CHAPITRE 8
POV Tom : Bouh ! ! ! Qu'est-ce qu'il fait froid ! Je me gèle en fait ! AIE ! ! ! ! J'ai maaaaal ! J'arrive pas à bouger ! C'est quoi ce bordel ?? Ça fait trop mal ! Qu'est ce que c'est putain ? ! Et oh ya quelqu'un ? ? ? Oh non, j'arrive pas à parler. J'ai la tête qui tourne... Pourquoi je peux pas me relever ? Je peux pas ouvrir les yeux non plus ! ! ! ! J'ai froid, ... j'ai mal, ... aidez moi ! Oh mein gott mais qu'est ce qu'il se passe, pourquoi on me torture ! J'avais déjà si mal au cœur à cause de Bill. Et maintenant on me fait encore plus souffrir ... Ya quelque chose qui vibre...Mon portable ! J'arrive pas à le prendre. Peux pas bouger.!...VITE!!!! Aidez moi ! J'ai si mal... C'est atroce...
*-*
POV Tom : Claclaclalclacla ! ! ! Bon, contrôle la situation. Bon d'abord, arrête de claquer des dents. J'ai si froid ! Et je me rappelle plus de rien....Le trou noir....Rien. La voiture....Virage.... Oui c'est ça Tom, concentre toi. Georg et toi, dans la voiture....Et là le virage qui arrive vite ... trop vite. La neige tombait... j'étais bourré... et les larmes... tout....Flou. Et...et après ? Putain de cerveau de merde ! ! ! Met toi en marche ! ! ! ARBRE ! ! ! ! C'est ça voilà. Un arbre énorme qui se rapproche. Accroche toi Tom... J'ai si mal au yeux, peux pas les ouvrir ! Je tremble et j'ai froid ! Oh putain ! ACCIDENT ! ! ! ! La voiture tourne... et j'ai encore plus mal au cœur.... Et la radio qui hurle... et puis....BOUM ! Pourquoi on hurle ? C'est Georg... Tom ! Tom ! Tu m'entend ? Peux pas répondre...j'ai mal...
Allô ! On a eu un accident... oui....Sur la route... euh 59, venez vite. Georg.... Pompier... Puis plus rien.
J'ai plus de force... j'arrive pas ... à penser.... Froid... Je vais mourir ... j'ai mal... Aaaah ! ! ! C'est fini... Je me laisse aller. ... Désolé Bill...désolé... Bill ! Bill ! Bill !
Sa voix... dans ma tête... il est là... je suis sauvé.... ! NON ! C'est... la...radio.... Rette mich... c'est lui.... Tom accroche toi ! J'y arrive pas.... Ecouter.... Musique.... Pas...possible... Rester.... En... vie.... Ecouter... musique....Souffre...j'ai...mal... Bill ... Bill... Bill... Biiiill.......................... .
Puis, plus rien. Tom venait de sombrer dans le gouffre ténébreux nommé coma, avec le visage de Bill qui allait hanter son obscurité.
*-*
Bill prit ses clés et rentra dans la maison. Il alluma toutes les lumières et jeta un coup d'œil dans toutes les pièces pour trouver Tom. Personne. Où était-il donc ? Il prit son portable et l'appela. Pas de réponse. Il monta se coucher en ne prenant pas le soin de se déshabiller. Il s'allongea sur son lit, les bras sous la tête, le regard levé vers le plafond. Il somnolât un peu, et distingua ,derrière ses paupières clauses, encore mieux le visage de son frère. Il se réveilla soudain en sursaut.
POV Bill : J'ai l'impression que tu m'appelles. Il y a eu soudain un grand ide en moi. Ça m'a réveillé... comme si une partie de moi venais de partir... Qu'est ce que c'est ?? Tom...C'est toi j'en suis sur qui m'a appelé... Qu'est ce qu'il y a ?? Ça n'a pas l'air d'aller...Je devine toujours quand ça vas pas chez toi... C'est le moment d'en avoir le cœur net. J'avais raison ta chambre est toujours vide. Mais où es tu ? On verra bien demain. Je te sens si proche !
Dis-moi seulement pourquoi tu rentre pas à la maison ?
Le réveil affichait 3 heures du matin. Il n'arrivait pas à refermer l'œil. Où était Tom ? Il se relava et descendit dans le salon. Il s'assit près de la fenêtre et regarda les flocons tourbillonner.
POV Bill : J'ai passé la nuit à attendre de tes nouvelles. Une nuit à me faire du souci pour toi. Je n'ai pas reçu le moindre appel. Quel genre d'excuse vas-tu me trouver ?
J'ai tellement hâte de te voir, pour tout t'expliquer. Je t'appelle toutes les cinq secondes pour te dire combien j'aimerai m'excuser. Pour trouver le moyen de me faire pardonner. Je veux te dire que cette fille n'est rien pour moi, ni une amie, ni ce que tu crois. Elle ne compte pas. Pas autant que toi. Je n'ai pas su voir que j'avais de la chance. J'ai commis tant d'erreur, j'ai trop tardé avant de te dire 'je t'aime' et de faire de la place pour toi dans mon cœur.
J'ai repensé à ta question. Qui suis-je pour toi ? J'ai trouvé la réponse et j'ai compris. Je dois te le dire. Pourquoi ne réponds-tu pas ?
Y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Je présents quelque chose de bizarre, comme s'il était arrivé un malheur. Je le sens au fond de moi. Comme une rumeur dans mon sang.
Je sens que tu ne vas pas bien. Il y a un vide. Je ne me sens plus connecté avec toi comme d'habitude. Je n'arrive pas à savoir comment tu vas. C'est pas normal. Même si t'es fâché, jamais tu pourrais me bloquer l'accès à ce que tu ressens. C'est impossible. Normalement je sens tout ce qui se passe en toi. Pourquoi pas maintenant ??
J'ai appelé tout le monde, mais tout le monde pensait que tu étais avec moi. Ce silence ne te ressemble pas. Même si tu m'en veux à mourir, même si tu me détestes.
Quatre heures du mat', je suis toujours assis devant la fenêtre. Puis, soudain, pleins de lumières, de gens qui viennent me voir, me disent des mots que je ne comprends pas. Où peut-être que je refuse de comprendre. Ils parlent tous en même temps et la plupart pleurent. Ton nom fuse dans toutes les bouches.
Une voix qui m'annonce la terrible nouvelle.
Une voix : « Tom est à l'hôpital Bill, il est dans un état critique, les médecins ne peuvent pas encore se prononcer. Il lutte entre la vie et la mort ».
Je suis sous le choc. Je ne m'aperçois même pas que mes joues sont mouillées de larmes. Des flashes. Les journalistes, les photos, tous les gens qui pensent déjà à leurs gros titres...
Je m'en fou. Je n'arrive pas à parler, à crier. Le son reste coincé dans le fond de ma gorge. Puis une question parmi tant d'autres, posée par un journaliste qui ne me lâche plus : « Votre frère va peut-être mourir et vous venez de subir une sérieuse dispute. Cela vous fait-il quelque chose ? ».
Je ne comprends pas. Comment le sait-il ?
Je veux te rejoindre Tom, mais la foule m'empêche de passer. Mon poing s'envole et s'écrase sur le premier visage qu'il rencontre. Celui du journaliste. Je cours. Attends-moi Tom, ne meurs pas. On me retient mais la colère et la rage me donne la force de tous les repousser. Ils me crient des choses, mais je n'entend pas. Mon cœur bat dans mes tempes, si fort...
J'ouvre la porte et les fans se jettent presque sur moi, mais les gardes du corps sont là. Tout le monde me regarde. Comme si j'étais le seul à pouvoir changer les choses. Je ne ressemble à rien. Les larmes m'aveugle, je trébuche, mais cela ne m'empêche pas d'avancer. Je m'en fou d'eux.
La seule chose qui compte pour moi, c'est toi.
J'arrive à entrer dans la voiture, et le calme revient soudain. Le paysage défile. Je pense à plein de choses.
J'ai peur, je suis pétrifié.
Je ne pourrais pas vivre sans toi à mes côtés.
Je ne survivrais pas sans toi.
J'en ai pas le courage, ni la volonté.
Ma vie c'est toi.
Tu es mon passé, mon présent, et je l'espère mon futur.
Ma vie n'aura plus aucun sens si tu t'en vas.
Tu ne peut pas m'abandonner.
Pas comme ça.
J'ai besoin de ta présence auprès de moi.
Laisse-moi encore avoir le droit de parcourir ton corps, effleurer cent fois ton visage, essuyer les larmes qui te rongent et y trouver de l'or. Même quelques étoiles.
J'ai une chose à te dire. Une chose qui ne se dit pas sur la messagerie d'un portable ou par sms.
Je veux que tu restes. La mort s'est trompée, tu n'est pas sur sa liste. Et puis, qu'est-ce que je ferais sans toi ? Rien que d'y penser, mon cœur s'en glace d'effroi.
C'est interdit de mourir Tom, tu peux pas me quitter. Je te rejoindrais, où que tu sois.
J'ai quelque chose à te dire.
Tu me prendras sans doute pour un fou, mais fou je le suis, fou de toi.
Accroche-toi à cette seule pensée Tom.
Ne tombe pas la où je ne peux te suivre, dans l'obscurité.
Ma vie à changée depuis que tu en es le soleil. Cette vie morne est devenue merveilleuse depuis que j'ai compris.
J'arrive Tom, je serai bientôt près de toi.
Les portes de l'hôpital s'ouvrent, j'arrive. Tu dois vivre Tom. Pour moi, pour nous.
*-*
POV Tom : Je suis près à vivre. Je sens que tu arrive vers moi. Je n'ai plus que toi sur Terre. Je suis près à vivre même si je dois tout bousculer, tout renverser, tout casser. Je vivrais. Je vivrai. Bill. Je ne te vois pas. Je ne t'entends pas. Je ne t'ai pas abandonné. Peut-être que tu connais déjà la nouvelle de l'accident. Que tu pleures parce que tu pense, tu pense que... non. Je suis là. Et c'est à toi que je pense. Bill. Laisse-moi juste un peu de temps. Pour me remettre. Pour me réveiller. Pour vivre. Vivre contre toi. Pour toi. Juste pour toi. Je vais me battre. Je vais vivre. Vivre. Vivre. Vivre.
Te voir, t'entendre, te toucher. Tes mains ta bouche. Je t'aime. Je t'aime.
Tu occupe toutes mes pensées. Toutes mes nuits. Tous mes rêves.
Depuis que je t'aime, je n'ai jamais mit autant de temps pour m'endormir. Dans mon lit, je me raconte des histoires qui conduisent mon sexe aux limites du tolérable. Amour pour toi. Bill. Je vois ton corps nu dans ces moments là. Magnifique. Et pour moi. Pour moi tout seul. Et je te donne tout ce que je peux. C'est seulement dans mes rêves que je peut voir ton corps dans la nuit et me noyer dans tes yeux.
Ton sourire. Tu le donne tellement. Aux fans, aux photographes... mais tu m'en donne un toujours différent, plus beau, plus.... Parfait !
J'ai besoin de le revoir. Bien sur il y a tes yeux, ta façon d'exister. Tu m'es indispensable, irremplaçable. Bill. Je t'aime. Je vais vivre.
Je souffre. Mais je veux vivre. Pour toi. Pour nous.
Il faut que j'y arrive. Je me rappelle ce que c'est que d'être près de toi. Notre premier baiser...tellement magique. Ton corps contre le mien. Ta chaleur. Mon amour pour toi. Tu ne le savais pas hein ? Que je t'aimais ? C'est pour ça que je veux vivre. Pour te le dire.
C'est toi que je veux auprès de moi.
Je te promet de tout faire pour me réveiller.
Bill courait le long du couloir. Toutes les personnes présente voyaient la détresse qu'exprimait son visage et s'écartaient pour le laisser passer. Il ne pleurait plus, il n'y arrivait plus. Puis, soudain il dépassa une pièce où une personne lui était familière. C'était Tom. Il entra et referma la porte. Bill s'approcha doucement, en ne respirant presque pas.
Tom était très pale, comme les murs de la chambre. On aurait presque put penser qu'il dormait si il n'avait pas eu cet énorme tuyau dans la bouche. Il avait l'air si paisible. Les cris, les pleurs, rien ne pouvait l'atteindre là où il était. Bill n'osait pas le toucher.
POV Bill : Si tu meurs, je serai ton meurtrier. Je suis tellement désolé de t'avoir fait souffrir. Ne me quittes pas Tom. Comment te le dire ? Les mots ne viennent pas. Libérez le son de ma voix.
Je voudrais arrêter le temps. Passer en toi pour te décharger de ce tourment.
Bill parcouru la pièce du regard. Des fleurs étaient déposées partout. Il prit une carte et lut à voix haute :
Bill : Remet toi vite on t'adore. On t'aime Tom !
De qui venait cette carte ? Tous ces gens qui lui écrivaient, qui le jugeaient, mais au fond combien le connaissait vraiment ? Un seul, ...Bill.
Bill était le seul à savoir, à connaître ses peines, ses douleurs, ses joies, sa vie. Tom était tout pour Bill.
POV Bill : Pourquoi il à fallut que sa nous arrive ? Tout avait si bien commencé, les tournées, les fans, la musique. Ne me laisse pas ici, seul.
Bill : Je...je t'aime Tom. Tu ne m'entends sûrement pas, mais je t'aime. Tu es pour moi mon amour. Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour. De l'aube claire jusqu'à la fin des jours je t'aimerai.
Est-ce que mes regrets peuvent suffire à effacer le mal des mots que j'ai pus te dire ?
Bill s'allongea sur le lit de son frère.
POV Bill : Dis moi comment vivre sans toi ? Vivre sans vie, c'est impossible.
Est-ce que tu m'entends ? Est-ce que tu me sens ? Touche moi je suis là Tom. S'il te plaît réponds moi, avec ne serait-ce qu'un signe !
La tête du brun était posée sur l'épaule de Tom. Il déposa un doux et précieux baiser sur le coin de ses lèvres. Avant de s'endormir par la fatigue, il murmura encore une fois un « je t'aime » à son frère. Pendant une seconde, il jura avoir vu la main de Tom bouger.
POV Tom : Bill,... mon Bill.
Je te sens, je sais que tu es là. Je ne peux rien dire mais si je pouvais j'aimerai tellement t'avouer mon secret, t'offrir la clé de mon jardin caché. Mais je ne peux pas.
Je n'ai pas choisi cet enfer. J'attend, en silence, torturé de savoir si j'aurais le temps de tout te dire. Je tiendrai Bill, je le jure.
Je ferais tout pour revoir rien que ton sourire. Je veux vivre près de toi. Je me répète mais plus je le dirai, plus j'aurais la force d'y croire et de ne pas lâcher le peux de force qu'il me reste.
Je veux encore être réveillé par ton rire et m'écrouler sous nos souvenirs. Je m'accroche à cette étoile qui luit dans ma nuit. Je m'accroche à toi. Je ne lâcherai pas si facilement le fil de la vie, même si par moment j'aimerai. Je tiendrais grâce à ce lien qui nous unis. Que ce soit celui de frère ou celui de... non.
C'est tellement dur de savoir qu'on va peut-être mourir et de ne pas avoir le temps de dire à ceux qu'on aime ce qu'on ressent. On dit que les gens qui sont dans le coma ne peuvent rien voir, rien sentir, rien faire. Mais moi je sais que tu es là. Peut être parce qu'on est jumeau. Ou peut être que c'est mon amour pour toi qui fait ça. Je ne sais pas.
Oui je t'aime Bill, plus que comme il le faudrait. Je t'aime d'un amour interdit. Mais je m'en fou de tout ce qu'on peut dire. Je t'aime et je peut pas changer ça. C'est ce qui me maintient en vie. C'est horrible l'amour Bill. L'amour ça te met dans des états insensés. Ça rend dingue. C'est inimaginable ce qu'on en vient à faire en fin de compte. Mais on le fait c'est comme ça. L'amour ça te prend dans les reins, ça te brise le cœur et ça te coupe le souffle.
Mais ce n'est rien, c'est juste une étape à endurer comparé à tout ce que je t'aime. C'est une douleur merveilleuse tant qu'on à pas été rejeté. Il suffit que je t'aime et que tu m'aimes en retour.
C'est ce qu'on nomme l'Impossible.
Aide moi Bill. Je n'y arriverai pas tout seul. J'ai besoin de toi, de ta force, de ta voix....
Rien qu'au son de ta voix, et dans le choix de tes mots, j'entendrais ce qu'il faut. Tout ce que je ressens tu ne le sauras peut-être pas si on ne peux plus se parler. Ce que j'ai à dire je l'emporterais avec moi, comme mon intime secret.
Tu sais, j'ai fais un rêve. C'était bizarre, je sentais quelque chose ou quelqu'un à côté de moi. Et la pièce était remplie de ton odeur. Tu étais là. Tu m'as même murmuré que tu m'aimais. Et moi j'ai puisé toutes mes forces au fond de moi pour pouvoir me réveiller mais je n'ai réussi qu'à bouger la main.
Dommage que ça n'eut été qu'un rêve.
Bill ouvrit les yeux et le soleil y entra. C'était un nouveau jour. Un jour éclairé par le soleil, mais qui était sombre pour Bill.
Il se regarda dans la glace. Son regard était vide. La marque de la main de Tom sur laquelle il s'était endormi barrait sa joue. Il fit un sourire à son reflet dans le miroir, mais il disparut de suite lorsque son regard se posa sur son frère.
POV Bill :Je t'en pris dis le moi, avant qu'il soit trop tard. Je t'en pris réponds moi, est-ce que nous deux ça peut faire une histoire ? Je t'en pris dis le moi, j'ai peur d'avoir trop mal si tu pars...
Chaque seconde de toi, c'est le temps qu'il me reste, et chaque geste qui compte n'est pas encore perdu. Si il n'y à plus de mots pour s'engueuler tout bas je préfère mourir avec toi.
Je volerai ton odeur aux draps, je chercherai dans les tiroirs pour un mot oublié, je finirai les bouteilles que ta bouche à touchées, et je ferais semblant de rien quand on m'en parlera. Si c'est tout ce qu'il me reste de toi, je le ferais Tom, même si ça change rien. Je dérive sans toi. J'aurais voulu t'écrire tous ces mots qui nous manquent, mais je reste immobile, impuissant, inutile. Je peux rien faire pour t'aider et ça me tue !
Bill entendait le bip de la machine et savait que Tom vivait encore. Cette machine le reliait à la vie.
Une infirmière vint remonter les couvertures de Tom, puis se tourna vers Bill.
Infirmière : Vous savez, vous pouvez lui parler. Bien sûr il ne répondra pas mais je pense qu'il saura que vous êtes là.
Bill : Lui parler de quoi ?
Infirmière : De n'importe quoi ! Le temps qu'il fait, racontez lui une histoire, parlez lui. Ça lui fera du bien de savoir qu'on ne l'oublie pas.
Elle s'en alla et referma la porte.
Bill s'approcha du lit. Il posa une main sur le cou de Tom. La douceur de sa peau soyeuse, sa chaleur moite, le pouls d'une veine que perçut sa paume éveillèrent en lui une intense émotion. Et c'est avec une voix chevrotante qu'il commença :
Bill : Ben.... T'as entendu non ? Maintenant on m'oblige à te parler. Ces gens ils croient tout savoir et quand on leur demande si tu vas te réveiller, ils disent qu'il ne peuvent pas encore savoir ! ! ! Mais quand vont-ils le savoir ? Jamais ? !
Je déteste les hôpitaux ! On dirait que c'est un lieu qui te dit « fait pas cette tête de toute façons tu vas crever ! ». Tu sais c'est comme quand on est rentré dans la maison abandonnée. Tout était si sombre ! J'avais failli mourir de peur et toi tu était à côté de moi, toi t'avais pas peur et ça me rassurait, un peu. T'as jamais eu peur de rien alors que moi je suis mort de trouille pour n'importe quoi !
En tout cas Tom, si tu m'entends, ben.... Je voudrais te dire que... j'ai besoin de toi ... encore. Comme dans la maison abandonnée. J'ai besoin que tu me rassure Tom...
Bill ne put pas continuer. Les larmes coulaient et sa voix était bloquée par une énorme boule dans sa gorge. Il prit la main de son frère et la serra très fort.
POV Tom : J'ai plus de force.... J'y arriverai jamais ! ...Je peux plus tenir !... C'est trop de souffrance d'un coup ! ...Désolé Bill....Désolé.............
Bip bip bip bip. Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip.............
Bill releva la tête, et il vit le long trait qu'affichait la machine. Il se leva et courut, paniqué chercher de l'aide.
Le cœur de Tom avait cessé de battre.
FIN CHAPITRE 8