Chapitre 42 *

Est-ce que le sexe est vraiment la solution ?


Rien n'existait sauf ce qui était sur le grand lit. C'était les premières minutes de l'aube ; le ciel était encore et toujours bleu foncé et oscillait entre le jour menaçant et la nuit reculant. Tout semblait surréaliste et flou pour Tom sauf Bill. Ils étaient allés se coucher il y a quelques heures environs et le chanteur s'était soigneusement enveloppé autour de son jumeau et s'était promptement endormi.

Tom n'avait pas dormi en continu de toute la nuit ; n'importe quel mouvement de Bill le faisait revenir à la brumeuse réalité et ça jusqu'à tard dans la nuit. Ça lui était égal, vraiment, la faible lueur des bougies éclairait Bill alors qu'il se remontait dans le ridiculement grand lit, illuminant les courbes de son corps et l'adolescent aux dreadlocks resta fasciné sur comment Bill était devenu rond.

Son jumeau possédait d'habitude des courbes gracieuses, des surfaces planes et des angles fluides. La grossesse l'avait rempli et les hormones arrondies ses hanches et ses bras ; maintenant son visage commençait à faire de même. Tom savait que son jumeau n'aimait pas ça, mais il avait l'impression indéniable que Bill serait beau avec un sac de papier sur la tête et des sous-vêtements pleins de trous.

Bill se blottit tout près, et s'immobilisa rapidement quand Tom commença à faire de petits cercles relaxants dans le bas son dos. Il y avait tant de tension bloquée à cet endroit, mais c'était à peine une surprise. Le docteur Robert lui avait dit que le corps masculin n'avait pas été conçu pour porter un enfant donc la tension qu'il pouvait ressentir dans le bas du dos était plus mauvaise en raison de la position peu commode du bébé. Et cette tension était encore plus présente sur les hanches légères de Bill.

Tom soupira et se releva sur un coude pour regarder Bill. Il semblait si paisible bien que le guitariste puisse voir des signes d'épuisement sur le visage de son jumeau. Ce n'était pas juste, Bill ne pourrait pas juste vivre le reste de sa grossesse en mangeant des cornichons couverts de sucre ou tout autre mélange de nourriture bizarre qui l'obsédait et que Tom ne connaissait pas.

Il sourit, se pencha et embrassa doucement la joue de Bill ; Tom ne pouvait pas se remettre de comment son frère sentait bon quand il huma le bas de son cou et inhala profondément. L'odeur lui rappelait la maison, partout où il pouvait être. Maintenant c'était leur maison ; loin des parents et tout seuls.

Pour le moment en tout cas.

Tom caressa le ventre de Bill et sourit quand il sentit un petit coup de pied contre sa paume. Comment savait-elle toujours où était sa main ? Il ne cesserait jamais d'être stupéfié. Il releva les yeux et vit les paupières de Bill s'ouvrir doucement. "Hé." Murmura Tom.

"Hé, toi-même." Bill sourit puis prit la joue de Tom dans sa main et bâilla.

"Je t'ai réveillé ?" Tom ne voulait pas être la raison du pourquoi Bill n'obtenait pas assez de repos.

"Non, je dois aller aux toilettes." Dit-il en s'excusant alors qu'il se précipitait vers le bord du lit. Tom sourit et regarda Bill se dandiner jusqu'à la salle de bains puis il se retourna sur le dos et regarda fixement le plafond. Il dut s'assoupir parce qu'une main douce secoua son épaule nue et Tom ouvrit ses yeux pour voir le regard de Bill au dessus de lui.

"Hé." Croassa-t-il en s'asseyant avec le regard trouble.

"Tu peux te rendormir si tu veux, je voulais juste …" La voix de Bill s'estompa et il se mordit la lèvre. Il ne savait plus ce qu'il avait voulu dire ; il avait juste voulu que Tom soit réveillé avec lui.

"Non, je peux dormir plus tard. Nous n'avons absolument rien de planifié pour demain. Je veux que tu te détendes. Nous pouvons nous détendre ensemble." Tom tira sur le poignet de Bill doucement. "Reviens au lit maintenant."

Bill rit et fit le tour de l'autre côté du lit. Tom joua avec son piercing à la lèvre alors qu'il regardait son jumeau ramper sur le lit. Il ne pouvait pas l'aider, il s'en rendit compte après coup, Tom partit à la rencontre de Bill à mi-chemin et l'embrassa. Il sentit le rire de Bill contre ses lèvres avant qu'elles ne s'ouvrent et que le baiser ne s'approfondisse. D'une façon ou d'une autre Tom réussit à atterrir sur le dos à nouveau alors que son jumeau enveloppait ses bras autour de son cou. "Vas-tu rester dans le lit avec moi ?" Demanda le chanteur en s'asseyant à califourchon sur lui.

"Je me lèverai seulement pour manger." Promit Tom. Bill rit et l'embrassa à nouveau. Ça n'avait pas été ainsi depuis longtemps, un baiser agréable et facile. Les mains de Tom remontèrent le long des remarquablement longues jambes de Bill et vinrent se poser sur ses hanches. Bill se retira et le regarda sérieusement. "Qu'est-ce qui ne va pas ?" Demanda Tom en retenant son souffle, les sourcils froncés. "C'était trop ?"

"Non, n'arrêtes-pas s'il te plaît. J'ai tellement besoin de toi." Bill se mordit la lèvre et tourna ses hanches. Le sexe dur en-dessous de lui s'éleva encore plus. "Enlève ton boxer et aide moi ensuite avec le mien." Dit-il, vexé, avant de se mettre sur le dos et de baisser son pantalon de pyjama le plus loin possible, ou du moins autant qu'il le pouvait dans cette position. Tom bondit, jeta son boxer sur le sol et tira son jumeau ainsi que ses jambes qu'il aimait tant vers lui.

Il embrassa les cuisses de Bill et regarda fixement l'érection furieuse de son frère. "Quelqu'un est excité …" La voix de Tom s'estompa dans un rire. Bill releva la tête et le regarda fixement par dessus son ventre avant de lui donner un petit coup de pied.

"Parce que tu es ici et que tu vas me baiser ; tu vas le faire, n'est-ce pas Tomi ?" Tom arrêta de rire et grogna ; les mots retentissant directement dans son entrejambe.

"Putain, toi et ta bouche …" Gémit-il alors qu'il plaçait ses mains sur le ventre de Bill. "Mon Dieu, tu es si beau. Tu le sais ça ?"

"Je suis toujours sexy ?" Demanda-t-il doucement. C'était une scène étrange ; Bill sur le dos alors que Tom était debout à côté du lit ses deux mains sur le ventre de Bill. Ça rendait le chanteur nerveux parce qu'il ne pouvait pas lire le visage de Tom.

"Je ne pensais pas que tu pourrais être encore plus sexy, mais une fois de plus tu m'as prouvé que j'avais tord." Tom dirigea ses mains sur le haut des cuisses de Bill et emprisonna ses hanches. "J'essaye juste de trouver la meilleure façon pour être doux."

"Je ne veux pas que tu sois doux. Fais-moi savoir que tu me veux." Bill se mordit la lèvre et rougit à l'expression choquée sur le visage de son jumeau.

"Putain, Bill …" [1]

"C'est le plan." Couina-t-il alors que Tom apparaissait au-dessus de lui pour l'embrasser désespérément, en faisant attention de ne pas mettre un poids trop lourd sur son ventre. Bill rendait ça difficile alors qu'il enveloppait ses bras autour du cou de son jumeau et le tirait tout près, afin de presque fondre leurs langues ensemble.

Tom rompit le baiser et regarda autour de lui. "Où est le lubrifiant ?"

"Là." Bill lui indiqua la table de nuit et Tom l'écrasa un peu pour ouvrir le tiroir. Le tube blanc était dans le tiroir presque vide et il sentait l'excitation dans son ventre monter et descendre en sautillant. Tom était dur comme de la roche mais ce n'était pas parce que c'était du sexe. Il voulait tellement faire un à nouveau avec son jumeau que ça lui faisait mal.

Bill s'assit et lui prit le lubrifiant des mains ouvrant le tube avec un de ses ongles avant d'en mettre dans sa paume. Il garda brièvement la goutte de gel dans sa main pour le réchauffer et sans prévenir entoura sa main sur le sexe de Tom et commença à effectuer des mouvements de va-et-vient, passant son pouce sur le haut du sexe presque violet. Tom se rua sur ses mains et il sourit, il en mourait déjà tellement d'envie et la vibration du pénis de son frère contre ses fesses lui fit comprendre que lui aussi. "Mets là juste dedans, rien de plus."

"Bill-" Tom commença à protester, mais se fit couper quand son frère se saisit de sa dreadlocks la plus proche et attira son visage tout près. Le baiser était puissant mais presque doux.

"Colle là juste dedans." Grogna Bill.

Les yeux de Tom s'élargirent et il regarda vers le bas le ventre de Bill. "Comment veux-tu le faire ?"

"Moi au-dessus, je pense que ce sera plus facile pour nous deux."

"Te voir chevaucher mon sexe, rien ne peux être plus facile que ça." Tom sourit et embrassa Bill à nouveau. "Mais je ne vais pas forcer mon sexe à rentrer dans ton cul parce que tu es impatient." Siffla-t-il alors qu'il se masturbait une fois pour obtenir un peu d'humidité sur ses doigts. "Grimpe dans le lit."

Bill n'argumenta pas et rampa sur ses mains et ses genoux plus loin sur le lit. Tom pencha la tête tout en observant le cul de son petit frère se tortiller et il réalisa qu'il était devenu plus gros ; s'il exprimait sa découverte, il devrait probablement s'occuper de son érection lui-même.

Il arriva sur le lit et dirigea une main vers le bas des fesses de Bill sur la peau douce et pâle puis l'embrassa brièvement. Tom ne pouvait pas s'empêcher de sourire au frisson qu'il provoquait chez son jumeau et gémit à l'entente de ce qui venait après. "Tomi, s'il te plaît." Bill le suppliait et Tom redevint sérieux. Il s'approcha de l'antre de Bill et taquina le petit trou doucement avant de plonger lentement un doigt dans la chaleur moite.

Bill haleta mais ce n'était pas assez et il trembla quand un doigt se transforma rapidement en trois. Il l'avait demandé mais la douleur était tout de même plus intense que ce à quoi il s'attendait et il siffla entre ses dents en reculant ses hanches. La douleur se mêlait à l'envie qu'il ressentait et l'exacerbait. Bill voulait descendre sa main et s'occuper de son sexe délaissé, mais en même temps, il avait envie que cela dure quand il aurait finalement le sexe de Tom en lui.

Tom lui arracha un gémissement quand il se mit à faire des va-et-vient réguliers de sa main, et quand il heurta directement sa prostate lors d'une pénétration plus profonde. Un hoquet lui échappa et il soupira de soulagement alors que le plaisir remontait le long de sa colonne vertébrale et lui provoquait des picotements au niveau du crâne. "Putain, mets la moi!" Dit Bill avec impatience et il se redressa sur les genoux pour attraper Tom par derrière et le pousser sur le lit.

Le sexe de Tom était plus dur que ce dont il se souvenait et Bill lécha ses lèvres d'excitation alors qu'il chevauchait les hanches de Tom et que celui-ci plaçait son sexe juste à l'entrée de Bill. Ce dernier se baissa lentement, gémissant fortement à la sensation de remplissage et trembla légèrement jusqu'à ce qu'il fût entièrement assis. Bill ferma ses yeux fermement et Tom pouvait voir le travail de sa gorge pendant qu'il déglutissait à maintes reprises pour essayer de regagner sa maîtrise de soi. Il sourit avec malveillance et poussa vers le haut rapidement.

Les yeux de Bill s'ouvrirent brusquement. "Oh, merde …" Sa voix s'estompa et il fit bouger ses hanches en faisant de petits cercles ; c'était un des mouvements préférés de Tom de la part de Bill et il laissa sortir de lui un bruit reconnaissant. "Ok, j'ai menti. Je pensais que j'allais être capable de durer, mais je ne pourrais pas." Haleta-t-il alors que le guitariste commençait à le pomper vraiment pour de bon.

Tom se mordit la lèvre et ne put rien répondre ; Tom devait se concentrer ou il perdrait le rythme. Il avait oublié comment son jumeau était serré, comment c'était chaud à l'intérieur de lui et comment c'était incroyable de sentir son sexe dedans. Il sentait son sexe durcir davantage à chaque fois que Bill laissait échapper un gémissement particulièrement fort et il frissonna involontairement. Tom fit l'erreur de lever les yeux et il fut hypnotisé par les seins de Bill qui rebondissait sous son tee-shirt. Ils étaient moulés par la matière et il pouvait voir que ses bouts de mamelons étaient durs comme de la pierre contre le tissu. Il remonta ses mains, faisant glisser ses pouces jusqu'à eux et fut récompensé par un cri perçant de Bill qui tomba en avant.

Tom tendit le bras pour l'attraper avant qu'il ne tombe mais Bill se retint en posant ses mains contre le mur et s'écrasa sans manquer un battement. Cela le mit à la portée d'un baiser et il se pencha un peu plus, gémissant son encouragement dans le cou de Tom. Celui-ci s'activa plus durement, soudainement incapable de se contrôler alors qu'il sentait le resserrement indicateur dans son aine.

Tom posa sa main entre eux et caressa le ventre de Bill doucement descendant vers son sexe dur. Il prit son sexe chaud en main et essaya de le masturber au même rythme que ses pénétrations. Son jumeau hurla de reconnaissance et ferma ses yeux, s'abandonnant à la sensation. Tom essaya de tenir à distance son orgasme menaçant alors qu'il le branlait plus durement et plus rapidement. Bill se raidit et jouit contre les pectoraux de Tom, frissonnant de plaisir.

Le regard de soulagement absolu sur l'adorable visage de Bill poussa Tom à bout alors que les muscles de Bill se resserrèrent autour de son pénis. Il jouit violemment à l'intérieur de son frère, plus longuement qu'il y a quelque temps et quand son corps fut finalement vidé, il retomba en arrière contre la quantité énormément ridicule d'oreillers contre lesquels il s'était reposé. Bill s'effondra en avant puis il attrapa son frère et les tourna tous les deux afin d'être couché sur le lit. Avec regrets, Tom se retira et caressa la joue de Bill. "C'était étonnant."

"Hum …" Était tout ce que Bill pouvait dire et il déplaça lentement les cheveux qui étaient collés dans son cou et sur son front plus loin. "Je suis si content que nous l'ayons fait. C'était …" Il s'éventa et laissa retomber son bras sur le lit. "J'ai sommeil, Tomi."

"Dors alors. Je serai ici." Tom se précipita tout près et regarda fixement Bill jusqu'à ce que lui aussi se soit endormi. Cette fois, il se sentit bien à la maison.

"…David ?" Le sourcil de Tom se leva devant l'homme qui était debout à sa porte d'entrée. "Hum, qu'est-ce qui se passe ?"

"Tu ne réponds pas à ton téléphone, et Bill non plus !" David leva les yeux au ciel et entra à l'intérieur.

"Après le fiasco d'hier, il a besoin de repos ; nous étions en train de prendre un peu de temps entre jumeau." Tom eut l'impression que sa voix sonnait un peu comme celle de quelqu'un irrité mais David ne s'en souciait pas.

"Ok ; mais j'ai besoin d'au moins un d'entre vous qui garde son téléphone allumé. Je dois parler à Bill."

"David, qu'est-ce qu'il y a ?"

"Va juste chercher Bill, s'il te plaît."

Tom fronça les sourcils, mais monta l'escalier et entra dans leur chambre. Bill était là où il l'avait laissé, sur le côté, fouillant dans un sac de Skittles©, qui avait l'air aussi bon que le cheesecake à la cerise qu'il venait de manger, alors qu'il regardait un quelconque film stupide d'épouvante à la télévision. Bill rit au moment où on poignarda une certaine blonde à la tête et c'était lors de moments comme celui-là que Tom se demandait qui était vraiment son jumeau.

"Qui était-ce à la porte ?" Demanda Bill son regard toujours fixé sur une forme en sang.

"David." Tom marcha vers le lit et s'assit dessus. Fidèle à ce qu'ils avaient dit, aucun des jumeaux n'avaient bougé de l'immense lit de toute la journée sauf pour manger et se soulager. Il s'approcha de Bill et l'embrassa doucement, le goût du cheesecake à la cerise lui mettant l'eau à la bouche. "Il veut te voir." Dit-il en s'excusant. "Je ne le veux pas moi." Tom l'embrassa de nouveau.

Bill sourit dans les baisers espiègles et gémit. Il se sentait si bien et ne voulait pas se déplacer surtout maintenant qu'il avait trouvé la meilleure des positions. "Il ne pouvait pas juste appeler ?"

"Nos téléphones sont éteints. Je peux le faire partir si tu veux." Tom embrassa Bill à nouveau et soupira. "Dis juste un mot."

"Il a fait tout ce chemin, je suppose que je peux écouter ce qu'il veut me dire. Mais je ne veux pas bouger." Dit-il en boudant.

"Tu veux que je lui demande de monter ?"

"Tout de suite, ce serait plus facile." Il ne l'avait pas dit à Tom, mais il s'était senti un peu vertigineux la dernière fois qu'il avait dû se lever pour aller aux toilettes et il ne s'était pas senti mieux jusqu'à ce qu'il ait été de retour dans le lit. Sachant ça, Bill ne voulait pas tenter de franchir cette étape pour seulement se voir tomber en raison d'un autre vertige. Tom gémit et embrassa Bill encore une fois avant de filer du lit et s'enfuir par la porte.

Bill essaya de dompter les coussins de sa tête de lit pour les rassembler et récupérer les dragées perdues sous la couette. Il venait de mettre le dernier dans sa bouche quand leur manager entra dans la chambre, suivit de près par Tom.

"Hé, Bill." Dit David gaiement. "Comment te sens-tu ?"

"Je vais bien." Dit-il prudemment. Quand David était aussi agité et gai ça signifiait d'habitude beaucoup de travail dans un avenir proche.

"Heureux de l'entendre. Tu nous as fait une petite frayeur hier soir."

"Es-tu venu jusqu'ici pour bavarder ?" L'interrompit Tom impatiemment. Il était irrité ; la bulle calme de leur maison avait été cassée quand David avait sonné à la porte et il voulait revenir aux silencieux et intermittents cris de personne quelconque qui mouraient à l'écran et aux baisers paresseux que lui et son jumeau avaient échangé toute la journée.

David et Bill le regardèrent brièvement avant de reprendre la conversation. "Je suppose que je vais pouvoir arriver à faire le point. Nous allons bientôt pouvoir faire deux autres interviews très positives. La presse va être excellente et le label est en extase !"

Comme d'habitude, l'enthousiasme de David était infectieux et Bill se mit à sourire en retour. "Qui ?"

"Oprah [2] et Graham Norton [3] !"

Tom cligna des yeux et s'affaissa sur le lit. Bill était toujours sous le choc et ne pouvait vraiment rien dire. Oprah, comme La Oprah ? Se demandait-il.

"Comme, la Oprah ?" Réussit à sortir Tom sous la surprise avant de s'éclaircir la gorge.

"Je ne connais pas d'autre magnat médiatique de ce nom."

"Mais elle est en Amérique." Tom exposa l'évidence une nouvelle fois.

"Et Graham Norton est à Londres." David regarda tour à tour les jumeaux et leva ses mains au ciel. "Ecoute, c'est juste des petits vols et des bons hôtels. Les organisateurs de l'émission d'Oprah gèrent aussi bien la partie voyage que la partie logement et celle de Graham Norton aussi. Première classe partout."

"Ce n'est pas ça, c'est pour la santé de Bill." Bafouilla Tom. "Je ne suis pas sûr que je veuille qu'il voyage."

"Si son docteur dit que c'est bon, le laisseras-tu voyager ?" Demanda David pour essayer d'apaiser l'adolescent aux dreadlocks.

"Attends, quoi ?" Bill fit irruption dans la conversation en colère. "Qu'est-ce que tu veux dire par laisser ?" Demanda-t-il à Tom tout bas mais le regardant durement avant qu'il ne se retourne vers David. "Je veux le faire mais-" Il éleva la voix pour couvrir les objections de son jumeau. "Seulement si mon docteur me dit que tout est ok, d'accord ?"

"D'accord ; et assurez-vous qu'un d'entre vous garde son téléphone allumé à l'avenir. Je n'aurais pas été obligé de venir sans être attendu en plus si je vous avez eu au téléphone."

Les jumeaux firent un bruit évasif et Bill observa Tom raccompagner David en bas. Il se mordit la lèvre et attendit le couperet final. Et il avait raison, aussitôt que Tom se dirigea vers le lit, il commença : "Putain, Bill, qu'est-ce qu'il te prend ?"

"Excuses-moi ?" Demanda t-il d'un air glacial en se redressant. "À quoi exactement tu fais référence ?"

"Tu es d'accord pour les interviews !"

"Et alors ?"

"Après ce qui est arrivé hier soir, tu dis ça ?" Demanda Tom, incrédule, en s'agenouillant sur le lit.

"J'ai dit que je le ferais si Robert me disait que je pouvais le faire. Quel est le problème ?"

"J'ai peur de ce qui peut arriver quand tu es loin et que je ne suis pas là." Tom baissa le regard et contempla les motifs de la couette avant de prendre une grande inspiration. "Pourquoi es-tu furieux ?"

"Parce que tu prends des décisions pour moi sans me consulter. Comment te sentirais-tu si je le faisais ?"

"Si c'était moi la personne enceinte alors je …" La voix de Tom s'estompa quand il y pensa honnêtement. Si ça avait été lui qui était enceinte, il défierait quiconque d'essayer de l'arrêter de faire ce qu'il voulait. Il serait assez mauvais s'il était enceint et il oserait ensuite dire non ? Soudainement, il vit du point de vue de Bill et s'assit. "Je n'essaye pas de te contrôler. Je voulais juste dire ce que j'ai déjà dit la dernière fois sur le fait que je prendrais n'importe quelle décision nécessaire pour que notre famille se porte bien. Toi et le bébé êtes ma priorité. Je ne me soucie pas de la presse ou du label pour le moment. Je vous veux juste en sécurité et en bonne santé."

Bill croisa ses bras et regarda au loin. Il ne pouvait pas dire qu'il n'avait pas compris où Tom voulait en venir mais il était furieux et plus qu'un peu irrité. "Juste …" Commença-t-il de nouveau. "Inclues-moi juste dans le processus de prise de décision, d'accord ? Nous allons être une famille, nous nous trouvons devant le besoin de prendre les décisions ensemble."

"Resterais-tu si je te demandais de rester ?" Tom releva les yeux et accrocha son jumeau avec un regard sérieux.

Bill se mordit la lèvre et haussa les épaules. "Que veux-tu que je dise ?"

"Oui."

"Je veux y aller. Je veux arrêter d'avoir honte et tout le reste."

"Et tu penses que parler de ça réglera le problème ?" Répondit Tom.

"Peut-être." Murmura Bill. Le silence régna jusqu'à ce qu'un pet fort se fasse entendre. "Excuses-moi."

Tom ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais tout ce qui vint fût un rire. Il pouffa de rire jusqu'à ce que Bill ne puisse s'empêcher de faire de même. "Tu es juste … oh putain, Bill. Si tu veux y aller alors je veux que tu y ailles."

La précédente irritation de Bill disparue et il redressa la tête soupçonneusement. "Tu le penses vraiment ?"

"Oui." Dit Tom, honnêtement.

"Tomi …"

"Je veux que tu sois heureux et seul ça compte, ok ?" Tom retomba sur le côté et releva les yeux vers Bill. Il tira sur son pantalon de pyjama et essaya de ne pas bouder. Ce n'était pas ce qu'il avait choisit de faire pour aujourd'hui. "Viens ici."

"Non, tu as été vilain."

"Raison de plus pour toi de venir ici."

Bill essaya de garder le sourire sur son visage et se pencha pour donner un bref baiser à son jumeau. "Heureux ?"

"Oui."
~*~*~*~

"S'il vous plait ?"

"Bill, je ne suis pas sûr. Je n'aime pas vos résultats sur votre pression sanguine." Robert prit quelques notes sur le graphique et fronça les sourcils. "Je ne veux pas dire que vous pouvez voyager et que vous vous effondriez à l'étranger et que les gens remettent en cause mon travail."

"Ne soyez pas si dramatique. Je pourrai le dire à quelqu'un si je ne me sens pas bien et je ne me stresserai pas. C'est réellement important." Bill déroula ses manches et regarda son docteur avec espoir. "Je peux voyager."

"Je sais, je sais." Robert grogna en regarda les données du graphiques et mordit son stylo ; Robert haïssait cette habitude qu'il avait pris et l'essuya sur sa veste. "Je vous donnerai une réponse demain. Je veux y réfléchir."

"Très bien." Bill essaya de ne pas agir comme un enfant impétueux, donc il expira bruyamment et cogna son pied contre la table d'examen.

"Je veux que vous continuez de marcher, c'est important que vous fassiez marcher vos muscles. ça aidera à réduire la douleur que vous ressentez."

"Est-ce normal qu'elle donne déjà autant de coups ?" Demanda Bill en caressant son ventre. Même maintenant sa fille voulait se faire connaître ; il pouvait le voir, elle allait le rendre fou.

"C'est différent pour tout le monde, pour être honnête. Malheureusement vous devez vous attendre à plus."

"Super."

"Je voulais aussi vous parler d'autre chose." Robert sortit son tabouret et il s'assit face à Bill.

"Oh ? Quel est le problème ?" Demanda le chanteur en essayant de calmer les battements effrénés de son cœur.

"Vous êtes le cas reporté le plus jeune d'une grossesse masculine et moi ainsi que tous mes collègues avons contrôlés vos progrès tout au long." Bill se renfrogna un peu mais ne l'interrompit pas. "Nous avons comparé vos résultats à tous ces des autres cas recensés et vous êtes le plus prometteur."

"Prometteur ?"

"Oui. Souvenez-vous ce que je vous ai dit, que la plupart des hommes avaient besoin d'une césarienne au septième mois." Bill hocha la tête. "Et bien, beaucoup ne vont pas jusque là." Dit Robert sombrement. "Ils doivent entamer le processus dès la moitié du sixième mois dans la plupart des cas."

"Donc vous me dites que je devrais être opéré dans les prochaines semaines ?" Bill ne savait que penser, mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit le docteur secoua sa tête.

"Non, plutôt le contraire ; vous expérimentez une grossesse normale. Rien d'anormal après votre tumeur ; depuis qu'elle a été retiré votre fille a bien grandi. Presque comme si elle essayait de rattraper le temps perdu, c'est pourquoi votre abdomen s'est développé si vite."

"J'achète des vêtements et ils ne me vont déjà plus, je sais que c'est une bonne chose mais c'est agaçant." Bill fronça les sourcils en regardant son ventre et fit une grimace. "Donc où voulez-vous en venir ?"

"Nous aimerions que vous portiez votre enfant le plus proche possible du terme."

Bill cligna des yeux et pencha sa tête. "Je m'étais préparé à la voir sortir de moi au septième mois." Dit-il en palissant.

"Je sais, mais ma proposition est sérieuse. Le taux de survis n'est pas très bon pour les enfants nés d'hommes. Je sais que je vous en demande beaucoup mais je pense que vous voudrez donner à votre fille plus de chance, spécialement après la menace de tumeur." Dit Robert calmement.

Bill mordit sa lèvre et essaya de contrôler sa colère. "Que va-t-il se passer pour moi ?"

"Il se peut que vous soyez obligé de rester coucher à la fin de votre grossesse."

Bill n'aimait pas cette perspective, bloqué sur un lit où il n'aurait nulle part où aller. Même s'il adorait dormir il savait que ça l'ennuierait tôt ou tard. "Si je dis non ?" Demanda-t-il calmement.

"C'est votre choix. Je ne vais pas vous forcer." Robert soupira et détourna son regard. "Je peux programmer la césarienne aujourd'hui, si vous le voulez et vous subirez l'opération le premier jour du septième mois."

"Faites-le." Bill hocha la tête et se leva de la table. "Avons-nous terminé ?"

"Je le crois oui." Robert se leva et essaya de ne pas montrer sa déception en rangeant son tabouret et en souriant à Bill. “Je vous appellerai demain avec ma décision.“

"Ok, je suppose que je vais aller voir Stephen maintenant."

"Très bien, je vous vois le weekend prochain."

"Au revoir." Bill quitta la salle d'examen et essaya de ne pas se sentir coupable. Il savait que Robert était déçu qu'il ne veuille pas porter l'enfant plus que nécessaire. Il rota et fit une grimace alors que ce qu'il avait mangé récemment remontait. Trop d'oignons dans la soupe… Bill fit un geste à l'infirmière à travers la fenêtre et marcha dans le hall de l'autre côté du complexe.

Stephen était à l'étage au-dessus et il prit les escaliers au lieu de l'escalator. Il savait que le thérapeute lui demanderait quel était le problème, mais en tout honnêteté, il ne savait pas. C'était pourquoi, quand il entra dans la pièce, il éclata en sanglots au sourire de Stephen. "Que se passe-t-il ?" Demanda-t-il en aidant Bill à se coucher sur le canapé.

"Je… je ne sais pas, je suis désolé." Bill attrapa un mouchoir et essuya ses yeux. Pour la première fois depuis longtemps il était heureux de ne pas porter de maquillage. Il avait passé trop de temps dans la douche et avait dû ne pas en mettre pour être à l'heure. "Robert voulait que je reste enceint !" Chouina-t-il.

"… il l'a demandé ?"

"Oui, il voulait que je la porte à terme pour une putain d'expérience." Bill renifla bruyamment et attrapa plus de mouchoirs. Il n'avait plus de larmes mais le besoin d'être dramatique ne l'avait quitté.

Stephen fronça les sourcils et pencha la tête. "Je ne suis pas sûr que Robert fasse cela."

"Bien sûr que vous dites ça, vous êtes son ami."

"… et vous ne défendriez pas un de vos amis jusqu'à ce que vous entendiez l'histoire entière ?" Demanda-t-il avec un sourire.

"J'aimerais que les gens arrêtent d'être putain de raisonnables !" Bill soupira fortement en se laissant tomber en arrière dans le canapé. "Tout ça me rend malade. Partout où je vais, les gens sont raisonnables !"

"Que voulez-vous dire ?"

"Je ne sais pas." S'énerva-t-il.

Stephen hocha la tête et prit des notes. "C'est ok. Continuez de parler."

Bill cligna des yeux et laissa sortir un rire nerveux. "Je me sens fou parfois."

"Ce sont les hormones. Ce n'est pas de votre faute ; mais nous devons parler d'une façon de travailler sur ces sentiments. Ils ne vont pas partir et n'aideront ni vous ni votre enfant."

"Saleté de raison… encore." Bill renifla pour la cause et prit une profonde inspiration et la laissa ressortir lentement.

"Donc, pensez-vous pouvoir me dire ce que Robert vous a demandé ?"

"Il veut que je la porte à terme."

"A-t-il dit pourquoi ?"

"Il a dit qu'elle aurait plus de chances de survie."

"Que ressentez-vous face à cet état de fait ?"

"Sans valeur."

Stephen marqua une pause. "Sans valeur ?"

"Parce que je ne veux plus la porter, mais quel parent ne voudrait pas le meilleur pour son enfant ?" Demanda Bill amèrement. "Moi, je suis trop égoïste."

"Donc que lui avez-vous dit ?"

"Il m'a dit que je ne serai pas obligé." Dit-il défensivement.

"Il a raison." dit Stephen d'un ton neutre. "Donc, quelle était votre réponse ?"

"Je lui ai dit de programmer l'opération à la date dont nous étions convenus."

"Ok."

Bill hoqueta et secoua sa tête. "Pourquoi je me sens mal ?"

"Je ne sais pas, pourquoi vous sentez-vous mal ?"

"Parce que je me sens égoïste."

"Je pense que vous ne devriez pas vous en vouloir pour ça. Vous êtes un homme ; vous ne voulez pas être enceint plus longtemps que nécessaire et c'est compréhensible." Stephen vit la peur sur le visage de Bill et soupira. "Au lieu de prendre une décision maintenant, pourquoi ne pas y réfléchir ? Je suis sûr que Robert n'aura pas de problème pour reprogrammer l'opération si vous le demandez."

"Oui, je suppose." Bill expira et bougea pour être plus confortable mais ça semblait impossible alors qu'il commençait à devenir impatient. Il cria et tapa dans la boite de mouchoirs sur la table avant de se lever en criant brisant le silence. "Je ne peux plus le supporter. Je veux que ça sorte de moi maintenant !"

Stephen se leva inquiet. Bill n'avait plus appelé le bébé de façon impersonnelle depuis qu'ils avaient découvert le sexe. L'adolescent aux cheveux corbeau eut un nouveau grognement et baissa les yeux sur son ventre en colère. "Je le hais, je le hais ! ça a détruit ma vie et je veux retrouver mon corps ! Je…" Bill se calma et commença à pleurer de nouveau. Le thérapeute alla jusqu'au canapé et enlaça le chanteur et le laissa pleurer.

Il avait travaillé avec les hormones des femmes pour se rendre compte que parfois des câlins étaient plus efficaces que des mots. Bill sanglota jusqu'à presque s'évanouir et Stephen l'aida à se rasseoir prudemment sur le canapé. "Vous sentez-vous mieux ?" Demanda-t-il en se penchant sur la cafetière.

Bill acquiesça et essuya son nez avec l'une des serviettes inutilisées et serra fermement le poing. "Je suis désolé, je ne sais pas ce qu'il m'a pris." Dit-il calmement après s'être mouché.

Stephen sourit. "Je pense qu'on peut dire que vous avez laissé beaucoup de rancœur ressortir."

"Je vais être un parent horrible." Bill secoua sa tête misérablement. "Quel type de parent n'aime pas leur enfant ?"

Stephen réfléchit un instant avant de répondre. "Je ne pense pas que ce soit votre problème. Je pense que vous avez l'impression que la fin de votre grossesse est une ligne rouge. Je pense que vous avez l'impression de devoir expérimenter les choses d'une certaine façon parce que c'est ainsi que les femmes enceintes le ressentent. Je pense que ça a un effet de boule de neige sur vous et que vous avez besoin de prendre une grande inspiration." Stephen attendit jusqu'à ce que Bill se plie. "Et relâchez doucement. Je veux que vous rentriez chez vous et pensiez à l'opération. Parlez-en avec Tom si vous pensez qu'il vous aidera à comprendre la décision. Ok ?"

"Oui." Dit Bill en essuyant de nouveau son nez. "J'ai l'impression d'avoir pleuré toute cette putain de journée."

"C'est parfois le cas. J'ai eu un homme qui pleurait chaque jour. Il était presque aussi grand que vous et avait plus de muscle que votre ami Georg." Bill rit en imaginant la personne et commença à se sentir mieux. "Mais les hormones font réagir les gens de toute sorte de façon. Ce qui me fait avoir plus de respect pour les femmes en général."

"Je pense que je me tuerais." Rigola Bill.

"Vous ne seriez pas le seul j'en ai peur. Souvenez-vous juste, qu'il est plus important pour vous d'être en accord avec votre décision plus qu'avec ce que pense les autres, ok ?"

"Oui."

"Bon. Maintenant je vois que vous êtes exténué, je vais écourter notre session et je veux que vous rentriez chez vous et que vous fassiez une bonne sieste et assurez-vous d'avoir votre quotas de protéines. Robert voulait vous le mentionner mais il a pensé que ce serait mieux que ça vienne de moi." Fit Stephen en levant les yeux au ciel et en souriant. "Je ne veux pas que vous voyez Tom avec votre visage tout rouge. Vous pouvez vous rincer dans la salle de bain."

"Oh, la salle de bain. Je dois réellement y aller." Bill cligna des yeux et avec l'aide de Stephen, se rinça au lavabo.

~*~*~*~


"Tu es silencieux." Dit Tom en entrant dans leur rue. Bill cilla et ajusta sa ceinture et haussa les épaules.

"Fatigué."

"Est-ce que tu vas aller te coucher ?"

"Probablement."

"Ok. Est-ce que tu as besoin d'en parler ?" D'habitude après une session, Bill parlait de choses dont Stephen pensait qu'ils devaient parler ou quelque qui le dérangeait ; et sur le chemin du retour il n'avait eu que du silence. "Est-ce que Robert t'a dit que tu pourrais voyager ?"

"Il a dit qu'il m'appellerait et me le dirait demain."

"Ok, c'est bon. Ce n'est pas un non. David sera content. Il aime les peut-être." Tom envoya un coup d'œil à son jumeau et fronça les sourcils. Pas même un petit sourire ou rien. Si Bill n'avait pas eu ses yeux ouverts, Tom aurait pensé qu'il était endormi. "Tu veux que je te ramène quelque chose ? Je dois aller acheter des trucs."

"On a fini tous les cornichons." Bill releva les yeux alors que leur maison apparaissait et soudainement il ne voulait que son lit. Il se sentait lourdaud et il prit sur lui pour ne pas pleurer.

"Ok. Est-ce que tu as besoin d'aide ?"

"Non. Je peux le faire moi-même. Je te verrai quand tu reviendras."

"Sauf si tu bouges avant que je revienne." Dit Tom avec un sourire et il défit sa ceinture de sécurité pour placer un doux baiser sur la joue de Bill. "Peut-être qu'en revenant je pourrai te faire un massage ? Le corps entier ?"

"Merveilleuse idée." Bill ne put garder son sourire en sentant ses pieds engourdis. Il défit sa ceinture et sortit de la voiture en s'assurant d'avoir ses clés. Bill fit un geste à Tom qui partit et vit qu'il y avait une enveloppe dans la boite aux lettres. Il l'a prit, c'était quel que chose qui rendait leur départ de chez leurs parents plus réel. Il s'arrêta et fronça les sourcils ; il était épié.

Bill se tourna et vit une petite enfant métisse avec une glace fondante au chocolat dans sa main et sur son visage. "Faites quoi ?" Demanda-t-elle calmement. Elle n'avait pas plus de cinq ans et Bill regarda autour pour voir s'il y avait un parent.

"Je prends mon courrier." Dit-il lentement en se demandant d'où elle venait.

"Oh." Elle lécha sa glace, ce qui n'était pas sur sa main, et pencha sa tête. "Pourquoi ?" Demanda-t-elle.

"Parce que c'est à moi."

"Oh." Elle hocha la tête comme si elle comprenait et Bill se sentit dans une autre dimension. Avant qu'il ne puisse lui demander où était ses parents, la voix d'une femme paniquée se fit entendre.

"Rhiannon Black, où es-tu ?"

Bill se tourna et vit une femme avec des cheveux roux et bouclés courant dans la rue et en regardant vivement autour d'elle. "Est-ce que c'est ta maman ?" Demanda-t-il avec un sourire.

"Elle va être en colère. Je ne peux pas parler aux gens quand elle n'est pas là, mais tu es gros, donc tu ne peux pas courir après moi. Maman a dit que les méchants couraient après les enfants s'ils n'étaient pas prudents."

Bill regarda l'enfant et cligna des yeux. "Quoi ? Je ne suis pas gros !"

Rhiannon regarda son ventre et le montra d'un doigt relativement propre. "Si tu l'es."

"Ce n'est pas vrai !" Dit-il, indigné.

"Ahaha, je peux le voir. Maman dit que tu ne devrais pas mentir." La petite fille lécha sa glace et haussa les épaules. “Tu as un gros ventre.“

"C'est parce qu'il attend un bébé." Tant Bill que Rhiannon levèrent les yeux pour voir une femme respirant rapidement marcher vers eux. Elle regarda sa fille et secoua son doigt. "Toi… tu vas voir en rentrant à la maison. Alors que je t'ai acheté une glace et tout ça…" Elle fit une pause en essayant de récupérer son souffle.

Bill pouvait voir maintenant pourquoi la fille disait ‘comme sa mère', elle était enceinte et semblait être plus avancée dans sa grossesse que lui. "Comment tu le sais ?"

"Longue histoire ; Bonjour je suis Molly Blake, ravie de vous rencontrer."

“Bill Kaulitz." Dit-il en prenant sa main.

"Monsieur Kaulitz, puis-je vous demander une grande faveur ?"

"Je n'ai pas de stylo." Dit-il rapidement. Molly le regarda bizarrement et secoua sa tête en commençant à danser sur place.

"J'ai besoin d'utiliser votre salle de bain."

FIN CHAPITRE 42

 

 

 

 

 

 

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