C h a p i t r e * 16 -

Est-ce que le pardon est vraiment la solution ?

Bill soupira et s'assit à côté de Tom sur le porche. On aurait dit qu'il regardait sa guitare, mais en fait, il observait l'expression légèrement triste de son jumeau. "Qu'est ce qui ne va pas, Bill?" Demanda t-il rapidement en retirant brusquement ses doigts des cordes. Tom le regardait alors que Bill haussait les épaules d'un air impuissant.

"Je ne sais pas." Répondit- il finalement, enveloppant ses bras autour de ses jambes, les serrant fort. C'était un beau jour d'automne, le ciel était clair et les feuilles tombaient doucement du grand arbre dans l'arrière-cour du jardin. Tom savait que Bill lui dirait ce qui n'allait pas dès qu'il serait prêt. Il décida donc de leur jouer quelques mélodies en attendant. Il se concentra, comme ça il pourrait se souvenir de quelques notes que Gordon lui avait enseigné, essayant de faire de la belle musique. Lentement, Tom sentait que Bill se détendait à côté de lui, et il déroula ses jambes jusqu'à ce qu'un de ses genoux repose contre le sien.

"Tomi." Dit finalement Bill. "Tu penses que je suis bizarre?"

"Qui a dit que tu l'étais?" A dix ans, les jumeaux étaient déjà considérés comme ‘bizarres' par leurs camarades de classes et ‘étranges' par les parents de ceux-ci. Ce n'était pas anormal d'être considéré comme tel lorsqu'on était un Kaulitz, mais Bill ne lui avait jamais demandé s'il le voyait comme ça.

Bill haussa les épaules. "Des tas de gens. Parce que j'aime chanter et tout, parce que j'ai dis qu'un jour on serait célèbres." Il inclina la tête. "Tu me crois ?"

"Absolument." Il ne se posait même pas la question, si Bill le disait, alors il en serait ainsi.

"Bien." Il y eut un long moment de silence alors que Bill regardait fixement le ciel et que Tom observait tout et n'importe quoi pendant qu'il jouait. "Tomi ?"

"Hum ?"

"Tu ne m'as pas dis si tu pensais que j'étais bizarre." Dit-il tranquillement. Tom le parcourut du regard et secoua la tête.

"Bien sûr que non, je ne penserais jamais ça de toi." Dit-il rapidement.

"Et si un jour, d'un seul coup, tu te mets à le penser ?" Demanda Bill anxieusement.

Tom secoua la tête. "Ça n'arrivera jamais, d'accord ?" Il pencha la tête et rit. "En plus, si tu es bizarre, alors je suis bizarre, souviens-toi." Lui rappela t-il doucement.

Bill sourit puis rit. "Tu es un peu bizarre."

"Tu vois ?"

"Ouais," il inclina la tête et sourit. "Juste comme ça, hein ? "

"Juste comme ça. "


Tom donna un coup de pied de frustration dans le toit caillouteux de l'hôtel. Bill savait combien il avait horreur de se disputer ; ça ne rimait à rien et personne ne résolvait ses problèmes ainsi. Ces hormones allaient être la cause de sa mort. Il regarda vers sa poche et en sortit son téléphone. Il n'y avait aucun nom, juste une étoile. Bill. Il appuya sur le bouton de rejet, et envoya directement l'appel vers sa boîte vocale. Il aimait son frère, vraiment ; mais il ne voulait juste pas lui parler tout de suite.

Il savait qu'en tant qu'aîné il devrait être patient avec son petit frère mais parfois…C'était juste trop. Tom se sentit mal d'être parti comme ça, mais en quelque sorte il devait le faire. Bill ne pouvait pas juste taper du pied quand il était vexé et ne rien faire du tout. Il sortit son téléphone à nouveau et soupira. Il avait ignoré l'appel assez longtemps ; il était temps de revenir.

Tom se dirigea vers la porte et voulut l'ouvrir, mais elle ne bougea pas. Il fronça les sourcils et essaya de nouveau après avoir mis son téléphone dans sa poche, mais elle restait fermée. "Putain de stupide porte." Bougonna-t-il. "Pas toi non plus !" La porte le ridiculisait sans merci ; il fronça les sourcils et essaya de tirer dessus à nouveau. "Merde !" Tom donna un coup de pied dedans, et la résonnance du métal sonna comme un rire ironique.

Il sortit son téléphone et tapa le numéro de Bill, puis à la dernière minute, il décida d'appeler Georg. Une des chansons d'Oasis résonna dans son oreille et il ouvrit la bouche en grand alors que son appel était redirigé vers la boîte vocale.

Le karma, quelle sale pute.

~*~*~*~

"Je peux entrer ?" Bill s'avança silencieusement et ferma la porte derrière lui.

"Qu'est ce que tu veux David ?" Demanda-t-il avec lassitude.

"Je voulais savoir si tu étais sérieux au sujet du pas d'interviews pendant ta pause. Même pour les émissions de radio ? Personne ne te verra." Plaida-t-il en secouant un dossier rempli de demandes. "Je ne veux pas avoir à…" David fronça les sourcils alors qu'il jetait un regard vers les valises ouvertes. "Pas encore…" Murmura-t-il.

"Aucune apparition. Un point c'est tout." Souligna Bill alors qu'il lui montrait son bras. "Tu vois ça ? Je tremble parce que je suis énormément fatigué. Je ne peux pas le faire. Il y a tellement plus à penser que ça."

"Bien, je ne veux pas que tu aies…" Les mots semblèrent bloqués dans la gorge du plus âgé, " … des complications."

Bill regarda David avec amusement. "Merci."

"Où est ton frère ?"

"Pourquoi ?" Demanda-t-il suspicieusement.

David soupira. "Je ne vais pas encore me battre avec lui ; on doit revoir le programme. Tu ne pourras peut-être plus participer aux interviews, mais rien ne va mal chez Tom. Je veux dire, en plus de l'évidence."

"Vous deux, vous devriez vous réconcilier. Je ne veux pas que tout le monde se disperse et se mette en colère." S'exaspéra Bill.

"Bien sûr, quand tu le verras, tu lui diras que je dois lui parler avant que vous ne partiez, ok ?"

"Ouais, sûr." Il observa David partir et râla de nouveau. Bill regarda le monticule de vêtements sur le lit, et se rendit compte qu'il ne pouvait même pas s'allonger s'il l'avait voulu. Il y avait encore une pile de tee-shirts à moitié pliés étalés sur le sol et bordel de Dieu il devait encore aller à la salle de bain !

~*~*~*~

Tom regarda fixement le téléphone et le numéro qu'il avait sélectionné il y a environ dix minutes. Saki viendrait et le sortirait sûrement de là mais il lui donnerait un grand cours sur la sécurité lorsque l'on est dans des pays étrangers et qu'on part en courant sans prévenir quelqu'un du personnel de sécurité… Il ne voulait pas s'occuper de ça tout de suite mais il voulait descendre du toit.

Et ce stupide hobbit qui ne répondait pas au téléphone. Génial, il devra juste faire avec Saki et sa conversation. Il détestait la conversation. Chacun d'entre eux détestait la conversation. Sûreté est mère de prudence. S'il entendait encore une fois cette expression probablement que sa tête exploserait.

Avant même que Tom ait appuyé sur le bouton d'appel, son téléphone sonna et il finit par décrocher. "Kaulitz, qu'est-ce qui se passe ?"

"Georg ?"

"Ouais … tu m'as appelé tu te souviens ?"

"Je suis sur le toit!" S'exclama Tom en se relevant de sa position accroupie contre la porte d'accès au toit.

"…Félicitations." Dit Georg lentement et Tom leva les yeux au ciel. "Que veux-tu que je fasse, tu t'es fait jeter d'une soirée ?"

"Je suis enfermé à clef trou du cul." S'énerva t-il en secouant la tête. "Je dois descendre."

"Ça sonne comme un problème personnel." Rit le bassiste. "Pourquoi n'appelles-tu pas Saki ?"

"Vient Georg, tu veux bien ?"

"Je ne veux pas entendre la conversation de nouveau et ce jusqu'à la fin de mes jours. Cet homme aime se répéter ou quoi ?"

"Ouais. Donc tu viens pour m'ouvrir ?"

"Ok. Donnes-moi environs cinq minutes."

"Aucun problème." Tom soupira de soulagement quand il raccrocha son téléphone. Avoir esquivé l'intervention de Saki était un exploit, surtout quand il s'agissait d'évacuer une personne. Ses pensées dérivèrent sur Bill et il se sentait mal d'être partit comme il l'avait fait. Mais c'était aussi irritant, Bill ne voulait pas comprendre que c'était difficile pour lui aussi. Le temps passait et pendant qu'il attendait patiemment devant la porte, elle finit par s'ouvrir presque méchamment, Georg et Gustav en sortirent, les deux se cachant les yeux face au soleil. "L'un ne va plus sans l'autre maintenant ?" Demanda-t-il avec un petit sourire satisfait.

Gustav regarda Georg et le repoussa en arrière à l'intérieur du bâtiment et referma la porte derrière eux. Tom cria et essaya d'atteindre la porte avant qu'elle ne se soit fermée mais il ne fût pas assez rapide. "Allez." Hurla-t-il en martelant la porte de ses poings. "Faites-moi entrer !"

"Va te faire foutre Kaulitz!" Fût la réponse. Très mature.

"Je suis désolé!"

"Non tu ne l'es pas."

Merde. "Je le suis ; je le suis vraiment. C'était une plaisanterie idiote et je regrette de l'avoir dite." Dit Tom sincèrement en posant son front contre la porte pour lui donner du repos. Après quelques moments, il pût entendre le cliquetis de la serrure, il recula quand Georg poussa la porte. "Merci." Dit-il prudemment, ne disant pas un mot de plus jusqu'à ce qu'il soit complètement à l'intérieur du bâtiment à nouveau.

"Quel trou du cul." Gustav leva les yeux au ciel et lui et Georg accompagnèrent Tom aux ascenseurs. "Que faisais-tu là-bas de toute façon ?"

"Je réfléchissais." Tom appuya sur le bouton et attendit impatiemment l'arrivée de l'ascenseur.

"Ah, Tom pense qu'il doit aller à l'extérieur pour réfléchir." Dit le batteur à Georg, avec une voix extrêmement mielleuse ; il regarda le guitariste à nouveau. "Je sais comme ça doit être difficile vu que tu ne l'as jamais fait auparavant, mais les gens normaux et même les gens qui s'efforcent de paraître comme les gens normaux comme toi par exemple, réfléchissent à l'intérieur. Ils peuvent réfléchir partout où ils sont en réalité."

"Très drôle." Tom secoua la tête et on entendit le signal sonore de l'ascenseur puis les portes s'ouvrir. "Tellement drôle que je pense que tu devrais prendre le suivant." Dit-il en lui tirant la langue.

"Très bien, on a de quoi s'occuper de toute façon." Georg attira vers lui Gustav et se mit à l'embrasser indécemment pendant que les portes se fermaient. Tom soupira de désespoir et la porte se referma ; Georg regarda Gustav et sourit quand il constata que le blond avait toujours ses yeux fermés. "Il est parti." Dit-il, résistant à la forte envie de l'embrasser à nouveau.

"Et alors ?" Gustav rouvrit ses yeux et fronça les sourcils. "Je suis toujours ici."

"Bien, bien."

Bill regarda autour de lui la chambre et soupira. Il se sentait seulement marginalement mieux maintenant, ses valises étaient organisées suivant ce qu'il pouvait toujours porter et ce qu'il ne pouvait pas. Il ne savait pas combien de pantalons serrés il possédait jusqu'à ce qu'il ne puisse plus les porter désormais. Presque sa garde-robe entière allait être mise à part pour les prochains mois.

Son estomac grogna et Bill se pencha et frotta son ventre. "Nous avons faim ?" Demanda t-il distraitement pendant qu'il refermait une autre valise. "Je pense que oui." Avant qu'il ne puisse faire quoi ce soit d'autre quelqu'un frappa à la porte. Si c'était à nouveau David, il allait faire la sourde oreille, peu importe comment il était fatigué, il l'était tout de suite. Bill ouvrit la porte et redressa la tête vers la personne debout devant lui. "Oh, c'est toi." Dit-il en s'éloignant de la porte.

"Tu attendais quelqu'un d'autre ?" Tom fronça les sourcils et entra, portant une boîte rose dans ses bras. Indépendamment de ce qui se trouvait à l'intérieur, ça sentait déjà divinement bon ; l'estomac de Bill gronda à nouveau et il fronça les sourcils. "Je t'ai apporté quelque chose, en quelque sorte une offre de paix comestible." Dit-il en franchissant les valises restantes, puis posant la boîte de pâtisserie sur la table.

Bill le regarda brièvement et ouvrit la boîte pour trouver un énorme gâteau moelleux et à la chantilly. "Oh Tomi … c'est à quoi ?"

"A la pêche, je sais que tu n'en as pas mangé depuis quelque temps." Tom haussa les épaules et se saisit d'une petite cuillère dans sa poche arrière. "Tu n'as pas mangé ce matin, j'étais donc un peu inquiet."

Bill acquiesça de la tête et rougit. Il empoigna la petite cuillère et prit une énorme bouchée du gâteau. Il voulait arrêter de se disputer avec son jumeau ; il voulait arrêter de se sentir fou. Peut-être qu'il était temps d'arrêter d'agir comme s'il était victime de ses sautes d'humeur. "Je suis désolé d'être un peu fou." Marmonna t-il, la bouche pleine de chantilly et de pêches. "Je n'avais pas l'intention de l'être."

Tom observa l'aspirateur de miettes qu'était la bouche de Bill et sourit légèrement. Seulement son frère pouvait passer de façon si exaspérante de personne ennuyeuse à terriblement mignonne. Il soupira et marcha jusqu'à lui pour lui prendre la main qui n'avait pas actuellement de cuillère. "Je sais que tu ne le fais pas exprès, je pense juste que nous devons comprendre que nous sommes tous les deux dans la même situation." Il soupira et regarda son jumeau engloutir presque la moitié du gâteau. "Tu te laisses mourir de faim ?" Demanda Tom de manière accusatrice.

"J'ai juste pas eu le temps." Dit Bill, une expression innocente fermement ancrée sur son visage. Tom leva les yeux au ciel et reposa son menton sur son épaule.

"Tu ne devrais pas faire ça, c'est mauvais pour toi et le bébé." L'avertit-il tout en se détendant dans l'étreinte de son frère. "Je ne veux pas que tu tombes malade ou que tu t'évanouisses à nouveau."

"C'est arrivé une fois et je te promets que je fais attention à moi, rien ne m'arrivera." Bill l'embrassa sur la joue juste après avoir mit une autre cuillère pleine de gâteau dans sa bouche. Tom essuya sa joue contre l'épaule de Bill, beaucoup trop à son goût. "Hé!" Hurla t-il, aspirant quelques miettes tombées dans le cou de Tom. "Arrête."

"Arrête de manger et de m'embrasser en même temps ; laisses-moi juste y aller et tu pourras manger." Le réprimanda Tom doucement, mais le bras de Bill se resserra autour de sa taille et secoua la tête.

"Non." Le mot était à peine compréhensible car il avait la bouche plus que pleine. Bill secoua la tête à nouveau et avala. "Non. Je ne te laisserais pas partir tout de suite Tomi."

"Ok, ok. Nous pouvons trouver une autre solution." Promit Tom, il se saisit d'une chaise du pied pour que son frère puisse se reposer. Il s'était déplacé rapidement dès qu'il avait vu que Bill commençait à s'agiter et avait donc tout naturellement placé une chaise directement à côté de lui pour qu'il puisse y tomber. Bill sourit quand Tom lui prit la main à nouveau et retourna rapidement à son repas. "Nous devrions penser à un meilleur régime pour toi." Réfléchit-il à voix haute tout en continuant à caresser de son pouce le dos de la main de Bill.

"Chpose." Répondit Bill, lui jetant un coup d'œil rapide. Tom fronça les sourcils.

"Quoi ?"

Bill avala avant de retenter une tentative pour parler. "Je suppose." Dit-il. Tom sourit et rit quand il pointa du doigt le coin de la bouche de Bill.

"Tu as quelque chose ici." Tom se pencha en avant et prit doucement le visage de son jumeau dans ses mains et avec soin il embrassa et lécha le petit bout de gâteau au coin de la bouche de Bill. Quand Tom se retira brusquement il avait le sourire et il déposa un baiser rapide sur ses lèvres.

Sans avertir Bill laissa tomber la cuillère et approfondit le baiser, Tom ne pouvait pas s'empêcher de gémir quand la langue de Bill frôla son palet avant de glisser contre sa langue. Le baiser avait un goût de pêches, de désir et de paix intérieure. S'ils pouvaient juste se rappeler à tout jamais de ce sentiment ils seraient bien.

Quand ils se séparèrent, Bill avait un large sourire. Il tira Tom à ses pieds avec lui. "Tu portes trop de vêtements." Dit-il en soulevant le bas de son tee-shirt.

Tom rit et son frère l'obligea à soulever ses bras pour retirer le grand tee-shirt en coton. Le petit cou de Bill ne laissait pas la place à sa casquette et il l'expédia quelque part avec son tee-shirt. Quand il se retourna, il examina les yeux de Bill, ces derniers semblaient différents ; son regard lui coupait le souffle. Il observa Bill se diriger tout près de lui et avec hésitation l'embrasser, Tom pouvait sentir tout l'amour qu'il ressentait envers lui. Il ne pouvait jamais rester énerver contre Bill très longtemps et s'il n'avait pas été enfermé sur ce toit, il aurait été dans ses bras beaucoup plus tôt.

Tom l'attira tout près ; le berçant doucement pendant que la chaleur montait entre eux. Bill enveloppa ses bras autour de son cou et gémit en retenant son souffle lorsqu'ils s'embrassèrent dans ce qui ressemblait à un baiser interminable. Tom trébucha quand son frère se retira brusquement dans un gémissement, et le poussa. "Qu'est-ce qui ne va pas ?" Demanda t-il avec inquiétude.

"Salle de bain! Déshabilles-toi, je reviens tout de suite !" Tom regarda Bill commencer à enlever son pantalon avant même qu'il n'ait eu le temps de fermer la porte. Il soupira de frustration et décida de se rendre utile en rangeant les affaires sur le lit ; Tom reporta toute son attention sur les piles de vêtements qui étaient soigneusement triées, le système de rangement de Bill n'ayant de sens pour personne, à part lui. Tom leva les yeux au ciel en même temps qu'il transférait la dernière pile, il trouva Bill en train de le fixer avec un petit sourire en coin. "Tu n'aurais pas dû le faire, je serais venu t'aider." Dit-il tranquillement en revenant dans la chambre.

Tom se rendit alors compte que Bill avait quitté son pantalon dans la salle de bains, il se présentait devant lui seulement en boxer et tee-shirt. Il tendit sa main vers Bill et celui-ci marcha jusqu'à Tom et mit sa main dans la sienne. Ça signifiait bien plus que juste une main dans une autre ; Bill essayait de dire à son frère que peu importe ce qu'il se passerait, il avait confiance en lui. Tom la resserra et le tira tout contre lui, l'embrassant aussi doucement que possible. Bill fondit dans le baiser et fit de petits bruits gutturaux au moment où il essaya de se rapprocher tout près de Tom.

Bill pleurnicha quand les lèvres de Tom quittèrent les siennes et laissèrent une traînée chaude du bas de son cou à sa clavicule. Son corps était lourd et tiraillé par le besoin d'avoir Tomi le plus proche humainement possible. Tom s'assit doucement sur le lit et se pencha avec lui en arrière, prenant tout son temps.

Bill respira par le nez et essaya de relever sa tête pour voir ce que Tom faisait, mais il ne pouvait pas tenir la position longtemps surtout sous les doux baisers qui commençaient de son pied et grimpaient sur sa jambe. Il soupira, il se détendait complètement sous cette attention, le mal qu'il avait ressentit quelques jours auparavant dans les jambes disparaissait avec les baisers légers. Quand il s'approcha près de son genou gauche, Bill ne pût se retenir de tressauter et se mit à rire en retenant son souffle. "Désolé." Murmura Tom tout en continuant vers le haut de sa cuisse.

Il ne pouvait pas s'empêcher de froncer les sourcils mentalement ; avec toute la nourriture que Bill ingurgitait celui-ci n'avait tout de même pas grossit, sauf le petit vallonnement que formait maintenant son ventre. Tom laissa doucement traîner ses dents à l'intérieure de la cuisse sensible de son jumeau et Bill gémit, étirant ses jambes plus loin, laissant percevoir une érection évidente sous ses minces sous-vêtements. Il le saisit à la taille et se plaça lentement entre les jambes de Bill, il les prit et les posa sur ses épaules. Il gagna un petit rire qui se transforma très vite en gémissement quand Tom prit en bouche Bill sans avertissement.

"TomiTomiTomiTomiTomiTomiTomi." Bredouilla t-il, ses yeux s'élargirent et ses mains se placèrent d'elles-mêmes dans les cheveux de Tom. Celui-ci ronronna et on pût entendre le cri perçant de Bill qui ressemblait presque à un sanglot. "Oh mon Dieu, Tomi." Haleta t-il désespérément en se tordant sous ses attentions.

Tom ne lui faisait pas de pipe souvent ; et il se sentait alors un peu stupide en essayant de rendre la moitié du plaisir que Bill lui donnait. Cette fois-ci tout avait de l'importance, il voulait que son frère se sente bien peu importe ce qu'il lui en coûtait. Oubliant ses plaisanteries habituelles, il prit directement son jumeau dans sa bouche autant qu'il le pouvait, suçant fermement son membre dur. Bill ne pouvait plus prononcer un mot maintenant, il remuait la tête frénétiquement et essayait de rester ici. La sensation qu'il ressentait prit le dessus et il se tordit de telle sorte que son sexe humide sorti de la bouche de Tom. "Bill." Rit-il en massant sa mâchoire. Ce n'était pas aussi facile que lorsque c'était lui qui subissait.

"Désolé. Je suis vraiment désolé." Jubila Bill ; le visage rougit et les pupilles dilatées. "Je juste … waouh …" Les mots lui manquaient et le coeur de Tom se gonfla de fierté. Son frère, l'amour de sa vie, était étendu sur le lit et le regardait avec jouissance alors qu'il n'était même pas encore venu.

"Tu veux que je termine ?" Demanda Tom tout en dirigeant ses mains vers le haut des cuisses de Bill. Ses doigts caressèrent le début du vallonnement de son ventre et son coeur se mit à battre plus rapidement pour une raison totalement différente. Bill secoua la tête et l'attira vers le haut, Tom posa ses mains de chaque côté de sa tête. "Tu ne veux pas que je termine ?" Demanda t-il, quelque peu étonné.

"Non." Hocha t-il de la tête. "Je te veux ici avec moi. Je te veux à l'intérieur de moi." Bill se releva légèrement et déposa des petits baisers le long de la mâchoire de Tom descendant dans le bas de son cou, n'importe quel secteur de peau où ses lèvres pouvaient se poser. Les bras de Tom tremblaient légèrement, il essayait de rester le plus doux possible ; avec sa libido faisant rage et Bill en dessous de lui le regardant fiévreusement, il devenait de plus en plus difficile de se contenir.

"Tu es sûr ?" Demanda t-il piteusement en essayant de garder le contrôle. Bill lui sourit et rit. "C'est que je ne voudrais pas causer des torts au bébé." Ajouta t-il en retenant son souffle.

"Elle est énorme, mais pas si énorme pour ça." Le taquina Bill avant de le détruire avec un autre baiser. Tom rit contre ses lèvres et se retrouva à lever les yeux vers son jumeau au lieu de regarder vers le bas. "Mais je voulais être sur le dessus." Gloussa t-il à l'expression lisible sur le visage de Tom.

"Je n'ai pas de problèmes avec ça, mais tu portes trop de vêtements." Signala Tom en tirant sur le bas du tee-shirt que Bill portait. Tom le regarda rougir et détourner brièvement le regard. "Tu n'es pas encore embarrassé ? C'est juste moi." Dit-il en l'embrassant rapidement. Tom continua à l'embrasser jusqu'à ce que son sourire soit revenu et qu'il s'agite dans ses bras.

"Ok." Bill inspira. "Bien". Il était assis sur les cuisses de Tom et essayait de déboucler la ceinture de Tom en râlant d'impatience ; finalement il arriva à se défaire de tout ça et repoussa le pantalon vers le bas au niveau des genoux. "Tu as des genoux mignons." Murmura t-il et Tom se mit à rire faiblement.

"Quoi ?"

"Tu m'as très bien entendu." Bill se pencha en avant et l'embrassa, commençant à se frotter contre Tom nerveusement. Il se sentait si dur et bouillant contre lui, son ventre s'en tordait d'anticipation. Malheureusement il savait déjà que Tom ne lui ferait pas l'amour dans cette position allongé sur le matelas comme il préférait le faire normalement, mais il verrait ce qu'il pourrait faire de sa position. Bill prit une profonde inspiration et les yeux fermés il ôta son tee-shirt.

"Bill … Oh Bill, je regrette vraiment que tu ne puisses pas savoir combien tu es beau." Murmura Tom en se relevant en avant pour s'asseoir et en embrassant sa clavicule. Bill sourit contre la tempe de Tom et haleta quand il sentit un timide touché sur ses mamelons durcis.

"Oh mon Dieu …" Pleurnicha t-il. "J'avais oublié comme c'était bon." Haleta Bill. Il passa ses bras autour du cou de son jumeau et laissa tomber sa tête en arrière.

"Tu ne veux pas encore les accepter." Soupira Tom en appuyant son visage entre les seins de Bill pour inhaler le parfum de son frère. "Pourtant ils sont si jolis ; je regrette que tu ne puisses pas les voir comme moi je les vois."

Bill haussa les épaules et cria quand la sensation des lèvres de Tom sur son mamelon fût rapidement remplacée par sa bouche qui suçait à présent le petit morceau de chair. Le feu qui l'animait intérieurement descendit rapidement dans son aine et il s'accrocha aux épaules de Tom en gémissant. Il ressentait toutes ces vagues et ces vagues de plaisir qui le faisaient se durcir encore plus. Inconsciemment il commença à bouger ses hanches. Les mains de son frère resserrèrent alors leur prise et le rapprochèrent de lui, poussant un peu plus son sein dans sa bouche.

Il bougeait ses hanches vers le bas dans un rythme lancinant, Tom lui bougeant les siennes vers le haut, ils se frottaient l'un contre l'autre. "Oh mon Dieu Bill." Il releva les yeux vers son frère, stupéfié. "Je t'aime."

"Je t'aime aussi." Haleta Bill, ses yeux toujours fermés, il se mordit la lèvre au moment où la cadence devint plus désespérée et moins contrôlée, leurs sexes pris au piège entre eux glissaient humidement contre leurs abdomens. La sensation était délibérément bonne et il sentait son orgasme arriver. Des larmes tombèrent quand son corps fût à son apogée ; il pleurnicha de soulagement quand son corps s'affaissa dans le matelas. Si Tom ne l'avait pas soutenu, il se serait esquivé du lit et aurait glissé sur le sol. Une fois son souffle retrouvé, il rouvrit les yeux, il inspirait et expirait profondément directement sur le visage de Tom celui-ci était en sueur et semblait vraiment heureux. A cette vision, Bill se sentit bien.

Bill pouvait toujours sentir son érection tendue contre lui et il roula ses hanches de telle sorte que Tom ferma ses yeux et siffla. "Oh Tomi, ça te fais du bien." Murmura t-il en l'embrassant profondément. C'était évident que son frère essayait de prendre son temps et non pas juste le pilonner sauvagement. Il faisait sentir Bill comme si il était un bien prisé, précieux et le rendait encore plus dur.

"Ça a l'air d'être bon. Putain, ça a l'air bon juste en te regardant." Murmura Tom, péniblement conscient du fait que Bill se frottait toujours contre lui.

"Tu as du lubrifiant ?" Demanda Bill, une fois estimé qu'il était chaud de nouveau. Tom secoua la tête et Bill atteint sa trousse de toilette noire sur la table de nuit. Il l'ouvrit et se saisit d'une petite bouteille blanche et dévissa le bouchon se reculant des genoux de Tom. Tom l'observait avec impatience. Bill déversa un peu de liquide clair dans ses mains et les frottas ensemble pour réchauffer un peu le lubrifiant. Une fois satisfait, Bill se rallongea et commença à caresser le sexe très rouge et gonflé de Tom.

Son jumeau siffla et le tira brusquement par les hanches pour recommencer les frottements réguliers ; Bill prêta une attention particulière au visage de Tom quand il passa furtivement son pouce sur la fente de son sexe. Tom trembla et jura en bredouillant non intelligiblement le nom de Bill. Il lâcha un couinement de surprise lorsqu'il fût éjecté des genoux de Tom presque désespérément. "Je suis désolé, je t'ai fait mal ?" Demanda Tom en retenant son souffle, luttant pour garder le contrôle.

"Non, tu ne l'as pas fait." Le rassura Bill, l'embrassant vigoureusement. "Mais je serais blessé si je n'arrive pas bientôt à te sentir bouger à l'intérieur de moi-" Ses mots avaient été coupés par une moitié de gémissement et une moitié de baiser.

"Merde, Bill, tu ne m'aides pas." Il plaça son sexe entre les fesses de Bill et celui-ci se souleva légèrement et attendit. Tom pouvait sentir la chaleur humide émanant de son jumeau, il inclina sa tête en arrière et grogna quand il sentit son sexe être enveloppé. Il pouvait à peine respirer jusqu'à ce que Bill n'ait été entièrement assit sur son aine. Ils s'embrassèrent jusqu'à ce que Bill s'ajuste, et quand finalement il commença à bouger, Tom était déjà presque au bord de la jouissance.

Bill lui fit baisser les yeux avec un de ses sourires secrets, le sourire que seul Tom pouvait arriver à voir. C'était un sourire rusé et sensuel ; Bill bougeait lascivement ses hanches, il ne voyait rien car il avait fermé ses yeux et avait posé sa tête dans la couette complètement en extase. La pièce était emplie d'une odeur de sexe, du son de leurs grognements et de leurs gémissements pendant qu'ils s'écrasaient l'un contre l'autre sur le lit.

Tom regarda fixement Bill, totalement béat en sentant son frère se mouvoir au dessus de lui. Ses seins rebondirent d'une façon cruellement tentante au moment où Bill rejeta sa tête en arrière et gémit, rattrapé par le plaisir délirant du sexe de Tom en lui. Il savait qu'il allait venir bientôt, la vue et les sons étaient trop bons et il était déjà extrêmement dur. Quand Bill l'embrassa il sentit un goût de pêches et de gâteau chantilly sur ses lèvres.

Il saisit les hanches de Bill et s'introduisit plus durement qu'il en avait eu l'intention, mais un gémissement particulièrement reconnaissant sorti des lèvres de son jumeau lui fit recommencer, il observa alors Bill frissonner délicieusement avant qu'il ne se penche pour l'embrasser. Tom été assis et il s'enfonça profondément en Bill et ce, à maintes reprises jusqu'à ce qu'il se libère en fixant le visage de son frère. Bill lécha son oreille et griffa doucement de ses ongles le bas de son dos, Tom finit de jouir ainsi en poussant un hurlement et enfonçant encore deux fois plus profondément son sexe à l'intérieur de son frère pour y déverser sa semence. Bill frissonna et caressa son sexe juste une fois avant qu'il ne jouisse lui aussi.

Ils étaient à présent tous les deux silencieux se regardant fixement, un petit sourire sur leurs visages. Bill se déplaça de sur Tom pour se laisser choir à côté de lui et le tirer tout près. Tom se blottit contre les seins de Bill et sourit. "Des oreillers agréables." Murmura-t-il, gagnant un rire fatigué de Bill. "Je t'ai pas fait mal, n'est-ce pas ?" Tom ouvrit ses yeux et releva sa tête vers Bill, l'air très sérieux.

"Je pensais que la façon dont je criais te donnerait un indice." Bailla Bill. Il embrassa le sommet de la tête de Tom avant de poser sa joue contre celle-ci.

"Hum, tu as été bruyant."

"Tu aimes quand je suis bruyant." Lui rappela Bill. Tom resserra sa prise autour de la taille de Bill autant qu'il l'osait et commença à s'endormir. "Tomi ?"

"Hum ?"

"Qu'allons-nous faire une fois rentrés à la maison ?" L'appréhension dans la voix de Bill réveilla Tom entièrement, il roula sur son jumeau et pu ainsi donc voir son visage. Tom sourit doucement et plaça une main sur le ventre de Bill ; il étendit au maximum sa main et recouvra presque entièrement son petit ventre. Il serait très prochainement incapable de le faire. Son fils ou sa fille était là, il dormait et grandissait à l'intérieur de la personne qu'il aimait le plus au monde ; son autre moitié.

Il frotta doucement la peau qui s'étirait au fil des semaines et se rendit compte que la grossesse de Bill serait bientôt évidente et plus tôt qu'ils ne l'auraient tout les deux voulu. "Nous allons trouver quelque chose, je te le promets." Répondit-il doucement pendant qu'il continuait son massage. Bill ronronna de bonheur et ses yeux commençaient à se fermer sans avertissement.

"Tomi." Murmura t-il complètement abattu par le sommeil. "David voulait te parler. J'étais censé te le dire …" Le reste de la phrase était devenu un marmonnement et Bill plongea dans un sommeil profond. Tom sourit et l'embrassa sur la bouche avant de déposer un baiser rapide sur son ventre.

"Désolé, si je t'ai secoué là-dedans. Je ne pouvait plus m'arrêter à la fin." Chuchota-t-il au bébé. Il remonta les couvertures sur eux. Tom fronça les sourcils, Bill ne remuait pas, pas même quand il dû le soulever un peu pour que Tom puisse se dégager. Il pouvait voir les sacs sous ses yeux, c'est exactement ce qu'il faisait lui-même parfois, trier ses vêtements. Il était épuisé et Tom se sentit soudainement mal par rapport à ce qui venait de se passer jusqu'à ce qu'un petit sourire s'affiche sur les lèvres de son jumeau.

Peut-être qu'il avait juste eu besoin d'un peu de 'Guérison Sexuelle' . Tom ravala un rire et secoua la tête à cette pensée. Bill lui aurait donné un coup de poing pour cette blague douteuse. Il rit tout bas en quittant la pièce tranquillement. En route vers le hall de l'hôtel, Tom se demanda si David voulait qu'il lui fasse des excuses pour l'avoir frapper. Il toqua à sa porte et se demanda s'il en serait capable. Le manager ouvrit la porte et Tom sût immédiatement qu'il ne pourrait jamais.

"Tom." David inclina la tête et rentra à l'intérieur de sa chambre.

"David, qu'est-ce qui se passe ?" Demanda t-il, une fois rentré dans la pièce. Il y avait des tonnes de papiers jonchant le sol et sur la table, triés par piles ou par dossiers, des feuilles partout. Tom n'enviait pas son travail.

"Apparitions publiques ; je sais que Bill veut prendre une pause mais nous avions des engagements avant que tout ça n'arrive. Je reprogramme toutes les apparitions pour les six prochains mois et annule au moins les quatre mois d'apparition prévus avant la tournée. Pour certaines d'entre elles c'est trop juste. J'ai besoin de toi pour le convaincre de faire ces interviews avant que ça ne se voit devant l'appareil photo ou la caméra." David croisa ses bras et regarda attentivement l'adolescent. Il semblait usé par les années et extrêmement fatigué. Il avait un coeur, il voulait vraiment le faire, mais il y avait trop de choses encore qu'il ne savait pas.

"Je les ferais toutes tout seul. S'ils veulent un Kaulitz, ils en auront un, mais juste pas Bill."

"Tom -"

"David, je suis sérieux. Je ne veux pas que Bill subisse des pressions pour faire une apparition publique tandis que nous sommes en pause ! Aucune radio, aucune télévision, rien."

"Pourquoi ne veut-il pas me dire qui est le père?" David changea de sujet et commença à tourner en rond devant sa porte.

"C'est compliqué." Répondit Tom. Sa tête était claire et il pouvait répondre à la question maintenant. David leva les yeux au ciel puis lui lança un regard furieux.

"Bien sûr que c'est compliqué. Je dois savoir si le père ne sortira pas de nulle part et ne nuiras pas à quelqu'un. Et s'il veut la garde, ou de l'argent ?"

"Ait confiance en moi, tu ne dois pas t'inquiéter." Essaya de rassurer Tom.

"Tu ne le sais même pas! Les gens deviennent fou quand de l'argent est impliqué ; comment sais-tu que je n'ai pas à m'inquiéter ?"

"Je connais cette personne comme … je me connais moi-même." Finit-il par dire sans conviction. "Fais-moi confiance."

"C'est ce que les gens disent avant que les choses ne tournent mal." Dit David sérieusement en faisant une pause dans sa marche incontrôlée.

"Nous avons un accord ou pas ?" Demanda Tom d'un air fatigué.

"Nous avons un accord."

~*~*~*~

"Qu'est-ce que tu fais ?"

"Qu'est-ce que j'ai l'air de faire ?"

"Honnêtement ? Tu as l'air de molester ta pauvre valise." Se moqua Georg en observant Gustav sur le sol. Il sautait actuellement sur sa valise pour pouvoir la fermer. "Pourquoi tu ne plies juste pas tes vêtements ?"

"Ma mère aime penser qu'elle a toujours une sorte de rôle dans ma vie, quand je rentre à la maison, je m'assure que tous mes vêtements soient froissés et un peu sales, elle peut alors avoir des monticules et des monticules de vêtements à laver." Gustav descendit de sa valise et referma rapidement le loquet. Il était agenouillé au sol quand d'un coup il bondit avec enthousiasme, levant le poing en l'air en signe de victoire.

"Je ne savais pas que faire des bagages pouvait t'apporter une telle euphorie." Le bassiste leva les yeux au ciel et feint d'être gêné par son geste un peu idiot. En fait, Georg pensait que le batteur normalement stoïque serait plus amusant s'il laissait ce côté un peu fou ressortir plus souvent.

"Non, je suis juste heureux de rentrer à la maison." Gustav haussa les épaules et la déposa avec les quatre autres valises. "Cinq qui partent en bas, deux avec moi." Il regarda Georg appuyé contre le mur qui semblait pleinement détendu. "Tu l'as fais ?"

"Je suis resté debout tard hier dans la nuit pour le faire." Expliqua t-il, tirant sur l'ourlet de son tee-shirt. "Tu sais que j'ai horreur de faire les choses à la dernière minute."

"J'ai souvent été là, j'ai donc eu beaucoup de temps. Je paris que les jumeaux sont en train de faire du moto-cross au lieu de faire leurs bagages. Je n'aiderais pas la diva cette fois." Bougonna Gustav en bourrant le reste de ses tee-shirts de groupe dans une autre de ses valises. Ce n'était pas de la vanité, c'était de la nécessité, chaque fois qu'il allait quelque part, il lui fallait prendre un certain nombre de ses tee-shirts de ses groupes préférés.

"Je pense que Tom l'a fait." Georg désigna du doigt la copie du calendrier de leurs apparitions des deux prochains mois. "Je vois que le tien aussi." Dit-il, en donnant un petit coup du doigt à la feuille.

"Ouais, des tonnes de conneries, Bill ne peut pas venir avec nous, il travaillera sur le nouvel album avec les producteurs. Ils veulent commencer à enregistrer le chant plus tôt que ce que nous avons fait sur Zimmer 483."

"Oh. Au moins nous allons travailler ensemble." Dit Georg prudemment et Gustav fronça les sourcils pendant qu'il s'accroupissait au dessus de sa dernière valise, ses livres.

"Qu'est-ce qui ne va pas ?"

"Rien."

"Ne fais pas ça".

"Quoi ?"

"Je veux dire, même si nous faisons … ces choses …" Gustav fit un signe les désignant tout les deux. "Tu es toujours mon meilleur ami. Je sais quand quelque chose te dérange alors dis-moi juste quoi."

"Qu'est-ce qu'on va faire une fois retournés à la maison ?" Dit Georg à brûle-pourpoint avant qu'il perde le contrôle de ses nerfs.

"Que veux-tu dire ?"

Il regarda Gustav d'un air impuissant. "Qu'est-ce qu'on va faire ? On va prétendre qu'il n'est jamais rien arri-"

"Tu veux arrêter ?" L'interrompit-il. "Je pensais qu'on s'amusait bien !"

"C'est le cas ! Je voulais juste m'assurer que je n'étais pas le seul à le vouloir." Georg croisa ses bras et se cacha derrière ses cheveux.

"Tu ne peux pas te cacher Georg, tu es trop grands et trop musclé." Sourit Gustav, ce qui fit rougir le bassiste. "En plus, je ne veux pas arrêter. Tu es la chose la plus excitante au lit que je n'ai jamais connu." Admit-il en rougissant aussi.

"Je suis amusant." Dit Georg lentement en attirant l'homme plus petit près de lui. "J'aime voir ce que je peux faire pour voir tes orteils se tordre …" Il sourit en voyant les joues encore plus rouges du batteur.

"Continue juste à parler." Soupira Gustav ; il aurait bien rit mais sa bouche était occupée à faire une chose plus intéressante surtout avec le peu de temps qu'ils avaient avant leur vol de nuit.

Tom se réveilla en sursaut alors que le van s'arrêtait complètement. Il regarda autour d'eux et vit qu'ils étaient à la maison. Gustav et Georg avaient pris un autre van avec une autre équipe de sécurité, laissant Bill et lui sur le calme chemin vers leur maison. "Bill, c'est l'heure de te réveiller." Murmura-t-il en lui massant son épaule. Son jumeau s'était endormi aussitôt qu'ils avaient débarqués et étaient montés dans le van. La route jusqu'à Magdebourg avait semblée plus longue que d'habitude et lui-même avait commencé à sommeiller.

Il baissa le regard sur le visage de Bill, s'inquiéta de sa pâleur et vit grâce à la lumière du van Saki en train de sortir et décharger leurs bagages. Tom soupira et regarda Bill dormir en souhaitant ne pas avoir à le réveiller mais il le fit "Allez Bill, réveille-toi."

Bill bougea avec réticence et ouvrit ses yeux. Son corps entier lui faisait mal et le vol l'avait plus épuisé qu'il ne voulait l'admettre. Tout ce qu'il voulait était de se coucher contre Tom et dormir le reste de sa vie mais n'étant jamais seul c'était impossible. Il soupira et essaya de se réveiller davantage. "Où sommes-nous ?" Demanda-t-il d'une voix indistincte, en tirant sur le sweat-shirt noir qu'il portait presque toujours maintenant. Il faisait chaud et il était impatient de l'enlever.

"Ouais, allez viens !" Tom sauta de son siège et prit la main de Bill en le tirant gentiment. Il secoua sa tête et se recula un peu, regardant la maison comme si elle contenait toutes sortes d'horreurs.

"Tomi, j'ai peur." Chuchota-t-il en le tirant pour revenir dans le van. Tom expira fortement et acquiesça alors qu'il essayait de calmer ses propres nerfs.

"Ecoute, il est…" Il jeta un coup d'œil à sa montre. "Trois heures quarante du matin. Personne n'est réveillé et nous pouvons faire avec ce matin. Tu ne veux pas dormir dans un lit ?"

Bill bâilla malgré lui et acquiesça. "Oui, Tomi je veux ça. Je pense que je ne veux juste pas entrer dans la maison." Admit-il. La porte du van coulissa et Saki les scruta.

"Est-ce que tout est ok ?" Demanda-t-il à Tom, qui acquiesça à la hâte.

"Oui Saki, tout est en ordre. Tu sais comment peut être Bill quand il se réveille. Je le tiens." Tom se retourna vers son jumeau et prit sa main une fois encore ; il le pria silencieusement avec ses yeux et Bill soupira et lui donna sa main et se permit d'être aidé pour sortir du van.

Ils dirent "au revoir" à Saki et marchèrent jusqu'au porche, où leurs bagages les attendaient patiemment. Bill bâilla et sortit sa clé pour déverrouiller la porte pendant que Tom chargeait ses bras avec quelques valises. "Je peux t'aider pour celles qui sont légères." Proposa Bill en ouvrant la porte doucement. Tom fronça les sourcils et secoua sa tête.

"Non, je les ai. Tu montes juste les escaliers et je te revois dans une minute." Il entra dans le salon derrière son jumeau, respira profondément et réalisa que rien au monde ne sentait comme la maison. Il prit moins de dix minutes pour rentrer leurs bagages, et encore cinq minutes pour les monter en évitant la troisième et la huitième marche. Il était complètement lessivé quand il poussa enfin les valises dans sa chambre avant d'emmener celles de Bill dans la sienne.

Son jumeau était assis sur le lit, regardant dans la chambre et jouant avec un bout de son sweat-shirt qu'il portait encore. "Bill, ne veux-tu pas l'enlever ?" Demanda Tom en posant précautionneusement le sac de maquillage au sol. Il regarda Bill de plus près et vit qu'il avait complètement l'air exténué.

"J'ai pris toute mon énergie pour monter les escaliers. Pourquoi je suis si fatigué Tom ?" Demanda-t-il doucement après qu'il ait permis à Tom de lui retirer son sweat-shirt. Bill poussa un soupir de soulagement, il n'avait plus trop chaud et les nausées avaient disparues.

"Je ne sais pas mais tout ira bien." Promit Tom en s'agenouillant pour enlever les chaussettes et chaussures de Bill. Son frère ne dit rien de plus alors qu'il enlevait gentiment ses habits pour le rhabiller avec un pyjama rapiécé qu'il avait refusé de jeter. Il attrapa un vieux T-shirt et s'arrêta. Il n'y avait aucun moyen pour qu'il aille à Bill maintenant… Tom leva les yeux et vit le regard de Bill. Ils étaient remplis de douleur et de frustration.

"Je déteste ça ! De ne pas être capable de porter mes propres vêtements." Dit-il calmement en posant ses coudes sur ses genoux.

"Ne t'inquiète pas Bill, je reviens vite." Tom courut aussi doucement qu'il le put jusqu'à sa chambre et prit l'un de ses T-shirt XXL. Quand il poussa la porte de nouveau, il le tenait triomphalement, ce qui amena un petit sourire sur les lèvres de bill. "Tu vois, pas de problème." Dit-il. "Hey, tu vas bien ?"

"Hum." Ronronna Bill en acquiesçant de la tête. Tom était debout à côté de lui, il retira ses couvertures et il sourit quand Bill l'étreignit et ne le lâcha pas. Doucement, il poussa Bill et l'allongea sur le lit tout en souriant à nouveau quand il sentit que son jumeau ne le laisserait pas partir. D'une main, il tira les couvertures et les remonta pour couvrir son jumeau soigneusement.

"Bill, je dois aller ranger." Tom sourit et se pencha pour l'embrasser rapidement. Bill secoua la tête et pleurnicha jusqu'à ce que Tom commence à frotter doucement son ventre. Les traits sur le visage de Bill se décrispèrent et son sourire ne quittant pas son visage quand il sentit les membres autour de son cou devenir plus lourds et encore plus lourds avant de retomber sur le lit. Tom se mit à genoux à côté du lit et continua son massage jusqu'à ce qu'il ait été sûr que Bill ne se réveillerait pas de si tôt. Il le regarda dormir et le cœur de Tom se gonfla.

Il arrêta ses mouvements, laissa sa main reposer sur son enfant à naître et Tom imagina. Il pouvait sentir un flottement léger contre sa paume. Son cœur accéléra et il voulu hurler, mais tout le monde dormait et il ne voulait certainement pas réveiller Bill. Il se pencha en avant et déposa encore un baiser contre les lèvres de son jumeau avant de se forcer à se lever et quitter la chambre.

Quand il referma la porte de la chambre à coucher derrière lui, Tom dû se rappeler qu'ils étaient à la maison maintenant; ils devaient être prudents pour ne pas se faire attraper. Il referma la porte de la chambre et son cœur lui fit mal. Il avait réussi à dormir avec Bill presque toutes les nuits ces dernières semaines. Tom parcouru du regard son lit de jumeau solitaire et se demanda si ça allait marcher.

FIN CHAPITRE 16

 

 

 

 

 

 

NAVHAUT
MAKES TREE MENU