâmes, vous paniquâtes, ils paniquèrent,
Je paniquais, tu paniquais, il paniquait, nous paniquions, vous paniquiez, ils paniquaient
Je paniquerais, tu paniqueras, il paniquera, nous paniquerons, vous paniquerez, ils paniqueront
J'ai paniqué, tu as paniqué il a paniqué, nous avons paniqué, vous avez paniqué, ils ont paniqué

Bon c'est bon, j'arrête là, ça me stresse !

Les doigts de Bill dessinaient des cercles dans la paume de son frère pour le détendre.

Ils arrivèrent quelques minutes plus tard à l'aéroport.

Tom : Y a du monde ?

Le chauffeur : Oui, assez. Votre mère vous à mis des vêtements dans le coffre pour vous camoufler.

Bill : Ouais, merci.

Il prit les vêtements, habilla Tom et ils sortirent du taxi.

Tom : Bon ben merci, au revoir !

Le chauffeur : De rien, merci pour l'autographe et bon vol ! Ne vous inquiétez pas, tout vas bien ce passer.
Bon rétablissement !

Ils entrèrent dans le hall. Bill guidait discrètement Tom qui avait des lunettes de soleil, pour ne pas laisser voir ses yeux.

Ils s'assirent dans le hall d'enregistrement, déposèrent leurs bagages et attendirent anxieusement.

Tom : J'ai un peu soif...

Bill : Attends, je vais te chercher une bouteille d'eau. En face de nous y a une barrière,
et après cette barrière y a un distributeur. Ça doit être pour le personnel,
mais je m'en fous, je suis Bill Kaulitz, ils me diront rien.
Bouges pas je reviens.

Il enjamba la barrière et se dirigea vers le distributeur lorsque...

Un employé : Ce distributeur, et ce couloir sont strictement interdit aux civils.

Bill: J'en savais rien, je vous demande pardon, si j'en vois un, je vous en informerai immédiatement.

L'employé : Très drôles, en attendant...

Bill : Ecoutez, mon frère à soif, je vous prends une bouteille d'eau sa vas pas vous boucher le cul si ??
.............
D'accords, je suis Bill Kaulitz.

Je peux avoir mon évian maintenant?

L'employé : B... Bien sur !!! Je vous l'offre si vous voulez !!

Bill : Merci, sa ira. Je suis pété de thune donc je peux me la payer.
Au revoir !

L'employé : Oui oui...

Bill revint s'asseoir aux côtés de son frère et lui mit la bouteille d'eau dans la main.

Tom : Merci...

Bill : C'est dingue comme les gens sont prêt à tout quand tu es célèbre !

Tom : Ouais, c'est cool.

Le hall de l'aéroport était noir de monde.

Le terminal grouillait dans tous les coins.

Dès qu'une voix annonçait l'ouverture des portes pour un avion, des dizaines de gens s'engouffraient en se poussant dans le quai d'embarquement. Ils étaient vite remplacé par les arrivants et il était donc presque impossible de trouver une place.

Tom se leva et fit les cents pas. Enfin... Cent pas... C'est un bien grand mot pour une personne aveugle, mais Tom avait la main sur une barrière et pouvait donc se déplacer librement sans se détacher.

Bill regardait son frère, les coudes sur les genoux, la tête posée sur ses mains.
Il savait que son jumeau détestait l'avion. Lui non plus n'était pas très à l'aise, mais il s'y faisait.

Au début ils avaient pensés que le fait d'être célèbres et d'être obligés de prendre l'avion pour les tournées l'aiderait à guérir sa phobie.
Mais non, ses entrailles étaient tordues par l'angoisse et sa tête remplie de scénario catastrophe.

Tom et l'avion n'étaient pas fait l'un pour l'autre. L'avion restait sa hantise. Le fait d'être aveugle n'améliorait pas la chose. Tom avait développé ses autres sens, et ce n'était pas non plus une bonne chose...Il ressentait encore plus les vibrations, avec Bill ce n'était pas pour lui déplaire, mais dans un avion, c'était autre chose.

Le chanteur désirait plus que tout le prendre dans ses bras, lui murmurer des mots apaisants, lui dire que tout irait bien, qu'il n'avait pas à s'en faire, l'embrasser (quoi ? c'est juste pour le détendre !!), mais si un journaliste les repéraient, la presse en aurait fait les plus gros titres de la décennie.
Et ça, ils n'étaient pas près de l'assumer.

Gay et en plus jumeaux, donc inceste...

Il se retenait donc, serrant les poings si fort que ses ongles lui rentrait dans la chair.


« Le vol n°12470 à destination de Berne, Embarquement immédiat porte 5. »

Bill : Bon, c'est à nous.

Il donna les billets à l'hôtesse qui les accompagnait vers l'avion et ils s'engagèrent dans...

POV Tom : ...Le long couloir de la mort.

...Le sas qui conduisait à l'avion.

Une hôtesse prit leurs billet et s'apprêta à leurs indiquer le chemin à suivre dans l'avion lorsque Bill la coupa :

Bill : Ça vas, je sais, y a pas de feinte. Tu crois quoi je vais y aller tout seul et au bout de 5 minutes je vais dire merde, j'aurais du demander, olala mais c'est un vrai labyrinthe alors !

Tu crois quoi, je vais me mettre dans le truc des bagages ou quoi ?

Tom : Euh...

L'hôtesse : Excusez-moi je...

Bill : Nan, c'est moi désolé, je suis un peu stressé là, mon frère me transmet sa peur je crois...

L'hôtesse : Je comprends. Bon eh bien vous semblez connaître le chemin...

Tom : Merci, au revoir.
Putain, ça vas être ma faute en plus !

Bill : Désolé, mais c'est vrai quoi c'est débile !! L'avion il est tout droit, ça me saoule de perde du temps pour rien...

Ils s'assirent à leurs place.

Tom était tout pâle.

Bill : Hey !Ça vas aller...Regarde, enfin plutôt...Euh...Bon, c'est juste une expression quoi, on est en 1ere classe, c'est super confortable, tout le monde s'occupe de nous, les hôtesses sont super mignonnes...

Tom : J'en ai rien a foutre des hôtesse !

Bill : T'es grossier quand t'es angoissé !

Tu veux un chewing-gum pour le décollage ??

Tom : Ouais s'te plait.

« Mesdames, messieurs, bienvenue sur notre vol.
Nous vous remercions d'avoir choisis notre compagnie.
Des hôtesses sont à votre service, nous vous rappelons de bien vouloir garder votre ceinture attachée durant out le vol et d'éteindre vos portables.
Nous vous rappelons également que ce vol est non fumeur.
Nous allons vous projeter un film sur les écran centraux. Le film s'intitule « Blade Trinity »
Des hôtesses passeront dans les rangs pour vous servir des boissons ainsi que des apéritifs sucrés ou salés, à votre convenance.
Nous vous souhaitons un agréable vol en notre compagnie... »

Bill : Putain, il a un balai dans le cul de gars !

Tom : Ouais, carrément ! Il craint ! T'as vu, ils vont passer notre film !

Bill : C'est ça la classe ! J'ai demandé au steawart de le passer pour que tu te détendes.

Tom fit un petit baiser discret contre la joue de son frère.

Bill : C'est tellement cool d'être célèbre, ils sont tous là à te lécher le cul !
Ils feraient tout pour avoir rien qu'un sourire ! Du coup, demander de passer un film interdit aux moins de 16ans dans un avion de grande ligne, c'est super facile !

Tom rit doucement et serra la main de son frère.

“Ladys and gentleman, welcome in our...Heu... Plane ?
We thanks you for chosen our company. We will watch a...movie...on the big ecran...in the center of the plane because if it's not, nobody can look and it's... chiant quoi. The film is “Blade Trinity” a violent film euh...not for children...un film gore quoi. An hotess are going to you for euh... you ask to her what you want for diner with sushis...euh...not sushis, brownies. If you want quelque chose vous demandez à elles. Voilà. »

Tom : Euh... Y a pas comme un bug là ? C'est pas de l'anglais ça, c'est de la merde !!

Bill : J'ai rien compris à ce qu'il a dit !!

Tom : Eh ben ça commence bien !!

« Señores, señorinas, buenos dias en el euh...avion, gracias hacer...choisir... la conpani. Iremos euh...voir...un pelicula qué no es para bambinos porque es muy...con carne...Hay, mujeres que vienen para te doner tacos. Las floras son muy bonita. Ma hermana estoy en la basura. No sé. Porque me trajiste padre, a la ciudad ? porque me desentarse del mar ? el mar, la mar. Vete a la mierda ?...

Tom : Attends, attends, je traduis. Enfin j'essaye quoi ! « bonjour dans notre avion. Merci d'avoir choisir la compagnie. Nous allons voir un film qui n'est pas pour les bébés parce que c'est très...avec de la viande ?????? »
C'est n'importe quoi là !!
Je continue : « il y a des femmes qui viennent pour te donner des tacos.»
Il pète un câble là !!

Bill : Ouais... c'est trop bizarre là !

Tom : Attends, c'est pas fini... « les fleures sont très belles. Ma sœur est dans la poubelle. Je ne sais pas. Pourquoi me... » je comprends pas le reste !!!!!!
« la mer, la mer...vas te faire foutre ??????? »

Bill : Nan mais c'est n'importe quoi là !!

Tom : C'est pas faux !

Bill : Ouais, moi non plus j'ai rien compris !

« Oh et puis merde !! Moi j'men fous de vos traductions de merde ! Moi s'que j'voulais, c'était être chanteur : c'est un bateau blanc qui... »

« Herm...excusez nous pour ce dérangement, cela ne se reproduira plus... »

Tom : Oh putain si en plus le pilote c'est un malade on est dans une merde internationale !

Bill posa un petit bisou timide sur la joue de son frère.

L'avion s'ébranla soudain et se mit à rouler.

Tom : Oh putain... Oh putain... Oh putain... Oh putain...

Bill: Arrête, tu me fais flipper!!

L'avion prit de la vitesse.

Tom : Je vais mouriiiiiiiiiiiiiir !!!

L'avion décolla.

Tom mordit la manche de son blouson et crispa sa main dans celle de Bill.


POV Tom : Mon estomac fais des nœuds.

Au décollage, je compte lentement, mais arrivé à 350, j'en ai marre.
Le moindre bruit me sursauter ; la plus petite vibration me coupe la respiration.

Bill : Voilà, on décolle... J'adore cette sensation !!! T'as qu'as imaginer que t'es dans un manège à la fête foraine !!

Tom : J'y penserais...

POV Tom : Avec un calme que j'espère olympien, je demande à Bill de prendre la feuille de consignes
de sécurité et de me la lire.

Issue de secours.

Position en cas d'atterrissage forcé.

Si les gilets de sauvetages sont nécessaires, aidez d'abords les personnes âgées et les enfants.

La vache...
Pourquoi je lui demande de me lire ça ???
En quoi sa m'aide d'avoir des photos que je peux d'ailleurs même pas voir
mais que j'imagine facilement, de gens qui sautent dans la mer tendit que leur
avion explose derrière eux ???

Une hôtesse s'approcha de Tom.

L'hôtesse : Désirez-vous une boisson ?

Tom : Euh un Red Bull s'il vous plaît. Au fait, puisque vous êtes là, ce bruit, c'est normal ?

L'hôtesse : Quel bruit ?

Tom : Mais ce bruit. On dirait une sorte de gémissement qui provient de l'aile.

L'hôtesse : Je n'entends rien... Vous êtes un peu inquiet ?

Tom se mit à rire.

Tom : Mais non je ne suis pas inquiet ! Je vous ai demandé ça par... Curiosité.

L'hôtesse : Je vais voir si je peux me renseigner.

Bill resserra sa main dans celle de Tom pour lui faire comprendre qu'il était là, et qu'il le protégeait.

L'hôtesse progressa lentement dans le couloir, trébuchant légèrement lorsque l'avion fit une cabriole.

POV Tom : Pourquoi l'avion fais une cabriole ???? La vache ! Putain la terreur me frappe d'un coup. C'est de la folie !!!!!
Je suis assis dans une boite, sans possibilité de m'échapper, je suis aveugle, je suis à des milliers et des milliers de kilomètres au dessus du sol, l'air dehors est irrespirable...
Je peux pas m'en sortir tout seul.
J'ai absolument besoin de parler à quelqu'un.
Quelqu'un qui vas me réconforter.
Quelqu'un de sûr.

Bill.

Tom : Euh... Bon, elle était bien la répèt' que vous avez fais quand j'étais pas là ?

Bill : Oui, très bien.

Tom : Dommage que j'y étais pas...

Bill : Si t'y étais !

Tom : Euh... Non non, j'y étais pas !

Bill : Si, dans mon cœur...

Tom ne répondit pas mais se contenta de sourire.

POV Tom : Je vais bien. Je biberonne mon Red Bull. Bill m'aime. Je l'aime.

J'essaye de me concentrer sur le film qui passe sur les écrans, je le connais par cœur, c'est facile. Très facile. Tellement facile que je vais peut-être recommencer à compter.
351, 352, 353...

Merde.
C'était quoi ce cahot ???
On a été heurtés ???

Bon. Pas de panique. Juste une petite cabrioles.

Tout baigne.

On a sans doute touché un pigeon à cette altitude ou quelque chose comme ça.
J'en étais où ??

354, 355, 356, 357...

Ça y est ce coup-ci.
Tout fous le camp.
Des cris m'arrivent par vague avant que je me rende compte de ce qui ce passe.
La vache. La vache. La vache. La vache.
Oh Non !! Oh Non !! Oh Non !! Oh Non !!
Putain !!! Putain !!! Putain !!! Putain !!!

On tombe.

Mon dieu on tombe.

On plonge.

L'avion chute comme une pierre.

Je suffoque.

Accroché à mon siège et à Bill, tiens, d'ailleurs je l'avais oublié celui-là, essayant de pas m'évanouir, ça le ferait pas.

Je me sens violemment happé vers le haut.
Comme si quelqu'un me soulevait, comme si les lois de la pesanteur étaient inversées.
Pas le temps de réfléchir, ma tête ne peut...

Des sacs volent, des verres se renversent, une des hôtesses est tombée, elle
se raccroche à un fauteuil...

Mon dieu... Mon dieu... Mon dieu... Mon dieu...

Bon, ça ralenti, ça va.
Ça vas se calmer.
Merde.
J'y arrive pas
J'ai mal au cœur.
Je crois que je vais être malade.
Olala... Bon. Voilà. Tout redeviens normal.

Une vois dans le haut parleur annonce :

« Mesdames et messieurs, ici le commandant de bord. »

POV Tom : Mon cœur s'affole. Je ne veux rien entendre, rien penser.

« Nous traversons actuellement une zone de turbulence et notre vol vas être agité
pendant un moment.
Je vous pris de garder vos ceintures attachées. »

L'avion fit une énorme cabriole et sa voix fut noyée sous les cris des passagers.

Bill : Hey, Tom !! Ça vas pas ??

Tom : Si si, tout baigne, on est en train de s'écraser, mais tout baigne !!!

Bill : Tom... Tout ça, c'est dans ta tête !! Y a juste des soubresauts, c'est rien t'inquiète !!

Tom : C'est ça, c'est ça !! Je te crois pas mon gars !!! Je sens dans ta voix que tu es paniqué !! Haha !! je sais quelque chose que tu sais pas !! Je sais que t'as peur !!

Bill : Ecoutes, si tu le dis...

POV Tom : Je suis en plain cauchemars, un cauchemars en forme de montagne russe.

« Je vous prie de rester calme, dès que j'aurais plus de renseignements...

POV Tom : Rester calme ?????
Je ne peux pas respirer, alors rester calme?????
Qu'est-ce qu'on vas faire ?? Rester tranquillement assis pendant que l'avion rue comme un cheval ?
Tiens, quelqu'un fais une prière derrière...
Oh putain !!!!
Les gens font leurs prières, c'est pour de vrais.
On vas mourir.
On vas tous mourir.

Bill : Je pense pas qu'on vas mourir, il a juste parlé d'une zone de turbulence...

Tom : Ah, merde j'ai parlé tout haut... Evidement, dit-il d'une voix hystérique, il ne pouvait pas dire
« Ça y est les gars, on vas tous y passer ! »

Bill : Tom...

Tom : Quoi ??? Qu'est-ce qui a ???

Bill : Ben c'est fini... Y a plus rien...

Tom : On ne fais plus des cabrioles ?

Bill : On a arrêté d'en faire il y a un moment déjà!!

Tom : On... On... On vas pas mourir ?

Bill : Non, c'est ce que je viens de te dire il y a trente seconde, et c'est aussi ce qu'a dis le pilote !

Bill prit Tom dans ses bras comme il put et tenta de le réconforter.

Bill : C'est fini... Calme-toi, je suis là. Je te protège.

Et au fait, tu peux me rendre ma main deux secondes ?
J'ai plus de circulation dans les doigts !!

Tom lâcha la main de son frère et le laissa la détendre avant de la reprendre dans la sienne.

Tom : On est presque arrivés ?

Bill : Non. Allez, détends-toi...
Putain j'ai trop faim.
J'ai faim , j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim !!

Tom : On peut se tutoyer ?

Bill : Ouais.

Tom : T'es lourd.

Bill : Ouais, mais j'ai faim quand même !

Tom : Bon, je crois qu'il me reste une part de pizza dans mon sac, t'as qu'as regarder.

Bill s'en saisit et commença à manger.

L'hôtesse : Monsieur, il est interdit de manger de la pizza ICI.

Bill : Ah ! Et qu'est-ce que vous allez me faire ? Me coffrer pour mangeage de pizza prohibé ?

Tom explosa de rire et l'hôtesse partie, vexée.

L'avion eu un petit soubresaut et Bill se mit la tête dans sa part de pizza.

Bill : Alors là, zut flûte caca boudin !!

Tom avait des crampes à force de rigoler.

Bill : Ça vas mieux on dirait non ?

Tom : Bien sur, t'es là. Comment ça pourrait pas aller ??

Bill : Je... t'aime.

Tom : Je t'aime ... aussi...

Euh... On est presque arrivés ?

Bill : Pas presque...
Putain Tom, t'es tendu comme un string, pète un coup quoi !

Tom : Ha. Ha. Ha. Je veux bien péter hein, mais ça risque de pas plaire aux reste des passagers...

Bill : Hey !! T'as vu, enfin t'as entendu plutôt, le film est finit ! Ça veut dire que ça fais
déjà plus de deux heures qu'on vole !

Tom : Est ce que ça veut dire qu'on est presque arrivés ?

Bill : Non ! Je voulais juste te monter que ça vas, il reste plus qu'1h30 !

Tom : Parles pour toi ! On peut mourir plein de fois en 1h30 !! En fait, a raison de une mort par seconde,
ça fait qu'on peut mourir heu...5400 fois !!

Bill : T'es trop pessimiste...

Tom : Nan, réaliste.

Bill : On parle pour rien dire là !

Tom : Si, c'est bien, ça me fais oublier que j'ai peur !

Le voisin de Tom sembla prêter tout à coup plus d'attention aux jumeaux.

L'homme : Ah bon, vous avez peur en avion ?
Vous savez qu'y a plus d'accident de voiture que d'accident d'avion. Y a pas plus de gens qui meurent dans l'avion, l'avion reste le moyen de transport le plus sûr.

Tom : C'est ça ouais ouais, et pourquoi un aéroport on appelle ça un terminal ?

Bill se mit à rire, bientôt suivit par l'homme.

L'homme : Je m'appelle Marc, et moi aussi j'avais peur avant, et j'ai été voir quelqu'un pour ça.
Moi, c'était les douaniers qui me stressaient.
Parce qu'avec la psychose du terrorisme, les mecs ils deviennent fous, ils sont à deux doigts de te faire
une radio du poumon quand tu prends l'avion.
J'te jure, tu veux faire un scanner, vas pas chez le docteur, tu vas à l'aéroport, tu dis « bonjour, j'ai caché des choses dans ma tête ! »

Ils ont une question très bien aussi les douaniers, j'adore cette question. C'est quand ils te disent : « bonjour, est-ce que quelqu'un que vous ne connaissez pas, vous a donné quelque chose ? » Moi j'leurs dit « Monsieur, même les gens que je connais très bien ils me donnent rien du tout. »

Tom (à Bill) : Nous, les trois quart des gens qui nous donnent des trucs, ont les connais pas alors...

Bill et Tom étaient morts de rire, ce qui eut pour effet de détendre Tom...Pas pour très longtemps...

Tom : Et là on est presque arrivés ?

Bill : Oui.

Tom : C'est vrai ?

Bill : NON !!

Tom: Bill, je te jure, alala, toi et ton humour...J'adore ton humour, tu es très drôles tu sais !

Bill : Attends, ta gueules et écoute, y a une fille qui demande la même chose à sa mère derrière...

La mère : Non, on est pas arrivés !!! Putain mais qu'est-ce que t'as ?

La fille : J'aimerais seulement qu'on arrive avant que je sois ménopausée.

Bill et Tom s'écroulèrent de rire.

La fille : En plus, à 14h30 sur Viva, y a une interview de Tokio Hotel, alors faut qu'on arrive vite à la maison quoi !

La mère : Ah...C'est pour ça !!
Bien sur, le petit Tom et le petit Bill passent à la télé alors...

Les jumeaux se regardèrent, enfin...c'est une expression !!

Tom : Ça fais tellement bizarre... Les gens qui parlent de nous, comme ça...

Bill : Ouais. Je m'y ferais jamais.

Tom : Tu savais qu'y avait une interview de nous cet aprem' ?

Bill : Nan, j'étais pas au courrant. C'est peut-être une rediffusion, je sais pas.

Tom : Je sais ce qu'on vas faire : un concours de blague. Ça te vas ??

Bill : A fond, mais bon tu vas perdre !!

Tom : N'importe quoi ! Allez, vas-y, commence !

Bill : Euh... De quelle couleur est un caméléon quand il se regarde dans la glace ?

Tom : Mouais, pas mal...à moi... Un dentiste dit à un patient :
- Votre canine est morte. Je vous fais une couronne ?
- Non, merci, dit l'autre. Enterrez-la très simplement...

Bill : A moi ... Au fait elle était pas mal celle là ! Euh...
Qu'est-ce qui est carré et bleu ?

Tom : Un carré bleu !! Trop connue celle-là ! Euh...
Pourquoi Mickey mousse ?

Bill : Tu peux parler !! Elle est connue aussi : parce que Mario brosse !
Un monsieur demande à sa femme:
-Tu as eu beaucoup d'amants avant moi ?
Un quart d'heure se passe.
-Tu es fâchée ?
-Non... je compte!!!

Tom : Hahahaha ... Ouais, bien celle là !
Confidence pour confidence, nous avons été ma femme et moi
merveilleusement heureux pendant vingt ans !
-Et ensuite ?
-Et ensuite, nous nous sommes, rencontrés...

Bill : Ptdr !!!
En 2002 dans le monde entier, on a gaspillé 5 fois plus d'argent pour les implants mammaires et du viagra que pour la recherche contre la maladie d'Alzheimer.
On peut donc conclure que dans 30 ans, il y aura un très grand nombre de personnes avec de gros nichons et de superbes érections, mais incapables de se rappeler à quoi ça sert !

Tom : Ok, c'est bon t'as gagné !!!

Bill : Eh ouais !! I'm the best!

Tom: Oui, enfin ça vas hein !

« Mesdames et Messieurs, nous amorçons notre descente,
nous vous prions de bien vouloir regagner vos places et garder vos ceintures attachées jusqu'à l'arrêt total de l'appareil.

Il est 12h30,
la température extérieure est de 8°, il commence à neiger.

Nous espérons que vous avez passés un agréable moment dans notre compagnie. »

Tom : Un agréable moment !!! Bon, ça vas, je suis pas mort, mais de là
à dire un agréable moment...

Bill : Le jours où tu arrêteras de râler, tu m'appelles...

Tom : Ça vas.... Je rigole !! AAAAAAAAaaahh !!

Bill : J'adore l'atterrissage !!

Tom : Je DETESTE l'atterrissage !!

Bill : Eh ben voilà, on est arrivés...

Tom : C'est pas trop tôt !!

Ils se levèrent, Bill prit leurs sacs et ils sortirent de l'appareil.

Bill : Bon, maman a dit qu'on devait prendre un taxi... Attends moi là, je vais demander au chauffeur...

Tom : Ok, mais vas pas trop loin où je pourrais pas entendre ta voix, je panique sinon...

Bill : Bon, allez viens...

Tom : Merci.

Bill : Bonjour monsieur, je voulais savoir si vous pouviez nous amener à Davos?

Le chauffeur : Bien sûr ! Vous avez des bagages ?

Tom: Ah ben non. Merde! Bill, on m'a dit de venir, pas de venir avec des bagages. Pourquoi, il fallait que j'en prenne ?

Bill : L'écoutez pas, il rigoles ! Oui on a des bagages.

Le chauffeur : Bien, allons les chercher et ensuite, je vous amène.
Au fait, pour le trajet, il me faut 10 euros de gage et votre nom.

Bill : Que diriez-vous de 20 euros, et on oublie le nom ?

Le chauffeur :C'est un plaisir de faire des affaires avec vous !

Bill : Bien, alors on y vas maintenant ?

Ils montèrent dans le taxi.

FIN CHAPITRE 12