C h a p i t r e * o1 -

Le pudding est-il vraiment la solution ?



"Sérieusement, l'odeur est affreuse." Bill secoua la tête et plissa le nez.
Tom haussa les épaules, fronçant les sourcils vers le plat de pâtes devant lui.

"Mais tu aimes les pâtes."

"Je n'aime pas ça." Il secoua encore la tête et se précipita loin de la nourriture malodorante de Tom.

"Tu es bizarre. Tu as été bizarre récemment." Mentionna tranquillement Tom, tordant le rigatoni sur sa fourchette et le mettant dans sa bouche. Bill l'observa avec une horrible fascination avant de se détourner.

“Je ne vois pas de quoi tu parles.” Bill regarda Tom alors que celui-ci tirait le poivrier près de lui et saupoudrait son plat avec. Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Il se leva et partit en courant la main sur la bouche. Georg le regarda partir anxieusement ; arrêtant sa fourchette juste devant sa bouche. Il cligna des yeux et se tourna vers Tom, finissant son morceau.

“Qu'est ce qu'il se passe ?”

“Je ne sais pas. Il a dit qu'il s'était senti drôle récemment ... Je ne sais pas.” Tom haussa les épaules et continua son repas, jetant un coup d'œil vers Georg qui haussait les épaules à son tour et quittait la table pour aller chercher un peu plus de nourriture. Il se demanda ce qui se passait avec son petit frère.

~ * ~ * ~ * ~ * ~

Bill respira à fond et se libéra rapidement, soulagé que son estomac ait arrêté de se soulever. Ça commençait à devenir ridicule. Se relevant, il s'approcha lentement de l'évier et se brossa les dents, avide de ne plus avoir le goût de la bile dans sa bouche. Examinant son reflet dans le miroir, il blanchit en apercevant ses yeux cernés et la pâleur de sa peau.

La nuit dernière avait été longue et il était parti se coucher plus tôt, sans dîner, se plaignant d'un gros mal de tête. Au milieu de la nuit, il s'était réveillé la faim au ventre et avait fouillé le réfrigérateur du bus à la recherche de quelque chose de comestible. La seule chose qui avait réussi à le satisfaire était un Kebab que Tom avait acheté dans la journée, dans une ville par laquelle ils étaient brièvement passés.

Ça ne lui avait pas semblé si génial que ça, mais ça sentait délicieusement bon, et Bill s'était jeté dessus comme s'il n'avait jamais rien mangé de sa vie. Pendant une délicieuse heure il avait été béat, complètement repu jusqu'à ce qu'il sente que ça remontait. Bill avait à peine réussit à atteindre la salle de bain à temps. Que se passait-il ? Il jeta un dernier regard à son reflet et éteignit la lumière avant de quitter la petite pièce.

Il leva les yeux et vit Tom le regarder fixement, l'attendant. “Merde Tom, tu m'as presque fait peur.” Siffla-t'il, la tête lui tournant brièvement à cause des mouvements du bus. Tom posa sa main contre le mur pour se stabiliser, mais ne détournait pas le regard.

“Je te regardais.” Dit-il simplement. Bill était fatigué, il avait mal partout, et son estomac le faisait atrocement souffrir. Il n'avait pas envie de jouer à ce jeu maintenant.

“Tu me regardes toujours, tu te souviens ?” Chuchota Bill, ne voulant réveiller personne pendant qu'ils avaient cette conversation. “Qu'est-ce qu'il y a ?”

“Si quelque chose n'allait pas, tu me le dirais pas vrai ?” Demanda Tom, incertain.
Bill le regarda comme s'il était fou.

“A qui d'autre tu voudrais que je le dise ?”

“Je ne sais pas.” Tom haussa les épaules en se passant les mains sur le visage. “Je suis juste ... Tu as beaucoup été malade ces derniers temps.”

“Crois moi, j'avais remarqué.” Bill haussa les épaules, imitant son jumeau. “Je ne sais pas ce qui ne va pas.”

“Tu devrais peut-être aller voir un docteur.”

“Non. Regarde, c'est pas grand-chose, sûrement un virus ou un autre truc dans le style.”

“Peut-être.” Tom n'avait pas l'air convaincu et le cœur de Bill se réchauffa. Il s'inquiétait vraiment pour lui. Bill s'approcha de Tom et se blottit doucement contre lui. “Je n'aime pas te voir malade.” Chuchota Tom à l'oreille de Bill.

“Je sais. Ça va vite passer.”

“Ouais. Tu veux un peu de compagnie ce soir ?” Bill se retira brusquement et regarda son frère.

“On avait dit que c'était trop risqué.”

“Je ... j'ai besoin de t'avoir contre moi cette nuit, c'est tout.” Tom fit courir sa main le long du bras de Bill. Ce simple geste réchauffa l'estomac de Bill de façon réconfortante et il soupira de plaisir.

“Okay. Mais pas trop longtemps.” Dit Bill en s'éloignant et en regardant Tom dans les yeux. Son frère accepta et ils grimpèrent dans la couchette de Tom, juste en dessous de la sienne. Bill se laissa bercer, Tom l'entourant facilement de ses bras. Bien que Bill soit le plus grand, lorsqu'ils étaient couchés comme ça ensemble, il se sentait toujours minuscule. Tom déposa de petits baisers sur sa nuque, caressant son bras de manière réconfortante et avant que Bill ne réalise que Tom traçait des cercles paresseux sur son ventre, la pression accumulée dans son estomac diminuait. Bill se détendit et s'assoupi quelques instants plus tard, satisfait.

“C'est pas possible que tu perdes encore du poids, si ?”

Bill leva les yeux de son magazine et regarda David en fronçant les sourcils. “Quoi ?”

“Est-ce que tu as perdu du poids ? Je croyais qu'on en avait déjà parlé. Tu ne peux pas être trop maigre.” David s'assit à la table en face de lui et Bill roula des yeux, reportant son attention sur son magazine.
“Tu sais que je mange David. Tu es là pratiquement à chaque fois que je le fais.” Dit-il en tournant une page. “Et qu'est ce qui te fait penser que je perd du poids ?”

“Parce que le T-Shirt que tu portes est sensé être bien ajusté. Mais tu flottes dedans.” David mit sa main sur le magazine de Bill, l'obligeant à lever les yeux. “Est-ce que tout va bien ?”

“Ouais ...” Dit lentement Bill, en essayant de libérer le journal de la poigne de son manager.

“Okay Bill. J'ai remarqué que tu étais assez fatigué ces temps-ci. J'essaie juste de m'assurer que tu vas bien. On a programmé beaucoup de choses pour ce tour, surtout que la prochaine tournée se fera juste après celle-ci.”

“Oui David.” Bill attendit patiemment que son manager ait fini de râler puis se précipita à l'avant du bus. Il ne voyait vraiment pas ce qu'il aurait pu lui dire d'autre car il ne savait pas lui-même ce qui lui arrivait. Bill était presque tout le temps épuisé, après chaque concert il avait envie de se pelotonner dans son lit, mais ils avaient toujours des autographes à signer et un million d'autres choses à faire qui l'empêchaient d'aller se coucher.

Et quand ils rentraient enfin dans le bus...il n'arrivait pas à dormir. D'habitude les mouvement régulier des balancements du bus l'apaisaient quand il était épuisé, mais depuis quelques temps, ils l'empêchaient de fermer l'œil. Son corps demandait un lit stable, mais les hôtels étaient un luxe qu'on leur accordait seulement lorsque c'était vraiment nécessaire. Bill soupira et regarda distraitement par la fenêtre.

“Qu'est ce qui ne va pas ?”

“Rien Gustav. J'ai l'impression d'entendre David.” Bill se tourna vers son ami avec un sourire triste. Le batteur pâlit et s'assit en face de lui, ouvrant une coupe de pudding.

“Est-ce que je n'ai pas toujours tout fait pour toi ? Ne dis plus jamais ça.” Gustav sourit et lécha le sommet du couvercle. Bill jeta un coup d'œil au dessert et se redressa brusquement. “Quoi ? On dirait que tu n'as jamais vu de pudding de ta vie.”

“C'est quelle saveur ?” Demanda-t-il curieusement.

“Banane ... pourquoi ?”

“Est-ce qu'il y en a d'autres ?” L'estomac de Bill gronda et sauta joyeusement à la simple pensée de pudding à la banane. Il pouvait presque sentir le goût sur sa langue.

“Nan, c'est le dernier.” Gustav était alarmé du changement de comportement soudain du plus jeune. “Ça va pas ?”

“Pourquoi quelque chose qui semble si bon, vous est-il toujours arraché de façon aussi cruelle ?” Bill n'arrivait pas à comprendre pourquoi il se sentait ainsi face à une coupe de pudding. “Je suis juste ... Je ne sais pas.” Il secoua la tête, essayant de se ressaisir. “Ignore-moi.”

“Je suis sûr que je n'aurais aucun problème avec ça.” Gustav fronça les sourcil en regardant, l'air totalement déprimé qu'affichait le visage de Bill et soupira, poussant la coupe de pudding vers lui.

Bill couina. “Tu es sûr ?” demanda-t-il en plongeant son doigt pour en retirer un morceau, qu'il lécha ensuite avec une moue de plaisir. Gustav hocha la tête, en roulant des yeux.

Bill fredonnait un air entrainant, dodelinant de la tête. "Tu peux m'apporter deux autres tasses de ce pudding au chocolat aussi ?"

Gustav rit."Très bien, mais faudra pas t'étonner si tu vomis plus tard."

Il s'était produit tout l'inverse. Deux jours plus tard, Bill n'avait toujours pas revomi une seule fois. Il réalisa que ce dessert au chocolat était la seule chose que son corps voulait bien garder, il décida d'en acheter plus lorsque l'autobus ferait son prochain arrêt.

Tom marchait derrière lui, ayant grand besoin d'un autre paquet de cigarettes. Il se saisit d'un paquet et se dirigea vers la caisse centrale pour payer ses achats quand il vit Bill regarder avec attention une sélection de pudding. Quand son frère avait-il autant changé ? Qui était ce Bill qui se demandait avec excitation lequel de ces parfums choisir, vanille ou caramel ?

"Je déteste le caramel." Murmura Tom, s'approchant derrière lui. Bill regarda par dessus son épaule et sourit, levant les yeux au ciel.

"Tu détestes le caramel au beurre, tu te souviens ? Ce caramel est différent, et en plus, il est pour moi, pas pour toi." Répondit Bill, tenant les paquets devant lui, toujours en train d'essayer de se décider.

"Prends les deux." Dit Tom, ouvrant un paquet de cigarettes et fouillant dans ses grandes poches à la recherche d'un briquet. "T'as du feu ?"

Bill secoua la tête. "Tu sais que j'ai arrêté." Tom leva les yeux au ciel. Il y a deux ou trois mois, David avait demandé à Bill de réduire sa consommation de cigarettes s'il voulait garder sa voix, Bill avait finalement consenti à utiliser ces nouveaux patchs qui étaient garantis cent pour cent de réussite.

Tom pensait réellement qu'il n'allait pas tenir. Deux semaines après avoir commencé à mettre les patchs, Bill avait arrêté de fumer ; puisque Tom avait lu quelque part qu'il ne fallait pas fumer et mettre un patch en même temps. Bill assurait qu'il ne ressentait aucun manque et finalement Tom dut croire qu'il disait vrai car depuis, Bill ne sentait plus la cigarette.

"Ne crois pas que c'est juste parce que comme tu ne fumes plus que tu ne peux pas te rendre utile."

Tom râla, souriant, quand il finit par trouver son briquet. "Je vais à l'extérieur."

"Bien."

"Dépêche-toi de choisir." Tom leva les yeux au ciel et se dirigea à l'extérieur, allumant sa cigarette et inhalant la fumée âcre qui s'en dégageait. Une partie de lui se sentait triste de ne plus partager ces moments-là avec Bill, l'autre était sacrément fière que son petit frère réussisse à arrêter cette mauvaise habitude. Mais son jumeau n'avait jamais fumé comme Tom le faisait. Lui, c'était surtout pour calmer ses nerfs. Pour Tom, c'était calmer ses angoisses, problèmes, il était presque tout le temps angoissé.

Quelques minutes avaient passé, Tom observait le personnel rire, se chamailler, se détendre de cette vie sur la route ; crevant d'envie d'une pièce où ils auraient de l'espace avant de reprendre la route dans le tour bus. Qu'est-ce qui prenait autant de temps à Bill ? Il prit une dernière taffe et jeta sa cigarette au sol, l'écrasant du bout de sa basket.

Il se redirigea à l'intérieur en râlant, mais riant doucement. "Bill, qu'est-ce que tu fais ?"

"Je veux du pudding." Répondit son jumeau, comme si c'était une évidence. Trois, quatre cartons en main, Bill commençait à porter tous ces précieux puddings au caramel ou à la vanille, de l'étagère à la caisse. Tom l'observa un instant et secoua la tête, il aida quand même son frère en se saisissant des derniers huit puddings placés sur la dernière étagère, et accompagna Bill jusqu'au caissier. "Merci."

"Pas de problème. Où vas-tu stocker tout ça ?" Demanda Tom, regardant vers le bas et comptant rapidement. Vingt-quatre cartons. Ca faisait un nombre de pudding drôlement impressionnant. "Tu veux vraiment tout ça ?"

"Oui." Bill sortit promptement sa carte de crédit et sa carte d'identité, souriant à l'homme pour faire avancer la transaction.

"Encore une fois, je te demande où vas-tu mettre tout ça ?"

"Le petit placard au-dessus du réfrigérateur. Personne ne l'utilise."

"Parce que c'est un faux, Bill."

"Vraiment ?" Demanda-t-il, étonné.

"Oui." Tom secoua la tête et se pencha sur le comptoir, levant ses yeux vers son frère, tapotant nerveusement des doigts le comptoir. "Pourquoi achètes-tu tout ça ?"

"Parce que c'est la seule chose que je ne vomis pas." Tom cligna des yeux, retournant son visage vers Bill et put ainsi mieux le voir.

"Est-ce que tu es toujours malade ?"

"Je ne sais pas. Je me sens bien. Juste un peu fatigué." Bill haussa les épaules, refixant son attention vers le caissier, récupérant sa carte bancaire ainsi que sa carte d'identité, signant d'un geste rapide le reçu et le rendant. "Et je n'ai pas eu beaucoup d'appétit ces derniers temps. Juste envie de pudding."

"Juste envie de pudding." Répéta Tom, clairement troublé. "Je ne pense pas que ce soit normal, Bill." Son jumeau se retourna vers lui dans un accès de colère.

"Tu te souviens quand tu avais décidé que tout ce que tu mangerais serait du beurre de cacahuètes et des sandwichs à la gelée ?"

"Bill, c'était il y a longtemps !"

"C'était il y a cinq ans." Tom rougit au moment où le caissier leur sourit poliment, leur tendant le sac.

"Et si on ne parlait pas de ça ici ?"

"Et si on n'en parlait pas du tout ? Je veux du pudding, poursuis-moi en justice si tu veux. Ce n'est pas un crime et c'est mon corps." Bill respira à fond et se frotta les temples.

"Je suis désolé, je ne voulais pas te parler si méchamment."

"Tu as raison, c'est ton corps." Dit Tom avec hésitation. Bill le regarda et inclina la tête.

"Je suppose que oui."

Silencieusement, ils prirent les sacs et marchèrent en direction de l'autobus. Après un moment, ils avaient finalement reprit la route, mais Tom n'arrivait pas dormir. Il était dans sa couchette, regardant fixement par la fenêtre une ville inconnue par laquelle ils passaient. Il entendit le rideau s'ouvrir mais ne se retourna pas, trop confortablement installé pour vouloir se déplacer.

"Hé, tu veux peut-être être seul ?"

Tom tressauta quand Bill brisa doucement le silence. Il se tourna pour jeter un coup d'oeil en arrière et haussa les épaules.

"Non, tu peux me rejoindre si tu veux." Répondit-il, fixant de nouveau son regard vers la fenêtre.

"Je veux bien."

"Viens alors." Bill se glissa dans la couchette et fila près de Tom, s'adossant avec son épaule contre la poitrine de Tom, il regardait maintenant fixement vers le haut, continuant à observer le paysage qui défilait.

"T'es fâché contre moi ?" Demanda Bill doucement, jouant avec la fermeture éclair du sweat à capuche de Tom. Ca sentait la fumée de cigarette, le plein air mais surtout son parfum préféré, Tom.

"Non. Je m'inquiète juste pour toi." Tom plongea son regard vers le bas et soupira. "Tu sais que je m'inquiète."Bill acquiesça de la tête.

"Ne le soit pas."

"C'est dur en t'ayant pour frangin." Il le taquinait, riant doucement, pour réponse Bill lui donna un petit coup de poing dans l'estomac. "Sérieusement, quoique, je m'en fiche de savoir que la seule chose que tu veux manger soit des pois. Je veux juste que tu sois heureux." Tom l'embrassa sur le front. Bill soupira, gémissant, et se tortillant. "Quoi, qu'est ce qui ne vas pas ?"

"Je ne veux pas que tu m'embrasses là." Bill tira sur le col du sweat à capuche de Tom.

"Vraiment ?" Il pencha un peu plus sa tête vers le bas et embrassa Bill sur la joue.

"Tomi ... non, là non plus." Bill bouda, cette réaction fit rire Tom. Il gémit encore quand son jumeau embrassa son nez puis ensuite son menton. "Muai, tu te rapproches."

"Vraiment ?" Tom fit semblant de réfléchir. "Si ce n'est pas là, où ça peut être ?" Bill leva les yeux au ciel et rejeta sa tête vers le haut, appuyant doucement sa bouche contre celle de Tom. "Là ?"

"Là." Confirma Bill.

"Oh." Tom tira Bill contre lui et prit sa joue dans le creux de sa main, pour l'embrasser fermement, léchant les lèvres de Bill brièvement avant d'entrer. Ils restèrent comme ça quelques minutes, jusqu'à ce que Bill soit à bout de souffle.

"Mieux ?" Le ton suffisant de la voix de Tom fit glousser Bill.

"Tu as toujours été doué pour ça." Admit Bill, fermant ses yeux et penchant sa tête contre la poitrine de son frère. Il pu entendre un petit grondement sourd quand Tom ria silencieusement.

"Crois-moi, tu y arrives aussi bien." Tom changea de position dans la couchette, troublé qu'un si petit baiser le rende si dur, mais avec Bill il suffisait toujours de peu. "Bon Dieu, je regrette que nous ne soyons pas dans un hôtel ..." Marmonna-t-il dans les cheveux de Bill.

"Bien, désolé de te décevoir, mais je suis fatigué de toute façon." Bill leva les yeux vers son frère en s'excusant. "Désolé, vraiment."

"Non, ne le soit pas." Murmura Tom, regardant les cernes sous les yeux de son frère. Durant ces dernières semaines, il pouvait se rappeler avoir vu Bill bâiller à intervalles réguliers, particulièrement épuisé après une interview relativement courte et à bout de force après les concerts. Il s'inquiétait un peu. Il se pencha vers Bill et l'embrassa de nouveau, cette fois avec l'intention de le réconforter.

Bill soupira contre ses lèvres et passa ses bras autour du cou de Tom, le tirant tout près. Même quand ils étaient enfants, quand Bill commençait à s'endormir, il avait soudainement besoin de Tom tout proche de lui avant qu'il ne sombre dans un sommeil profond.

"Pourquoi tu ne retournes pas dans ta couchette ?"

"Parce que je suis plus à l'aise ici que dans ma couchette."

"Comment va ton estomac ?" Demanda Tom après un moment.

"Calme pour cette fois."

Bill sombrait ; la voix de Tom agissait sur lui comme une berceuse.

"Allez. Bill, va te coucher. Tu le regretteras demain." Bill ne répondit pas, se contentant juste de resserrer sa prise autour de son frère. Tom soupira, passant ses mains de haut en bas du côté de l'estomac de Bill, se demandant ce qui pouvait autant épuiser son frère. Il écouta la respiration de son jumeau se ralentir et devenir plus régulière.


Bill se tenait toujours fermement au cou de Tom, ne voulant pas le libérer. Se souriant à lui-même, Tom ferma les yeux et tomba lui aussi dans un sommeil profond, ce qui était normal étant donné qu'il avait son doudou dans les bras.


Fin Chapitre 1


 

 

 

 

 

 

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