C h a p i t r e * 27 -
Est-ce que le mensonge est vraiment la solution ?
La mâchoire de Bill s'ouvrit en grand alors qu'il regardait son meilleur ami, confus. Simone prit l'air de son visage comme une confirmation et soupira. "Pourquoi pensais-tu que tu devais nous cacher Andreas, Bill ? Tu as dit qu'il était spécial, et je peux comprendre que tu ais des sentiments pour ton meilleur ami. Ca arrive tout le temps et ce n'est pas une chose dont il faut avoir honte. Je suis juste…" Sa voix s'estompa le souffle court. "Je suis juste heureuse de pouvoir mettre un visage sur le mot ‘père'."
Bill se sentait tomber dans un gouffre profond, le monde entier était devenu fou et Andreas était au milieu de tout ça. Il ne pouvait pas l'accepter, pas un autre choc pire encore que tout ce qu'il avait surmonté. Il pouvait sentir la confusion de Tom et sa montée de colère et ne voulait pas que tout explose devant leurs parents.
"Bill, dis quelque chose." Demanda Gordon, inquiet, alors qu'il regardait le visage de son beau-fils pâlir. L'adolescent aux cheveux corbeau le regarda hébété et se remit sur ses pieds.
"Je vais dans ma chambre." Chuchota-t-il en montant les escaliers. Bill serra courageusement la mâchoire et commença son ascension en souhaitant plutôt que Tom le porte; il pouvait sentir le poids des regards de tous sur lui jusqu'à ce qu'il soit hors de vue.
Andreas risqua un coup d'œil à Tom et frissonna en voyant la fureur dans les yeux du blond. Il y avait un mouvement derrière lui et il se tourna pour se voir enlacer par Simone. "Andreas, tu as toujours été un membre de cette famille, mais maintenant c'est officiel !" Renifla-t-elle en se balançant d'avant en arrière. Andreas regarda son autre meilleur ami courir dans les escaliers en prenant les marches deux à deux.
~*~*~*~
Bill leva les yeux alors que Tom poussait la porte. Il avait l'air perdu, confus et en colère ; exactement comme Bill se sentait en ce moment. Tom s'arrêta et le regarda alors qu'il respirait lourdement en essayant de garder sa colère sous contrôle. "As-tu…"
"Non." L'interrompit Bill rapidement en secouant sa tête.
"Donc tu…"
"Je ne savais pas qu'il allait faire ça." Soupira Bill et il massa ses tempes. Les cent pas de Tom étaient exactement ce qu'il se passait dans sa tête. Quelqu'un toqua et il leva les yeux sur Andreas qui ouvrit la porte timidement.
"Les mecs…"
Tom tira leur ami à l'intérieur et ferma la porte alors qu'il le plaquait contre le mur. "Dis-moi maintenant pour quelle raison je ne devrais pas te foutre la raclée du siècle ?" Siffla-t-il, les yeux flamboyant de fureur.
Andreas repoussa Tom et le fixa. "Etais-tu là pendant le diner ? Et pendant le film ? Votre mère n'aurait pas laissé tomber ! Elle allait stresser Bill encore et je pensais qu'aucun de nous ne voulait ça !"
"Bien sûr, mais… tu…"
"Ecoutez, c'est juste un truc que j'ai dit pour que votre mère lâche Bill. Maintenant elle a un ‘père', elle peut traiter avec ça. Voulez-vous descendre et lui dire que tu es le père ? Personnellement, je ne pense pas qu'elle le prenne aussi bien qu'elle l'a fait pour moi." Dit-il en colère. "Avant de plaquer les gens au mur, pourquoi tu n'utilises pas ton putain de cerveau pour réfléchir ?"
"Andreas." Dit Bill doucement. Ça allait beaucoup plus loin qu'il ne l'avait pensé.
"Tu sais que je ne peux pas faire ça ! C'est…"
"Elle n'allait pas s'arrêter." L'interrompit Andreas calmement. "Combien de temps encore avant qu'elle ne pousse trop et que vous lui jetiez la vérité à la figure ? Penses-tu que tu aurais encore pu revoir Bill ou le bébé ?" Tom tressaillit aux mots d'Andreas. C'était sûrement la pire chose au monde que l'on pouvait faire à Bill et lui, et c'était la vérité. Rien de bon ne sortirait si leur mère connaissait la vérité.
Bill ouvrit la bouche pour parler mais un bruit de quelqu'un qui toque se fit entendre et les trois garçons se tournèrent vers la porte. Elle s'ouvrit et Simone se tenait de l'autre côté, le combiné à la main. "Bien, vous êtes tous là. Nous avons un diner de famille demain, Andreas j'ai invité tes parents. Nous avons besoin de nous asseoir et de parler de cette situation maintenant que nous avons toutes les informations." Elle envoya un regard à Bill à ce dernier commentaire et fronça les sourcils en sentant la tension dans la pièce. "Que se passe-t-il ici ?"
"Une conversation privée." Dit Bill doucement et Simone acquiesça.
"Bien sûr, je suis sûre que vous avez tous deux des choses à vous dire. Tom ? Pourquoi ne leur laisserions-nous pas un peu d'intimité ?"
Bill leva les yeux et vit la panique dans les yeux de son jumeau et son cœur se serra. Ça commençait déjà. "Nous sommes trois à parler maman." Dit-il alors qu'il masquait prudemment la colère de sa voix. Il tremblait alors qu'il essayait de garder son calme.
"Fais attention de ne pas monopoliser tout leur temps. Ils ont tellement à se dire." Simone regarda Bill de façon incisive et descendit les escaliers. Tom claqua la porte et se tourna vers Andreas.
"Ça ne peut pas continuer. Je le refuse." Tom secoua sa tête. "C'est mon enfant." Dit-il calmement alors qu'il enfonçait son doigt dans la poitrine d'Andreas.
"As-tu un autre plan ; quelque chose qui te permettrait d'être le père sans que personne ne s'en rende compte ?" Demanda Andreas alors qu'il se débarrassait de la main de Tom.
"J'en avais un." S'écria Tom.
Andreas rit. "Flash info, ça ne marchait pas." Rétorqua-t-il.
"Tomi." Dit Bill fatigué. Les mots s'enregistrèrent dans l'esprit de son jumeau, et il était fatigué de regarder Andreas avec colère. "Tom." Dit-il plus lourdement.
"Quoi ?"
"… peut-être que c'est pour le mieux." Dit-il calmement. Tom se tourna vers lui et fronça les sourcils.
"Quoi ?"
"Ecoute, nous n'avons pas le choix maintenant. Si nous l'avions, ne penses-tu pas que nous l'aurions utilisé ?" Demanda Bill en caressant son ventre. Il pouvait sentir le bébé bouger, probablement en réponse au stresse qu'il ressentait et la tension de la pièce.
"Tu sais quoi, allez vous faire foutre."
Andreas regarda Tom partir comme une tornade et traverser le couloir jusqu'à sa chambre. Il claqua la porte si lourdement qu'il put entendre Simone l'appeler, inquiète. Personne ne s'occupa de répondre. Le blond se tourna vers son ami et vit qu'il était hautement fatigué.
"Bill, ça va ?" Demanda-t-il prudemment.
Le chanteur secoua juste sa tête alors qu'il sortait du lit et marchait pour fermer la porte de sa chambre. Il regarda Andreas et fronça les sourcils. "Tu n'as pas du tout réfléchit à tout ce que tu as dit." Il secoua sa tête et soupira.
"J'ai juste essayé d'aider." Dit Andreas défensivement.
"Oui, mais tu as entendu ma mère. Elle a invité tes parents ici. Que vont-ils penser ? Ou dire ?"
"Je ne sais pas mais je suis sûr que je vais le découvrir quand je rentrerai." Fit Andreas.
"Ecoute, je sais que tu voulais aider, mais ne penses-tu pas que tu aurais dû en parler avec Tom et moi en premier ?"
"C'était une décision que j'ai prise dans la seconde. J'espérais que vous soyez aussi prompt de réaction que moi." Dit-il résolument. Bill secoua sa tête et réalisa qu'il ne voulait plus parler de tout ça maintenant. "Je ne voulais marcher sur les plates bandes de personne."
"Je pense qu'il est trop tard pour ça. On se voit demain, ok ?"
"Ouais, bien sûr." Andreas toucha Bill sur le bras. "Sommes-nous toujours amis ?"
Bill acquiesça. "Oui."
"Je t'appelle demain avec les informations de la vente."
"Oh, très bien." Il secoua sa tête et rit calmement. "J'avais totalement oublié ça. Tu peux le croire ?"
"J'ai entendu qu'ils avaient appelé ça ‘cerveau enceinte'."
"Oh mon dieu. Ça a un nom ?"
"Ouais, alors prends du repos. Ça aide." Andreas sourit et embrassa rapidement Bill sur la joue avant de partir.
Bill regarda le visage de son meilleur ami et se demanda pourquoi les gens aimaient tant compliquer les choses qui pouvaient être très simples. Il jeta un coup d'œil à son lit et réalisa qu'autant il voulait dormir et rêver de la façon dont se passerait le reste de sa grossesse, autant que ce n'était pas ce qui allait arriver.
Du moins pas cette nuit.
Il se retourna puis alla dans la chambre de Tom et ne s'embarrassa pas de toquer avant d'entrer. Il faisait presque sombre et Bill pouvait juste voir son frère roulé en boule de l'autre côté du lit, le rayonnement venant de la lumière puissante du jardin des voisins ; il put au moins voir assez pour pouvoir se frayer un chemin jusqu'au lit, entre tous les vêtements entassés au sol et les chaussures jetées dans tous les sens. Bill se baissa lui-même précautionneusement près de Tom.
Rien ne sortait plus son frère de ses gonds que quand il n'était pas sûr de savoir sur quoi il devait être en colère ou vers qui sa colère devait directement se diriger. Quand ça arrivait, il sentait ce besoin urgent de frapper quelqu'un ou de dormir. Eux étant tout le temps dans le bus ou dans une chambre d'hôtel, c'était plus simple d'encourager le sommeil plutôt que la destruction de propriété. Bill caressa le visage de Tom gentiment et regarda les quelques lignes de colère se défaire sous ses yeux avant d'embrasser Tom sur le front.
~*~*~*~
Tom ouvrit ses yeux et regarda l'horloge. Il était seulement trois heures du matin, presque quatre, et soudainement, il était totalement éveillé. Il n'était plus habitué à dormir plus de quelques heures par nuit, et depuis qu'il était allé se coucher si tôt dans la soirée, l'horloge interne de son corps décidait qu'il était temps de se lever. Il s'assit dans son lit et s'étira avant de laisser ses pieds toucher le sol.
Le monde semblait différent maintenant, et quelque chose en Tom se sentait trompé. Par son meilleur ami où lui ne voyait pas son geste comme noble mais plutôt comme un vol ; il venait de clamer le bébé comme étant le sien. Donc pourquoi voulait-il donc le frapper au visage ?
Il ne s'était jamais battu de sa vie avec Andreas. Bien sûr, il y avait eu une fois, mais ce n'était pas vraiment un combat. Il se racla la gorge et réalisa qu'il avait besoin de boire quelque chose ou il mourrait d'un dessèchement de la bouche. Il descendit dans la cuisine et ouvrit le réfrigérateur. La petite lumière de la table lui fit réaliser qu'il n'était pas seul. "Merde !" Jura-t-il en sursautant. "Bill ? Tu m'as fait une putain de peur !" Siffla Tom en allumant la lumière principale. La pièce baignait dans une lueur jaune diffuse et même dans la lumière, Tom vit que Bill était exténué. "A quelle heure t'es-tu réveillé ?" Demanda-t-il confus que Bill s'asseye ainsi dans le noir.
"Je ne suis pas encore allé dormir. Je n'arrive pas à trouver une bonne position." Dit Bill misérablement. "Mon lit sent comme la merde, le matelas n'est plus confortable, et je… je… " Renifla-t-il en essuyant ses yeux. Tom fronça les sourcils et vint s'accroupir devant son frère.
"Hey, hey…" Dit-il gentiment en prenant les mains de Bill et en attrapa la serviette de table pour essuyer les larmes des yeux de son frère. "Pourquoi tu n'es pas juste venu me chercher ?"
"Parce que je pensais que tu avais besoin de dormir. Tu étais tellement furieux contre Andreas et je ne voulais pas te réveiller parce que sinon tu aurais été en colère contre moi." Répondit Bill en essayant de s'échapper de la lumière. Il ne voulait pas que Tom le voit ainsi.
"Bill, voyons. Tu m'as réveillé pour t'emmener au McDonalds. Le fait que tu ne puisses pas dormir dans ton lit est important." Dit Tom, exaspéré. Bill haussa juste des épaules et enterra le haut de son visage dans le creux du cou de Tom et murmura quelque chose. "Quoi ?"
"J'ai dit que j'étais désolé. J'ai tellement sommeil, je délire." Bill se retira et Tom put voir ses yeux. Il pensa pendant un moment et tapota ses genoux.
"Allez, lève-toi."
"Pourquoi ?" S'enquit Bill alors qu'il se mettait gentiment sur ses pieds.
"Parce que j'ai une idée."
"Oh Tomi." Respira Bill en roulant sur lui. Tom éteignit les lampes et regarda son frère monter prudemment sur le lit où reposait une montagne d'oreillers.
"Tu aimes ?" Demanda-t-il avec un sourire narquois alors que son frère ne s'était pas jeté sur les oreillers mais s'était plutôt creuser un trou entre eux.
"Oh bon Dieu, c'est… " La voix de Bill s'estompa alors qu'il fermait les yeux. La brillante idée de Tom était d'aller dans un hôtel. Il y avait un motel Bed and Breakfast désuet à environ vingt minutes de chez eux, mais l'épreuve de la route sur son corps le fit s'endormir presque immédiatement. Il ouvrit ses yeux et vit son frère assis sur le côté du lit. Bill tendit sa main et l'intima de s'approcher. "N'as-tu pas sommeil ?" Demanda-t-il. Il lui était presque impossible de parler vu que sa fatigue accueillait avec plaisir le magnifique lit sous lui.
Tom sourit et enleva son tee-shirt avant d'éteindre la lampe près de lui. Il monta prudemment dans le lit et sourit alors que Bill s'arrangeait pour se mettre à côté de lui alors qu'il trouvait aussi sa position. Tom se mit joue contre le front de Bill et le rapprocha de lui. Il put littéralement sentir la tension quitter le corps de son jumeau, et il caressa tendrement le ventre de Bill. Bill roucoula, heureux, à demi endormi, alors qu'il fondait sous le toucher de son jumeau. "Tu aimes ça ?" Plaisanta Tom au délicieux bruit que venait de faire Bill.
"Oui. Ne t'inquiète pas Tomi, notre fille sait qui est son père." Dit Bill calmement, et le souffle de Tom se coupa en sentant un coup contre sa main. Il crut avoir imaginé ce qu'il venait de sentir mais encore une fois un autre coup put se faire sentir sous sa paume alors qu'il essayait de retenir ses larmes. Bill bougea inconfortablement mais s'endormit, laissant Tom pleurer seul.
~*~*~*~
Le temps passa et Bill dormait profondément. Tom ne voulait pas le réveiller; il alla payer pour une nuit de plus ainsi son frère pourrait avoir le sommeil dont il avait besoin. Tom avait passé presque chaque moment près de Bill depuis qu'il s'était réveillé, essayant de sentir un autre coup ou autre chose. Il n'avait jamais rien ressenti de pareil avant. En ce moment, il avait sa joue pressée doucement contre l'abdomen de Bill et essayait d'entendre ou de sentir quelque chose mais sa fille semblait aussi endormie que sa mère. Tom fronça les sourcils à cette pensée. Bill n'était pas une fille, mais cela voulait-il dire qu'il n'était pas une mère ? Voudrait-il être reconnu comme la mère? Tom ne pouvait pas être la mère parce qu'il n'était pas celui qui donnerait naissance au bébé.
Il se calma en sentant les doigts de Bill bouger dans ses dreadlocks, et il leva les yeux pour voir son frère qui était réveillé. "Salut." Dit Tom doucement.
"Salut à toi. Est-ce que vous êtes tous les deux en train de faire connaissance ?" Demanda Bill, amusé, alors qu'il continuait de faire jouer sa main dans les cheveux de son jumeau.
Tom rougit et embrassa le ventre de Bill avant de se lever et hausser les épaules. "Peut-être." Dit-il en jouant alors qu'il tirait les ourlets du tee-shirt de son frère. Le guitariste était content de voir que Bill avait l'air beaucoup mieux que la veille. "As-tu bien dormi ?" Demanda-t-il, même si ce n'était pas nécessaire.
"Oh mon dieu, le lit est super. Je ne veux pas bouger."
"Tu n'as pas à le faire, j'ai payé pour une autre nuit." Soupira Tom en prenant la main de Bill dans la sienne. "Mais nous devons aller à la maison pour assister à ce stupide diner que maman a planifié. Des fois, je la hais. " Dit-il d'une voix atone.
"Ne dis pas ça Tom. Elle ne sait pas ce qu'il se passe. Oui, elle me pousse à bout et demande beaucoup mais elle a toujours été ainsi." Bill pressa la main de Tom et s'assit. "Quelle heure il est ?" Demanda-t-il en baillant.
"Presque cinq heures, maman a appelé quatre fois. " Tom fit un signe vers le téléphone de Bill près de la cafetière. Bill grogna et leva les yeux au ciel.
"Je ne veux pas y aller."
"Tu le dois. Cette… couverture doit être réaliste." Dit-il d'un ton râleur. Bill regarda Tom brièvement. "Quoi ?" Demanda Tom un peu agressif alors qu'il se levait.
"Je pensais ce que j'ai dit la nuit dernière. Tu es le père et aussi longtemps que nous saurons ça, c'est tout ce qui importe." Bill l'embrassa gentiment. Tom ne répondit pas ainsi Bill continua à l'embrasser jusqu'à ce qu'il réponde.
"Ouais, je sais." Dit-il doucement.
"Bien, maintenant, je vais aller prendre une douche."
"Bien." Tom regarda Bill prendre son sac et soupira. Avant l'opération, Tom lui aurait sauté dessus mais ils ne pouvaient rien faire avant six semaines. Son sexe pulsait à l'idée seule de ne pas pouvoir être dans le corps de son jumeau pendant si longtemps. Il grogna et palpa l'érection grandissante et juste avant que la pression ne devient insupportable le téléphone de Bill bipa ; il venait de recevoir un message.
Tom était dans un chemin de croix. Devait-il suivre les magnifiques sensations de sa main pressée contre son sexe ou devait-il regarder qui venait d'envoyer un texto à son frère ? Aucune des deux solutions ne gagna puisque l'objet de ses désirs était pour le moment dans la douche et que maintenant qu'il y pensait, Tom n'était plus dans le truc. Il se leva et alla jusqu'à la table puis ouvrit le téléphone ; après quelques manipulations, il vit qui était celui qui avait envoyé un message. Andreas. Il n'y avait aucune raison qu'il ne l'ouvre pas. Il l'ouvrit donc et fronça les sourcils.
C'est fait, appelle moi.
Qu'est-ce que cela voulait dire ? Qu'est-ce que c'était, et pourquoi Bill devait-il le rappeler ? Tom débattit à l'idée d'appeler Andreas, mais décida de ne pas le faire au vu des tensions entre eux trois. Il posa le téléphone et le regarda pendant un bon moment. Que faisaient son frère et leur meilleur ami ? Il ne pensait pas qu'ils le trompaient parce que Bill n'était pas gay. La jalousie qui grandissait dans sa poitrine s'atténua largement en pensant qu'il était le seul homme avec qui son frère avait couché.
Tom soupira et secoua sa tête en prenant la carte des menus du room service. Il avait besoin de manger et Bill aussi.
~*~*~*~
Gustav se mordit la lèvre au moment où il poussa en avant, aimant les gémissements à bout de souffle qu'il recevait de Georg quand il s'enfonçait à l'intérieur de lui. Le blond aimait observer l'ondulation des muscles sous la peau de son ami et il dirigea ses mains le long de la peau douce tout en continuant à aller et venir, sentant la chaleur étroite s'envelopper autour de son sexe.
Il était si heureux que Georg aime la levrette autant que lui. Le match de lutte amicale lancée entre eux se finit quand leurs aines entrèrent en collision et bientôt, l'ambiance dans la chambre tourna d'espiègle à sexuelle quand ils laissèrent leurs langues continuer la lutte. Une chose en emmenant une autre et ils se retrouvaient là, dans ce moment merveilleux.
"Oh bon Dieu Gustav." Gronda Georg en poussant en arrière. Gustav connaissait cette détresse, les délicieux tremblement dans les cuisses de son ami passaient dans tout son corps et allaient finir directement dans le sexe de Georg. Le batteur frissonna et essaya de garder le rythme quand il fut atteint à son tour de ces tremblements et se saisit du sexe de Georg. Les sons que produisait le plus âgé lorsque Gustav fit glisser son pouce à travers la fente de son sexe devraient être illégaux.
"Merde." Jura t-il quand il sentit le familier picotement dans ses bourses. C'était devenu une compétition entre eux, qui viendrait le premier. Il avait perdu la dernière fois et était décidé à le faire payer à Georg. Il était temps de sortir l'artillerie. Gustav écarta les jambes de Georg et orienta ses poussées vers le haut. Le couinement qu'il réussit à faire sortir de son partenaire ressemblait à quelque chose qui viendrait de Bill et Gustav sourit. Il l'avait.
Il grogna, poussant durement et entendit des sons de plaisir involontaire. Gustav savait qu'il frappait sur sa prostate. Georg resserra ses fesses à plusieurs reprises, réalisant ses derniers efforts. Les deux hommes couraient droit vers la ligne d'arrivée et avec désespoir, le batteur mordit l'épaule de Georg et continuait à la fois de caresser son sexe durement.
Georg se raidit sous la surprise et dans un gémissement, son corps entier trembla quand il jouit sur les draps ; Gustav jouit au bout de deux autres poussées. Quand son corps commença à bien vouloir coopérer de nouveau, il s'effondra sur Georg et avec un soupire, l'embrassa sur la joue. "Bon Dieu." Dit-il en retenant son souffle. "J'en avais vraiment besoin."
"Toi ?" Georg sourit et gémit au moment où Gustav sortit de lui. "Je dis toujours que tu as triché sur ce foutu jeu vidéo."
"Je ne l'ai pas fait." Gustav s'effondra sur le lit et se retourna pour lui sourire. "Ok, peut-être un peu."
"Parce que tu savais que je me battrais contre toi pour ça."
"Probablement."
"Et la lutte mènerait au sexe." Gloussa Georg.
"Probablement."
"Gustav, tu ne devrais pas essayer de trouver des raisons pour venir me voir, ou pour que nous faisions l'amour. J'aime autant que toi ce que nous faisons." Dit-il en s'essuyant le sourcil. "En plus, tu me fais faire une séance d'exercice."
"Je sais ; c'est juste que c'est bizarre de t'appeler pour un plan cul."
"Nous avons consenti à garder ce genre de relation, pas vrai ? Si tu veux du sexe, tu le veux. Et alors ?" Répondit Georg facilement. Gustav le regarda un instant avant de se pencher vers lui et de l'embrasser rapidement.
"Bon à savoir. Lève-toi maintenant, nous allons au cinéma."
"Putain, tu n'as jamais entendu parler de la fin d'une journée ? Apparemment, ça ne te convient pas." Gronda Georg en riant quand son tee-shirt le frappa au visage.
~*~*~*~
Bill sourit face aux cornichons et ronronna, heureux. Tom le regarda fixement et secoua la tête lentement. "Vraiment Bill ? Cornichon, fraise et chocolat ?"
"S'il n'avait pas été servi avec vos pancakes, de la fraise et du chocolat blanc alors je n'aurais jamais essayé." Dit Bill sur la défensive avec la bouche pleine.
"Quand même, tu prends quelque chose d'aussi saint et merveilleux que des pancakes au sirop de fraise, saupoudrés avec des éclats de chocolat blancs et tu le transformes en repas de grossesse …" Tom blanchit, l'appétit définitivement coupé de petit déjeuner délectable devant lui. La cuisine du Bred & Breakfast où ils étaient servait le petit-déjeuner jusqu'à l'heure du dîner, ce dont Tom et Bill étaient immensément reconnaissants. Ils avaient commandé toutes les sortes de produits alimentaires possible pour un petit déjeuner et maintenant, ils consommaient heureux leur commande.
"Repas de grossesse ?" Bill fit une pause, un autre cornichon à mi-chemin de sa bouche. "Pour ton information, c'est ta fille qui veut des cornichons. Je serais heureux de ne pas y toucher, mais j'en ai une telle soif, quelque chose de féroce." Se lamenta t-il en enfournant avec plaisir le reste du cornichon dans sa bouche avant de sourire, heureux. "Et elle est exaltée." Bill ronronna en frottant son ventre. Il ne s'était pas sentit aussi détendu et à l'aise depuis longtemps. Au font de lui, il se sentait normal à nouveau, même si une petite voix dans sa tête lui disait qu'ils couraient vers les problèmes. Ils n'avaient pas disparus … ils avaient juste dû partir pour un petit temps.
Ils étaient sur le canapé et mangeaient dans un silence relatif, Bill avec la tête posée sur l'épaule de Tom pendant qu'il mangeait. Bientôt, il serait satisfait et le bébé le serait aussi ; il s'arrêta alors et fredonna à nouveau, heureux. Il n'avait pas entendu l'agitation de leur mère depuis des heures ; c'était vraiment agréable.
"Tu sembles si … paisible maintenant. À quoi penses-tu ?" Demanda Tom brusquement.
Bill rougit et se rassit correctement. "Rien, je pensais juste que j'étais heureux de ne pas entendre maman à l'instant. Elle me rend fou." Admit-il.
"Figure-toi que j'avais déjà essayé de lui parler et elle m'a dit qu'elle ne le ferait plus, mais-"
"Nous avons vu ce que ça a donné." Finit Bill en inclinant la tête. Avant que Tom ne puisse répondre, le téléphone de Bill sonna et après un rapide coup d'œil à l'écran il répondit. "Qu'est-ce qui se passe Andreas ? Je n'ai pas reçu de texto." Dit-il en se penchant en arrière. Il regarda Tom et son jumeau eu la bonne grâce de rougir légèrement. Son cœur martelait dans sa poitrine quand il pensa à ce que pouvait contenir le message. S'il y avait quoi que ce soit sur le pot-de-vin alors Tom n'aurait pas arrêté de lui poser des questions sur ce qui se passait. Il se leva et commença à faire les cents pas.
"Pourtant, je t'en ai bien envoyé un." Dit sèchement Andreas. "J'ai fait l'échange et j'ai l'argent. Je peux te l'apporter quand je viens ce soir."
"Ce soir ?" Il fronça les sourcils.
"… Le dîner que votre mère a planifié ? Il est dans deux heures et demie. Où êtes-vous en passant ? Ta mère m'a appelé, elle vous cherche. Je lui ai dit la vérité ; je ne sais pas. Appelez-la avant qu'elle n'ait une rupture d'anévrisme s'il te plaît. Tom est avec toi ?"
"Bien sûr." Dit Bill lentement. "Où tu veux qu'il soit ?"
"Nulle part ailleurs, je suppose. On se voit tout à l'heure."
"Ouais, au revoir." Bill raccrocha le téléphone et regarda son coupable de jumeau. "Pourquoi je n'ai pas vu que j'avais un texto ?" Demanda t-il tranquillement.
"Parce que je l'ai regardé." Répondit Tom sans remords.
"Pourquoi ?"
"Parce que je voulais savoir pourquoi Andreas t'envoyait un message." Dit-il simplement.
Bill soupira et commença à se griffer le bras. "C'est notre meilleur ami Tom, pourquoi il ne m'enverrait pas de message ?"
"Il ne m'en a pas envoyé un." Répliqua Tom de manière significative.
"Probablement parce que tu l'as menacé de le frapper juste hier soir; je ne suis pas sûr, je pourrais avoir tort." Tom se leva et se mit debout devant son jumeau.
"Ecoute, j'essaye toujours de gérer intérieurement ce qu'il a fait. Je suis juste …"
"Je sais. Je sais, mais tu dois te souvenir qu'il est notre couverture à présent. Pour le meilleur et pour le pire. Nous nous trouvons devant le besoin de faire avec. Je pense que le fait qu'Andreas s'attribue ça ou quoi que ce soit d'autre est notre meilleure alternative. Ils t'emmèneraient loin de moi Tomi et je sais que je mourrais sans toi." Dit Bill sérieusement tout en se saisissant du tee-shirt surdimensionnée de Tom. Il essaya de chasser ses larmes et rit doucement. "Regarde-moi, je pleure n'importe où."
"Ne pleure pas Bill, je suis désolé. Je … juste je souhaitais que tu ne sois pas si emballé de faire ainsi." Dit Tom honnêtement en tirant l'adolescent aux cheveux noirs comme l'ébène vers lui, attentif à ne pas le presser trop durement. Bill renifla sur son épaule et soupira.
"Tu penses que c'est ce que je souhaite ? Je voudrais crier au monde entier que je porte ton bébé mais je ne peux évidemment pas et puisque je ne pense pas que quiconque croit en l'excuse de l'immaculée conception, c'est le mieux que nous avons. Ok ?" Il regarda Tom et l'embrassa rapidement. "Ok ?" Demanda Bill à nouveau.
"Ouais, d'accord." Répondit finalement Tom à contrecœur.
"Bien. Maintenant, nous devons nous préparer pour ce stupide dîner. Merci maman." Dit-il sarcastiquement.
Tom soupira et regarda Bill se lever et marcher dans la chambre prudemment. Il ne voulait pas aller à ce dîner; quelque chose, en lui, lui disait que ce serait un désastre.
Bill passa ses mains dans ses cheveux et essaya de ne pas avoir l'air si exposé devant les parents d'Andreas, Mara et Fredrick Veicht, qui le regardaient fixement. Sa mère lui avait dit de ne pas porter quelque chose d'aussi grand pour qu'il puisse s'habituer à l'idée qu'il était en effet enceint, mais en voyant les regards sur lui il regrettait d'avoir suivi son conseil. Il se sentait vraiment exposé dans ce tee-shirt qui révélait le vallonnement croissant de son ventre, pour ne pas mentionner ses seins que Mara ne pouvait s'empêcher de regarder. Il était presque certain qu'ils étaient plus regardés que son ventre.
Tout le monde était dans la salle de séjour; Gordon et sa mère étaient sur le divan avec les parents d'Andreas, Bill était dans un fauteuil ses pieds sur le repose pied, Andreas et Tom partageaient l'autre fauteuil. Comme c'était ironique. Personne ne parlait vraiment et le silence pesant compressait le cerveau de Bill et lui provoquait un mal de crâne. Il commençait à se sentir malade encore une fois et voulait plus que tout revenir en courant à la chambre avec petit déjeuner. Avec juste un regard, il savait que Tom le ramènerait mais il ne savait pas si ce mensonge allait marcher.
Si ce mensonge pouvait marcher.
S'il voulait que ce mensonge marche.
Il le voulait ?
Bill essaya de sortir de ses songes quand il comprit que quelqu'un lui demandait quelque chose. "Quoi ?" Il fronça les sourcils quand il revint au présent.
"Je me demandais à combien de mois tu étais?" Mme Veicht sourit avec hésitation.
Bill voulait vraiment lui dire de regarder son visage quand elle lui parlait, mais décida de laisser passer pour le moment. "J'en suis à quatre mois."
"Ça ne nous donne pas beaucoup de temps. Je dois dire, je me demande pourquoi vous avez attendu si longtemps pour dire quelque chose." Dit Fredrick avec hésitation.
"Du temps pour quoi ?" Demanda Tom. C'était la première fois qu'il parlait de la soirée. Jusqu'à la fin du dîner il avait gardé les lèvres serrées et semblait sur le point d'exploser de colère. Bill était lui aussi énervé et il était prêt à tout laisser tomber. Bien sûr, il ne le fit jamais.
"Pour faire les courses ensemble. Un bébé ne sort pas juste entièrement équipé, vous savez." Mme Veicht capta le regard d'Andreas quand il l'attrapa à regarder fixement la poitrine de Bill à nouveau. "On doit faire des plans financiers, savoir qui paye quoi."
Simone inclina la tête pour acquiescer. "Je pense que c'est le mieux."
"Nous n'avons pas besoin d'aide financière." Bill rit presque à l'idée. L'argent était le moindre de leurs problèmes à l'heure actuelle.
"Mais je suis sûr qu'il pourrait aider." Simone rejeta la déclaration comme s'il n'importait pas. "Nous pourrons nous voir une autre fois et faire un budget pour décider ainsi qui fera quels achats. Si nous nous partageons les frais, nous pourrions meubler une chambre d'enfants et elle serait prête dans un mois le temps d'épargner." Sourit-elle.
"Ce serait bien. Je me souviens quand j'attendais la grande sœur d'Andreas je n'avais rien planifié et j'étais presque à la fin de mon huitième mois que j'essayais toujours de finir la chambre d'enfant. Si nous nous y prenons en avance et que nous le faisons maintenant je pense que l'on pourrait profiter des soldes d'automne. L'été est presque terminé." Lui rappela Mara.
"Nous sommes juste en juin." Dit Bill d'un air grincheux. Désormais, il ne voulait plus être ici, personne ne l'écoutait de toute façon. Gordon avait l'air mal à l'aise, aussi bien que Fredrick pendant que leurs femmes bavardaient avec vivacité de Baby Phone et qu'elle serait la meilleure couleur pour une chambre d'enfant.
"Vous voulez une bière ?" Demanda Gordon au papa d'Andreas. L'homme semblait lui en être extrêmement reconnaissant et ils coururent pratiquement vers la cuisine pour laisser les femmes parler des bébés. Andreas regarda ce qu'il avait finalement obtenu en disant qu'il était "le père". Si Bill n'avait pas été si fâchée et n'était pas aussi fatiguée, il aurait ri du malaise du blond.
Mais au lieu de ça, il dû écouter le babillage de sa mère sur la couleur rose puisque que c'était une fille et comment elle ne pouvait pas attendre pour dire à tous qu'elle était grand-mère et comment elle allait tresser les cheveux de sa petite fille, comment elles pourraient aller ensemble commencer à acheter les vêtements du bébé. Il intercepta le regard cocasse de Tom à travers la pièce et il devait être d'accord avec lui. Il semblait bien qu'ils n'avaient pas planifié de l'inclure. "Uh … Tom et moi allons faire des courses Mme Veicht." Dit Bill un peu plus fort pour essayer d'obtenir leur attention.
"Toi et Tom ?" Demanda-t-elle avec une dérision à peine cachée. "Sais-tu de quoi tu auras besoin ? Sais-tu où aller ? Et s'il te plaît, tu devrais m'appeler Mara."
"Bien Mara, nous pourrons chercher de quoi nous aurons besoin en ligne et je suis sûr que nous pouvons trouver tout ce que nous avons besoin à Hambourg." Répondit Bill d'un ton égal. Elle semblait quelque peu déconcertée et il fut heureux d'essuyer le petit sourire satisfait de son visage.
"Mais nous avons déjà été enceintes et nous pouvons vous aider. Andreas, tu ne refuserais pas que ta mère t'aide à faire des courses pour son premier petit-enfant, toi ?"
Le pauvre blond ressemblait à un cerf éblouit par les phares d'une voiture mais les trois adolescents compris qu'ils ne devraient même pas être là ; leurs mères étaient heureuses de prendre toutes les décisions elles-mêmes. Sans même consulter Bill. C'est lui qui portait l'enfant, n'avait-il pas son mot à dire ?
"Mais en ce qui concerne ce que je veux ?" Demanda Bill en se levant prudemment. "Je veux choisir les vêtements de mon enfant et décider quelle sera la couleur de sa chambre." Dit-il fermement.
Simone regarda son fils et rougit. "Je suis désolée Bill, je n'avais pas l'intention de t'exclure totalement de la boucle, je pense que nous étions juste un peu excitées." Dit-elle pour l'apaiser. Il ne répondit pas et tous entendirent des rires particulièrement forts venir de la cuisine. "Il semble que nos maris s'amusent." Dit Simone à Mara avec amusement.
"Peut-être trop; nous devrions y aller, Bill a l'air fatigué et Fredrick doit se coucher tôt s'il veut se souvenir de tout demain matin. J'ai vraiment aimé le dîner, c'était bon." Elle et Simone se levèrent et se donnèrent une grande étreinte. "Avons-nous déjà pensé que nous serions dans cette position ?" Demanda-t-elle quand elles se séparèrent brusquement.
"Jamais." Rit doucement Simone.
"Mystérieuses choses, non ?" Mara haussa les épaules et prit le bras de Bill. "Je peux avoir un câlin ?" Demanda-t-elle doucement.
Bill ne voulait pas faire semblant d'être agréable avec quelqu'un à cette soirée. Ses nerfs étaient usés et son dos commençait à lui faire mal ; c'était de plus en plus dur de rester de bonne compagnie, mais il ravala son malaise et serra la mère d'Andreas dans ses bras. Quand Mara se retira brusquement elle posa ses mains sur le ventre de Bill et sourit. "Je ne veux plus attendre pour la rencontrer."
"Ne touchez pas mon ventre, s'il vous plaît." Bill fronça les sourcils et dégagea brusquement ses mains. Il avait le sentiment que quelqu'un n'aimait pas particulièrement que l'on touche son ventre et sentit un petit coup ; il pouvait dire que sa fille n'était pas d'accord avec l'excessivement amicale Mme Veicht.
"Bill !" Simone le tua du regard, tandis que Mara était figée comme un piquet.
"Je suis désolée, je …" Elle se mit à rougir et marcha vers la cuisine pour récupérer son mari.
"Quoi ?" Dit-il hargneusement au moment même où Andreas soupira. Simone le regardait fixement.
"Tu devrais essayer de comprendre ce qu'elle ressent. Mara est juste excitée, c'est son premier petit-enfant aussi."
"Je m'en fiche. Tu pourrais supposer que je préfère qu'on me demande avant de toucher mon ventre. J'ai lu en ligne que je ne suis pas la seule personne qui se sent bizarre quand les gens le touche."
"Tu as raison, je suis désolée." Simone ne souhaita pas contre argumenter, pas quand les invités étaient toujours présents. Elle sourit intérieurement ; ce n'était pas vraiment des invités, ils étaient de la famille maintenant. Elle avait toujours aimé les parents d'Andreas et maintenant, ils seraient ensemble les grands-parents fiers d'une belle petite fille. Simone regarda vers la table basse où les échographies étaient posées. Chacun s'était entassé autour et avait poussé des 'oh' ou des 'ah' en admirant les mains et les orteils et la petite tête de la vie à l'intérieur de Bill.
Andreas se leva lorsque ses parents revinrent dans la salle de séjour, des civilités furent échangées et ils se promirent de refaire ça. Tous sauf Bill et Tom, mais personne ne leur prêtait vraiment attention, de toute façon. "Je t'appellerais dans la matinée." Dit-il tranquillement à Bill en suivant ses parents vers la porte. Avant que le dîner n'ait commencé, Andreas avait traîné la lourde valise en haut, elle se trouvait maintenant derrière la penderie de Bill ; personne ne touchait à la penderie de Bill de peur des représailles.
"Ouais, bien." Bill lui fit signe de la main et regarda chacun partir, une fois la porte refermée un grand poids quitta ses épaules. La soirée était terminée et il n'avait grondé personne ; Tom n'avait pas non plus dit à brûle-pourpoint leur secret. Il regarda ses mains et se rendit compte qu'il tremblait. Bill sentit qu'il pourrait dormir une semaine, après avoir eu de la glace. "Tomi, je suis prêt."
Simone fronça les sourcils ; elle n'aimait pas vraiment l'idée que Bill soit à l'hôtel, mais il n'y avait aucune alternative tant que Bill n'avait pas un nouveau lit. "Quand allons-nous voir pour un nouveau lit ?" Demanda-t-elle mine de rien, déterminée à ne pas répondre à n'importe quel pseudo argument.
"Pas ce soir. Nous serons de retour dans la journée demain." Dit Tom ; ses premiers mots depuis qu'il était rentré dans la maison ce soir. Il se saisit de ses clefs et fit signe à Bill de sortir en premier.
"Vous ne voulez pas rester pour le dessert ? Nous avons la glace au caramel ?"
"Non, mais je dois aller à la salle de bain avant que nous partions. On part après." Bill semblait soudainement affolé lorsqu'il se précipita à la salle de bain.
"Ce genre de chose ne me manque définitivement pas." Dit-elle avec un sourire. Tom continuait à juste fixer ses chaussures et son sourire était hésitant. "Qu'est-ce qui ne va pas Tom ? Tu as été silencieux toute la soirée."
"Je n'avais pas vraiment envie de parler." Dit-il avec un haussement d'épaules en espérant que Bill sortirait le plus rapidement possible.
"J'ai remarqué. Qu'est-ce qui ne va pas?" Il releva les yeux vers un visage empreint d'amour maternel et voulu lui dire toute la vérité. Il voulait croire que l'amour parental était inconditionnel et qu'ils seraient compris. Celui où Tom pourrait dire qu'il était le père et Simone l'étreindrait comme elle avait étreint Andreas.
"Rien." Marmonna Tom. Bill revint dans le hall d'entrée avec un soulagement peint sur son visage et donna à ses parents un baiser rapide avant de saisir le bras de Tom.
"Au revoir !"
"Soyez prudents." Dit Gordon en se plaçant à côté de Simone pendant qu'elle leur faisait un signe de la main. Tom referma la porte d'entrée, soulagé, bien que l'air stagnant d'été le frappe directement au visage.
"Pouvons-nous aller dans une grande surface Tomi ? Je voudrais prendre quelque chose." Dit Bill pendant que son jumeau l'aidait à entrer dans la voiture et à mettre sa ceinture de sécurité.
"Que veux-tu ?" Tom fronça les sourcils. Il voulait juste rentrer à l'hôtel, là où il pourrait s'endormir, oublier cette soirée horrible et penser qu'elle n'était jamais arrivée.
"De la glace."
"Il y avait de la glace pour le dessert à la maison Bill. " Soupira-t-il.
"Tu voulais rester là-bas plus longtemps ?" Demanda Bill ostensiblement.
"Une grande surface c'est ça ?"
FIN CHAPITRE 27