Chapitre 24



Bill attrapa les deux rasoirs jetables et se retourna vers Tom en fronçant les sourcils. « Mais de quoi vous avez parlez alors ? Je croyais qu'il était en rogne à cause de tes absences... » Il lui tendit le rasoir orange et étira sa jambe pour commencer à étaler la crème.

« Il l'était. » Tom attrapa le rasoir et laissa son dos butter doucement contre la porcelaine, soufflant doucement en pensant que son père avait été vraiment étrange le matin même. Il fit passer ses jambes par-dessus le rebord blanc de la baignoire, essayant vainement de mettre un mot sur l'expression qu'avait arboré son paternel durant toute la conversation et ses mollets retombèrent sur la surface froide alors qu'il posait sa tête contre le rebord. « Enfin je crois. J'suis pas sure de vraiment comprendre pourquoi il est venu en fait. »

Bill acquiesça pensivement et se fit la réflexion qu'à la limite, savoir ce qui avait bien pu traverser la tête du père de Tom était le cadet de ses soucis si ça ne signifiait pas que Tom devait repartir chez lui et ne plus le voir. Il passa le tube de crème moussante à Tom et un sourire étira ses lèvres en le voyant commencer à se l'étaler soigneusement sur les tibias.

Ils avaient tous les deux élus domiciles dans la salle de bain du blond et, fesses calées dans la baignoire et jambes à l'extérieur, s'apprêtaient à partager une séance rasage en papotant de tout et de rien. Bill gloussa doucement en s'imaginant la tête de certaines de leurs camarades si elles les apercevaient tous les deux calés en boxer-tee-shirt au fond de la baignoire et fit lentement glisser la lame sur sa peau en souriant. Dans le style viril on pouvait faire mieux...

« Hé ! » Tom se tourna soudainement vers lui en souriant. « Tu m'as toujours pas dit pourquoi t'avais frappé Marc, au fait ? ».

Bill leva les yeux au ciel et fit mécaniquement glisser ses doigts sur son poing encore douloureux du choc qu'il avait subit.

« Il a juste dit un truc comme quoi il était certain que t'avais trouvé un mec avec qui t'amuser et que... » Il fronça les sourcils aux souvenirs des mots si vils du brun. Tripoter le joint... « Et j'ai juste pas apprécié les mots qu'il a utiliser, c'est tout. »

Tom perdit lentement son sourire et fixa silencieusement la mousse blanche sur sa jambe. Il fit pensivement glisser le rasoir sur sa peau, se remémorant la complicité inexistante qu'il avait toujours eu avec son frère et sentit sa gorge se nouée inexorablement en pensant qu'il aurait aimé ne jamais revoir son frangin. Il était maintenant sûr et certain que cet idiot savait pour lui, et rien que l'idée que ce connard connaisse la vérité sur sa sexualité lui retourna l'estomac. Marc avait toujours été con et étroit d'esprit, et Tom s'était toujours douté qu'il le soupçonnait de ne pas être le garçon cool et hétéro que tout le monde pensait qu'il était.

« T'aurais dû viser le nez » ne put-il s'empêcher de lâcher en essuyant la mousse sur sa peau.

L'amertume lui brula un instant la gorge et il se tourna vers Bill en essayant de sourire et de détendre le nœud dans sa gorge. « Putain j'aurais tellement voulu voir ça, il a du complètement halluciné. T'es génial. » Ils gloussèrent alors tous les deux doucement au souvenir de Marc se tenant la mâchoire mais Bill fronça les sourcils en voyant les yeux de Tom s'humidifier doucement.

« Tom... »

« Putain, Papa doit être au courant maintenant. » Tom se pinça les lèvres en fronça durement les sourcils pour essayer de faire disparaitre la sensation dans sa gorge, mais une main s'enroula furtivement autour de son poignet pour le faire détourner les yeux de ses genoux.

Bill le fixa sans rien dire et la voix de Tom se brisa pitoyablement dans la pièce.

- Je suis sûre qu'il lui a dit Bill. Il lui a forcément dit...

- Ça t'en sait rien.

- Mais c'est sûre putain, il a une occasion en or pour me descendre, tu penses vraiment qu'il va se retenir ?

Bill ne sut pas quoi répondre. Ou alors si, mais ce n'était clairement pas intelligent si le but était de rassurer Tom. Il suffisait de voir la tête de branleur fini qu'arborait son frère pour comprendre qu'il ne lui ferrait aucune fleur. « Vous avez parlez de quoi avec ton père ? »

- Rien. Il était bizarre, il m'a juste un peu engueulé pour les absences mais... Je sais pas. Il souffla longuement et laissa sa tête se poser sur le rebord de la baignoire. Tu crois qu'il sait ?

- J'en sais rien... Bill observa les yeux de Tom se perdre dans le vide et tira doucement sur son poignet. Et si tu lui en parlais toi-même ?

Tom tourna brusquement la tête vers lui en écarquillant les yeux. « Ca va pas la tête ? Je pourrais jamais lui dire ! »

- Pourquoi pas ? Il a pas eu l'air écœuré de me voir. Et pourtant, Dieu sait que je fais plus pédé que toi !

Il gloussa doucement en voyant un léger sourire s'étirer sur les lèvres de Tom et se tourna complètement vers lui. « Sérieusement. J'suis sûr qu'il dira rien... »

- Tu connais pas mon père Bill. Il est... Tom fronça les sourcils. Son père. Comment pouvait-il bien qualifier son foutu père ? Il n'avait même pas la moindre foutue idée de ce dans quoi il travaillait. En fait je sais même pas ce qu'il est. J'ai l'impression de ne pas lui avoir parler depuis des centaines d'années. Il a même pas essayé de me retenir quand je lui ai demandé d'emménager chez Aby, tu sais ? Putain. Il m'a pas demandé pourquoi, il a pas cherché à comprendre, rien. Alors je vois pas pourquoi je lui dirais quoi que ce soit sur moi, de toute façon je crois qu'il s'en foutrait royal . Il passa pensivement ses doigts sur sa cuisse en étalant une rigole de crème avant de se tourner vers Bill, le cœur battant. Je crois que c'est ça qui me fait peur tu sais. Je pense pas qu'il soit homophobe ou quoi mais... mais je supporterais pas qu'il s'en foute tu comprends ?

Bill hocha pensivement la tête en signe d'affirmation et tenta vainement de sourire. Il aurait voulu dire quelque chose de réconfortant, mais la relation de Tom et son père le dépassait complètement. Le sien non plus ne semblait plus se souvenir de sa présence mais au moins il n'avait pas à se faire du mouron sur sa sexualité, quoi qu'il aurait peut-être aimé être gay, rien que pour voir son père se mettre dans tous ses états pour lui.

Il se tourna vers Tom et chercha rapidement quelque chose à dire pour lui faire oublier ses soucis.

- Je crois qu'Andy est gay tu sais...

Tom se tourna vers lui, le sourire aux lèvres, incapable de ne pas sourire face à ce changement de conversation tout à fait digne de Bill et hocha la tête en remerciant le ciel d'avoir trouvé ce phénomène pour toujours lui remonter le moral. Le brun fronçait pensivement les sourcils et il releva son rasoir au ciel comme s'il méditait sur une question des plus philosophiques avant de se retourner vers lui en l'abaissant. « Toi tu crois qu'il l'est, toi ? »

- J'en sais rien. Tom sourit tendrement, Bill venait de retrousser son nez. Je pense pas.

- En tout cas il pensait que moi je l'étais.

- Et tu l'es ?

Bill faillit s'étrangler avec sa salive et se tourna vers lui comme s'il il descendait de Mars.

« Bin nan ! Tu le sais que j'le suis pas Tom ! »

Tom se félicita alors secrètement de sa réponse au tac au tac et de l'effet hilarant qu'elle entrainait chez l'androgyne.

- T'as jamais louché sur un mec, certes. Mais si je me souviens bien, t'as jamais louché sur une fille non plus...

Il lui adressa alors un sourire des plus taquins et Bill écrasa une grosse poignée de mousse sur sa joue en feignant l'indignation, un sourire cependant amusé au coin de la lèvre. « Idiot ! »

Tom gloussa alors bruyamment en enlevant la mousse de sa joue et se retourna vers lui en souriant. « Nan mais comprends moi, en tant que gay je me dois d'essayer de te mettre dans mon camp, les filles c'est tellement... » Il fit une grimace pour essayer de trouver ses mots. « BAAH... »

Bill éclata de rire à l'expression dégoutée de son meilleur ami et posa doucement son rasoir sur la porcelaine.

- Je suis pas gay, Tom. Et n'essaye pas de me dégouter des meufs, déjà que j'ai dû mal à en trouver une mignonne...

- Bin tu vois ! Tom sauta sur l'occasion . Moi j'suis sûre que tu l'es. Il se mordit l'intérieur des joues en voyant la tête de Bill se décomposer devant lui et continua sur sa lancée. T'aime te maquiller, tu te rase les jambes... t'es gay Billou !

Il n'en pensait évidemment pas le moindre mot, Bill était juste un peu pommé mais Tom savait qu'il n'était pas homosexuel. Seulement voir le visage de son meilleur se déformer sous le stress valait tout l'or du monde.

« Putain, tu penses vraiment ? »

Et Tom ne put qu'éclater franchement de rire avant d'écraser à son tour une énorme poignée de mousse sur son visage.

« Espèce d'idiot, arrêtes de croire tout ce qu'on te dit ! »

Bill grimaça alors en sentant la mousse sur sa langue mais cria littéralement quand Tom lui mit sans le vouloir un coup sur le torse. Ce dernier cessa alors brusquement tout mouvement et Bill releva lentement la tête vers lui. « Quoi ? »

- Montre- moi.
- Nan.
- Bill montre-moi ton torse.
- Nan.

Tom fit alors rentrer ses grandes jambes dans la baignoire et se retourna complètement vers le brun pour relever lui-même son tee-shirt.

Bill se renfrogna boudeusement contre la porcelaine, mais intérieurement sourit de toutes ses dents en pensant que Tom se comportait réellement comme son grand frère...

« Putain Bill... » Le contour de son téton était clairement enflé et Tom passa délicatement son doigts sur l'anneau en relevant les yeux. « Ça fait mal ? ».

- Nan. Mais ça va passer...

Tom préféra sourire de cette contradiction plutôt que de foutre une baffe à Bill.

- C'est normal que ça rougisse un peu au début, continua-t-il en écartant ses mains froides, Mais tu me l'a parfaitement bien réussit et y a pas de raison que ça cicatrise mal. Je t'assure.

- Hum... Si je vois que ça désenfle pas, tu l'enlève.

Bill fit la moue et Tom fronça les sourcils. « Bill... »

« Ok ok... » Il rabaissa son tee-shirt et se redressa dans la baignoire. « Et toi alors, ça s'infecte ? »

Tom sortit doucement de la douche pour s'essuyer les mains et se pinça légèrement les lèvres en calculant mentalement le temps qu'il faudrait à Bill pour sortir à son tour et lui foutre une mandale. « Je l'ai enlevé ».

« Quoi ?! » Bill se tourna vers lui comme une furie. « Mais pourquoi t'as fait ça ?! »

- Je t'avais dis que je l'enlèverais...

- Ouais ben... Bin.. Bill aurait voulu crier ou tirer sur une foutue dread du blond pour se défoulé mais Tom était bien trop loin et il se pinça les lèvres, pensant qu'à présent il n'avait même plus ça en commun avec lui. Ben c'est trop nul ! s'exclama-t-il en détournant les yeux.

Il se rassit dans la baignoire en boudant et Tom leva les yeux au ciel, un sourire amusé au coin des lèvres.


( ... )



- Mais nan pas ici ! Rrrrooo, t'écoute rien de ce que j'te dis !

- C'est toi qu'explique mal, t'es nul comme prof !

- La case du dessus. Ouais...voilà, un peu plus près de la barre. Mais nan pas cette barre là !

Bill cria de rage et balança la guitare sur le matelas avant de se jeter sur la couette, le visage enfouit dans l'oreiller. Tom essayait vainement de lui apprendre à jouer un morceau depuis plus d'un quart d'heure et il n'arrivait pas à se souvenir d'une seule foutue suite d'accord. Tout se mélangeait dans sa tête et il était censé inverser les cases mentalement lorsque Tom lui montrait le placement des doigts sur une autre guitare en face de lui. Nan mais oh, il était en première scientifique certes, mais retenir autant d'informations et les retransmettre dans le bon ordre jusqu'à ces doigts, faut pas pousser le bouchon !

- Bill, viens là...
- Nan.

Tom leva les yeux au ciel et tira sur la poche arrière de son jean bleu. Bill grogna dans l'oreiller en sentant ses hanches se relever puis se redressa mollement sur le lit. Tom lui remit alors la guitare sèche entre les mains, souriant pour lui-même en voyant la façon dont Bill l'entourait gauchement de ses bras et se plaça derrière lui, passant ses cuisses derrière les siennes. Il colla son torse à son dos et agrippa le manche avant de passer son bras droit sous l'aisselle de Bill. « Maintenant recommence. »

Bill prit alors une longue inspiration et replaça lentement ses doigts sur les cases. Tom en déplaça quelque uns, mal placés, et sourit doucement dans les cheveux ébène en voyant Bill se pincer les lèvres sous la concentration. Quelques notes criardes résonnèrent alors dans la pièce et il pouffa dans ses cheveux en l'entendant rouspéter. Bill était tellement peu patient en matière de musique. Il replaça ses doigts sur les cases, positionna sa main droite sur les cordes et abaissa lentement la sienne. Le son des cordes se fit instantanément plus voluptueux et il ne pu que sourire en sentant Bill se redresser et gigoter fièrement contre lui.

« Continue comme ça jusqu'à ce que ça sonne bien... »

Bill hocha alors la tête comme un enfant et Tom fit doucement glisser son bras droit contre le ventre du brun, se faufilant entre le coffre de la guitare et le tissu rêche du tee-shirt. Bill recommençait déjà à jouer et il cala sa tête dans son cou, se contentant de respirer l'essence de son meilleur ami en jouant inconsciemment avec le tissu, le faisant rouler entre ses doigts et frôlant la surface froide de la guitare du dos de la main et le ventre chaud de son meilleur ami du bout des doigts.

Tom inclina légèrement la tête et observa à la dérobée les longs cils de Bill baissés vers les cordes. De tout les garçons qui lui avait été donné de voir, Bill était incontestablement le seul à être sortit si radicalement du lot. Un léger sourire étira ses lèvres au souvenir de l'expression mi-paniquée mi-boudeuse du brun lorsqu'il lui avait piqué sa place le deuxième jour de cour et il entortilla le tissus de son tee-shirt autour de son doigt d'un air nostalgique. Il avait bien cru que Bill ne lui adresserait jamais l'ombre d'un sourire, et pourtant...

Tom ferma un instant les yeux et inspira une grande bouffée de l'odeur de Bill, s'empêchant de s'affaler d'avantage sur le brun et piquer un roupillon, Bill était si confortable, Tom pouvait presque sentir les battements de son cœur à travers son torse collé contre son dos.

Puis un léger sourire étira ses lèvres à l'entente d'une fosse note et son ventre se tordit agréablement lorsque Bill ronchonna doucement dans sa barbe. Tom aimait tellement entendre Bill ronchonner. C'était quelque chose d'étrange, qui lui appartenait à lui, et rien qu'à lui. La magie des intonations que prenait la voix de Bill en résonnant dans ses tympans. Il aimait vraiment ça. L'entendre rouspéter, se plaindre, chuchoter, ou encore bégayer adorablement. Il aimait l'entendre rire aussi. Oui, surtout rire.

Quand il rouvrit doucement les yeux, Tom avait son nez littéralement plongé dans ses cheveux en bataille et une mèche rebelle coincée entre la commissure de ses lèvres attira soudainement son attention.

Elle était là, juste là près de son visage et ses yeux s'y fixèrent ardemment. Elle avait du s'y accrocher à cause de l'humidité des lèvres de Bill, et Tom aurait voulu passer ses doigts pour la faire glisser.

Ouais. Juste ça. La faire glisser.

La faire glisser et puis peut-être aussi frôler l'humidité, là, au coin de la lèvre, brillante et si proche de ses rétines. Il passerait simplement le bout de son index sur la peau reluisante, et la mèche glisserait doucement de la commissure de la lèvre. Voilà. Juste ça. La replacer. La replacer convenablement.

Puis il laisserait son doigt glisser à son tour, glisser juste un peu sur la salive qu'il devinait déposée précédemment par la langue de Bill, chaude et tendue par la concentration à l'intérieur de sa bouche. Moite. Brulante. Une caresse délicate et impatiente qu'il laisserait rouler jusqu'au rouge satiné de ses lèvres pleines, glisser et descendre encore un peu, jusqu'à son menton diaphane qu'il capturerait délicatement du bout des doigts pour tourner son visage enfantin vers le sien et se pencher pour/

Tom crispa son poing sur le tissu et se recula doucement du brun toujours en pleine concentration. Est-ce qu'il venait réellement d'avoir la pensée qu'il venait d'avoir ? Son cœur se mit battre la chamade et il fixa intensément les cheveux noirs de Bill en face de lui. Il n'avait pas le droit de penser ça. Pas comme ça. Pas lui. Merde. Il s'écarta encore légèrement de Bill toujours recroquevillé sur la guitare et fit semblant de ne pas sentir son ventre se tordre. Il ignora rapidement la boule dans son ventre, le nœud dans sa gorge, et puis son souffle coupé. Parce qu'il ne devait pas les sentir. Parce que s'il les sentait, ça voudrait forcément dire qu'il venait de se passer quelque chose.

Et il ne venait rien de se passer, n'est-ce pas ?

Il ne s'était strictement rien passer pour la simple et bonne raison que ça voudrait dire que la petite voix dans sa tête, celle qui s'évertuait à se prétendre venir du cœur depuis tant de jours était véridique. Et c'était débile. Tom ne voulait pas l'entendre. Tom refusait de l'écouter argumenter, refusait même ne serait-ce que l'imaginer dans un coin de sa tête.

Putain. Pas moyen.

Il se recolla au brun avec la ferme intention de ne rien laisser s'immiscer entre lui et Bill. Rien et même pas une pensée bizarre ou une sensation débile. Et ce n'était pas faire semblant, ce n'était pas faire semblant parce qu'il n'avait absolument rien à cacher. Rien à dissimuler et rien à simuler non plus. Rien ne s'était passé et il était le même Tom appuyé au même Bill que cinq minute auparavant il était. Voilà. Il baissa les yeux vers les doigts de Bill et vérifia qu'il enchainait les bons accords. Voilà.

Voilà.

Pourtant ses mains ne réussirent pas à se replacer sur le ventre du brun. Et ça, Tom fit difficilement semblant de ne pas s'en rendre comte...

FIN CHAPITRE 24