Chapitre 32 *

Est-ce que la tendresse est vraiment la solution ?



"Je ne veux pas y aller."

"Je ne veux pas que tu y ailles."

"Je peux annuler."

"On sait tous les deux que tu ne peux pas, mais c'est agréable de le penser." Dit Bill en prenant dans ses mains le visage de Tom. "C'est seulement deux ou trois jours. Nous irons biens." Il sourit, couvrit les mains de son jumeau avec les siennes et ils se mirent à caresser son ventre.

"Je n'arrive pas à croire que j'ai oublié." Tom secoua la tête et se pencha en avant pour embrasser de nouveau Bill rapidement. Ils étaient à l'aéroport de Berlin et l'adolescent aux dreadlocks attendait Georg et Gustav pour pouvoir prendre leur vol et rejoindre David en Suisse pour d'autres d'interviews et séances photos. Il serait parti pour presque une semaine, quatre jours et la simple pensée lui donnait déjà mal à la tête alors que Tom n'avait même pas encore quitté la voiture.

"Je le peux." Le taquina Bill avant de l'embrasser à nouveau. "Mais tu dois y aller. Tu sais comment est Gustav quand tu n'es pas quatre-vingt-dix minutes à l'avance devant la porte d'embarquement. Il devient nerveux et personne-"

"-ne veut d'un Gustav nerveux, oui, je sais." Finit Tom en baissant la tête. "Je ne veux pas te laisser."

"On dirait que tu pars à la guerre, merde Tom." Andreas se retourna avec mauvaise humeur. "Nous sommes tous à cheval sur les horaires et je sais que tu es un Dieu du rock mais ils ne vont pas retenir l'avion pour toi, tu sais ?"

Tom éprouva un bref flash d'irritation, mais l'ignora pour faire la fête encore une fois dans le goût doux de la bouche de son petit frère. "Il a raison ; le cabinet médical est à l'autre bout de la ville." Murmura Bill.

"Oui, je sais. Bon Dieu, je ne veux pas y aller." Tom embrassa Bill encore une fois et donna une petite tape sur le bras à Andreas. "Fais attention à lui." L'avertit Tom en ouvrant la porte de la voiture. La chaleur de l'extérieur détruit et ruina la fraîche température intérieure.

"Tu sais que je le ferai." Dit le blond d'une voix atonique alors qu'il regardait Tom toucher respectueusement le ventre de Bill avant de faire claquer la porte une dernière fois. "Putain, j'ai dit qu'il ne fallait pas claquer les portes de ma voiture." Maugréa Andreas pendant qu'il regardait Tom se diriger à l'intérieur de l'aéroport aussi discrètement que possible.

"Tu sais qu'il oublie." La voix de Bill était soupçonneusement épaisse et Andreas se retourna pour faire face à son meilleur ami. Derrière les grandes lunettes de soleil, Andreas ne pouvait pas dire s'il y avait déjà des larmes mais elles semblaient proches. "Hé, tout va bien se passer. Je suis là, tu te souviens ?" Dit-il doucement en prenant la main du chanteur.

Bill hocha la tête et soupira en caressant précautionneusement son torse. Chaque fois qu'il était contrarié, il ressentait de méchantes brûlures d'estomac qui semblaient lui donner des coups de pied de nulle part et ce, sans aucune exception. "Ouais, je sais. Merci, Andi. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi."

"J'imagine que tu aurais pris un taxi de chez toi pour te rendre à ton rendez-vous chez ton docteur." Plaisanta t-il. Il regarda sa montre. "Nous devons y aller. Tu vas venir sur le siège de devant ?"

"Tu ne veux pas être mon chauffeur ?" Demanda Bill de manière hautaine, un petit sourire se dessinant sur ses lèvres parfaites.

"Bien sûr, mais si tu reviens devant, je te laisse le contrôle de la radio."

"Attends, j'arrive." Andreas observa la grimace de Bill quand il sortit dans la chaleur. Il était quelque peu comique de voir qu'il essayait de trouver une façon gracieuse de s'assoir mais la voiture était basse, définitivement trop basse, surtout que le centre gravité de Bill était mal conçu pour gérer le renflement que créait un bébé en croissance. Il oscilla sur le siège avant de finalement abandonner en couinant. "Tu es bien ?"

"Mon Dieu, je ressemble à une baleine." Bill fronça les sourcils et referma la porte. Immédiatement l'intérieur de la voiture devint plus frais et la teinte rouge des joues de Bill commença à s'effacer.

"Tu es beau."

"Tu ne devrais pas dire ça." Marmonna t-il. Ils quittèrent le stationnement et rejoignirent le trafic, laissant derrière eux les terminaux de l'aéroport.

"Si je le fais et je me répéterai à maintes reprises jusqu'à ce que tu me crois." Dit sérieusement Andreas tout en gardant ses yeux sur la route. Bill le regarda et sourit avant de se retourner vers sa fenêtre et de regarder le paysage défiler. "Je le pense" Ajouta le blond. "Tu voudras qu'on aille voir un film plus tard ?"

"Je n'ai pas été voir un film depuis si longtemps …" Renifla Bill.

"C'est un oui ?"

"Oui. Ça me sera utile, une nuit brève n'implique pas une position statique pendant de longues heures."

"C'est un rencard." Andreas s'assura de garder un ton espiègle et regarda l'expression de Bill du coin de l'œil. "Ou une sortie entre hommes." Offrit-il.

"Ça me semble bien."

~*~

"Ils sont fabuleux." Ronronna pratiquement Bill alors que le sucre glace s'écaillait sur ses mains. Il ne souciait plus de rien, le beignet était doux et chaud et sucré et savoureux et rien de mal ne pouvait arriver quand quelque chose était si bon. Le bébé était d'accord et il se pencha en arrière sur le divan en se léchant les doigts après que la merveilleuse confiserie ait été consommée.

"Donc vous ne l'avez pas dit à votre mère." Stéphane sourit devant la joie folle de Bill quand il lui présenta une boîte pleine de beignets chauds. Il n'avait pas eu de temps de petit déjeuner et Bill avait fait vite pour être à son rendez-vous médical et était plus qu'affamé.

"Non." Dit Bill en hochant négativement la tête et en se saisissant d'un autre beignet. Il fit une pause à mi-chemin de sa bouche et prit un air coupable. "Vous m'en voulez si j'en prends un autre ?"

"Oh s'il vous plaît, allez-y, bien que vous devriez ralentir. Ça vous donnera beaucoup d'énergie à l'instant mais vous vous effondrerez dans quelques heures. Assurez-vous de manger quelque chose de substantiel."

"Ouais, je le ferai. Tout de suite, il me semble juste que les beignets ont toutes les réponses. Ils ne sont pas déçus ou stressés ou sous pression." Rumina Bill en pensant à la nature d'une pâtisserie avant qu'il ne morde dans la moitié de l'une d'entre elles.

"Mais ils peuvent être mangés." Lui rappela Stéphane.

"Vrai."

"Pour revenir à votre mère; allez-vous lui dire, ou à Tom ?"

"Tomi arrive à faire face à tout les trucs susceptibles qui viennent de maman." Bill saisit une serviette et prit encore trois beignets avant de se réinstaller confortablement contre le divan.

"Pourquoi ?"

"Parce que ses trucs de culpabilité ne marchent pas sur lui."

"Elle a déjà utilisé la culpabilité sur vous ?"

"Plusieurs fois."

"Pourquoi ça marche ?"

"Parce que j'ai horreur de la voir bouleversée ou déçue." Bill changea de position et caressa son ventre après un coup de pied particulièrement vicieux contre son mur abdominal.

"Tom n'a aucun problème avec ça ?"

"Tomi a très rarement un problème avec quoi que ce soit." Stéphane fit quelques notes sur son bloc et inclina la tête.

"Donc le déménagement est vraiment important. Était-ce votre idée ou celle de Tom ?"

"Tom l'a suggéré et j'étais d'accord avec ça. Qu'en pensez-vous ?" Demanda Bill curieusement.

"Je pense que vous devriez faire toutes les choses nécessaires qui vous apporteraient moins de stress dans votre vie. Est-ce que vivre loin de votre mère réduit votre stress ?"

Bill sourit et inclina la tête. "Bien sûr, juste l'imaginer me fait me détendre." Il sourit et prit un autre morceau de beignet.

"Pensez-vous qu'elle le fait exprès ? Vous stresser ?"

Bill haussa les épaules. "Je n'en ai aucune idée. Je me le suis déjà demandé, mais tout ce que ça fait c'est de me donner mal à la tête." Il lécha un peu de sucre de son pouce et sourit. "Mais elle est mieux depuis que je suis sorti de l'hôpital. Je pense que notre grand-mère lui a parlé pour la détendre."

"Les grand-mères sont toujours plus capables de faire la part des choses parce qu'elles ont déjà eu à laisser leurs enfants voler de leur propres ailes. Votre mère doit encore achever ce cycle. Elle estime probablement qu'elle a besoin de plus de temps avec vous à cause de votre succès. Il vous a tirés tous les deux loin d'elle rapidement et plus tôt que ce à quoi elle était initialement préparée."

"Je ne le voyais pas comme ça." Admit Bill en regardant fixement un point invisible dans l'espace.

"Vous êtes un enfant, pourquoi vous l'auriez vu ?" Le taquina gentiment Stéphane. Bill releva les yeux et lui donna un sourire brillant qui le fit se sentir chaud partout. C'était la clef du charme de ce garçon. Son sourire pouvait non seulement éclairer une pièce, mais il vous faisait sentir spécial.

"Hé, j'ai dix-huit ans. Je suis un adulte."

"Avez-vous envie d'être un adulte ?" Demanda avec curiosité Stéphane.

Bill ouvrit sa bouche puis la referma, prit au dépourvu. "Non."

"Savez-vous pourquoi ?"

Bill secoua la tête de façon négative. "Non."

" Juste… vous ne savez pas."

"Je ne vois aucune différence entre avoir dix-sept ou dix-huit ans. Tom et moi restions assis et parlions de comment ce serait différent, comment nous nous sentirions quand nous aurions dix-huit ans. Nous serions des Adultes." Il sourit. "Ça nous paraissait énorme."

"Bien sûr." Stéphane sourit. "Vous n'êtes pas le seul à ressentir ça. Je me rappelle de ce même sentiment que je ressentais quand j'avais votre âge. Parfois même maintenant je n'ai pas tout à fait envie d'être un d'adulte. Je pense que c'est un effet secondaire d'avoir un travail qu'on aime vraiment. La plupart des gens associent l'âge adulte avec les factures qu'ils n'aiment pas et un travail qu'ils détestent."

"J'aime mon travail. Je dois me rappeler que c'est un travail même quand je reste éveillé pendant presque vingt-quatre heures et que je n'ai obtenu qu'une heure pour manger dans la journée. C'est juste si stimulant de se présenter devant autant de monde, de chanter et les entendre chanter en retour. Mais c'est probablement fini maintenant." Dit Bill tristement en reposant violement le dernier beignet.

"Je suis sûr que ce petit groupe ne représente pas la totalité de vos fans."

"Un petit groupe très bruyant alors." Bill croisa ses bras et regarda au loin. "J'ai l'impression d'être un raté, et je ne peux rien faire pour l'éviter."

Stéphane reposa son stylo et fronça les sourcils. "Bill, regardez-moi. Bill." Le chanteur se soumit finalement à la demande. "Vous êtes un garçon; comment pouviez-vous supposer que vous pourriez tomber enceint ? Les gens sont stupides et vous devriez les ignorer."

"Est-ce que c'est votre avis médical ? Les gens sont stupides ?" Bill grimaça un petit sourire.

"Tu sais par expérience qu' « une personne » est maline, sympa et n'hésite pas apporter son soutien, mais « les gens » sont des fous furieux et ils vont tout mettre en pièces s'il le faut avant de trouver ce qu'il y a à trouver." Stéphane croisa ses jambes et gratta son genou sous son pantalon.

"Ouais." Bill avait déjà vu un groupe de filles qui se tueraient presque entre elles pour saisir un objet qu'un des membres du groupe avait jeté dans la foule. La sécurité devait parfois les mettre à l'écart, mais pas avant qu'ils ne se soient causés une blessure. Tout ça pour une serviette avec de la sueur. "Oh, j'ai fait le rêve le plus étrange qui soit," Dit Bill en changeant de sujet. Il ne pouvait pas croire qu'il avait presque oublié de lui dire.

"Vous vous en rappelez ?" Stéphane était quelque peu étonné puisque l'adolescent aux cheveux noirs comme l'ébène lui avait déjà dit qu'il ne pouvait jamais vraiment se rappeler de ses rêves.

"Oui, celui-ci était bizarre. J'étais dans une église et …" La voix de Bill s'estompa pendant qu'il courrait à tâtons après ses souvenirs. "Merde. Je l'avais juste." Dit-il doucement en grimaçant. C'était toujours en ébullition dans son cerveau, la journée, mais en aucune manière il ne pouvait s'en souvenir. "Je l'avais juste …"

"C'est bon, il reviendra." Stéphane sourit de manière rassurante.

"Ouais, je pense." Bill fronça les sourcils ; sa bonne humeur partait à nouveau. Il détestait le fait de ne pas pouvoir se rappeler quelque chose auquel il venait juste de penser.

"Alors." Dit vivement le médecin tirant Bill de sa mélancolie naissante. "Je vois que Tom ne vous a pas accompagné aujourd'hui. Comment va Andreas ?"

"Il va bien."

"Comment gère t-il sa nouvelle popularité ?"

Bill haussa les épaules. "Ce n'est pas beaucoup plus différent pour lui que depuis que nous sommes connus. Certaines personnes ont l'habitude de le suivre et essayer de l'interviewer ou le suborner pour qu'il leur donne des trucs sur nous. Rien n'a changé, vraiment."

"Donc il continue juste comme si rien n'était arrivé ?"

"On lui a posé quelques questions difficiles ; pourquoi ne passe t-il pas plus de temps avec moi et des merdes comme ça, mais honnêtement, nous nous voyons tellement et puis je ne suis pas intéressé par lui. J'ai Tom, mais personne d'autre ne le sait." Se lamenta Bill.

"Comment va Tom ?"

Bill s'égaya au changement de sujet. "Il va bien ; nous avons dû l'emmener à l'aéroport ce matin. Il va être parti pour presque une semaine."

"Donc Andreas va s'occuper de vous pendant qu'il est parti ?" Stéphane fit de nouveau une pause dans son écriture et releva les yeux vers Bill.

"Je suppose. Je veux dire, il va s'assurer que j'arrive là où je dois aller et il me tiendra compagnie." Bill rit. "Je suppose. Je ne l'ai pas vu comme ça."

"Quand vous avez été amis avec quelqu'un depuis longtemps parfois vous oubliez les petits sacrifices ajoutés aux grands sacrifices. Assurez-vous qu'il sait qu'il est apprécié et vous éviterez certains problèmes dans votre relation plus tard."

"Je le garderai à l'esprit." Bill rota non délicatement derrière sa main manucurée. "Excusez-moi." Rougit-il.

"Aucun problème. Ne le dites à personne mais j'ai une pauvre patiente qui a libéré le plus mauvais gaz que l'homme avait connu et elle ne pouvait pas s'arrêter de péter. A la fin de notre rendez-vous, elle avait brûlé et fait un trou dans mon divan. Mais c'est bon maintenant, je l'ai remplacé."

Bill rit, mais se rappela ses propres gaz et se tut promptement. "Ce n'est pas drôle." Murmura t-il, mais il ne semblait pas convaincu à l'entente du rire bébête qui s'échappait de lui.

"Bien sûr que ça l'est. La grossesse engendre certains symptômes les plus ridiculement embarrassants pour une personne et si vous ne prenez pas tout ça avec le sens de l'humour, vous vous renfermez et vous souhaitez mourir. Croyez-moi; ma femme ne pouvait pas ouvrir sa bouche sans roter. Je me souviens même qu'à plusieurs reprises elle m'a roté directement dans la bouche. J'aurais voulu la bâillonner mais elle aurait prit peur et elle ne se tournerait même plus pour me regarder."

"Oh non." Bill rit chaleureusement. "C'est horrible."

"Ouais. J'ai été si choqué que je ne savais pas quoi faire; donc j'ai éclaté de rire. Il a semblé qu'elle ait voulu me frapper mais je ne pouvais pas l'aider et très vite, elle a compris à quel point la situation était complètement folle et elle a commencé à rire avec moi. Depuis, nous nous sommes promis que nous ne prendrions pas la grossesse trop dramatiquement et vous ne devriez pas non plus."

"Ok." Le chanteur se sentit un petit peu mieux concernant ses pets silencieux mais mortels et inflammables. Bill n'était pas trop sûr mais il pensait que ça commençait à écailler la peinture dans sa chambre. Il se rappela de quel sujet ils étaient en train de parler avant de dériver et sourit. "Mais Tom dit qu'il va bien. Son nez qui a saigné la dernière fois était un hasard extraordinaire et je l'ai fait promettre de me dire si ça arrivait à nouveau."

"Je suis sûr que vous l'avez fait, mais le fera-t-il en réalité ?" Demanda Stéphane curieusement.

Bill railla. "Bien sûr; il me dit tout."

"J'en suis sûr." Le docteur griffonna à nouveau sur son bloc.

"Il le fait." Dit Bill sur la défensive.

"Je ne dis pas le contraire, Bill." Dit Stéphane en relevant les yeux. "Je ne réfute pas ce que vous dîtes, d'accord ?"

"D'accord". Bill croisa ses bras et inclina la tête. Tom lui dirait s'il avait des saignements de nez chroniques. Il lui dirait si quelque chose n'allait pas. "Je sais qu'il le ferait." Murmura-t-il.

~*~

"Mec." Tom ouvrit les yeux et dévisagea, le regard trouble, Gustav.

"Quoi ?"

"Tu saignes du nez." Le batteur lui remit quelques mouchoirs en fronçant les sourcils.

Tom les saisit et les appuya contre son nez en se maudissant. Au moins ça ne faisait pas mal ; il regarda vers le bas pour s'assurer que rien n'avait atterri sur sa chemise ou son iPod© placé sur ses genoux. Il n'avait pas remarqué que Gustav continuait de le fixer et il posa sa tête contre la fenêtre fraîche en augmentant le son de son iPod© jusqu'à ce qu'il ne puisse même plus entendre le bourdonnement des moteurs en-dessous de lui. Il se demanda ce que Bill faisait en ce moment.

~*~

Lily serra aussi fermement qu'elle l'osait Bill dans ses bras et lui tapota la joue. "Tu n'as pas bien dormi hier soir, n'est-ce pas ?" Lui demanda-t-elle de manière significative quand elle fit glisser son pouce juste sous ses cernes. Son petit-fils se tortilla et secoua la tête.

"Je parlais avec Tom après qu'il ait fini sa première interview et du coup je n'ais pas pu me rendormir après. Je n'avais pas le cœur de raccrocher. J'ai fini par juste m'allonger sur le lit et je me suis roulé en boule." Dit-il timidement. "Je ne veux pas que tu partes grand-mère, autrement qui va faire des muffins à la cerise comme toi et tenir maman à distance de moi ?" Il chuchota la dernière partie comme si Simone était derrière à la porte.

"Tout ira bien ; j'ai fait avaler la pilule à votre mère." Rassura Lily en lui souriant. "Je veux que tu t'occupes de toi et n'oublie pas de prendre tes vitamines prénatales."

"Je n'oublierais pas." Le téléphone de Bill sonna et il le retira de sa poche pour jeter un coup d'œil à l'écran. "C'est Andreas. Sa mère n'arrête pas de l'emmerder car elle trouve qu'il ne passe pas assez de temps avec moi." Gémit-il en remettant le téléphone dans sa poche.

"Et bien, elle peut aller se faire foutre, n'est-ce pas ?" Dit doucement Lily. Bill renifla et se mit à rire fort.

"Oh mon Dieu, grand-mère, si seulement tu savais." Rit-il sottement.

"Justement. Nous savons tous les deux que ce n'est pas le bébé d'Andreas, n'est-ce pas ?" Dit-elle tranquillement. Bill s'arrêta immédiatement de rire et cligna des yeux.

"…quoi ?" Glapit-il.

"Tu m'as très bien entendu. J'ai découvert ça, il y a environ trois ans quand je suis venu vous voir. Vous deux pensiez que tout le monde était allé se coucher mais je voulais une autre part de tarte et quand je suis sorti de ma chambre, je vous ai vu vous embrasser comme si la fin du monde était proche. J'ai fait demi tour et je suis juste retournée dans mon lit."

"Oh mon Dieu." Suffoqua Bill en se tenant le ventre. "Je pensais bien avoir entendu un bruit mais Tom m'a dit que j'imaginais des choses …"

"Non, tu n'imaginais rien."

"Oh mon Dieu." Répéta-t-il. "Pourquoi ne pas nous l'avoir dit ?"

"J'y ai pensé." Admit Lily. "Je me répétais que je devais mais je suis partie, puis je me suis dit que j'appellerais votre mère et lui dirais et un mois est encore passé et au final je me suis rendue compte que je ne pourrais pas. Juste … que je ne pourrais pas. Bien que ça m'ait d'abord brisé le cœur, j'ai bien dû admettre qu'on ne choisit pas la personne qu'on aime." Elle le prit dans une nouvelle étreinte et l'embrassa sur la joue. "Sois prudent et fait attention à mon arrière petite-fille ou je te donne un coup de pied au cul."

"Oui grand-mère." Bill essuya ses larmes et essaya de ne pas mouiller son tee-shirt.

"Bien. Maintenant je vais prier pour que tu obtiennes un peu plus de force. Je sais que tu ne crois pas en Dieu…" Dit-elle en secouant sa main face aux objections de son petit-fils."… mais je vais prier pour toi de toute façon. Je ne connais personne sur terre qui peut rejeter d'être un peu plus fort. En plus, tu en as deux fois plus besoin quand Tom n'est pas là."

"Maman, nous devons y aller, si on tarde trop la circulation va être pire." Gordon passa sa tête dans la chambre et sourit. "Tu as tout chargé."

"N'as-tu pas entendu ma douce marche à pied." Chantonna Lily au beau-père de Bill avant de tapoter le bras de Bill. "Je suis heureuse de te laisser une tarte aux pommes dans le réfrigérateur."

Les yeux de Gordon s'élargirent et il sourit. "Je vais prendre une part avec moi pour la route jusqu'à chez toi " Dit-il en disparaissant.

Bill sourit affectueusement à l'espace vide que venait de laisser son beau-père et revint vers sa grand-mère. "Merci, sérieusement. Merci pour tout."

"Si je ne le fais pas pour toi, pour qui je le ferais ?" Lily caressa le ventre de Bill encore une fois et quitta la chambre. Bill la suivit et observa sa mère et sa grand-mère se prendre dans les bras et s'échanger des baisers se promettant de se voir plus souvent avant que Gordon ne conduise la femme la plus âgée à la porte puis jusqu'à sa voiture.

Simone les regarda partir et sourit avant de retourner dans la cuisine pour finir le dîner. Elle fut étonnée de voir que Bill l'avait suivie et elle vit sur son visage qu'il voulait lui dire quelque chose. L'expérience lui avait apprit qu'elle ferait peur à Bill si elle essayait de le forcer ; elle continua donc à couper ses tomates pour la salade de ce soir comme si de rien n'était et écoutait son fils se tortiller.

"Maman ?"

"Oui ?" Demanda-t-elle, l'air de rien.

"Tom et moi allons déménager." Dit-il, sûr de lui, tandis qu'elle laissait presque tomber son couteau dans le lavabo. Simone ne se retourna pas tant qu'elle n'eut pas réussi à contrôler sa respiration, se demandant comment garder son calme face à une telle nouvelle. Ses bébés voulaient la quitter ? Bien sûr, ils la quittaient souvent pour aller en tournée et pendant des mois mais c'était différent cette fois. Quand ils revenaient de tournée, la maison était différente même si quelque part elle était dissemblable de quand ils grandirent ici. Ils ne seraient plus avec elle et Gordon. Ils auraient leurs propres vies dans leur propre maison. Simone déglutit difficilement et essaya de parler normalement.

"Vraiment ? Quand ?"

"Dès que possible, je dois être installé avant que le bébé ne vienne au monde parce qu'après je ne pense pas que j'aurai envie de bouger." Bill s'assit sur une chaise et se saisit d'une pomme dans la coupe à fruits.

"Pourquoi ?" Demanda-t-elle lentement.

Bill haussa les épaules. "Beaucoup de raisons."

"Est l'une d'entre elles c'est moi ?"

"Oui." Admit-il.

Simone se mordit la lèvre et jeta son torchon dans l'évier. "Avez-vous trouvé un endroit ? Quel quartier ?"

"Nous regardons à Berlin." Dit Bill tranquillement.

"Berlin. Berlin ? Sais-tu à quelle distance c'est d'ici ?" Elle ne pouvait pas s'empêcher de hurler.

"Oui, je le sais. Je dois me rendre là-bas à chaque fois que je vais chez le docteur. Je veux être plus près et j'ai toujours voulu vivre dans une grande ville. Maintenant je le peux." Bill se massa les tempes dans une tentative de tenir à distance un mal de tête sous-jacent. Du moins, il espérait finir cette conversation avant de succomber à la douleur inévitable. "Ne fais pas ça, s'il te plaît, ne rend pas les choses plus difficiles qu'elles ne le sont." Chuchota-t-il.

"Je suis désolée. Je n'avais pas l'intention de te contrarier." Dit Simone rapidement. "C'est juste … que je suis surprise. Tu es entré ici comme si tu voulais discuter du temps et tu me dis que mes garçons partent et loin d'ici en plus. Est-ce que je pourrais au moins venir vous voir ?"

"Allons, maman, bien sûr que tu pourras nous rendre visite, il faudra juste t'assurer que nous sommes là et téléphoner d'abord." Sourit-il avec hésitation.

"Ce bébé t'a changé." Dit-elle doucement.

"Que veux-tu dire ?"

"Il y a deux ou trois mois de ça, ce serait Tom qui aurait été ici devant moi pour m'annoncer que vous déménagiez."

Bill sourit et se leva de sa chaise maladroitement. "J'apprends à ne pas être dépend de Tom pour tout."

"Il a agi comme un trou du cul durant tout le voyage." Bougonna Georg en buvant une gorgée de bière. Gustav exhala bruyamment et haussa les épaules.

"Au moins c'est presque fini."

"Mais s'il n'est pas en train de fumer cigarettes sur cigarettes ou d'épuiser le monde, il répond méchamment aux gens. Ce n'est pas vraiment Tom ; normalement quand il est énervé, il fait son chien et se plaint mais jusqu'au moment où il finit par prendre sur lui." Le bassiste reposa ses pieds à terre en sautant de la balustrade sur le balcon qui leur donnait une vue agréable de Zurich. "Je me demande ce qui le démange dans le derrière."

"Il est probablement inquiet pour Bill. Je pense que c'est pour ça qu'il a arrêté de sortir."

"J'ai été choqué quand il a refusé de venir avec nous en boîte. Je veux dire, quand était-ce la dernière fois qu'on a vu ça ?" Georg ferma ses yeux et s'assit sur sa chaise. "Toute cette situation est gentiment en train de nous baiser."

"Pas étonnant que Tom se sente bizarre. Son frère jumeau est enceint du bébé d'Andreas."

"Et ça c'est encore autre chose." Dit Georg en étirant ses pieds et se rasseyant correctement dans sa chaise. "Pourquoi Bill a-t-il pensé qu'il devait garder l'identité d'Andreas secrète ? Nous connaissons le bonhomme, il est agréable et il connait ces deux trous du cul depuis plus longtemps que nous les connaissons. Aucune honte à tout ça."

Gustav rougit et regarda au loin. "Ouais, parfois vous finissez par avoir des sentiments pour un ami alors que vous ne saviez même pas que vous les aviez." Dit-il dans un haussement d'épaules et il cacha son sourire avec une longue gorgée de bière.

"Exactement, c'est peut-être ce qui se passe ? Peut-être qu'il ne se sentait pas en accord avec sa sexualité."

"Monsieur Homme à femmes ! Des choses plus étranges sont déjà arrivées." Répondit le batteur après un moment.

"Penses-tu que tu es prêt à aller cueillir une petite suissesse ce soir ?" Georg regarda le blond avec une lueur dans l'œil.

"Je crois vraiment que je suis d'humeur pour une brunette à la poitrine généreuse."

"Tu parles ma langue. Allons-y, nous allons essayer de sortir notre guitariste boiteux avec nous."

~*~

Tom ouvrit la porte et grogna. "Non, les gars. C'était non pour hier soir et ce sera non pour ce soir." Murmura t-il en s'effondrant sur son lit. Gustav ne semblait pas convaincu alors que Georg le tuait d'un regard étrange.

"Tu agis comme si tu voulais te laisser dépérir, mais nous ne savons pas pourquoi. Qu'est-ce que tu dis de sortir avec nous et d'enterrer n'importe quel drame que tu vis dans la chatte accueillante d'une fille locale ? Crois-moi, ça fait des merveilles." Suggéra le batteur en agitant les sourcils.

"Berk, je ne veux pas aller n'importe où, je veux retourner à la maison." La plainte était impressionnante et leur rappelait à tous les deux plus Bill que Tom. "Vous ne pouvez pas juste me laisser seul ? J'ai mal à la tête."

"J'en suis sûr ; tu as fumé une cartouche entière depuis que nous sommes arrivés ici et en temps normal tu ne fumes pas beaucoup. Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu peux nous le dire, mec. Je sais que nous ne sommes pas Andreas mais nous nous faisons du souci." Georg s'assit sur la chaise à côté de la table.

Tom gémit à la mention du nom de son meilleur ami et entendit un énorme hurlement de jalousie à l'intérieur de lui. "Ce n'est pas si simple."

"Ça l'est rarement. Allez ; ignores-le au moins pour une nuit. Un peu de danse, ou dans votre cas, l'observation de la danse des filles, pourrait te faire du bien." Plaisanta Gustav.

"Oh va te faire foutre, je peux danser. Je ne le veux juste pas." Tom leva les yeux avec un petit sourire sur le visage et Georg exulta.

"Un sourire ? Alors ça ne doit pas être aussi sérieux que tu le penses. Allez." Georg se leva et s'étira. "On va aller retourner Zurich comme elle n'a jamais été retournée."

"Ouais, comme il dit." Gustav secoua la tête et tira sur la manche de Tom. "Tu es déjà habillé en plus, sors juste avec nous."

"Non, je ne veux pas l'appeler trop tard dans la nuit."

"Il est seulement neuf heure!" Georg semblait insulté ; comment quelqu'un pouvait penser à aller se coucher si tôt alors que demain il avait une journée très peu chargée. Deux interviews et ils seraient rentrés à la maison demain soir.

"Je suis fatigué." Personne ne pouvait discuter de ce point avec le guitariste. Il semblait épuisé, presque mort et Gustav jeta un regard à Georg pour lui dire que c'était fini.

"Bien mec, vas te coucher, ok ? Tu es le seul avec moi qui parle lors d'une interview en réalité, j'ai donc besoin de toi en forme." Georg soupira et tapa Tom sur l'épaule.

"Ouais, bien. Allez vous amuser." Dit Tom avec indolence et Gustav sourit.

"Nous le ferons, sois en certain."

Tom leur fit un signe timide de la main et la porte se referma derrière lui. Il inspira à fond et expira rapidement en se laissant tomber en arrière sur le lit. C'était confortable et dans d'autres circonstances, cette douceur aurait fait dormir Tom tout de suite mais il avait essayé de téléphoner à Bill toute la journée et n'était pas arrivé à entrer en contact avec lui. Il s'était inquiété, ce qui était le moins qu'on puisse dire, et quand il avait appelé Simone, elle lui avait dit que Bill allait très bien mais elle ne savait pas où il était. Elle avait aussi essayé de parler de leur déménagement à Berlin mais il n'était pas d'humeur à parler donc il se dépêcha de raccrocher, continuant à fumer, et termina presque une cartouche entière de cigarettes.

Il savait qu'il devait ralentir, sa gorge était à vif mais Bill n'était pas là pour lui retirer la cigarette des doigts. Putain, il ne ressentait même pas le besoin de fumer ces stupides cigarettes mais il devait faire quelque chose qui pouvait le distraire pendant qu'il vérifiait son téléphone et regardait s'il avait reçu des sms ou des appels en absence de Bill. Il débattait intérieurement pour savoir s'il devait appeler Andreas mais le sentiment dans le fond de son estomac ne le laisserait pas faire. C'était la fierté, supposait Tom. Il ne voulait jamais avoir à appeler quelqu'un pour découvrir où était son jumeau.

Il était assis et regardait autour de lui ; son téléphone était sur la table à côté de la cartouche à moitié vide de cigarettes. Tom prit son téléphone et entra dans la salle de bains, un gargarisme rapide avec bain de bouche remettrait partiellement sa gorge en état de marche. C'était plus qu'assez pour appeler Bill. Il comprendrait.

Tom sélectionna rapidement le numéro de Bill, fit composer le numéro et cette fois la sonnerie retentit. Il exalta intérieurement et jubila littéralement à voix haute avant que la sonnerie se coupe brusquement et qu'il entende la voix du répondeur. Qu'est-ce que son frère pouvait faire toute la journée qui exige qu'il éteigne son téléphone ? Tom frotta ses yeux et jura en allumant une cigarette. Il trébucha en retournant dans la chambre. Il se sentait chaud et une sensation de démangeaison le parcourait ; il voulait que son jumeau l'étreigne et l'embrasse pour qu'il puisse se sentir mieux à nouveau. Mais il y avait seulement lui dans cette chambre vide et Tom réalisa qu'il devrait probablement essayer de se reposer s'il ne voulait pas sembler fou sur les photos demain.

Tom regarda le lit quand il s'approcha vers la table et ouvrit un paquet ouvert, il prit une cigarette dans sa main et l'alluma avec facilité. Il toussa brièvement mais l'âcre brûlant de la fumée calmait ses nerfs.

Putain de sommeil.

~*~

Andreas releva les yeux quand Bill entra dans la pièce. "C'était mon téléphone ?"

"Non. Je voulais juste voir si tu avais des nouvelles sonneries. Tu crains toujours autant." Le taquina Andreas et il tapota encore quelques boutons. Un petit instant plus tard et les traces des appels téléphoniques ainsi que les seize messages de Tom n'étaient plus.

"Peu importe, je sais que tu aimes mes sonneries." Bill lui retira son téléphone avec espièglerie et le mit sur le lit. Ils étaient de nouveau à Berlin; Andreas avait dit à Bill avec certitude qu'ils allaient s'amuser. Donc ils conduisirent jusqu'à Berlin et il suivit Bill pendant quatre heures pendant que celui-ci faisait ses courses pour se trouver des bijoux, essayant d'esquiver les paparazzis comme ils le pouvaient.

Ensuite, ils partirent regarder deux films à la suite et Andreas offrit à Bill tout ce qu'il demandait au stand des confiseries et pour l'amour de Dieu il ne pouvait pas se rappeler quel était le nom du deuxième film qu'ils avaient vu car Bill s'était endormi au milieu et s'était blotti à côté de lui, lui soufflant un air au parfum de pop-corn au visage quand il baissa les yeux vers lui.

Après qu'ils soient allés dîner au restaurant préféré de Bill, quand ils sortirent, il était sûr de pouvoir dire qu'ils avaient passé un bon moment. Bill ne pouvait pas marcher sans ses mains dans le dos et il avait le regard emplit vaguement de douleur. Andreas offrit de conduire vite et après que Bill soit revenu d'une pause pipi impromptue il demanda s'ils ne pouvaient pas juste rester à l'hôtel pour la nuit car il ne pensait vraiment pas qu'il pouvait retourner en voiture maintenant.

Andreas n'objecta pas, d'autant plus que Bill insistait pour payer et c'est comme ça qu'ils finirent serrés l'un contre l'autre. Ils trouvèrent la seule chambre disponible à plus de dix heures du soir. "Je suis désolé qu'il y ait juste un lit." Dit Bill une fois de plus avant de bailler copieusement.

"C'est bon, le canapé semble confortable." Dit Andreas lentement. Et c'était vrai, ça semblait plus cossu et plus cher que sa chambre à coucher et sa maison réunie.

"Est-ce que tu es sérieux ? Je suis si gros pour que tu ne puisses pas partager un lit avec moi ? C'est un grand le lit. Plus grand que ce que tu peux trouver normalement dans le commerce. En plus, tu ne peux pas t'abimer le dos car tu conduis demain." Le sourcil de Bill se releva et il croisa les bras.

Andreas rit et haussa les épaules, ravi au-delà de ce qu'on pouvait imaginer. "Je suis sûr que je peux supporter ça pour une nuit."

"Bon, maintenant allons-nous coucher." Dit Bill en éteignant la lampe le plus proche de lui. La chambre s'obscurcie mais n'était pas complètement sombre ; les lumières de Berlin étaient joliment allumés. "Tu viens ou tu veux toujours regarder ce film ?" La voix du chanteur était déjà alourdie par le sommeil qui menaçait quand il déboutonna son pantalon et le fit glisser de ses jambes pour les sortir de leur prison.

"Je suis fatigué aussi, donc je vais dormir maintenant." Andreas ôta son tee-shirt et sauta pratiquement en dehors de son pantalon, mais il se contint quand il tira les couvertures en arrière et laissa Bill se glisser à l'intérieur en premier.

Bill gémit de soulagement quand il fut finalement à l'horizontal. "Andreas ?"

"Oui, Bill ?" Il se retourna pour le voir aussi près qu'il s'en souvenait.

"Je me suis vraiment bien amuser." Bill bailla et se blottit tout près d'Andreas.

Le blond hocha de la tête bien que les yeux de son meilleur ami soient maintenant fermés. Il avait vu Tom le faire auparavant et Bill semblait toujours voir le geste ; peut-être que ça marcherait pour lui aussi. Il n'y eu aucune réponse et son cœur se brisa un peu. "C'était un plaisir."

"Tu es un si bon ami." Chuchota Bill et Andreas attendit plus de mots mais son meilleur ami émit seulement un doux ronflement. Il se jura qu'il ne le ferait pas à nouveau; ses émotions ne prendraient pas le dessus cette fois.

Mais c'était plus dur qu'Andreas le pensait surtout quand il baissa les yeux vers Bill à nouveau ; mais il ne s'emporterait pas. Il ne peut et ne pouvait pas se permettre de faire à nouveau ce qu'il avait fait à Bill la dernière fois.

Non.

Il était encore moins aidé quand une heure plus tard, Bill s'était pratiquement enroulé autour de lui et avait posé son visage contre la poitrine de l'adolescent blond. Andreas était très clairement éveillé et il fixait le plafond, priant pour mourir, car ça devait être moins douloureux que ça.

FIN CHAPITRE 32

 

 

 

 

 

 

 

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