Chapitre 34 *
Est-ce que la violence est vraiment la solution ?
"Et nous voilà de retour." Johannes Kerner sourit au public et aux applaudissements polis. "Si vous venez juste de nous rejoindre, vous avez manqué une magnifique émission ! Je voudrais remercier notre invité spécial, Bill Kaulitz, pour avoir pris le temps de nous rendre visite et de répondre à nos questions ; vous avez été absolument super Bill." Dit Johannes Kerner avec un sourire grandissant.
"Merci, je suis juste content d'être ici." Sourit Bill à la foule avant de faire un petit geste à ceux qui criaient et l'encourageaient. Il avait oublié la sensation ressentie devant un public et c'était électrique. Le chanteur conserva son sourire sur le visage jusqu'à ce qu'ils finissent et aussitôt que la musique se termina, il s'assit difficilement au fond de son siège et rougit en entendant les quelques personnes rire de sa peine.
Bill ne pouvait pas réellement les blâmer parce qu'il avait toujours gloussé devant une femme enceinte qui marchait comme un canard. Oh bon Dieu… ça voulait dire que lui aussi…
Le karma était un gros salaud.
Il ne pensait pas être assez préparé pour s'imaginer marchant en canard dans la rue ; son esprit le protégea de cette image. Ce qu'il pouvait imaginer était les toilettes, mais il y avait vingt ou trente fans qui attendaient patiemment à côté de l'estrade et Jost voulait qu'il signe quelques autographes. Il y avait eu une tombola dans le public pour les désigner.
Saki l'aida et lui tendit un stylo alors que Bill ne pensait qu'à aller aux toilettes. Ca prit environ trente minutes pour prendre des photos, serrer des mains et répondre aux questions, sans mentionner les autographes.
"Tu étais excellent, juste excellent." Fit David à Bill après que Saki ait coupé court à la séance d'autographes. "Tout le monde te mange dans la main."
"Bouge." Dit-il fortement. "Je dois aller pisser !" Bill s'échappa de la prise du manager et courut aussi vite qu'il put jusqu'aux toilettes les plus proches. David attendit à l'extérieur jusqu'à ce qu'un Bill plus content et calme n'émerge. "Oh mon Dieu, je pensais que j'allais faire sur moi. C'était tout proche." Il pensa avec horreur au gros titre que ça aurait fait le lendemain.
BILL KAULITZ S'EST PISSE DESSUS SUR LE CANAPE DE JOHANNES B. KERNER
Bon Dieu. Il serait juste mort d'embarras. "Qu'est-ce que tu disais, David ?"
"Tu as tout déchiré. Tu as juste fait éclater le record d'audience de Kerner avec des millions de téléspectateurs ; et le record avait été établi quand vous étiez là avec Tokio Hotel en tant que groupe. Le label t'adore et je t'adore." Jost poussa un cri de triomphe et passa ses bras autour des épaules de Bill en marchant vers la loge.
Tom avait attendu à l'intérieur pendant l'interview ; c'était une interview solo pour Bill, il n'était ici qu'en support moral, et il s'inquiétait que Bill ne soit pas déjà revenu. Il releva les yeux lorsque la porte s'ouvrit et haussa un sourcil. "Hum… pourquoi tu tiens mon frère comme ça ?" Tom regarda le visage de Bill et grogna.
"J'essaie juste de lui montrer de l'affection. J'ai lu que les femmes enceintes avaient besoin de beaucoup d'affection." Se défendit David alors que Bill s'échappait de sa prise.
"De un, je ne suis pas une femme enceinte, ok ? Et de deux, je ne veux pas ton affection." Bill frissonna théâtralement et Tom rit alors que David prétendait être blessé.
"Peu importe, comme je l'ai dit, le label a vu l'interview et ils ont adoré le fait que tu sois resté fidèle aux réponses pré-établies."
Bill fronça les sourcils et s'assit plus confortablement. C'était l'une des choses qu'il haïssait à propos des interviews, ou n'importe quelle interview donnée après ce que le label percevait comme une ‘mauvaise presse' ; ils devaient rester coller aux réponses créées par le département presse. Bill sourit, toutes dents dehors, charmant tout son monde, et c'était presque comme si tout était redevenu normal.
Il se regarda dans le miroir et sourit. Bill n'avait pas porté sa coiffure signée ‘crinière de lion' depuis si longtemps qu'il avait oublié de quoi il avait l'air les cheveux ainsi. Le style lui donnait une certaine puissance, débloquait la partie dynamique de sa personnalité qui ne brillait plus mais étincelait. Bill regarda Tom à travers le miroir et lui fit un clin d'œil ; à son grand plaisir, Tom détourna le regard et rougit. "J'avais oublié combien c'était bien de se trouver devant un public."
"Dans ce cas, considèrerais-tu de faire une petite performance ? Tout en acoustique, rien de bien grand, jusque quelque chose d'intime pour une centaine de fans ?" La voix de David donnait l'impression que ce n'était pas quelque chose d'important mais tout dans sa posture démontrait le contraire.
"On y pensera." Répondit Tom avant que Bill ne puisse répondre. Tom avait compris que David voulait soutirer un oui de son petit frère pendant que ce dernier était encore dans l'euphorie du moment. "Nous sommes assez occupés, tu te souviens ?"
"Ah oui, à la recherche d'une maison, c'est vrai ; comment ça va ?"
"Nous avons visité des endroits sympas dans Lichterfelde West." Tom se gratta le bras alors que David sifflait.
"Cher, comment vous pouvez financer la maison ?"
"Il y en a qui ne sont pas si chères que ça." Répondit Bill. "Je jure que tu pourrais t'asseoir sur un billet d'un euro si tu pensais que je t'en procurerais un autre."
"Je ne suis pas si radin." Dit David faussement indigné alors que Tom riait. "Quand tu auras mon âge, tu commenceras à penser au futur. Je ne pense pas travailler pour toujours." Dit-il en haussant les épaules.
"La retraite." Répondit Bill. "C'était bien des cheveux gris que j'avais vu." Dit-il innocemment.
Leur manager passa sa main dans ses cheveux au moment où le téléphone sonna. "C'est le label, des fois, je souhaiterais qu'ils perdent mon numéro. Je dois prendre l'appel. N'allez pas très loin, Saki et Tobi font en sorte que la route reste sûre. Le bâtiment est entouré de protestataires et de fans. Je pense qu'il y a eu des combats entre les deux groupes."
"Mon dieu, j'adore nos fans." Fit Tom en imaginant les filles griffer et mordre les adultes et leurs stupides signes. Ça devait être quelque chose à voir.
"Je reviens dans pas longtemps." David décrocha et sortit de la pièce. Tom se leva et ferma la porte ; il verrouilla en regardant Bill.
"David va rester au téléphone pour qui sait combien de temps." Dit-il en s'adossant contre la porte. Bill lui sourit largement en faisant jouer ses pieds.
"Oh vraiment, et qu'as-tu planifié pendant ce temps ?" Demanda-t-il avec séduction en s'aidant de l'accoudoir pour se lever. Bill ramena sa frange derrière son oreille et s'éventa. Il se sentait chaud face au regard de Tom. Comme s'il voulait le manger.
Bon Dieu, il voulait être mangé.
Tom l'attrapa alors qu'il se rapprochait et l'embrassa doucement en laissant ses mains reposer sur les hanches de Bill. Bill ne voulait pas de douceur, il voulait que ça soit dur, et il voulait ce qu'il y avait entre les jambes de Tom. S'il avait pu se mettre à terre confortablement, Bill aurait plaqué son jumeau directement mais à la place, il se délecta de la langue talentueuse de son frère.
Le baiser se réchauffa et Bill gémit lentement alors que les mains de Tom glissaient plus bas et se positionnaient sur ses fesses à travers son pantalon. Sa tête se fit lourde et toute la frustration que Bill avait expérimentée ces derniers mois se fit ressentir alors qu'il se rapprochait de Tom autant que possible. "Mon Dieu, tu es magnifique." Réussit à dire Tom en mordillant la peau du cou sensible de Bill.
"Toi aussi." Murmura Bill en sifflant alors que la prise de Tom sur ses fesses se resserrait.
"Est-ce que je t'ai fait mal ?" Demanda Tom rapidement mais le chanteur fit taire Tom avec un baiser.
"Non, je te promets de te le dire sinon. Seulement… je ne pense pas que je pourrais le supporter si tu t'arrêtais. Nous n'avons pas beaucoup de temps donc il faudra que ce soit rapide. Pas de taquinerie." Dit Bill sérieusement.
"Je t'aime vraiment." Tom l'embrassa désespérément et fit gentiment s'entrouvrir les lèvres de Bill avec sa langue puis gémit doucement. Il ne se lasserait jamais du goût de la bouche de son jumeau. C'était sucré et unique ; ça le rendait fou et exacerbait son désir comme peu de choses étaient capables de le faire. Tom pouvait rester à embrasser Bill pour toujours.
"Je t'en prie, Tomi, baise-moi." Souffla Bill dans sa bouche ; toute autre pensée s'évanouit. Tom fut hébété tandis que son petit frère s'emparait d'un petit tube blanc et se penchait vers son piercing. "S'il te plait ? Tu vas me faire supplier ?" Demanda-t-il doucement.
Tom prit le tube tandis que lui et son sexe voulaient sauter de joie ; un bonheur idiot le submergea alors qu'il réalisait qu'il était sur le point d'avoir du sexe. D'avoir du sexe avec Bill, la magnifique créature devant lui, enceint de son enfant ; la seule pensée le rendait fou. Au moins son corps savait quoi faire et il embrassa Bill une fois encore alors qu'ils bougeaient vers le canapé.
"Enlève ton pantalon, maintenant." Marmonna Bill contre les lèvres de Tom et en commençant à enlever le sien. En un seul mouvement de poignet, Tom eut le sien au sol et aida Bill à se débarrasser du sien.
"Comment on va faire ça ?" Demanda Tom. La seule surface raisonnable était le canapé mais il n'y avait pas assez de place pour qu'ils se couchent côte à côte. Il commença à paniquer à la pensée que finalement ça n'arriverait pas.
"Je serai au-dessus, assieds-toi." Grogna Bill en enlevant son boxer rapidement. Ses mouvements étaient frénétiques ; il avait pensé à ça toute la journée et même pendant l'interview. Maintenant qu'ils y étaient, Bill était sur le point de se décharger mais ils n'avaient même pas encore commencé. Il récupéra le tube et versa du liquide froid dans sa main en regardant Tom enlever son boxer. L'érection du blond était rouge violacée et Bill s'en lécha les lèvres. S'il avait eu le temps, Bill aurait d'abord sucé Tom, mais ils devaient faire vite.
Bill se pencha en avant et lapa le sexe de Tom alors qu'il se penchait prudemment. Le bébé causait un centre de balance intéressant et il se pencha un peu en arrière pour équilibrer. Tom se mordit la main en essayant de rester silencieux. Ce n'était pas facile à faire maintenant et ils n'avaient même pas encore atteint la phase de pénétration. Bill fit jouer son pouce sur la fente de Tom et sourit largement alors que les yeux de son jumeau s'écarquillaient et qu'il haletait silencieusement.
Tom l'embrassa et fit jouer sa main sur les fesses de Bill et taquina son trou brièvement avant que Bill ne morde sa lèvre ; il ne voulait pas perdre l'opportunité pas plus que Tom. Il prit du lubrifiant de son sexe pour en mettre en Bill.
Bill frissonna et gronda bassement en laissant son front sur l'épaule de Tom. La sensation d'être rempli lui avait grandement manqué et ce fut dans un désir désespéré que Bill arqua son dos et embrassa Tom. Le dreadeux fit entrer et sortir ses doigts de façon répétitive en Bill, en touchant presque toujours cet endroit en lui qui le faisait gémir. "Mets-la-moi." Grogna-t-il.
"Je ne veux pas te faire mal." Dit Tom, le souffle court en enlevant ses doigts et en positionnant son sexe. Bill secoua sa tête et embrassa Tom encore une fois alors qu'il s'asseyait lentement sur son sexe. Les deux garçons grognèrent calmement jusqu'à ce que le chanteur ait Tom enfoui au plus profond de lui. "Oh merde. Oh merde." Murmura Tom la voix rauque en essayant de rester calme. La chaleur serrée autour de son sexe était presque trop et ses hanches désespéraient de bouger mais il ne ferait rien avant que Bill n'ouvre ses yeux et lui dise que c'était ok.
Bill était sur un petit nuage, la douleur qu'il avait ressentie avait diminué et il ouvrit ses yeux pour sourire à son frère. "Bouge." Gémit-il joueur, mais la respiration de Bill devint saccadée lorsque Tom fit ce qui était demandé. "Oh mon Dieu." Réussit-il à chuchoter alors que la déferlante de plaisir se propageait dans son corps. Il se pencha en avant comme il le pouvait et se tint à Tom comme s'il ne restait que lui sur terre.
Le canapé en toile le grattait, la position restreignait ses mouvements et il voulait voir Bill nu. Il bougea un peu vers le bas et trouva plus de liberté pour entrer en son jumeau. Bill murmurait des choses incohérentes à son oreille ce qui était plus une mélodie de mots alors qu'ils bougeaient frénétiquement l'un contre l'autre et qu'ils recherchaient la libération avant que quelqu'un ne tape à la porte et brise leur cocon. "Oh merde, ça m'avait manqué ; tu m'as manqué." Chuchota Bill avec un frisson délicieux que Tom ressenti jusque dans son sexe.
Il n'allait pas durer longtemps mais Bill non plus ; Bill rejeta sa tête en arrière et Tom déposa une myriade de baisers. Leurs mouvements devinrent moins contrôlés, plus urgents alors qu'ils sentaient qu'ils étaient prêts du but. Bill ferma les yeux et contracta son intérieur autour de Tom.
Son jumeau sursauta et jura lentement, commençant réellement à se plonger au plus profond de Bill. Tom commença à suer et masturba Bill. Le brun se mordit la main et essaya de ne pas crier alors qu'il était assailli de tous les côtés. Il finit par s'effondrer alors que la force de son orgasme courait à travers tout son corps.
~*~ *~*~
"Nous allons bien ; Bill a vu un insecte, c'est tout." Dit Tom rapidement en remettant son pantalon.
"Bill ?" Saki donnait l'impression de ne pas être entièrement convaincu, mais c'était leur boulot et leur sécurité. Des fois, Tom haïssait ce besoin qu'avait l'homme de faire son boulot correctement.
"Ouais, désolé Saki." Dit Bill toujours dans les vapes, mais c'était mieux que les cris qu'il avait poussait et qui avaient ramené la sécurité. Il bougea lentement et, remettant ses habits, rangea le lubrifiant dans son sac. Bill se sentait beaucoup mieux et répondit au grand sourire de Tom. La tension dans son corps était partie et même le bébé semblait approuver puisqu'elle donnait des petits coups. Bill se leva et se regarda dans le miroir ; le rouge de ses joues et la sueur de son front lui donnait le look de quelqu'un qui venait de baiser.
"Nous serons prêts à partir dans quelques minutes, soyez prêts."
"Ok." Répondirent les jumeaux à l'unisson. Tom essuya le sperme sur sa joue et rigola calmement. "Je pense que tu devrais faire de même."
"C'est mieux ton visage que ton tee-shirt, puisque tu portes du noir et qu'une certaine substance blanche se verrait très bien." Rétorqua Bill en s'essuyant la main sur un tissu.
" Merde, tu as raison. Je n'ai pas pensé à ça. Mon Dieu, je n'avais pas besoin de ça." Dit Tom en se remettant sur le canapé. C'était chaud et ça sentait comme Bill et le sexe, ses deux odeurs favorites au monde. Tom s'arrêta et renifla encore. "Est-ce que ça sent le sexe à l'intérieur de la pièce d'après toi ?"
"Oh merde." Dit Bill en se décomposant. S'ils le remarquaient, alors quelqu'un d'autre le remarquerait. "Est-ce qu'il y a un désodorisant dans la salle de bain ?"
Tom sauta sur ses pieds et revint avec un vaporisateur. "Rose d'été ?" Demanda-t-il en fronçant les sourcils. "C'est quoi ça putain ?"
"J'en ai rien à foutre ; mets-en avant qu'ils ne reviennent et qu'il soit l'heure d'y aller." Bill fronça les sourcils à la senteur de la « rose d'été » mais c'était mieux que celle du sexe ; quelqu'un voudrait savoir pourquoi une pièce avec seulement deux frères sentait le sexe. Juste au moment où Tom remit le vaporisateur dans la salle de bains, un autre coup se fit entendre.
Bill se leva et ouvrit la porte pour voir Tobi un froncement de sourcils sur son visage. "Qu'est-ce qui ne va pas ?" Demanda-t-il innocemment alors que Tom se mit derrière lui.
"Nous allons devoir bouger rapidement, la foule ne s'est pas réellement calmée et la police a été appelée. Saki veut qu'on s'en aille avant que ça n'empire." Dit le garde du corps. Il renifla et fronça les sourcils. "Ça sent quoi ?"
"Rose d'été." Répondit Tom rapidement en attrapant le bras de Bill.
Tobi entra dans la pièce et renifla encore. "Non, il y a quelque chose sous ça."
"J'ai pété, content ? Allons-y." Rétorqua Bill en poussant l'homme dehors.
"C'est qui ?" Demanda Tom en donnant un coup de coude à un Bill qui dormait.
Bill bailla et loucha. "Il ressemble au père d'Andreas. Que fait-il assis sous le porche ?"
"Je ne sais pas ; peut-être qu'il est ici pour Gordon. J'ai entendu qu'ils avaient envisagé de faire du bowling ensemble, ou un truc du genre." Dit Tom alors que le van s'arrêtait devant leur maison. Saki sortit du siège passager et ouvrit le van ; Bill protesta lorsque leur garde du corps le tira pratiquement hors du van pour le déposer gentiment au sol.
"Merci Saki." Dit Tom en riant et en attrapant le bras de Bill.
"Je me sens comme une poupée." Bouda Bill.
"Tu es adorable." Répondit Tom alors que les ongles de son frère s'enfonçaient brièvement dans sa peau. Friedrick se leva alors que les deux jumeaux approchaient de la porte, semblant nerveux. "Bonjour, monsieur Veicht ; Gordon n'est pas à la maison pour le moment, mais je lui dirai que vous êtes passé." Dit Tom gentiment.
"Je suis venu parler à Bill, si c'est ok." Le père d'Andreas semblait un peu nerveux et Bill fronça les sourcils.
"Bien sûr, entrez." Dit Bill alors que Tom ouvrait la porte. Le vieil homme suivit les deux adolescents et semblait gêné dans le salon. "Donc de quoi vouliez-vous qu'on parle ?"
"Pourrions-nous parler en privé ?" Sourit Fredrick, désolé.
Tom fronça les sourcils et fut sur le point de refuser quand Bill se tourna vers lui en lui envoyant un regard clair. "Ok, je vous laisse en privé." Grogna Tom en montant les escaliers. "Bill, dis-moi si tu as besoin de quelque chose."
"Ok, merci." Bill regarda son frère monter les escaliers en courant et montra le canapé. "Qu'y a-t-il ?" Demanda-t-il alors qu'ils s'asseyaient.
"Je ne sais pas comment dire ça mais…"
"Est-ce que quelque chose ne va pas avec Andreas ? Est-ce qu'il va bien ?" Demanda Bill rapidement à la pensée que leur meilleur ami pourrait être blessé ou pire… mort.
"Non, il va bien. Ce n'est pas de ça que je voulais te parler. Tu sais que votre label a des avocats qui sont là pour vérifier qui sont les personnes qui ont révélé ta condition à la presse ?"
"Oui." Dit Bill en hochant la tête. Il pensait que c'était stupide et une perte de temps et d'argent puisqu'il doutait que l'on puisse réellement trouver qui avait vendu la mèche.
"Tu peux les interrompre ; je sais qui l'a dit."
Bill cligna des yeux, manquant de mots. "Qui ?" Demanda-t-il finalement.
"C'était mon patron."
" … et comment exactement votre patron a-t-il découvert ça ?"
"Je le lui ai dit. J'étais assez fier et il met en avant les personnes qui connaissent des personnes célèbres. Quand j'ai découvert les nouvelles sur toi et Andreas… " La voix de Fredrick s'évanouit, embarrassé. "Je ne suis pas fier de ce que j'ai fait mais je te demande humblement de ne pas porter plainte contre mon patron. Ça pourrait compliquer les choses."
"Comme ça se fait que la presse ait découvert mon état ?" Fit Bill amèrement en se levant. Il ferma les yeux et essaya de comprendre, mais il ne le pouvait pas. Ils avaient tous été d'accord au premier repas de « famille » qu'ils devraient garder ça secret ; et le père d'Andreas était allé au travail et avait ouvert sa bouche ? "Je les appelle." Dit Bill calmement avant de changer d'avis.
"Merci. Je vais y aller, vous semblez fatigués." Fredrick se leva et inclina la tête inconfortablement. "Je suis désolé d'avoir causé tout ce stress dans votre vie."
Le sourcil de Bill se haussa mais il ne dit pas un mot quand le père de son meilleur ami le laissa seul. Il exhala bruyamment puis se leva de la chaise pour monter l'escalier et rejoindre la chambre de Tom. Il était sur son lit avec sa bien-aimé Gibson sur ses genoux, yeux fermés, ses doigts pinçant les cordes. Bill ne pouvait pas tout à fait rester debout alors il se reposa contre le mur. "Tomi." Dit-il et les yeux de Tom s'ouvrèrent.
"Que voulait-il ?" Demanda le guitariste en posant doucement sur le sol son instrument. Bill s'assit dans le lit et se pelotonna à côté de Tom, soupirant de soulagement quand son jumeau caressa son ventre. Bill se demanda oisivement si sa peau pouvait encore s'étirer ; il devenait beaucoup plus difficile de travailler avec ça et le Docteur Robert l'avait informé qu'il continuerait à grossir. Bill était persuadé qu'il n'avait pas assez de peau pour ça.
"Il a dit que c'était son patron qui a divulgué ma condition à la presse." Dit-il faiblement.
"Putain, quoi ? Pourquoi l'a-t-il dit à son patron ?" Demanda Tom en colère.
"Je ne sais pas, je pense qu'il l'a dit pour frimer."
"Je vais lui mettre mon pied au cul."
"Je sais que tu le ferais, mais ça ne va rien résoudre. Ce qui est fait n'est plus à faire."
"Je le déteste vraiment ; depuis qu'Andreas a ouvert sa bouche et mentit, ça a rendu nos vies encore plus difficiles. Je ne pensais même pas que c'était possible, vraiment." Tom arrêta de caresser le ventre de Bill et Bill se plaignit avec un couinement pour qu'il continue.
"Nous n'avions pas vraiment le choix. Penses-tu que maman aurait laissé tombé ? Non." Dit-il avant que Tom ne puisse répondre. "Tu serais devenu fou comme tu l'es devenu avec Andi à l'hôpital et que tu as révélé notre secret. Je ne veux même pas penser à ce que ça aurait pu faire." Frissonna Bill.
Tom bougea avec difficulté, mais ne répondit pas. Il savait que Bill avait raison et c'est ce qui le dérangeait. Parfois, il se sentait irrationnellement fâché ; il savait que c'était irrationnel, mais il ne pouvait rien faire par rapport à ça. Il se sentait impuissant et il ne voyait aucune issue. Il avait juste besoin de plus de sommeil ; Tom se sentait toujours détraqué quand il n'avait pas assez de sommeil.
Mais son cerveau était tout le temps en effervescence avant qu'il ne se soit juste effondré d'épuisement. Tom s'inquiétait pour Bill, leur petite fille, s'ils pourraient trouver une maison qu'ils aiment et s'installer avant que Bill n'ait sa césarienne. Même ça, ça l'effrayait car il avait lu en ligne des articles sur les éventuelles complications pour la mère ; si Bill mourrait, il mourrait. Un enfant n'y changerait rien.
"Quoi ?" Demanda Tom quand il se rendit compte que Bill lui avait dit quelque chose.
"Tu me serres trop fort." Le réprimanda doucement l'adolescent aux cheveux noirs comme l'ébène. "Tu vas bien ? Tu as l'air ailleurs."
"Je m'imaginais bottant le cul du patron merdeux de Fredrick."
"Oh. Je pensais que tu pourrais vouloir faire l'imbécile avant que maman et Gordon ne rentrent à la maison. Je ne vois aucune raison pour que nous gaspillions une maison vide, n'est-ce pas ?"
Tom rayonna et se pencha pour lui donner un baiser. "Absolument pas." Dit-il avant de capturer la bouche de Bill avec la sienne.
~*~ * ~*~
La musique résonnait et Bill regardait Tom ; son jumeau le regardait avec un tel amour dans les yeux. Bill jeta un coup d'œil aux rangées de personnes présentes, sa famille et ses amis étaient là, tous un sourire de bonheur sur leurs visages. Le prêtre continua de parler et Bill se rendit compte que c'était une église.
"Tom Kaulitz, voulez-vous prendre pour épouse Bill Kaulitz ici présente ?" Demanda le vieil homme guindé.
"Je le veux." Dit Tom lentement, comme si ça venait de loin.
Bill fronça les sourcils. "Je ne suis pas une femme." Dit-il les dents serrées.
"Je pense que vous l'êtes." Répondit le prêtre en tournant la page de son livre. Bill secoua négativement de la tête et retira ses mains de celles de Tom.
"Non, je ne le suis pas! Je ne suis pas une fille."
"Alors pourquoi tu es enceint ?" Demanda Tom, confus, et Bill regarda vers le bas ; son ventre était énorme.
"Mais tu sais pourquoi, le patch! Le putain de patch, Tomi; tu te souviens ?!"
"Non, seule les femmes peuvent tomber enceintes." Dit Tom sûr de lui.
"Non, tu te souviens-"
"-si vous n'êtes pas une fille, alors pourquoi portez-vous une robe de mariée ?" Demanda le prêtre de manière significative en relevant les yeux de sur son grand livre.
Bill regarda vers le bas sous le choc et se rendit compte qu'il portait une robe très élégante de mariée. "Mais je ne suis pas une fille!"
"Je suis désolé, vous êtes enceint et vous portez une robe de mariée. Il n'y a rien qui nous prouve le contraire." Le prêtre referma son livre, irrité. "Si vous ne voulez pas vous marier alors juste dites-le."
"Mais je…le veux ! Mais je veux vous prouver que je ne suis pas une fille!" Bill lutta pour rassembler vers le haut les différents tissus qui composaient le bas de sa robe et quand finalement il atteint l'ourlet, il souleva le tout vers le haut au dessus de son ventre.
"Bill, pourquoi vous montrez-nous votre petite culotte ?"
"Je ne porte pas de petite culotte ! J'ai un pénis !" Cria-t-il.
"Non, tu n'en as pas." Tom saisit une des mains de Bill et la poussa contre la culotte et l'appuya contre son périnée.
Les yeux de Bill s'élargirent lorsqu'il se rendit compte qu'il ne touchait pas un boxeur et un pénis …, mais une culotte en satin et un-
Bill haleta et tâtonna avant d'arriver à prendre une position assise. Il passa ses mains sous la ceinture de son pantalon de pyjama.
Quand il toucha son pénis, il poussa un soupir de soulagement et essuya la sueur de son front. Qu'est-ce que c'était que ça putain ?
"C'est… étrange." Acquiesça Stephen alors que Bill faisait tressauter son genou nerveusement. "Comment vous sentez-vous ?"
"Fou. Dans la merde. Furieux. …" Bill se frotta le front et soupira. "Ça semblait si … réel. Ce n'est pas comme ça d'habitude. Je ne peux pas toujours me rappeler de mes rêves mais je sais comment je me sens d'habitude. Normalement, c'est comme si je regardais un film ; alors que celui-là j'avais vraiment l'impression de le vivre. Je pensais vraiment que j'avais perdu mon pénis !"
"Votre rêve était une façon de vous faire réfléchir sur les questions de genre avec lesquelles on vous a harcelé. Vous l'avez dit vous-même ; parfois vous ne vous sentez plus comme un homme."
"Ne pouvez-vous pas vous imaginer pourquoi ?" Dit Bill sarcastiquement en frottant son ventre. Le bébé refusait d'être assis immobile et de temps en temps, Bill pouvait jurer qu'elle faisait exprès de danser sur sa vessie.
"Voulez-vous en parler ?"
"Non plus maintenant."
"Vous devrez y faire face de toute façon ; le plus tôt sera le mieux."
"Juste … pas aujourd'hui." Dit Bill doucement.
"Je ne vous pousserai pas." Le rassura Stephen, en griffonnant sur son bloc-notes, comme d'habitude. "Je vous ai vu chez Kerner l'autre jour."
"Vous ?" Bill se ragaillardit rapidement au changement de sujet.
"Oui, vous étiez charmant et vous sembliez heureux. Vous êtes vraiment à la maison devant un auditoire." Stephen sourit devant le changement d'humeur de l'adolescent.
"Ça fait un bout de temps que je suis devant les caméras. Je suis habitué ; en plus, il n'y a rien de mal au désir des gens de vouloir vous voir."
"Vous considérez-vous comme un exhibitionniste ?"
"Non, pas sexuellement parlant en tout cas." Dit Bill lentement.
"J'aime être le centre d'attention."
"Qu'en est-il de Tom ?"
"Tom ne s'en soucie pas vraiment tant qu'il arrive à jouer de sa guitare et écouter Samy Deluxe." Bill haussa les épaules et fit une pause au milieu de ses propos en entendant un son étranger. " Qu'est-ce que c'est que ça ?"
"Je pense que… c'est le bébé Nikolas." Stephen reposa son bloc-notes sur la petite table qui le séparait de Bill et marcha de l'autre côté de la pièce. Bill se retourna et se rendit compte qu'il n'avait pas remarqué le petit parc pour enfant coincé dans le coin. "C'est mon neveu, mon frère m'a demandé de le garder pendant que sa femme est à son rendez-vous avec Robert." Ce n'était pas vrai mais le médecin voulait voir Bill en temps réel avec un vrai bébé.
Nikolas avait neuf mois et aimait courir. Il n'avait pas la bonne position pour marcher, mais ça n'arrêtait pas le garçon pour crapahuter autour de la pièce à toute vitesse incapable de s'arrêter. Bill regarda fixement le petit enfant et se rendit compte que c'est ce que sa fille serait un jour. Une boule d'énergie agitée qui ne voulait pas être aidée et qui se tortillait de partout ; quelque chose qui avait besoin d'amour et de surveillance et un million d'autres choses qui semblaient vraiment écrasantes à l'heure actuelle.
"Vous allez bien, Bill ?" Demanda Stephen prudemment.
"Oui, je vais bien." Il regarda Stephen mettre le bébé sur le tapis et immédiatement il se remit debout. Nikolas se déplaça plus rapidement que ce à quoi Bill s'était attendu et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il rampait vers Bill et essayait de ronger ses chaussures.
"Nikolas." Stephen fronça les sourcils et se releva pour se saisir de l'enfant. Bill le devança et le prit maladroitement.
"Hum… bonjour Nikolas ; je ne pense pas que ton oncle veut que tu mâches mes bottes." Dit-il sérieusement au petit garçon. Nikolas roucoula et battait des pieds alors qu'il était suspendu en l'air.
"Vous devriez soutenir ses jambes, je ne veux pas qu'il vous donne un coup de pied dans le ventre." Stephen observa Bill prendre l'enfant contre lui et comment son neveu bougea pour se mettre à l'aise. Apparemment, il n'était pas tout à fait prêt à se réveiller car son oncle pouvait voir que ses yeux se refermaient lentement. "J'aurais du vous avertir, il s'endort sur quoi que ce soit qui ressemblerait à de la poitrine. Mon frère avait réunit deux oreillers près de nous et nous avons vu Nikolas ramper à travers la pièce pour venir se blottir contre eux et s'endormir. Nous pensons que c'est un fétichisme de la poitrine."
Bill n'écoutait pas vraiment ; toute son attention étant concentrée sur le bébé dans ses bras. D'une main, il dégagea les mèches de cheveux sablonneux du front de Nikolas et sentit la peau douce et soyeuse. La peau de bébé était si douce, il n'avait jamais vraiment fait attention avant. Bill ne s'était jamais vu avec des enfants ; que ce soit le sien ou celui de quelqu'un d'autre. Quand il avait découvert sa grossesse, la seule chose qui avait vraiment traversé son esprit c'était toutes les choses qu'il ne serait plus capable de faire, tout ce qu'il laisserait passer.
Nikolas bougea puis se saisit, de sa main potelée, du col de Bill et continua à dormir. Le cœur de Bill se mit à battre plus vite à la pensée que dans deux ou trois mois il serait capable de faire la même chose avec son enfant; un peu de lui et un peu de Tom s'était rencontré et avait fait un bébé ? Comment ne pouvait-il pas l'aimer ?
"Vous allez bien, Bill ?"
"Hum ?" Il releva les yeux vers Stephen, confus.
"Vous pleurez." Dit le docteur doucement. Bill essuya sa joue et regarda ses doigts humides, surprit. Il n'avait même pas senti ses larmes tomber. "Je vais le remettre dans son parc maintenant qu'il dort, il sera plus à l'aise et puis dès qu'il est profondément endormi, il vous donnera un coup de pied; croyez-moi." Stephen se leva à nouveau et retira délicatement son neveu de la poitrine de Bill puis alla le recoucher.
Bill se sentait en conflit et il caressa instinctivement son ventre. Il se demandait ce qu'il serait capable de dire de leur fille. Serait-elle une buteuse ? Parlerait-elle ou marcherait-elle tôt ? Ou serait-elle une plante à floraison tardive ? Que penserait-elle de Tom et lui? Il releva les yeux et fronça les sourcils. "Quoi ?" Demanda t-il quand il se rendit compte que Stephen lui parlait à nouveau et qu'il avait manqué quelque chose.
"Je vais arrêter notre session plus tôt. Vous semblez épuisé et je pense que vous avez beaucoup à penser."
"Oh … bien." Bill acquiesça de la tête lentement alors que ses pensées tourbillonnaient. "Je vous verrai la semaine prochaine." Dit-il d'un air étourdi.
"La semaine prochaine." Acquiesça Stephen avec un mouvement de tête.
~*~ *~ *~
"Je t'aime." Bill soupira et inclina la tête bien que Tom ne puisse pas le voir. "Bien, au revoir." Il raccrocha le téléphone et fronça les sourcils.
"Qu'est-ce qui ne va pas ?" Andreas, au sol, releva les yeux vers Bill, assis sur son lit. Bill était chez Andreas pour jouer à des jeux vidéo et regarder quelques films tandis que Tom était au Portugal avec Gustav et Georg pour une quelconque remise de prix. Depuis sa dernière visite chez le Docteur Mathews, Bill s'était un peu replié sur lui-même et s'était isolé tandis que Tom était loin ; Andreas avait voulu réconforter son meilleur ami.
Ils jouaient donc à quelques jeux vidéos et engloutirent une pizza pendant qu'ils se remémoraient leurs vieux souvenirs sous fond de films niais plein d'action avec de jolies explosions dans la chambre d'Andreas et ce, jusqu'au petit matin. Bill bailla et le blond blanchit, un frisson lui parcourant tout le corps avant que celui-ci ne soit rapidement étouffé par la culpabilité. Il se répétait qu'il avait invité Bill pour des raisons purement platoniques ; pour s'assurer que son ami était heureux et qu'il allait bien. Bill rit et sourit mais il était toujours aussi … calme. Même Tom ne pourrait pas le secouer.
Bill s'était maintenant endormi durant le troisième film de Jet Li à la suite et Andreas fini d'observer Bill au lieu de regarder la fin du film. Il ôta son tee-shirt et mit son bas de pyjama avant de se rallonger dans le lit, à côté du chanteur.
Bill, presque immédiatement, le serra contre lui, tout près, et Andreas, se sentant hardi, embrassa ses lèvres rapidement. L'excitation parcourant ses veines était impétueuse et dévastatrice en même temps ; il exerça une plus forte pression sur les lèvres de Bill et son excitation se calma quand il passa sa langue dans la bouche de Bill. Andreas résista à la forte envie de gémir au goût ; il éprouvait maintenant un fort désir. Il rapprocha sa main du flanc de Bill et la laissa glisser jusqu'à prendre doucement en main une fesse de l'ensommeillé. Bill bougea juste un peu mais resta endormi.
Il devenait de plus en plus dur de se contrôler même quand une voix dans son esprit lui criait d'arrêter, il ne pouvait pas. Andreas ne se sentait pas normal ; voulait-il vraiment être cette personne qui faisait quelque chose comme ça ? Non. Alors pourquoi il ne pouvait pas s'arrêter ?
Pourquoi il ne voulait pas s'arrêter ?
Son autre main pétri avidement le sein de Bill et Andreas haleta quand l'adolescent aux cheveux noirs comme l'ébène ouvrit les yeux et le regarda. Andreas fit une pause et s'arrêta de respirer en s'éloignant de Bill lentement et attendit ce qui devait lui arriver. Il osa respirer après avoir attendu pendant une minute, Bill ne bougeant pas ; il regardait juste fixement Andreas jusqu'à ce qu'il remua un peu et referma ses yeux. Tout le reste de la nuit, le cœur d'Andreas martela en s'imaginant ce qui se passerait au matin.
Mais le matin était arrivé et quand Bill s'assit pour manger ses gaufres, il ne dit rien. Andreas l'observa de son siège et Bill ne semblait même pas perturbé. Il plaisanta quelque fois, mais il était à nouveau inhabituellement calme. Peut-être qu'il avait décidé qu'il prendrait son temps et inventerait quelque chose de vraiment terrifiant pour lui faire payer.
Comme le dire à Tom.
Oh mon Dieu. Rien que d'y penser fit se tordre son ventre d'angoisse et pour la première fois depuis que les jumeaux étaient revenus à la maison après leur tournée, il était heureux de ramener Bill chez lui. Deux jours passèrent et il resta loin de la maison des Kaulitz, ignorant même un appel téléphonique de Bill. Finalement, son ventre lui donnait beaucoup trop de remords ; il devait découvrir ce qui lui arrivait, mais avant que ses nerfs aient le dessus, Tom l'appela et lui demanda de venir.
~*~ *~ *~
"Hé !" Dit Tom tranquillement avant de faire entrer Andreas. "Merci d'être venu."
"Aucun problème … qu'est-ce qui se passe ?" Andreas détestait le grincement de sa voix quand il avait peur mais il ne savait pas ce que l'enfer lui réservait.
"Quelque chose avec Bill. Il a l'air un peu dépressif et vraiment calme ces derniers jours." Andreas suivi Tom dans la salle de séjour et ils s'assirent sur le divan.
"Où est-il ?" Demanda prudemment le blond, livide.
"Il a dû aller au studio avec David pour mettre la touche finale sur une piste sur laquelle on travaille. Je vais aller le rejoindre sous peu ; je voulais juste te parler."
"Oh, pourquoi ?"
"…Parce que tu pourrais savoir ce qui dérange Bill, il ne me le dira pas." Se lamenta Tom avec un froncement de sourcils. "Je ne sais pas pourquoi et je ne peux pas vraiment me rappeler depuis quand il ne dit pas quand quelque chose ne va pas."
"Peut-être qu'il est juste fatigué." Proposa Andreas.
"Il est fatigué depuis un moment. C'est quelque chose de différent. Est-ce qu'il t'a dit quoi que ce soit ? Quelque chose qui lui est arrivé ?" Le cœur d'Andreas se brisa quand il vit la préoccupation dans les yeux de Tom et il se sentit comme de la merde. Il déglutit et baissa la tête lentement. "Quoi ? Dis-moi s'il te plaît, qu'est-ce qu'il se passe ?" Demanda Tom désespérément.
"Je ne sais pas comment te le dire." Dit lentement Andreas.
"Juste crache le !"
"Je … j'ai embrassé Bill."
Tom regarda fixement son meilleur ami, choqué pendant quelques secondes et lui donna un coup de poing au visage.
FIN CHAPITRE 34